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Citations sur Eugène Onéguine (206)

Les auteurs de vers larmoyants
Lisent leurs œuvres à leurs belles
En tête à tête. Et c'est, dit-on,
La plus belle des récompenses.
De fait, heureux l'amant timide
Qui lit le récit de ses rêves
À quelque beauté alanguie
Pour qui, en chantant, il soupire !
Heureux est-il... bien que, peut-être,
Elle pense à tout autre chose.
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La parenté, ce sont ces gens
Pour qui nous avons des égards,
Qu'il nous faut aimer, respecter,
À qui (la coutume l'exige)
Nous devons, autour de Noël,
Une visite ou une lettre,
Afin que le reste du temps
Ils cessent de penser à nous...
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Il est temps que, loin du rivage,
(De cet élément ennemi),
Sur la houle des mers du Sud,
Sous le soleil de mon Afrique,
J'aille regretter la Russie,
Où j'ai souffert, où j'ai aimé,
Où j'ai mis mon cœur au tombeau.
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Mais malheur à celui qui voit,
Qui ne cède pas au vertige,
Qui perçoit le côté hideux
De chaque mot, de chaque geste,
Qui a le coeur froid, car la vie
En a fait un être lucide !
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XXI

Mais fiez-vous plutôt aux femmes
Qu'à la famille ou l'amitié ;
Sur elles dans les pires flammes
Vous conservez vos droits entiers.
Pourtant - la mode vire, vole,
Souvent les femmes sont frivoles,
Duvet au vent, ces cœurs mignons
Craignent le flot de l'opinion ;
Puis, pour la vertueuse épouse
Les jugements de son époux
Sont respectables plus que tout ;
Si bien que votre amie jalouse
Change d'ami en un instant :
L'amour bouffonne avec Satan.


XXII

Qui donc aimer dans cette faune ?
Qui ne nous trahira jamais ?
Qui jugera selon notre aune
Obligeamment, sur ton sujet,
Sans calomnies sur notre compte,
En épargnant toujours nos hontes ?
A qui nos vices plaisent-ils ?
Qui nous paraît profond, subtil ?
Quêteur fiévreux d'un spectre blême,
Ne perdez pas vos vains efforts,
Lecteur que je respecte fort -
Aimez - vous savez qui ? - vous-même !
Carrière digne, on le conçoit :
Rien n'est aimable autant que soi.


Chapitre Quatrième
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L'âge me pousse vers la prose,
L'âge chasse la folle rime,
Que, je l'avoue en soupirant,
Je courtise moins ardemment.
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La démarche assurée, égale
Et tranquille, les ennemis,
Sans viser encore, ont franchi
Quatre pas, quatre pas mortels.
Sans cesser d'avancer, Eugène,
Le premier, commence à lever
Le bras armé du pistolet.
Encore cinq pas, et Lenski,
Clignant de l'œil gauche, à son tour
Prend sa visée. — Mais Onéguine
A déjà tiré... Le destin
Frappe. Sans un mot le poète
Laisse tomber son pistolet.
Sa main se pose sur son cœur.
(...)
Sur sa poitrine la blessure
Est franche ; le sang coule encore.
Il y a juste une seconde
Un cœur battait là, plein d'ardeur,
De haine, d'amour, d'espérance,
Plein de sang, de vie ; maintenant
On dirait une maison vide.
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Elle aimait devancer l’aurore
Sur le balcon et voir les cieux
Pâlis, quand vibre et s’évapore
Le chœur des astres merveilleux -
Loin, au Levant, un coin s’irise,
De l'horizon vient une brise,
Le jour s’avance lentement.
L’hiver, lorsque la nuit s’étend
Plus longuement sur l’hémisphère,
Lorsque la lune est embrumée
Et qu’un silence inanimé
Semble engourdir toute lumière,
Seule éveillée dans le logis,
Elle lisait à la bougie.
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Quand, où, en quelle solitude,
Folie, oublieras-tu jamais ?
Petons, petons, mon hébétude !
Où foulez-vous les fleurs de mai ?
Bercées de voluptés solaires,
Vos traces fines et légères
N'ont pas marqués nos mondes froids :
Vous aimiez ces tapis de rois
Dont la caresse est somptueuse.
Et moi, pour vous, j'ai oublié
ma soif de gloire et de lauriers,
L'exil et ma patrie brumeuse.
Nos jeunes joies ont disparu -
Tels, dans les champs, vos pas menus.
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Il fut un temps où chaque auteur
Faisait choix d'un style sublime
Pour nous présenter son héros
Comme un parangon de vertu.
Cet objet de complaisances
Toujours victime d'injustices
Avait de l'esprit, un coeur tendre
Et un visage ensorcelant.
Docile à l'amour le plus pur,
Il était toujours enthousiaste
Et prêt à tous les sacrifices.
Vers la fin du dernier chapitre
Le vice était toujours puni
Et le bien recevait un prix.

Mais à présent tout est obscur.
La morale nous fait bâiller ;
Le vice a du charme, et triomphe
Partout, même dans les romans.
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