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Dany et Guy tome 1 sur 2
EAN : 9782385270339
416 pages
Palémon éditions (16/02/2024)
3.95/5   42 notes
Résumé :
Dany et Guy, deux flics de la police judiciaire israélienne, enquêtent avec le Shabak – la sécurité nationale – sur le massacre d’une famille de colons juifs installée en Cisjordanie à proximité de Naplouse. De son côté, Maïssa, flic palestinienne, fille d’un ancien compagnon d’armes d’Arafat, mène elle aussi, avec obstination, ses propres investigations. Très vite et bien que le doute subsiste, un groupe de jeunes Palestiniens est mis en cause et accusé de ce crime... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Je sors très satisfaite de ce roman policier car il change de ceux que j'ai pu lire jusqu'à présent : il met en effet en jeu les polices de plusieurs pays et pas des plus simples : la PJ de Brest, mais aussi celle d'Israël et de Palestine notamment. Et je trouve vraiment intéressant de voir comment ça peut fonctionner dans pareil contexte.
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Bien sûr, pour avoir des ramifications aussi complexes, les meurtres de départ ont un lien avec un réseau de drogue. On s'en doute dès le début puisque le roman s'ouvre sur une prison en Asie où vont être condamnés des trafiquants de drogue du moyen orient ; puis le chapitre d'après nous emmène déjà dans une colonie de juifs en Palestine où une tuerie est à deux doigts de créer un affrontement entre Tsahal et le Hamas. On découvrira ensuite pourquoi et comment la France s'en mêle ; n'en disons pas plus sur ces enquêtes, si ce n'est qu'elles vont se croiser et contraindre les policiers de toutes ces nationalités à collaborer, en dépit des difficultés non-seulement politiques mais aussi de terrain (la libre circulation n'existe pas vraiment sur ces territoires, ça donne des situations qui seraient amusantes si elles n'étaient pas aussi dangereuses)… Inutile de dire que dans une telle poudrière, les menaces sont partout, et la mort, jamais loin.
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Le rythme est vite prenant et ne faiblit pas bien que restant régulier. L'ambiance est particulière du fait de l'aspect international, et dépaysante dans la mesure où le récit se déroule majoritairement entre Palestine et Israël. J'ai trouvé extrêmement intéressant que l'auteur puisse nous immerger ainsi dans un endroit où nous ne sommes jamais allés et que nous ne pouvons qu'imaginer. Il y parvient pourtant très bien, à l'aide de détails réguliers qui assoient le réalisme de l'histoire et font qu'on s'y croirait presque, sans toutefois nous noyer de descriptions. C'est ce qui donne le petit plus à la trame narrative et pimente un peu les rebondissements qui seraient, sans cela, ceux d'un policier somme toute classique.
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J'ai cependant été bien contente d'avoir lu, avant ce roman, « Une bouteille dans la mer de Gaza », de Zenatti, qui expliquait simplement l'origine du conflit ainsi que les conditions de vie et points de vue des deux parties. Je reconnais que ça m'a réellement aidé pour suivre cette enquête en « Terre pas si sainte » sans me mélanger les pinceaux. Avant ça, j'avais aussi lu et adoré « Beaufort » de Leshem, roman magnifique qui m'avait sensibilisée aux soldats de Tsahal.
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Enfin, ces personnages, pourtant en terre pas si sainte, sont attachants et intéressants, ils tentent de conserver leur humour malgré les tensions ; on se demande qui est la taupe parmi les gentils, on soupçonne en explorant mentalement les indices jusqu'aux révélations finales. Mon seul petit bémol peut être aussi une qualité : C'est que je les ai apprécié à parts égales ; on les approche tous à la même distance sans s'attacher beaucoup plus à l'un d'entre eux, alors que j'adore, dans un roman, être particulièrement touchée par l'un des personnages auquel je m'attache un peu plus, sur lequel on m'en dit plus. J'aime tomber presque amoureuse d'un personnage, homme ou femme, ou m'identifier à lui. Mais ici au moins pas de jaloux, tous les flics sont aussi importants les uns que les autres, pas de star et, finalement, je crois que ça m'a bien plu aussi. Un vrai travail d'équipe comme on les aime.
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Au total donc, un policier aussi efficace qu'instructif et dépaysant : Je recommande !
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"Une terre pas si sainte" a d'abord été publié en 2014, mais c'est la version revue et actualisée que j'ai entre les mains, celle parue le mois dernier. Polar géopolitique, son intrigue se déroule au coeur du conflit israélo-palestinien, où des flics de trois nationalités différentes sont contraints de collaborer pour mettre au jour des trafiquants de méthamphétamine.

