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La Dame de Pique est une petite nouvelle fantastique dans laquelle Alexandre Pouchkine se moque du penchant de la belle société pétersbourgeoise pour le jeu et le paranormal.
La chute de cette histoire est très humoristique, et relève toute la monotonie descriptive de la nouvelle - quoi qu'il y a tout de même pas mal de dialogue pour ce genre.
C'est une petite nouvelle fantastique typique du 19ème siècle .. le charme de l'âme russe en plus ! (Pardon Maupassant !)
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Je continue avec ma découverte des auteurs classiques russes, par des nouvelles de Pouchkine. Je dois dire que j'ai moins apprécié que les 3 auteurs précédents, peut-être ai-je mal choisi mon recueil, je ne sais pas.
Je me suis un brin ennuyée avec ces nouvelles très similaires entre elles, trop, même si elles sont bien écrites. En fait j'ai bien aimé trois d'entre elles (la dame de pique, et le coup de pistolet, et aussi le marchand de cercueils), mais ensuite, mon intérêt n'a fait que décliner...
Ce ne sont que des histoires d'amours plus ou moins réciproques, avec des ellipses plus ou moins rapides sur une bonne part de l'histoire, toutes construites pareillement, avec de l'ivrognerie à tous les étages, sans le moindre humour (ou alors il m'échappe). Bref, j'ai moins accroché, et je ne suis pas sûre de lire d'autres bouquins de lui... J'aurais peut-être mieux fait de ne lire "que" "la dame de pique", finalement, qui était plutôt sympa tant sur le fond que sur la forme, avec un Hermann bien cupide et dépeint à la perfection, et une Lizaveta bien dinde comme on les aime, mdr !

Il me manque une profondeur des personnages, de l'action (autre que l'enlèvement d'une gamine par un hussard, quoi). Pour moi, c'est un peu plat, des histoires sans grand intérêt.
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Une bien belle découverte qui me réconcilie avec le genre littéraire des nouvelles, en plus de me faire découvrir (enfin!) l'immense auteur russe qu'est Pouchkine.
Je ne suis pas une adepte des nouvelles en général, je trouve que beaucoup s'y cassent les dents et n'arrivent pas à approfondir en peu de pages comme il le faudrait les sujets dont ils traitent...De plus, j'aime bien prendre le temps de découvrir un univers et de m'attacher à des personnages, j'ai toujours une impression de trop peu avec les nouvelles et je suis un peu frustrée en terminant mes lectures...Mais pas cette fois, et je suis très agréablement surprise par cette lecture et par chacune des nouvelles que l'auteur nous propose.
Déjà, j'ai énormément apprécié le style d'Alexandre Pouchkine et j'aime beaucoup quand l'auteur interpelle ses lecteurs, ce qu'il ne manque pas de faire ! Pour ma part, c'est comme si l'auteur cherchait vraiment à tisser un lien avec ses lecteurs et je trouve que ça apporte un peu de fraîcheur au roman. On ne s'ennuie pas du tout, et chaque nouvelle est intéressante à découvrir. Petit coup de coeur pour celle du Maître de poste et de sa fille que j'ai trouvé vraiment tragique, et également pour la dernière avec Lisa et Alexei, pour qui tout finit finalement bien. Il n'y a pas de fioritures, pas d'histoires larmoyantes ou de romances niaises, Pouchkine va droit au but mais sait très bien faire planer le doute jusqu'au bout. Vraiment, j'ai apprécié chacune des histoires et prit plaisir à découvrir leur chute, qui est parfois surprenante.
Une première impression qui me permet d'ores et déjà de dire que je vais très vite m'intéresser à Pouchkine de plus près, notamment à Eugene Oneguine qui me fait de l'oeil depuis plusieurs années maintenant !
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Il y a des livres qui dorment dans les PAL et qui y sont bien.
Il y a des livres qu'on sort des PAL car on sent que c'est le bon moment de les lire.
Et puis il y a des livres qu'on sort des PAL parce qu'on participe aux challenges Babelio. C'est ce qui est arrivé pour Pouchkine et sa fameuse Dame de Pique, recueil de nouvelles qui était dans en ma possession depuis bientôt 20 ans, quand j'achetais encore mes livres en francs.

Et quel bonheur de découvrir cette plume. Je l'avais acheté à l'époque car je souhaitais me frotter à la littérature russe, ce qui m'effrayait quelque peu. Je me disais qu'avec des nouvelles, je ne prenais pas beaucoup de risques. Et dire qu'il aura fallu 20 ans pour me rendre compte à quel point ce recueil est beau.

