AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 202 notes
5
11 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis
Il est temps de ramoner pour l'hiver prochain et "mon" ramoneur revenait du GR 20 et de me raconter par suite son trekking au Népal. Alors ce livre venu d'une boîte à livres s'est imposé comme une évidence!

Cette aventure dans l'Himalaya s'est faite "à l'arrache" avec un sac à dos réduit au poids minimal, sans logistique, sans réserve et surtout sans visa, durant 5000 km, en 174 jours et 121 kms de dénivelé.

Les chapitres du livre sont écrits en alternance par Alexandre Poussin et Sylvain Tesson mais les écritures sont homogènes. Leurs narrations enchantent et subliment les paysages d'une aventure qui ne fut pourtant pas qu'une partie de plaisir avec les sangsues, les puces, le cyclospora, le scorbut, la dysenterie et même...les ours. Mais c'est le jeu de cache-cache avec les autorités chinoises, indiennes ou russes qui fut le plus grand défi.

Quelques jolies rencontres, des descriptions fascinantes font de cette littérature une marche dans le ciel de sa chambre par auteurs "fadas" interposés.
Commenter  J’apprécie          260
Livre moins apprécié que ceux écrits par Sylvain Tesson uniquement. Ce n'est qu'en fin du tome, que j'ai pu apprécier l'écriture d'Alexandre Poussin. Toutefois, le tandem qu'ils forment est une réussite totale, 5.000 km à pied à travers l'Himalaya, d'est en ouest, est un véritable exploit. Chapeau bas, Messieurs les Explorateurs, nous avons besoin de vous pour connaître le monde et ses autochtones !

Commenter  J’apprécie          210
Un livre d'aventures insensées et inutiles. Magnifique ! Ces deux fous qui pour embrasser le tout n'emportent rien. Ils sont les héritiers des aventuriers découvrant les territoires inexplorés de notre planète. 
Le projet : « enfiler toutes les perles du collier himalayen, ses royaumes mystérieux, ses traditions séculaires, ses massifs légendaires, ses quatorze 8 000 mythiques. »
Par étapes de 35 à 60 kilomètres avec des dénivelés de 1 000 à 3 000 mètres, dans des conditions extrêmes, nos deux compères s'amusent de leur dénument. La faim, la soif, les blessures, la soldatesque et pire la bureaucratie, rien n'aura raison de ces rêveurs en marche.
« L'idée est simple : Trouver un chemin à l'Est de l'Himalaya et le poursuivre toujours plus à l'Ouest, jusqu'à l'hiver prochain, sans interruption, ni guide ni porteurs, sans logistique ni matériel, sans préparation ni autre argent qu'un pécule de survie. Nous n'avions pour tout bagage qu'un sac de couchage, un cahier, une flûte, un appareil photo, une paire de chaussettes et un slip de rechange. Pas de tente, pas de réchaud, de gamelle ni d'autonomie alimentaire. À la pesée : 6 kg sur le dos. »

Tous les jours, les habitants leur offrir gîte et couvert, des rencontres extraordinaires dans ces vallées enclavées. L'extraordinaire fut leur quotidien en traversant le massif himalayen oriental le matin dans la touffeur humide d'une profonde et basse vallée à 400 mètres et en soirée dans l'atmosphère glaciale d'un col à 6 000 mètres.
Moins joyeuses furent les journées passées à éviter les militaires, les postes frontières, les treks de masse, les humains en foule
De la faim, la soif, des carences alimentaires et de la saleté : « les couches de crasse de cendres et de terre, se superposent en strates sur nos peaux brûlées de soleil. Les puces, les lèvres déchirées par le soleil, les cheveux raides de poussières achèvent le tableau. Nous prenons l'allure des yackiers».

A lire, à faire lire.

Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
Commenter  J’apprécie          140
Itinéraire de deux enfants gâtés...
Très déçue par ce récit de voyage dans ces contrées himalayennes sublimes au contact de peuples étonnants, qui se révèle n'être en fait qu'une accumulation d'exploits sportifs, d'efforts inutiles et futiles, en toute inconscience des dangers encourus.
Le ton est très vite donné: Alexandre Poussin ouvre le récit par un « j'ai toujours eu horreur de la marche ». On se dit que voilà une accroche pour le moins originale, pour un ouvrage sous-titré « 5000 km à pied à travers l'Himalaya ». On pense d'abord à une farce, qu'au fil des kilomètres l'auteur reverra ce jugement, peut-être trop hâtif. Mais hélas !
Non seulement nos deux protagonistes ne sont pas des marcheurs, mais en plus ils sont totalement hermétiques aux mentalités des populations locales. Ainsi un peu plus loin, ils s'étonnent de l'humilité de la vie de ces sherpas revenus à une vie ordinaire après avoir vaincu des 8.000 mètres. Prouvant ainsi leur ignorance des philosophies de vie orientales, qui voient autant de défis dans la vie quotidienne que dans l'ascension d'un 8.000 ...
Les kilomètres s'enchainent et la montagne est réduite à un simple terrain de sport, les populations rencontrées ne sont que des hôtes d'un soir qui ne méritent pas qu'on s'y attarde, ramassis d' « ignorants » adeptes du chamanisme et de médecine traditionnelle douteuse, d'alcooliques et de fonctionnaires corrompus, uniquement intéressés par les bakchichs. Quel dommage pour ces populations si souriantes, si accueillantes et si généreuses malgré leur extrême pauvreté! Et on se sent mal à l'aise.
Je conseillerai aux auteurs de lire Alexandra David-Néel (bien sûr), Bernard Olivier et sa « longue marche », Frédéric Gros et son approche philosophique de la marche, et bien d'autres encore. Pour enfin rencontrer ces peuples qu'ils ont ignorés. Pour enfin apprendre à voyager. Et pour découvrir la formidable aventure de la marche, celle de la rencontre de l'autre, celle de la rencontre avec soi.
Commenter  J’apprécie          148
Livre éblouissant puisqu'il atteint presque le ciel à travers la marche de 5000 kilomètres de Poussin et Tesson dans le massif de l'Himalaya. Au-delà de l'exploit que représente cette aventure, peu équipés et peu préparés, mais riches de leur jeunesse et de leur volonté, ils vont rencontrer les populations, être accueillis simplement mais chaleureusement, ils vont s'immerger dans d'autres cultures dont ils sortiront enrichis, ayant beaucoup reçu et prêts à donner à leur tour. Je les ai découverts dans ce livre et n'ai cessé de les suivre, appréciant toujours plus ce qui les distingue ou les réunit.
Commenter  J’apprécie          100
Adepte de la marche et du trekking, mes collègues m'ont offert cet ouvrage pour mon anniversaire. J'avais tardé à le lire car je me suis tellement bien accoutumé à la liseuse que je retardais l'échéance. Profitant d'un arrêt de travail, je me suis attelé à la tâche avec le plaisir de retrouver Sylvain Tesson et Alexandre Poussin. Certes, ils étaient jeunes puisque cette expérience date de 1997, j'ignorais tout de cette expérience, mais c'est de la folie ce qu'ils ont fait !
5000 km dans l'Himalaya, du Bhoutan au Tadjikistan sans porteur, sans tente et avec très peu de provisions puisque leurs sacs à dos pesaient 6 kg chacun dont une peluche et des flutes ! Ils nous racontent leur traversée, les journées de marche, jusqu'à plus de 80 km en une journée, l'évitement des postes frontières, leurs visas n'étant pas toujours conformes, les nuits chez l'habitant, la faune sauvage, les rencontres. Près de 48 heures sans boire parce qu'ils ne trouvaient pas d'eau. Sans jamais se plaindre et avec des dialogues limités entre eux, c'est tout au moins ce qui apparait à la lecture. Je ne cache pas que je préfère d'autres ouvrages de Sylvain Tesson où il mêle son vécu avec de nombreuses réflexions philosophiques mais globalement cette lecture a été très agréable si bien que cela m'a motivé pour marcher autour de chez moi deux à trois heures pendant la durée de mon arrêt de travail et, bien entendu sur les heures de sortie autorisées ! Ce n'était pas sur le toit du monde mais je marchais en pensant à leur exploit sportif et je redoublais d'énergie. Après la longue marche de Bernard Ollivier que j'avais adoré, ce livre a été comme une piqure de rappel.
Lu dans le cadre du challenge multi défis 2019 sur l'item : un livre écrit à plusieurs mains.
Commenter  J’apprécie          72
Deux amis se lancent un défi la traversée intégrale de l'Himalaya d'est en ouest à pied. 5000 kilomètres,6 mois de marche. Ils franchissent des frontières, jouent parfois avec les autorités politiques et judicaires en place. Ils rencontrent des habitants qui leur offrent l'hospitalité, le peu qu'ils ont et surtout le partage. Ils sont malades, déshydratés, perdus, isolés mais ils poursuivent leurs courses. Ils sont arrêtés et après avoir reçu les bons laissez passer repartent en marche arrière pour terminer ce périple. Sans tentes, sans porteurs, sans vivres, que le strict minimum ils poursuivent leur chemin. Pourquoi marcher ? Pour relever ce défi, pour vivre une formidable aventure de rencontres, d'amitiés, de rencontres avec les différents habitants et avec les différents paysages de cette transhymalayienne. du Bhoutan en passant par la Chine et s'arrêtant au Tadjiskistan.
J'avoue que cette lecture m'a permis à chaque instant de parcourir avec eux ces 5000 km. J'ai réalisé cette traversée avec eux, regrettant même d'avoir fini ce livre. J'ai donc cherché d'autres récits de voyage de ces deux compères et j'ai commandé.
Une lecture pour les aventuriers et les randonneurs.
Commenter  J’apprécie          65
« le voyage de mille kilomètres commence au premier pas » disait le sage Lao Tseu. Eux, ce n'est pas mille mais cinq mille kilomètres qu'ils ont parcouru à pied, à travers l'Himalaya. Défi sportif, défi géopolitique, les deux compères ont réussi l'exploit de relier le Bhoutan à l'est, au Tadjikistan à l'ouest en traversant le massif montagneux le plus dense de la planète. Cinq mille kilomètres de cols, de montées ardues, de descentes tortueuses, de sentiers si peu connus.
Le récit fait alterner la voix de Sylvain et celle d'Alexandre. J'ai beaucoup apprécié cette sorte de duo d'écriture.

