AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 86 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
4 avis
Marie-Laure, ou Victoria, vit avec Jean-Claude, ou Claude-Ange, son ancien professeur de sociologie. Aucun des deux n'aime travailler. Claude-Ange a un essai à écrire, mais il n'y parvient pas. Quant à Victoria, elle tente de faire une enquête dans la rue sur un système de vélo de location en libre-service. Claude-Ange a des jumeaux, une ex-femme, et en bas de l'immeuble où il habite avec Victoria se trouve un chantier du métro sous la forme d'un trou béant auprès duquel habitent deux SDF, les Dupont Jeune et Vieux qui semblent sortir d'une pièce de Beckett. ● Manifestement, Maria Pourchet a fait tous les efforts du monde pour rendre son premier roman publié original et se faire remarquer de la critique qui compte. le mode de narration est décentré puisque si souvent Marie-Laure, alias Victoria, s'exprime à la première personne, de temps en temps elle utilise la troisième, va savoir pourquoi. Les deux protagonistes ont chacun deux prénoms, un ringard et un chic. Un des deux enfants de Claude-Ange sera toujours nommé « le Petit ». La sociologie est amplement convoquée (c'est le champ de compétences de l'autrice) et notamment « M. Pierre Bourdieu », dans un processus qui se veut sans doute délicieusement ironique. Avec les deux SDF, le monde des laissés-pour-compte est bien présent et même de plus en plus au fil du roman, formant un contraste avec le monde du sociologue au cinquième étage de son immeuble bourgeois. le trou en bas de l'immeuble est une métaphore protéiforme qui fait riche. ● le style est étudié et fabriqué dans la même perspective, autant dire que son systématisme artificiel devient très vite horripilant. Les phrases sont parfois inachevées comme dans la langue orale, elles passent du coq à l'âne, elles ont un air saugrenu et insolite. Les paroles rapportées ne sont pas délimitées du récit de la narratrice : à défaut d'être original, le procédé est tellement chic ! Mais surtout on y trouve une afféterie moderniste exaspérante. ● L'addition de tous ces éléments hyper-post-modernes semblait garantir une publication chez Minuit ou chez POL, mais c'est même Gallimard qui mordit à l'hameçon. ● Si j'avais plutôt apprécié son roman Champion, et été déçu par Les Impatients, je trouve que son premier roman est de loin le pire.
Commenter  J’apprécie          504
Premier roman de Maria Pourchet, paru en 2012. J'aime bien remonter le temps des écrivain-e-s. Remonter à la source. de "toutes les femmes sauf une" à "Avancer" en passant par "Champion"...L'écriture , le ton, le rythme, la vitesse du trait !
Maria Pourchet a enseigné la sociologie. Elle nous délivre ici un pamphlet sociologique de la sociologie.
Elle est née en Lorraine. Qui mieux que la Province peut porter un témoignage anthropologique d'une des réalités parisiennes de ce nouveau siècle ?
Maria Pourchet écrit pour le cinéma et la télévision ( entre autres) et ça se sent. A travers l'efficacité de la narration cela se ressent. C'est davantage l'intérêt de l'écriture que je retiendrai de ce roman. Un style qui lui appartient. Un trait comme un claquement de doigts ,comme un clin d'oeil, un bras d'honneur aussi . "Avancer", titre qui pourrait être la carte de visite de cette auteure. Avancer non pas pour fuir mais pour passer à autre chose, à autre chose d'essentiel, .. traiter le sujet , sans le traire, et puis d'un livre à l'autre, en toute liberté,.... Avancer !
C'est caustique, plein d'humour, et n'en déplaise à celles et ceux qui se sentiraient démasqué-e-s..., très bien étudié !

