À plus de soixante ans, Anna Boberg a exposé jusqu'en France et en Italie mais reste méconnue dans son pays. Depuis sa découverte des îles Lofoten, en 1901, elle y revient chaque hiver, seule, et y reste plusieurs semaines pour capter la beauté brute des paysages arctiques et leurs lumières éblouissantes. Sentant l'âge venir, elle entreprend cette année le voyage plus tôt que d'habitude, dans l'espoir de réaliser enfin le tableau exceptionnel qui lui vaudra la reconnaissance de ses pairs.
Au fil de cette saison de peinture, le roman se glisse dans l'intériorité d'Anna, au plus près de ses émotions, il sonde ses attentes et ses ambitions, il ravive des souvenirs. Bien qu'aventurière, Anna est loin d'être une marginale : elle a bien connu l'architecte Charles Garnier, elle a rencontré la comédienne Sarah Bernhardt, elle est une proche du prince héritier de Suède et l'épouse aimante d'un architecte réputé avec lequel elle travaille. Mais sa vocation artistique est tenace, et l'appel des aurores boréales, impérieux.
D'une écriture impressionniste, posée, délicate, attentive aux sensations, aux lumières, aux odeurs, aux températures, Sophie van der Linden évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
L'autrice
Née en 1973, Sophie van der Linden vit à Conflans- Sainte-Honorine. Elle a signé ou dirigé chez divers éditeurs des ouvrages dans le domaine de la critique en littérature pour la jeunesse, notamment " Claude Ponti "
(Être, 2000), " Lire l'album " (L'Atelier du poisson soluble,
2006), " Album[s] " (Actes Sud jeunesse, coll. « Encore une fois », 2013), Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse, 2021).
Elle a également publié quatre romans : " La Fabrique du monde " (Buchet-Chastel, 2013 ; Folio, 2014 ; prix Palissy, prix du Livre pourpre, prix Jeune Mousquetaire, prix littéraire de la Passerelle, prix de la librairie L'Esprit large), " L'Incertitude de l'aube " (Buchet-Chastel, 2014), " de terre et de mer " (Buchet-Chastel, 2016 ; Folio, 2019) et " Après Constantinople " (Gallimard, coll. « Sygne », 2019).
Claude Ponti/5
48 notes
Bih-Bih se promène tranquillement, quand, tout à coup, elle s'aperçoit que son chemin se trouve sur la langue d'un monstre... Il est en train de l'avaler ! Et ce chemin était le dernier morceau intact du monde. Le monstre vient de l'engloutir. C'est un Bouffron-Gouffron. Il bouffe, il se goinfre, c'est un gouffre. Dans son ventre, Bih- Bih distingue bientôt des monuments, des bâtiments, des tableaux, des sculptures de tous le... >Voir plus
Résumé :
Bih-Bih se promène tranquillement, quand, tout à coup, elle s'aperçoit que son chemin se trouve sur la langue d'un monstre... Il est en train de l'avaler ! Et ce chemin était le dernier morceau intact du monde. Le monstre vient de l'engloutir. C'est un Bouffron-Gouffron. Il bouffe, il se goinfre, c'est un gouffre. Dans son ventre, Bih- Bih distingue bientôt des monuments, des bâtiments, des tableaux, des sculptures de tous le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5)
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Bih-Bih et son compère Filifraiïme sont les derniers êtres de la Terre à avoir été avalés par le Bouffron-Gouffron, un monstre qui avale les planètes pour prendre leur place.
Les voici donc plongés dans le ventre du monstre parmi les débris de la planète Terre, pour un tour du monde un peu particulier, à la recherche de la première goutte de la première pluie tombée sur terre, seul remède permettant de soigner l'Ooïpopoille de la terre, unique créature capable de vaincre le Bouffron-Gouffron et de redonner vie à la Terre, à ses habitants et à ses richesses (architecturales notamment).
Accrochez-vous ! La première lecture de cet album est loin d'être aisée : noms de personnages difficilement prononçables, pléthores de néologismes dont raffole l'auteur et une histoire assez complexe se lisant aussi bien à la verticale qu'à l'horizontale. Mais comme toujours avec Ponti, la magie opère et on finit par suivre les aventures de Bih-bih avec un réel émerveillement !
Une fois encore, je reste bluffée par l'imagination sans limite de Ponti, par la richesse de ses ilustrations et toute la poèsie qui s'en dégage. Les dernières illustrations de l'Ooïpopoille sont superbes. Mais chut, je ne vous en dis pas plus, à vous d'aller découvrir la fin de cette histoire extra ordinaire !
Les voici donc plongés dans le ventre du monstre parmi les débris de la planète Terre, pour un tour du monde un peu particulier, à la recherche de la première goutte de la première pluie tombée sur terre, seul remède permettant de soigner l'Ooïpopoille de la terre, unique créature capable de vaincre le Bouffron-Gouffron et de redonner vie à la Terre, à ses habitants et à ses richesses (architecturales notamment).
