AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782380823271
156 pages
Anne Carrière (15/03/2024)
4.33/5   15 notes
Résumé :
Les mercredis, c'est l'enfer ! Barricadé dans sa chambre, Marc tente d'échapper à la violence de son grand frère. Rien à attendre de ses parents, la colère et le déni coulent dans le sang de la famille. L'adolescent trouve du réconfort à l'école, dans l'amitié et les frissons du premier amour. Reste à grandir. Et il a bien grandi. Adulte, Marc enseigne à la Sorbonne ; son épouse, Caroline, éblouit leur entourage ; son fils, Quentin, un enfant sensible et solaire, es... >Voir plus
Que lire après Les bleus s'effacent toujoursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 15 notes
5
7 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Petit homme de 12 ans, Marc subit chaque semaine la rage destructrice et les coups de son grand frère Enzo lui-même maltraité par leur père brutal et violent qui frise la folie sous l'indifférence totale de leur mère qui semble ne rien remarquer.
Marc est seul face à toute cette violence et son échappatoire, il le trouve dans la lecture de romans mais aussi auprès de ses deux meilleurs amis Christian et Mohammed au collège et ses premiers émois amoureux avec Dolly.

25 ans plus tard Marc est marié avec Caroline jolie jeune femme ambitieuse qui ne voit que par son travail et ne cesse de rabaisser son mari.  Heureusement il y a Quentin atteint de surdité depuis la naissance, le grand amour de Marc, il donnerait sa vie pour lui .

C'est avec ce roman que je découvre l'auteur, j'ai adoré sa plume, son texte et ses mots percutants. 
En lisant ce récit j'ai été extrêmement touchée par le personnage de Marc qui se bat inexorablement pour survivre face aux non-dits, à la maltraitance et ses tentatives répétées pour ne pas avouer ce qu'il subit jusqu'aux cicatrices qui demeurent indélébiles.

Que la maltraitance soit physique ou morale, elle l'atteint au plus profond de lui et s'ajoute une à une mais pour combien de temps....

C'est bien la question que l'on se pose lorsque toutes les peurs les frustrations et les douleurs sont contenues à l'intérieur de soi que se passe-t-il ?

Quelle force faut il avoir pour ne pas être tenté de reproduire ses propres douleurs, ses fêlures ?

A la lecture de ce très beau roman, vous serez sans doute comme moi,  bouleversée et bousculée mais garderez l'espoir que tout ne peut pas recommencer...

Je ne sais pas si les bleus s'effacent toujours ...mais Marc ne s'effacera pas de ma mémoire littéraire.

Merci Tiffany @editions.anne.carriere et à son auteur pour l'envoi à titre gracieux de ce très beau roman.

Aimeriez-vous découvrir ce récit ? Ou bien L'avez-vous déjà lu? Hâte de connaître votre point de vue!!

#booksta #lectricepassionnee #lesbleusseffacenttoujours #passionlecture #passionlivre
Commenter  J’apprécie          50
Je pense que vous serez d'accord : un texte, c'est le fond et la forme.

Concernant le fond, Les bleus s'effacent toujours aborde un thème sensible, la violence intrafamiliale.

Sa double temporalité nous présente d'abord Marc, 11 ans. Pour Marc la maison familiale n'est pas un refuge mais une zone de danger. Il y vit avec la trouille de la raclée hebdomadaire infligée par son grand frère Enzo. Car il ne s'agit pas de « jouer à la bagarre » ni de petites claques, non. Quand Enzo cogne, il fait très mal. Enzo est lui même battu par leur père, un homme atteint de démence. Et la mère ? La mère, fatiguée par ses journées de travail, se montre indifférente. Complice par sa passivité, elle s'associe parfois au monstre pour les sanctions.

Après une ellipse de vingt-cinq ans nous retrouvons Marc marié à une femme très belle mais toxique, qui par son manque d'humanité peut nous faire penser à sa mère, et père d'un petit Quentin qui est sa raison de vivre.
Avec le temps les bleus se sont effacés, mais la brutalité et la cruauté subies dans l'enfance sont ancrées. La douleur, la frustration et la colère sommeillent, prêtes à éclater.

Voilà. L'histoire en elle-même a déjà tout pour me séduire.
Une histoire magnifiquement servie par la plume de Hervé Pouzoullic. L'utilisation de la première personne génère une profonde empathie pour Marc. Les chapitres courts, la tension liée aux situations, confèrent du rythme au roman (amateurs de page-tuners…). Mais pas seulement. Les mots exsudent une certaine magie, tantôt vénéneuse et tantôt radieuse.

Bref, je suis conquise, et espère vous avoir donné envie de connaître l'histoire de Marc.
Commenter  J’apprécie          100
Au début du récit Marc avait onze ans et son enfance est terriblement marquante et traumatisante puisque tous les mercredis sont surnommés enfer. Pourquoi enfer ? Car son grand frère, Enzo, lui tapait dessus très violemment.
Entre les agressions physiques et les altercations que subissait Marc, il est seul face à cette violence puisque les parents semblaient être dans le déni et sans aucune émotion. En revanche, il trouve le réconfort dans la lecture, mais aussi par l'amitié que lui porte ses deux meilleurs amis Mohammed et Christian. Secrètement, il éprouve ses premiers sentiments amoureux Dolly, ce qui lui met du baume au coeur.
Les années passent et Marc lutte pour se reconstruire.
Désormais, il est marié à Caroline, une femme éblouissante et manipulatrice. Ils ont eu un petit garçon Quentin, solaire et atteint de surdité depuis la naissance. Cet enfant est tout pour lui, il est sa raison de vivre.