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          160
Victoria vit avec Marc-Ange et doit supporter la présence de ses deux enfants, des jumeaux, le Petit et la Petite, 1 semaine par mois. Marc-ange était son professeur du temps où elle était étudiante en sociologie. Aujourd'hui, on peut dire qu'elle vit à ses crochets. Toujours à la recherche de ce qu'elle appelle sa « voie royale », elle passe ses journées à glander. Quant à Marc-Ange, il sèche pour trouver le thème de son prochain ouvrage et ça le rend très irritable. Surtout quand il doit gérer la présence de ses deux enfants. le Petit est un garçonnet très en avance sur son âge qui met souvent le doigt là où ça fait mal. Quant à La Petite, elle est, au contraire de son frère, un peu limitée intellectuellement. Victoria va mettre en péril cette vie dans un cocon et se retrouver à la rue pendant quelques jours. Elle va alors s'imposer aux Dupont, deux clochards qui vivent temporairement dans un algeco.
Les situations de ce roman sont souvent loufoques. J'ai lu ce livre avec un sourire aux lèvres. le personnage de Victoria se laisse porter par les événements. C'est une jeune femme statique dans un monde qui bouge. Elle semble ne pas savoir ce qu'elle veut. Quant au personnage du Petit, il est très attachant. Ce petit garçon en avance sur son âge va se révéler le personnage le plus adulte dans cette histoire et c'est lui, qui, d'une certaine façon, va régler la crise « familiale ».
C'est un roman agréable à lire. Une sympathique découverte.
Commenter  J’apprécie          100
Je suis un peu embêtée à l'idée d'écrire un avis sur ce livre, lu en quelques heures, qui me laisse assez "mitigée" au final.
Après un premier vrai enthousiasme lors de la première partie du récit, quelque chose est retombé très nettement lorsque Victoria, personnage principal, quitte l'appartement de Marc Ange et ses enfants pour "emménager" dans l'Algeco en bas de chez elle avec 2 SDF .
Une impression de déjà lu dans le style, une sensation d'avoir affaire à une galerie de clichés : l'intellectuel parisien divorcé qui ne sait pas quoi faire de ses mômes, la fille oisive paumée qui ne sait pas quoi faire de sa vie, le gamin hyper précoce qui lit le dictionnaire et se trouve plus intelligent que tout le monde...les SDF sympas qui sont des vraies personnages dans le quartier, le tout à Paris bien entendu.
Tout ceci me laisse finalement perplexe, ce n'est pas un conte moderne, l'auteur ne nous conduit pas à réfléchir plus que cela à un thème particulier ou alors j'ai loupé un truc.
L'écriture est enlevée, il y a beaucoup d'humour mais j'avoue m'en être lassée car une sorte de répétition s'installe et j'avais hâte d'en finir.
L'histoire en elle-même ne tient pas debout.. l'univers de l'auteur manque de quelque chose pour m'embarquer sur le long terme..
Et puis être lu après Jon Kalman Stefánsson c'est placer la barre beaucoup trop haut !
Commenter  J’apprécie          90
Merci Maria Pourchet, grâce à vous j'ai retrouvé goût à la lecture, non pas qu'il m'ait vraiment quitté mais les derniers livres que j'ai lu commençaient à me faire douter.
Je viens de terminer votre livre et je suis heureux, j'ai passé un merveilleux moment en sa compagnie, il m'a tout d'abord intrigué par son titre, puis surpris par votre narration originale qui m'a désarçonné au début, ainsi que son héroïne aux identités multiples, ensuite il y a eu le sourire puis le rire et je me suis laissé transporter par l'histoire originale et cocasse, drôle et bien menée, surprenante et folle.
Je mets cinq étoiles sans hésiter, un excellent roman français , dans la lignée de Oster et de Toussaint avec la fraicheur en plus, un seul bémol maintenant, j'ai peur de trouver fade mes prochaines lectures.
Commenter  J’apprécie          70
Disons-le tout de suite, peu importe l'intrigue racontée par sa principale protagoniste, Victoria, née Marie-Laure, qui parle d'elle à la troisième personne. Autour d'elle, son compagnon sociologue (mais comment exister en tant que tel après Bourdieu ?) Marc-Ange, né Jean-Marc, flanqué de son fils on ne peut plus précoce, le Petit, les Dupont, SDF, le chat Roland et d'autres personnages secondaires qui n'engendrent pas la mélancolie.