Accrochez-vous ! La première lecture de cet album est loin d'être aisée : noms de personnages difficilement prononçables, pléthores de néologismes dont raffole l'auteur et une histoire assez complexe se lisant aussi bien à la verticale qu'à l'horizontale. Mais comme toujours avec Ponti, la magie opère et on finit par suivre les aventures de Bih-bih avec un réel émerveillement !
Une fois encore, je reste bluffée par l'imagination sans limite de Ponti, par la richesse de ses ilustrations et toute la poèsie qui s'en dégage. Les dernières illustrations de l'Ooïpopoille sont superbes. Mais chut, je ne vous en dis pas plus, à vous d'aller découvrir la fin de cette histoire extra ordinaire !
Résumé :
Avis :
C'est avec cet album que j'ai découvert Claude Ponti et depuis j'en ai dévoré de nombreux autres.
D'une part, l'histoire en elle-même est prenante et l'on se demande comment cela va se terminer. Les
deux personnages principaux que nous suivons au fil des pages sont attachants et vivent des
aventures qui nous permettent de découvrir une multitude de lieux et de civilisations.
Nous retrouvons encore ici le style d'écriture pontien tellement reconnaissable avec son
vocabulaire farfelu et pourtant très recherché. le nom des personnages, les situations et même
certains verbes sont totalement inventés et cela en devient presque un jeu pour le lecteur de
retrouver le sens caché des mots et leurs significations véritables.
Le style d'illustration, comme le style de texte, est très caractéristique de cet auteur. Une réelle
signature graphique permet de reconnaitre instantanément un album de Ponti. C'est encore le cas ici
avec les dessins extrêmmement colorés, des personnages variés et surtout connus des lecteurs du
même auteur (les poussins par exemple et même Bih-Bih elle-même qui fait un peu penser à Petit
Prince Pouf pour ne citer que lui).
Je pense que cet album, comme la majorité des grands albums de Ponti, est à conseiller pour des
enfants de primaire mais il peut également intéresser les adolescents si ils y regardent de plus près
pour trouver la multitude de références cachées dans ce livre. Nos héros passent en effet de la
montagne du Machu Pichu à la Chine en passant par l'Île de Paques ... Tout ce jeu de références
internes et externes aux oeuvres de Ponti me semblent intéressantes à observer et à découvrir.
Un album pour petits et grands donc que je vous recommande avec vigueur.
Avis :
C'est avec cet album que j'ai découvert Claude Ponti et depuis j'en ai dévoré de nombreux autres.
D'une part, l'histoire en elle-même est prenante et l'on se demande comment cela va se terminer. Les
deux personnages principaux que nous suivons au fil des pages sont attachants et vivent des
aventures qui nous permettent de découvrir une multitude de lieux et de civilisations.
Nous retrouvons encore ici le style d'écriture pontien tellement reconnaissable avec son
vocabulaire farfelu et pourtant très recherché. le nom des personnages, les situations et même
certains verbes sont totalement inventés et cela en devient presque un jeu pour le lecteur de
retrouver le sens caché des mots et leurs significations véritables.
Le style d'illustration, comme le style de texte, est très caractéristique de cet auteur. Une réelle
signature graphique permet de reconnaitre instantanément un album de Ponti. C'est encore le cas ici
avec les dessins extrêmmement colorés, des personnages variés et surtout connus des lecteurs du
même auteur (les poussins par exemple et même Bih-Bih elle-même qui fait un peu penser à Petit
Prince Pouf pour ne citer que lui).
Je pense que cet album, comme la majorité des grands albums de Ponti, est à conseiller pour des
enfants de primaire mais il peut également intéresser les adolescents si ils y regardent de plus près
pour trouver la multitude de références cachées dans ce livre. Nos héros passent en effet de la
montagne du Machu Pichu à la Chine en passant par l'Île de Paques ... Tout ce jeu de références
internes et externes aux oeuvres de Ponti me semblent intéressantes à observer et à découvrir.
Un album pour petits et grands donc que je vous recommande avec vigueur.
Bih-Bih et son ami Filifraiïme le champignon s'en vont prendre le thé dans la forêt. Mais le chemin qu'ils empruntent est en réalité la langue du Bouffron-Gouffron, le plus monstruosideux croque-planète de l'univers. Les voilà donc engloutis dans un ventre qui contient toute la planète en miettes plus ou moins grandes qui se croisent, s'entrechoquent, se mêlent, mélangeant les merveilles de la nature et le patrimoine architectural mondial. Pour sauver la planète, Bih-Bih doit trouver la première goutte de pluie tombée la première fois sur la terre. Elle s'embarque alors dans une quête qui la balade de temple grec en château bavarois, de montagnes enneigées en grottes habitées par des statues vénérables. Et tout cela au gré d'un album qui « tournicibouline » tant et plus, passant de la lecture horizontale à la lecture verticale sur une même double-page, proposant un texte et des fragments d'images orientés dans des directions différentes, voire contraires, et de vertigineuses perspectives. Quant à Bih-Bih, plus d'une fois on est tenté de l'appeler Alice, avec son petit tablier blanc sur sa robe bleue, ses socquettes blanches, ses changements de taille, la théière géante et la montre, et le thé qui lui avait fait prendre la route. Pas de lapin blanc mais, en « guest star », un poussin masqué !