Une famille israélienne a été sauvagement tuée. Preuves à l'appui, des Palestiniens sont arrêtés et accusés. Dany et Guy, deux flics israéliens, sont chargés en partie de l'enquête. Mais quand un trafic de drogue vient s'y incruster, et qu'il fait parler de lui jusqu'à Brest, l'enquête prend une envergure internationale. Léanne, flic bretonne, est dépêchée sur les lieux des premiers meurtres en Cisjordanie. Elle est accueillie par Guy et Dany, puis par Maïssa, flic palestinienne. Tous quatre vont devoir collaborer, bien que difficilement au vu des circonstances, pour mener à bien leur enquête et démanteler le trafic.

Rien n'est simple dans cette enquête. Selon votre nationalité, vous ne pouvez pas vous rendre où bon vous semble. Les rapports entre les uns et les autres sont tumultueux, et la communication entre flics israéliens et flics palestiniens n'est pas évidente. La situation géopolitique est tendue. Nos enquêteurs doivent composer avec les limites qui leur sont imposées. Mais l'auteur sait de quoi il parle, il nous le rend bien et sait nous transmettre cette atmosphère atypique. Et c'est ce qui fait toute l'originalité de ce polar.

Quand on y regarde de plus près, l'on se rend compte que l'intrigue policière est plutôt banale, sans trop de surprises. Mais ça, je ne m'en suis aperçu qu'une fois la lecture terminée. J'ai été tellement happée par l'ambiance et le contexte hostiles que je n'ai rien vu défiler. D'autant que la plume de l'auteur est pleine d'entrain, rythmée par des chapitres courts, des dialogues nombreux et des déplacements d'un lieu à un autre à n'en plus finir. Ça bouge pas mal, les pages se tournent vite, et on arrive au bout de notre lecture sans crier gare.

Les personnages sont nombreux. On passe sans cesse de l'un à l'autre, sans pour autant les apprivoiser totalement. Certains auraient mérité d'être davantage creusés mais étonnamment, c'est encore après lecture, à tête enfin reposée, que je m'en fais la remarque. Je n'ai donc pas été gênée sur le moment. Mon seul petit bémol vient de Léanne, personnage récurrent de la série "Les trois Brestoises" du même auteur : certains éléments de son vécu sont mentionnés, éléments hors propos et sans intérêt pour ceux qui, comme moi, ne la connaissaient pas déjà auparavant. Heureusement, ces éléments sont plutôt minimes et n'entachent pas l'intrigue, juste évoqués pour que je me demande ce qu'ils viennent faire là.

Les lieux sont également nombreux, chacun avec ses propres "règles". Il y a ceux qui accueillent les Israéliens et les Palestiniens, ceux où cela se passe relativement bien entre eux, ou pas du tout, ceux où les uns ou les autres sont interdits d'accès, etc. Ça bouge pas mal comme je vous disais, mais entre ces différents lieux et les nombreux protagonistes, il faut quand même suivre.

Ce n'est pas l'intrigue qui est retorse mais tout ce qui la fait vivre. Et j'ai aimé ce côté un peu compliqué, d'autant que l'auteur connaît très bien son sujet et qu'on sent son aisance à en parler, sans jamais prendre parti par ailleurs, alors que le conflit israélo-palestinien est loin d'être simple.

Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture, que je n'ai pas vu passer. Et pour cela, j'en remercie Nicolas de Babelio et les éditions du Palémon pour m'avoir permis cette découverte dans le cadre de la Masse critique Mauvais genres. Je n'ai désormais plus qu'à attendre la réédition (pas trop lointaine j'espère) de "À l'ombre des patriarches" pour pouvoir retrouver prochainement Dany et Guy avec grand plaisir.
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La guerre contre la drogue n'a pas de frontières. Rien d'étonnant à ce qu'une enquête internationale réunisse français - l'équipe de la PJ brestoise menée par la commandante Léanne Vallauri - les israéliens avec les deux flics franco-israéliens Guy et Dany - mais aussi les palestiniens avec notamment la ravissante capitaine Maissa Thabet. Au centre du jeu, le trafic de méthamphétamine.

