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EAN : 9791034762811
144 pages
Dupuis (07/10/2022)
2.3/5   23 notes
Résumé :
Jessica, une ado taiseuse, zone sur les bords de la côte d'Opale et joue au foot avec les mecs du coin. De quoi rendre vénères les filles. De quoi intriguer les garçons, dont Antoine, un jeune vacancier... Réunies dans un bunker allemand abandonné devenant leur quartier général, ces individualités vont se renifler, se battre, se réconcilier... Une chronique sociale à la force stupéfiante.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Voici mon retour de lecture sur Bunker de Camille Poulie, un roman graphique découvert grâce aux éditions Dupuis, que je remercie.
En un an, Jessica a changé. Garçon manqué aux cheveux hérissés et courts, aux épaules carrées et à l'énorme poitrine aplatie.
Elle zone sur les bords de la côte d'opale avec Antoine et Bozo, ses camarades de vacances qu'elle n'a pas vus depuis l'été précédent.
Ensemble, ils élisent quartier général dans un bunker abandonné.
L'été fini, ils auront changé et repartiront en laissant derrière eux une campagne en pleine mutation.
Bunker est un roman graphique que j'ai moyennement apprécié, à mon grand regret.
Dès le début, j'ai compris que ma lecture serait difficile à cause du style graphique.
C'est en noir et blanc, et je vous avoue que les traits des personnages ne sont pas à mon goût.
Quand les personnages sont assez loin, je n'ai pas toujours réussi à distinguer qui était qui. Cela m'a vraiment dérangé.
Par contre, certains plans de près sont très réussis.
De même que certains plans des paysages ou du Bunker, qui est presque un personnage central ici.
D'ailleurs j'ai aimé l'idée de ce Bunker, si important pour eux pendant ces vacances. Il est là, présent, il les accueille en son sein..
Malheureusement, malgré tout, je n'ai pas tout à fait réussi à rentrer dans ma lecture.
Jessica est une jeune fille qui se cherche, mais je n'ai pas toujours compris ce qu'elle voulait, où elle souhaitait aller. Elle est survolée, son caractère pas assez approfondit, c'est dommage.
En plus, le langage est très familier voir grossier. Là encore, ce fût parfois difficile pour moi de rester concentrer sur ma lecture.
Bunker est donc une lecture très mitigée en ce qui me concerne.
Ce n'est pas un mauvais roman graphique, loin de là, et je serais curieuse de lire la future publication de Camille Poulie, pour me faire une meilleure idée de son travail.
Mais cette fois ci, je n'ai pas accroché.
Ma note : seulement deux étoiles et demie. Je ne peux malheureusement pas mettre plus.
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Voici un album qui bouscule, qui se moque de faire l'unanimité, et qui ne la fera pas, assurément. La première de couverture est particulièrement attirante : bicyclette abandonnée parmi les herbes folles, obscure masse noire d'un ancien bunker sur le dos duquel trois jeunes regardent la clarté naissante ou mourante de l'horizon sous un ciel sombre. Mais le style graphique de cette BD est tout autre, planches en noir et blanc, alternance de hachurés nerveux et de vignettes plus sobres aux traits à peine esquissés, faces déformées parfois à peine reconnaissables, mais silhouettes vivantes, spasmodiques, qui éructent leur mal-être par le verbe et le geste.

Jessica est une adolescente picarde qui porte cheveux courts, jogging et casquette, qui pisse, jure et crache comme un garçon. Elle aime la mécanique, les motos, joue au foot avec les mecs, passe du temps en cet été du milieu des années 2000 avec deux garçons plus jeunes qu'elle en vacances chez leur pépé. Les cousins se nomment Antoine et Bozo, ils admirent cette fille pas comme les autres et qui en sait des choses, qui les accepte dans ce bunker où les jeunes du coin viennent parfois baiser en cachette. Antoine connaît ses premiers émois, s'interroge sur la taille de son zob, compense ses faiblesses comme il peut. Bozo s'immerge dans ses « livres-dont-vous-êtes-le-héros », s'imagine des hordes de spectres et de morts-vivants à combattre. Ils sont conditionnés par leur milieu, en mal d'identité, en proie au jugement des autres, dévorés par l'oisiveté ou les désirs inassouvis. Les liens sociaux s'ajustent, frictionnent, les relations de dominance s'expriment, les bassesses blessent et la vie continue.