L'enthousiasme et l'optimisme à toute épreuve d'Alexandre répondent au désenchantement, teinté parfois de défaitisme de Sylvain, à la témérité de Sylvain, réplique la prudence d'Alexandre. Cette alternance de point de vue permettait d'éclairer leur voyage de deux sensibilités radicalement différentes alors même que les deux amis avaient déjà effectué un trajet un peu fou : un tour du monde à bicyclette. J'ai donc été très surprise des dissonances de point de vue entre les deux écrivains-marcheurs, dissonances qui montraient qu'un voyage est toujours et avant tout un voyage intérieur, que le marcheur est attiré par différents paysages et que rares sont les mêmes rochers sur lesquels butent leurs chaussures. J'ai ainsi progressé, de col en col, bercée entre Sylvain et Alexandre, avec l'agréable sensation de voyager, depuis mon canapé.
Petit à petit, leur route est devenue la mienne et je les ai suivi. Chaque jour j'ai mis mes pas dans les leurs. Quelle joyeuse sensation quand, la journée de travail achevée, l'enfant couché, je pouvais m'évader et parcourir à mon tour les hauts plateaux, les champs d'arbre à thé, tressaillir au bruit des garde-frontières, à celui d'une chute dans un sérac…
Mon passé de géographe a repris le dessus et j'ai bien entendu dévoré les descriptions de paysages, surtout celles des formes des reliefs. L'excitation était à son comble lorsque l'itinéraire de Sylvain Tesson et d'Alexandre Poussin a croisé la vallée de la Kali Gandaki, étudiée en long, en large et en travers (littéralement !) au cours de mes années de master ! J'ai retrouvé l'émotion toute particulière qui anime le passionné de géomorphologie lorsqu'on évoque devant lui roches moutonnées, plis, failles et autres formes qui structurent le relief. Ces passages descriptifs sont pour moi une belle entrée en matière pour quiconque se lance ou désire se lancer dans une étude approfondie de la chaîne de l'Himalaya. On comprend ainsi qu'aux unités physiques (massifs centraux qui culminent à plus de 8000 m, hauts plateaux, larges vallées…) se surimposent des unités humaines. Brahmane, Sherpas, Dolpani, Tibétains, Tadjik : les hommes ont toujours su tirer profit des modelés façonnés par la nature. Petit à petit, la mosaïque himalayenne se dessine. Espace transfrontalier par excellence, les peuples se mélangent et déjouent les rigueurs des postes-frontières et des barbelés.
L'expédition narrée dans La Marche dans le ciel m'a également montré la voie pour combattre l'adversité ! Parce que la progression dans la vie peut être aussi ardue qu'un sentier transhimalayen. Parce que parfois, nous attendons longtemps avant d'atteindre un plateau fleuri ou une vallée tranquille. Parce qu'il nous faut toujours progresser vers un nouveau col, contourner un sommet trop périlleux. La Marche dans le ciel a agi en moi comme un médicament. Il m'a aidé à envisager la vie d'une façon un peu différente. Ce récit m'a conduit à m'interroger sur le chemin à suivre et surtout, surtout, à ne pas désespérer, à ne pas considérer le voyage dans son ensemble mais par petites étapes. Ce livre est donc à mettre entre toutes les mains de ceux qui ont des fourmis dans les pieds et des étoiles plein la tête !
Commenter  J’apprécie          60
Un beau récit de voyage! En 1997, les deux amis partent pour 6 mois de trek dans la chaîne himalayenne. C'est assez impressionnant comme récit; on a l'impression que leur périple est simple alors qu'ils traversent la plus haute chaîne de montagne au monde!! Et puis vient le moment (court, pudique) où ils nous apprennent qu'ils commencent à avoir des signes du scorbut et autres choses du genre... Alors là on se rend compte qu'ils subissent une épreuve physique très intense.

Au final, on se prend d'amitié pour ces deux touristes salent, puant mais qui sont accueillis à bras ouverts dans les plus pauvres tentes perdues dans des coins improbables. Comme ils le disent eux-mêmes, on se croirait sur une autre planète.
Lien : http://lecturefeetish.canalb..
Commenter  J’apprécie          60
Le duo Poussin & Tesson décide de traverser à pieds l'Himalaya, d'Est en Ouest, du Bouthan au Tadjikistan. Dans ce livre rédigé à deux, les jeunes explorateurs vont nous faire vivre chacune de leurs péripéties avec une volonté de partage évidente.

C'est avec éblouissement que nous suivons chacun de leur pas dans cette expédition exceptionnelle. On traverse avec eux les cols gelés et les vastes étendues baignées de cette lumière éblouissante typique des haut sommets. On part à la rencontre des populations et de leurs coutumes.

On ne peut refermer le livre qu'empli d'envie et d'admiration pour ce deux amis que tout à chacun se surprend à rêver d'imiter. Merci de m'avoir fait voyager sur le toit du monde !
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (542) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}