Tout commence à Naplouse , en Cisjordanie, par la découverte d'une famille de colons juifs assassinée. Immédiatement les arabes palestiniens sont pointés du doigt et plusieurs jeunes sont emprisonnés sans que toutes les preuves soient réunies pour déterminer leur culpabilité globale. Mais à défaut de preuves des moyens plus radicaux peuvent faire avouer un innocent.
Du côté français la drogue fait des ravages avec le comportement de quasi-démence d'un jeune qui a violemment frappé sa mère, disposant d'un fusil de chasse et tenant des propos incohérents. Retranché chez lui, il devient alors urgent d'intervenir afin de tenter de sauver la mère et stopper le jeune homme avant qu'il ne commette un geste désespéré.
Ce comportement irrationnel, va également survenir devant le Mur des Lamentations à Jérusalem de la part d'un religieux orthodoxe.

Il est donc grand temps que les différentes forces de police allient leurs moyens pour tenter d'éradiquer ce trafic de drogue au plus tôt, quitte à ce que Leanne se rende sur place en Israël et en Cisjordanie alors même que la guerre fait rage à Gaza..


Ce roman est une réédition qui permet de coller à l'actualité de l'attaque terroriste du sept octobre dernier en Israël. Outre les principaux protagonistes dont on suit les différentes enquêtes, on découvre les jeux troubles réalisés dans l'ombre par les services secrets israéliens et les fondamentalistes palestiniens du Hamas.
Une ambiance délétère entre israéliens et palestiniens exacerbée par les attentats du 7 octobre mais aussi par les actions des colons israéliens qui spolient en toute illégalité les terres des palestiniens en Cisjordanie. Pas étonnant qu'une simple enquête de police sur du trafic de drogue prenne une dimension politique, rendant la mission des différents enquêteurs périlleuse et complexe. le danger est effectivement partout et souvent là où on ne l'attend pas dans ces camps palestiniens transformés en brasier qui ne demandent qu'à exploser sous l'impulsion du Hamas.

Ce n'est pas la première fois que l'auteur nous emmène au Moyen Orient sur ces terres de conflit permanent, mais ici il allie avec brio le suspense du polar avec les actions politico religieuses de chaque camp transformant la région en poudrière qui ne demande qu'à exploser.
La seule lumière de ce récit est sans doute la collaboration bienveillante des policiers israéliens, palestiniens et français unis autour d'un même objectif. le personnage de Guy apportant de son côté un brin d'humour et de mauvaise foi tellement caricatural qu'il nous fait sourire plus que nous révolter au regard de ces propos parfois limites.
Vous ne vous ennuierez pas un seul instant avec ce roman tant passionnant qu'instructif.
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Une famille de colons juifs est assassinée prés de Naplouse en Cisjordanie. Dany et Guy deux flics de la police judiciaire israélienne enquêtent dans un contexte pesant d'hostilités entre communautés et patrouilles militaires. Des jeunes du camp de réfugiés palestinien voisin sont vite mis en cause et interpellés manu militari.
Une jeune policière palestinienne est de son côté chargée autant par ses chefs que par ceux qui dirigent en coulisse l'autorité palestinienne de mener une contre enquête, tout en présentant un bon profil vis à vis de la communauté internationale.
Assez vite se dessine pourtant un contexte de trafic de drogue qui n'a rien à voir avec les heurts entre communautés, mais tient plutôt de la grande délinquance, celle qui elle n'a que faire des séparations administratives et politiques.
La méthamphétamine qui circule dans les rues de Nice pourrait d'ailleurs bien venir de quelque part prés de Naplouse. le capitaine Gabin Mournet de la PJ de Nice va devoir partir en Commission Rogatoire Internationale en Israël et en Cisjordanie pour tenter de remonter la filière.
Une enquête qui bien entendu est rendue plus complexe par l'éclatement des territoires entre autorités et les divisions internes au sein des mêmes communautés.