Chronique sociale d'un été sur la côte d'Opale, « Bunker » détonne par son style anarchique, déconstruit, parfois même repoussant, mais diablement efficace dans l'installation d'une ambiance glauque et étrange. C'est cru, vulgaire, mais criant de naturel. Certaines vignettes soignées dans le détail sont comme d'infimes instants de grâce dans le cloaque étouffant. Alors on se demande ce qui se cache dans la tête de Jessica, quels sont ses rêves, ses envies. Et l'auteur nous laisse imaginer…
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Deuxième album dans la collection Les Ondes Marcinelle des éditions Dupuis, Bunker nous entraîne sur le bord de mer. Sans indications géographiques précises on imagine facilement une plage entre Dunkerque et la Normandie. Nous y rencontrons des ados qui nous rappelleront certainement une partie de notre adolescence au milieu des années 90 avec toutes les questions qui y sont liées.
Très intéressante au niveau nostalgique et scenaristique, cet bande dessinée m'a moins séduite par son côté graphique qui étonnamment s'efface assez facilement derrière l'histoire de cette bande d'adolescents.
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Jessica cache sous ses vêtements ses formes naissantes. Pendant les vacances, l'adolescente retrouve Antoine et Bozo.
Je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Les dessins peut-être que je n'ai pas du tout aimé, dans un flou général et un noir et blanc qui rend difficile, voire impossible de distinguer les personnages les uns des autres. Pourtant, la couverture était la promesse d'un trait raffiné que l'on ne retrouve pas du tout à l'intérieur de l'album.
Le scénario ensuite, qui n'existe pas vraiment, les personnages se contentant simplement de promener leur mal-être dans la campagne. D'ailleurs, le résumé donne plus d'information que l'histoire développée dans l'album. Bref, les personnages se cherchent, s'insultent, se battent discutent de pas grand-chose, prennent la mouche pour rien. Bref, une bande d'ado tête à claque pas du tout attachante dont on ne sait rien du tout, ni l'âge, ni l'époque (le résumé dit « années Chirac »), ni les aspirations, ni le passé, …
Je n'ai pas pris de plaisir à lire cet album.
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Camille Poulie nous propose un dessin cru, en noir et blanc, rude et sans concession, les personnages sont laids, leur monde est étriqué, ce sont des jeunes désoeuvrés, dans un village proche de la côte, des ados qui se cherchent, ils ont passé l'âge des jeux, c'est séduction, chambrages, et même un peu de violence. une pointe de vulgarité, de la provocation qu'ils ne maîtrisent pas, ils cherchent à jouer aux durs, ils sont plutôt pathétiques. le dessin s'accorde parfaitement au récit, des mouvements, des postures, c'est très juste, pour ces raisons et contrairement à beaucoup d'autre lecteur, j'ai aimé ce graphisme sincère, cru et radical, il ne fait pas de concessions à la beauté, il nous en met plein la vue, sans nous caresser dans le sens du poil.

Je ne suis cependant pas du tout convaincu par le sujet, il y a un côté voyeur qui met mal à l'aise dans le fait de montrer cette jeunesse désoeuvrée, des adolescents en quête d'identité, en mal de vivre. Des personnages peu sympathiques, ce n'est pas l'empathie qui va nous soulever, mais un peu de pitié, on se sent pris au piège, alors on préfère dire qu'on a pas aimé le dessin, c'est plus simple, en réalité, on ne choisit pas une fiction pour être dans l'inconfort. Trop réaliste pour prendre de la distance, trop crue pour le plaisir de lecture, trop triviale et banale pour qu'on ai envie de se sentir concerné, c'est une bande dessinée en réalité très réussie, qui nous met face à notre hantise (ou même dégoût) de l'insignifiance, et qui malheureusement nous offre une rencontre avec ce qu'on a pas forcément envie de lire.

Comme une claque, alors oui, c'est une bande dessinée très forte, mais un peu trop répulsive justement. Pour une fois, je vais attribuer les étoiles non pas en fonction de mon plaisir de lecture (ça vaudrait 2 étoiles) mais de la qualité véritable de l'oeuvre, et j'en mets 4,5.
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critiques presse (3)
BoDoi
06 janvier 2023
Après le très réussi Merel de Clara Lodewick, cette nouvelle collection des Ondes Marcinelle ouvre une porte vers une bande dessinée sociale et humaine à l’inspiration plus indépendante que l’on n’avait pas l’habitude de voir chez Dupuis, ou alors au sein de l’académisme restreint qu’offre la toujours ambitieuse collection Aire libre. Et rien que pour ça, on attend les autres propositions à venir en 2023.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
07 novembre 2022
Avec un style affirmé qui évoque parfois Edmond Baudoin, l’auteur dissèque en quelques scènes cette période avec un sens aigu de la vérité, même si le sujet, austère et pouvant paraître rébarbatif, pourra refroidir le lecteur potentiel. Il n’empêche que ce Bunker possède quelques qualités qui laissent présager de belles choses pour la suite.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
21 octobre 2022
Car si le scénario peut apparaître brouillon, c'est surtout parce qu'il refuse les normes, cette envie de "raconter quelque chose", avec un début et une fin, si ce n'est de dresser un portrait sec, en retrait qui nous émeut par ce qu'il tait et suggère. Jessica apparaissant comme une personnalité complexe qui découvre progressivement qu'il peut être bon de laisser entrer les autres.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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