Déjà, la langue employée; je ne sais pas si c'est ça que l'on appelle "l'âme russe" mais, pour ma part, j'ai été transportée, me croyant au coin d'un feu, la neige tombant à gros flocons à l'extérieur, un verre de vodka à la main - on va jusqu'au bout dans le fantasme. C'est clair, concis, précis. C'est beau, tout simplement.
Et j'ai trouvé aussi pas mal d'humour chez Pouchkine, alors pas un humour "ahahahaha" mais plus fin, plus nuancé.

Et que dire de l'intensité de ces six nouvelles, toutes très différentes mais qui m'ont chacune plu à leur façon, mêlant le fantastique au romanesque. La nouvelle-titre, La dame de Pique, m'a véritablement happée, je voulais absolument connaître la fin avant d'aller dormir. Quant à la dernière, terminée le lendemain pendant ma pause déjeuner, je n'ai pas su lever la tête avant de l'avoir terminée. Je déjeunais à l'extérieur et la gérante du petit restaurant où j'étais m'a dit "prenez votre temps mais par contre vous me direz ce que vous lisez en partant, cela a l'air passionnant".

Monsieur Pouchkine, vous avez gagné une admiratrice.


Challenge solidaire 2019
Challenge multi-défis 2019
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La Dame de pique nous fait le récit des manoeuvres d'un jeune homme pourtant sage et économe, qui se contentait d'assister aux parties de cartes de ses amis, sans jouer, et qui, de fil en aiguille, par la confidence d'un ami sur sa grand-mère, qui a reçu une combinaison gagnante à Paris, par le comte de Saint-Germain, puis par une rencontre, le moyen parfait pour approcher la vieille comtesse, perd la tête d'ambition et décide d'obtenir le nom des trois cartes porteuses de chance à coup sûr.
Mais tout ne va pas se dérouler selon ses plans, et le jeune homme paiera cher cette révélation...

La Dame de pique est un récit cruel, piquant, d'un point de vue social et psychologique, il contient un monde en 40 pages. le récit est resserré, en 6 brefs chapitres, mais nous attendons son déroulement, totalement pris dans l'intrigue et les personnages si vivants. La vieille comtesse, la jeune parente pauvre qui lui sert de dame de compagnie, Lisaveta Ivanovna, naïve et romantique, les scènes à la Cour de France dans le passé de la comtesse, ou les bals dans la bonne société russe d'aujourd'hui, la société des jeunes hommes oisifs qui passent le temps à jouer.

Le ton est souvent humoristique, avec une dimension critique, ironique, mais toujours empreinte de bienveillance. Pouchkine n'a pas d'illusion sur la nature humaine, et les motifs plus ou moins honnêtes et apparents qui mènent les gens, et peuvent les pousser à manipuler d'autres personnes.

J'ai de plus énormément apprécié l'ensemble de nouvelles qui suit : ces récits sont variés, mais Pouchkine sait à chaque fois mettre en place un décor, un microcosme où tout est si réel, que l'on est partie prenante de la vie professionnelle, mais surtout familiale et sociale des personnages. Ils ont des métiers typés : entrepreneur de pompes funèbres, maître de poste (relais de chevaux), hobereau de campagne, soldats...

Pouchkine y met en scène en peu de pages des relations, de voisinage par exemple : les deux hobereaux, l'un anglomane et l'autre rationaliste à la russe, qui finissent par se réconcilier pour marier leurs jeunes gens dans "La Demoiselle paysanne", ou encore la passion de l'honneur avec le thème du duel dans "Le Coup de pistolet", le mariage interdit dans "La Tempête de neige", la jeune fille de maison séduite et emmenée à la ville pour l'entretenir, son père sur ses traces pour la retrouver dans "Le Maître de poste"...

Les jeunes hommes sont impulsifs, un peu foufous mais tendres, ils mènent parfois une vie dissolue, ne crachent pas sur l'alcool, le jeu ; les jeunes filles sont pétries de rêves romanesques qu'elles lisent dans les romans, elles ont l'esprit vif et versatiles, et mènent leur vie amoureuse l'air de rien. Ces nouvelles sont pleines de sous-intrigues, on croirait parfois une comédie de Molière... J'ai de l'admiration pour Pouchkine, ça paraît incroyable de faire tenir toute cette vie, avec une psychologie si aboutie, si fine, dans si peu de pages.