On apprend en quatrième de couverture que l'auteur est un ancien commandant de la police nationale qui s'est occupé de stups en PJ et a été en poste à l'étranger en Orient. Autant dire que le livre sent le vécu, plaisanteries entre flics comprises. L'intrigue est très linéaire, sans grand suspense, mais elle progresse constamment à son rythme.
Au final ce livre vaut plus pour le contexte géopolitique remarquablement décrit, les hostilités entre juifs et musulmans et au sein des communautés elles mêmes, l'imbrication des territoires dans un mouchoir de poche, l'omniprésence sécuritaire des forces armées israéliennes, la tension dans les camps de réfugiés face à l'absence d'avenir...
Au final, une plongée dans une enquête de police parfaitement crédible, doublée d'une rencontre avec un Moyen Orient complexe.
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J'ai apprécié ce livre qui est une agréable découverte, et il faut être franc il n'aurait sûrement pas été dans mes premiers choix d'achat. C'est tout le côté agréable de ce partenariat découvrir un auteur et une maison d'édition.

L'ouvrage est très bien fini, la couverture est plaisante, le papier et la typo harmonieux. Il s'agit de mon premier roman de chez Jigal, une première approche positive.

Les personnages : les flics israéliens Dany et Guy ont tous les 2 des origines françaises. Guy me rappelle Bérurier, l'équipier de San Antonio. Ces flics ont leur pendant français avec Gabin et Serge. Si Gabin et Dany sont les leaders et les plus diplomates, Serge et Guy sont les stéréotypes du flic lourd, blagueur et macho mais fin limier et compagnon fidèle derrière des airs bourrus. Les filles, comme il faut quand même mettre un peu de douceur dans l'histoire, sont décrites comme fort belles et mystérieuses. Maïssa, flic palestinienne à le rôle le moins facile si je puis dire. Être une femme « libérée » dans la culture qui l'environne n'est pas chose aisée, mais l'être dans un territoire qui revendique son droit à la terre l'est encore moins. Marie, flic française, est en binôme avec Gabin, voire plus. Toutes les 2 ont leur forte personnalité et la capacité à exister dans cet univers très masculin.

Ces différents services de police vont être obligés de cohabiter pour l'enquête. L'auteur réussi à nous faire aimer et à s'attacher aux protagonistes. A l'aspect gros nounours de Guy ou à la beauté secrète de Maïssa.

L'intrigue, le coeur du roman, tourne autour d'un trafic de stupéfiants entre la France et le Moyen-Orient. L'enquête démarre par le meurtre d'une famille de colons, dont évidemment les assassins ne peuvent être que palestiniens. le décor est planté. Les tensions ravivées. On touche là un point sensible sur lequel l'auteur à la subtilité de ne pas prendre position. Ce dernier renvoi d'ailleurs les protagonistes arabes, juifs et les instances internationales à leurs responsabilités. J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui ne prend pas de gants pour dire les choses telles qu'elles sont. En parallèle de l'enquête sur le meurtre, on suit Gabin, Marie et Serge en pleine enquête sur une nouvelle drogue qui fait des ravages à Nice. Cette enquête trouvera ses sources en Terre Sainte et verra Gabin retrouver là-bas Maïssa et Dany, issus de la même promotion que lui.

La collaboration entre la police française et israélienne est autant courtoise que celle entre la police israélienne et palestinienne est difficile. Malgré les embûches et les enjeux géopolitiques, ils parviendront non sans mal à résoudre l'enquête. Je n'en dirais pas plus sur le contenu de l'intrigue.

J'ai beaucoup aimé lire ce récit. le rythme alterne entre l'enquête en Palestine et celle en France. On devine rapidement certaines implications, sans toutefois arriver à mettre un nom sur toutes.

L'auteur à une plume agréable faite de phrases courtes. On sent toute son expérience dans ses détails et il nous entraîne aisément dans l'ambiance et la tension des lieux.

C'est une belle découverte, pas LE polar qui vous laisse scotché, mais une lecture que l'on a du mal à lâcher. Je vais regarder de plus près le catalogue de Jigal à présent.