Histoire d'en dire tout de même un peu sur la vie de Victoria, que l'on sache qu'elle passe d'une enquête sur les utilisateurs des selles du Vélenville à la lecture de l'avenir des passants via des cartes de tarot posées sur un seau retourné à cet effet. En annonçant l'intitulé des trois parties du roman, Creuser, Tomber, Remonter, on ne risque guère de "spoiler" mais au mieux d'exciter la curiosité de lecteurs en quête de textes purement récréatifs.
A la fin du roman, peut-être n'aura-t-on guère avancé mais on aura sûrement passé un moment des plus divertissants grâce à l'humour de Maria Pourchet.


Commenter  J’apprécie          60
Je me suis arrêtée à la page 52 (sur 253 en format Poche).
Est-ce suffisant comme explication !
Maria Pourchet m'a éblouie quand elle a lu un texte à la Grande Librairie où je l'ai découverte, probablement pas écrit par elle car c'était limpide.
Je voulais connaître cette auteure et j'ai commencé par "Avancer"...
Je ne suis pas allée loin.
Je ne comprenais rien à ce que je lisais,
je ne comprenais pas les personnages, sauf "le petit",
je ne comprenais pas la construction des phrases,
je n'ai rien compris à l'histoire même après 50 pages.
Voilà.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai craint, aux premières pages lues, que l'autrice tombe dans le parisianisme. Mais non. Rapidement j'ai ri, et même beaucoup ri. le ton est sarcastique, cinglant. le style est agréable, vivant. Attention, ce petit traité du savoir faire parental n'est surtout pas à prendre au pied de la lettre. Une belle découverte me concernant.
Commenter  J’apprécie          50
« Avancer » est un roman dont la 4e de couverture avait retenu mon attention. J'avais envie de rire… j'ai souri de rares fois, mais n'ai pas été captivée par le récit, ni par le style, même si j'ai apprécié parfois les allusions culturelles fines à de la littérature ou de la chanson par exemple. Je suis incapable de dire ce que Maria Pourchet a voulu transmettre comme message, comme émotion. Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages que j'ai trouvés stéréotypés, à l'exception peut-être du Petit, et je n'ai pas réussi non plus à me laisser emporter par l'évolution du récit. Un roman à côté duquel je suis sans doute passée.
Commenter  J’apprécie          30
Marie-Ange presque trentenaire et qui se fait appeler Victoria cherche "la voix Royale". Celle que le Destin lui montera par un signe. Si le Destin s'est déjà trompé ou se fait patienter, Victoria aime regarder depuis le balcon ( un deuxième chez-soi) de son compagnon Marc-Ange. Victoria l'a rencontré alors qu'elle était son étudiante en sociologie. Si elle a abandonnée ses études, Marc-Ange adepte des théories profondes liées à la sociologie cherche l'inspiration pour écrire le livre. Celui qui révolutionnera le monde et clouera le bac à ses confrères. Ce bonheur de couple est troublé par la présence du Petit, le fils de Marc-Ange présent la moitié du temps et qui malgré son surnom a dix ans. Quelquefois sa soeur jumelle vient également et tente de s'incruster. Si le Petit est surdoué, sa soeur est son inverse. Marc-Ange et l'irresponsabilité d'un père font très bon ménage.
Un trou dans le trottoir voit le jour. Cette gueule béante dans la terre pour la création d'une station de métro alimente les conversations. Les Dupont, père et fils, passent leurs journée à regarder l'avancement du chantier.
La vie bien peinarde de Victoria est troublée quand Marc-Ange lui dégotte par relation un emploi: une étude sociologique sur l'utilisation des vélenvilles. Après conciliabules avec Marie-Ange, Victoria accepte sans avoir le choix d'ailleurs.

Voilà un OVNI, un roman complètement hors normes, avec des jeux de mots au premier ou second degré, de l'humour, un style vif et alerte.
Une écriture inventive, une histoire décalée : un vrai régal !!! Je n'en dirai pas plus sur l'histoire pour ne pas vous gâcher le plaisir ( grand sourire de la première à la dernière page).
Un pur bonheur jubilatoire mettant en scène des personnages de différents horizons que Maria Pourchet prend plaisir à égratigner !

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (209) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1431 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..