C'est l'âme de la Russie éternelle, et je suppose que quand on est tombé(e) une fois dedans, on n'a de cesse d'y retourner, et on devient amoureux(se) même des décors enneigés, de la maison avec le poêle qui chauffe fort et le samovar, la chaleur et la vie du foyer qui nous font une seconde maison, toujours prête à nous accueillir, le temps d'un livre...
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Pendant mon enfance j'ai été bercée de contes et légendes, fables et histoires des plus fantastiques et les russes ont forcément eu une place de choix. Devant leurs noms déjà, tiens la comtesse Anna Fédotovna, et ce n'est pas un des plus longs, et les portes s'ouvrent larges vers des mondes où d'incroyables histoires se racontent à l'infini.
La comtesse X... très belle dans sa jeunesse, même Richelieu lui faisait la cour, a maintenant un âge vénérable et le même goût pour les jeux. Mais voilà qu'un jeune officier, Hermann de son nom, sec, calculateur et profiteur, a besoin d'argent et veut à tout prix connaître le secret des cartes gagnantes de la comtesse X...
Pouchkine est un conteur extraordinaire, il nous entraîne dans son jeu et on se laisse faire, on est dedans, car c'est "notre récit" et nous sommes complices avec Pouchkine.
Court récit, savouré avec délice jusqu'au point final et après, avec les yeux fermés.
Quels conteurs de génie, les russes !
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Alexandre Pouckine est pour moi un des plus grands écrivains classiques. Grâce à lui, j'ai pu découvrir l'authenticité et la légèreté de la littérature russe.

La Dame de pique et autres nouvelles n'est pas mon premier livre lu d'Alexandre Pouckine (le premier est Doubrovski). Mais ces petits récits m'ont encore plongé dans la Russie du XIXe siècle, dans cette civilisation si particulière. Alexandre Pouckine a une écriture fluide qui transporte chaque lecteur dans une atmosphère lyrique et mystérieuse. L'auteur met en scène ses nouvelles sous la forme fantastique tout en ayant un aspect très réel, voire didactique.
La lecture de ces cinq nouvelles est douce et m'a entièrement enchanté. Je suis amoureuse des mots et du style d'Alexandre Pouckine.
Je ne peux donc que conseiller ce recueil de nouvelles pour découvrir la littérature russe et surtout l'écrivain-poète Alexandre Pouckine.
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Déjà beaucoup de critiques sur ce recueil de nouvelles qui comporte en plus de la Dame de Pique et du court roman Doubrovski, cinq nouvelles regroupées sur le titre Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine, toutes faciles à lire, à la fois reposantes et rafraîchissantes.
Je me contenterai donc de parler des deux nouvelles que j'ai préférées.
La première, Doubrovski, malgré une fin décevante, est la nouvelle la plus forte et la plus engagée. Elle met en scène une pratique courante de l'époque : la spoliation des terres d'un petit propriétaire par un noble. Lors de la scène du procès, Pouchkine a même utilisé une vraie lettre justifiant la manoeuvre pour s'accaparer les terres et en expulser le propriétaire. Survient ensuite une histoire d'amour tragique entre les descendants des deux protagonistes. Mais il faut surtout y voir une critique de la noblesse qui se permettait tout.
La deuxième, la Dame de Pique, nouvelle courte et efficace, se lit avec plaisir : on y retrouve la passion exacerbée des Russes pour le jeu, mais je lui préfère de loin le Joueur de Dostoïevski, qui nous a offert une étude beaucoup plus fouillée et tourmentée sur ce thème.
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Le livre "La Dame de pique et les récits de feu Ivan Petrovitch Belkine" de Pouchkine est une oeuvre complexe qui explore la nature de l'obsession, de la culpabilité et de la mort. L'histoire principale de la Dame de pique met en scène un jeune homme hanté par le meurtre involontaire d'une vieille comtesse, à qui il aurait voulu voler le secret de gagner au jeu. Cette histoire explore les conséquences tragiques de la quête insatiable du pouvoir et de la cupidité.

L'écriture de Pouchkine est marquée par une grande diversité de tons et de techniques narratives. En utilisant le personnage fictif d'Ivan Petrovitch Belkine comme prête-nom, l'écrivain explore différents genres littéraires, du fantastique à la tragédie en passant par la moquerie et la compassion. Chaque récit est une miniature soigneusement construite qui offre une vision unique et nuancée de l'âme humaine.

L'histoire de la Dame de pique, en particulier, met en lumière la complexité des désirs humains et les conséquences dévastatrices de la manipulation. La vieille comtesse, en tant que figure emblématique de la femme fatale, incarne à la fois la séduction et la dangereuse tentation. le jeune homme, déchiré entre son désir de richesse et la culpabilité de son crime, est tourmenté par les fantômes du passé et les remords qui le hantent.

"La Dame de pique et les récits de feu Ivan Petrovitch Belkine" est une oeuvre profonde et riche, qui explore les thèmes universels de l'amour, de la trahison, de la mort et de la rédemption. Pouchkine, à travers son écriture magistrale et sa maîtrise des différentes techniques narratives, nous offre un aperçu fascinant de l'âme humaine et de ses tourments.
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Je n'ai pas trop aimé
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