Mon petit point positif :

On connait tous l'opposition qu'il y a en Terre Sainte, mais l'auteur aborde cela d'un point de vue neutre, où finalement tout n'est pas noir ou blanc. J'ai autant apprécié l'intrigue que la « visite virtuelle » qu'il offre à nos yeux.
Lien : http://www.tamisier.eu/une-t..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
À l’issue de ces échanges protocolaires, le diplomate s’était entretenu avec les prisonniers, une entrevue filmée par les caméras du service communication du ministère de la Justice. Les images passeraient aux informations nationales et seraient, via « YouTube », sur internet quelques minutes plus tard. Mohammed Habib avait déjà eu l’occasion de rencontrer les jeunes criminels au moment de leur jugement. Il s’agissait de quatre Nabulsis (habitants de la ville de Naplouse en Cisjordanie) dont le plus vieux avait vingt-cinq ans. Ils étaient supposés venir travailler en Chine dans le cadre d’une formation de longue durée portant sur l’assainissement de l’eau. Leur interpellation à l’aéroport de Shanghai, six mois plus tôt, et la découverte de près de deux kilos de méthamphétamine sur chacun d’eux avait provoqué la surprise et la consternation. L’enquête chinoise n’avait pas apporté de réponse aux interrogations que suscitait cette affaire. Les douaniers et la police s’étaient satisfaits de la saisie sèche qu’ils avaient effectuée, et le diplomate palestinien, trop heureux de ne pas avoir à connaître un secret qui aurait pu être difficile à porter, n’avait pas insisté. Il n’arrivait cependant pas à rester indifférent au sort de ses concitoyens et avait presque failli fondre en larmes en les embrassant.
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La mort a au moins l'avantage de nous rendre bien meilleurs que ce que nous sommes.
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Français, d’origine pied-noir également, Guy était presque dix ans plus âgé que Dany. Il était arrivé en Israël avec ses parents alors qu’il était encore ado et avait terminé ses études dans le pays. À l’inverse de Dany, sportif et beau gosse, Guy était grassouillet, hâbleur, avec des allures à la Patrick Timsit. Ce n’était certes pas un play-boy, mais il avait tout le charme et la roublardise des Méditerranéens. D’humeur toujours égale et grande gueule, il dégageait une énergie positive et communicative qui ne pouvait laisser insensible. Inspecteur, il avait commencé dans la police comme agent et gravi les échelons laborieusement. Ses réflexions salaces et son humour lourdingue lui jouaient souvent des tours en reléguant – pour ceux qui ne le connaissaient pas – ses qualités professionnelles au second plan. C’était pourtant avant tout un redoutable limier, motivé et expérimenté, qui savait s’accrocher sur les affaires jusqu’à leur dénouement. Les deux flics faisaient équipe depuis plus de deux ans et ils s’appréciaient mutuellement. Pour les autres policiers du service d’investigation, ils étaient « les Français ».
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Conformément aux accords d’Oslo, les Territoires autonomes étaient séparés en trois zones de compétence. La A englobait les grandes villes et recouvrait 20 % du territoire de la Cisjordanie pour 55 % de la population. Elle était théoriquement entièrement sous contrôle palestinien, mais les Israéliens se réservaient le droit d’y intervenir en cas de problèmes majeurs. La B comprenait la plupart des autres villes, la responsabilité civile incombait aux Palestiniens et la sécurité à Israël. La C recouvrait 60 % du territoire et incluait la presque totalité du réseau routier et l’ensemble des colonies. Ces dernières étaient considérées comme illégales par les Palestiniens qui y voyaient la marque évidente du non-respect des accords internationaux et la volonté d’expansion sioniste d’Israël. Elles étaient un véritable casse-tête pour Tsahal qui est chargée de les protéger.
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Mohammed Habib, le représentant de l’Autorité palestinienne en République populaire de Chine, disparaissait progressivement dans son fauteuil. Pris d’un profond dégoût, il avait l’impression de sentir son corps frêle se glacer et se recroqueviller dans son costume en tissu de mauvaise qualité, et priait pour que sa torture s’achève au plus vite. Son inconfort n’était pas dû à la température de la pièce moderne et bien chauffée dans laquelle il se trouvait, mais bien au spectacle hallucinant auquel il assistait depuis près d’une heure maintenant.
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Vidéo de Pierre Pouchairet
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur de la rentrée.
Bibliographie : - le Tableau du peintre juif, de Benoît Séverac (éd. Manufacture de livres) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654028-le-tableau-du-peintre-juif-benoit-severac-manufacture-de-livres
- L'Or vert du Sangha, de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911097-l-or-vert-du-sangha-pierre-pouchairet-filatures
- cupidité, de Deon Meyer (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310372-cupidite-deon-meyer-gallimard
- Les Sentiers obscurs de Karachi, d'Olivier Truc (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362642-les-sentiers-obscurs-de-karachi-truc-anne-marie-metailie
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