Bih-Bih et son ami le champignon Filifraiïme se baladent tranquillement en forêt avant de se rendre compte qui sont en train d'être avalés par le terrible Bouffron-Gouffron. Un monstre avide et affamé qui dévore les planètes les unes après les autres. Alors qu'il se régale du dernier petit bout de Terre, Bih-Bih et Filifraiïme sillonnent le ventre du Bouffron-Gouffron et s'émerveillent de ses richesses, forêts, châteaux, merveilles du monde, antiquités grecques, temples chinois, pyramides égyptiennes et bien d'autres.
Bih-Bih, avec ses airs d'Alice au pays de Ponti, se met en quête de la première goutte de pluie... elle seule pourra les libérer de ce monstre glouton. Une goutte de pluie, pour redonner la santé à l'Ooïpopoille de la Terre et chasser ce Bouffron-Gouffron.
"le plus monstruosideux Croque-Planète de l'Univers"
Qu'il est réjouissant de retrouver Claude Ponti dans cet album aux allures de contes des origines du monde. Un clin d'oeil aux contes de dévoration également avec des allusions qui peuvent être assez impressionnantes, entre réel et imaginaire, extra ordinaire à tout point de vue.
Un bien grand livre (30 x 43 cm) qui nous aspire très vite dans l'histoire. de grandes illustrations, un texte riche et savoureux, gourmand de mots-valises, des phrases qui cheminent elles aussi dans le périple, modifiant le sens de lecture, incitant toujours plus à la manipulation du livre. Et puis la traque des moindres détails dans des décors fouillés, et parfois, au détour d'une page, l'on apercevra l'un des fameux poussins masqués de notre hôte. C'est un fait, le Bouffron-Gouffron ne s'en tirera pas comme ça.
Lien : http://casentlebook.blogspot..
Bih-Bih, avec ses airs d'Alice au pays de Ponti, se met en quête de la première goutte de pluie... elle seule pourra les libérer de ce monstre glouton. Une goutte de pluie, pour redonner la santé à l'Ooïpopoille de la Terre et chasser ce Bouffron-Gouffron.
"le plus monstruosideux Croque-Planète de l'Univers"
Qu'il est réjouissant de retrouver Claude Ponti dans cet album aux allures de contes des origines du monde. Un clin d'oeil aux contes de dévoration également avec des allusions qui peuvent être assez impressionnantes, entre réel et imaginaire, extra ordinaire à tout point de vue.
Un bien grand livre (30 x 43 cm) qui nous aspire très vite dans l'histoire. de grandes illustrations, un texte riche et savoureux, gourmand de mots-valises, des phrases qui cheminent elles aussi dans le périple, modifiant le sens de lecture, incitant toujours plus à la manipulation du livre. Et puis la traque des moindres détails dans des décors fouillés, et parfois, au détour d'une page, l'on apercevra l'un des fameux poussins masqués de notre hôte. C'est un fait, le Bouffron-Gouffron ne s'en tirera pas comme ça.
Lien : http://casentlebook.blogspot..
Bih-Bih et Filifraiïme sont les derniers êtres vivants de la Terre à avoir été avalés par Bouffron-Gouffron. Les voilà dans l'estomac du monstre à la recherche d'un remède pour redonner vie à la terre. L'histoire est un peu plus complexe que d'autres albums de Ponti mais on retrouve les mêmes néologismes, noms difficilement prononçables mais si amusants. La position du livre change lors de la lecture, Ponti joue avec toute la surface disponible. Une aventure merveilleuse dont j'ai beaucoup apprécié le dénouement.
Citations et extraits (4)
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"Passez par ici, passez par nous ! Passez-nous par-dessus, passez-nous par-dessous... passez par les oreilles, passez par les yeux, passez par le nez, passez par la langue, passez par les dents, passez par la peau, passez par la nuit, passez par le jour... passez par pendant, passez par après, passez par avant, passez par hier, passez par demain, passez par toujours... mais surtout passez par nous !" disent les vois d'une seule voix.
Le Bouffron-Gouffron est le plus monstruosideux Croque-Planète de l'Univers. Il réduit les planètes en miettes, les dévore et prend leur place en ricanant.
Avec les dernières miettes de la Terre, ils tombent dans l'énorme ventre du Bouffron-Gouffron. C'est un ventre tellement... gouffrement profond et tellement gonflément grand que, s'il se mangeait lui-même, le Bouffron-Gouffron s'y perdrait et ne se retrouverait jamais pour se digérer.
Bih-Bih prend la goutte d'eau. Elle est très émue. Elle tient la première goutte de la première pluie qui est tombée la première fois sur Terre !
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