Enseignant à la Sorbonne, Marc voit resurgir les démons de son passé, et même si les bleus se sont effacés, il est atteint de lourdes séquelles traumatisantes et malheureusement, il ne parvient pas à trouver la paix.

Je découvre la plume d'Hervé avec ce roman qui traite sur la violence familiale, la résilience, la famille et la rédemption. Ce récit est écrit à la première personne ce qui nous permet de nous identifier pleinement à Marc. Hervé nous narre le parcours d'un homme à rompre avec la violence qui a marqué son enfance pour retrouver la paix intérieure.
Les courts chapitres s'enchaînent et cette lecture se lit d'une traite.
L'auteur décrit parfaitement bien la psychologie des protagonistes.
Quant à la plume, elle est soignée, poétique et d'une telle fluidité que je me suis laissée prendre par cette histoire. Les mots sont forts, justes et percutants.
Ce roman est empli de sensibilité, de résilience et plein d'espoir.
C'est bouleversant et émouvant.
Je vous recommande cette jolie pépite !
Lien : http://juliechronique.fr/202..
Commenter  J’apprécie          50
C'est sur son seul titre, "Le bigorneau fait la roue", que j'avais choisi de lire le premier roman d'Hervé Pouzoullic. Je l'avais beaucoup aimé. le deuxième m'avait moins convaincue. Là, je viens de dévorer en un temps record son troisième : "Les bleus s'effacent toujours". C'est de mon point de vue le meilleur des trois.

C'est l'histoire de Marc, enfant battu. Et même si les années passant, les bleus se sont effacés, il reste, cachées par-ci, par-là, des séquelles. Il semblait pourtant s'être reconstruit. Il est désormais enseignant à la Sorbonne, marié à une femme éblouissante, père d'une enfant différent, certes, mais solaire qui est sa véritable raison de vivre. Et pourtant sa vie est loin d'être rose.

L'utilisation du "je", les propos à hauteur d'un enfant de onze ans, l'âge de Marc au début du livre, l'écriture savamment travaillée sans prendre le pas sur le fond, les phrases sèches et qui claquent, les chapitres courts, apportent à ce récit un rythme vif et qui s'accélère au fil des pages jusqu'à la fin. Pas un instant d'ennui, la lecture est haletante tout au long, les personnages magnifiquement brossés. Leurs fragilités, leurs douleurs, leurs difficultés à vivre les rendent attachants, émouvants. Si Marc est le plus touché, les autres ne sont pas pour autant particulièrement heureux.

Ce roman a cette immense qualité de traiter d'un thème particulièrement difficile, la violence familiale, de manière sensible. L'auteur fait de son roman un plaidoyer sur la nécessité de parler, d'informer, de ne pas subir, de lutter contre l'indifférence et l'aveuglement face à toute marque de férocité. Il explique à travers la vie de Marc, et de ses parents totalement indifférents à son mal-être, combien la brutalité, la cruauté, la sauvagerie vécues dans l'enfance sont ancrées et infiltrent l'adulte. Hervé Pouzoullic n'en oublie pas pour autant l'amour, celui que Marc éprouve pour Dolly, sa petite copine de classe, l'amitié pour ses deux amis Chris et Mohammed. Et surtout, surtout, cette fin, que je vous tairai, emplie de résilience et d'espoir.

"Les bleus s'effacent toujours", un roman particulièrement réussi et bouleversant.
Commenter  J’apprécie          70
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
Actualitte
20 mars 2024
Comment s’extraire d’une vie forgée par les séquelles de la violence endurée durant l’enfance ? Roman troublant, dérangeant, et plus encore du fait de cette première personne qui nous met dans la peau de la victime, voici l’histoire d’une destinée tragique… La toxicité poussée loin, très loin…
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une seule de ses mains suffit pour me tenir les bras au-dessus de la tête. De l'autre, il me frappe au visage. Il agrippe ma mâchoire et me force à ouvrir la bouche. Je me débats. En vain. Ce sont mes joues que je mords. Mon sang a un goût de fer. Sa tête au-dessus de la mienne . Il se racle la gorge. Son mollard descend en oscillant et finit dans la mienne. Je deviens fou. Il me force à avaler. Ses gifles, je peux les prendre. Là, je me sens sale, si sale ! Mon corps peut tout encaisser, il est fait pour prendre les coups. Mais l'humiliation ne se lave pas dans les pleurs. Je me dégoûte. La faiblesse de mes onze ans me donne envie de vomir.
Commenter  J’apprécie          10
Quentin est beau. Tout chez lui me bouleverse et me laisse sans voix : son sourire, ses yeux bleus cerclés de noir, son petit nez droit. Quand il passe sa main dans les cheveux pour les redresser, c'est le promesse d'une grâce rock'n'roll, sauvage et enfiévrée.
Commenter  J’apprécie          10
Les boucles d'oreille balisent le chemin. Une robe scintillante éclaire la route. Nous laissons nos manteaux à une tenue de soubrette et entrons dans le living-room d'un immense duplex. Au plafond, un lustre de Murano. Baignant dans la lumière, une vingtaine de personnes rient aux éclats aux plaisanteries d'un cigare cubain, à l'évidence le maître de maison.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Hervé Pouzoullic (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Pouzoullic
Merci à tous les auteurs, visiteurs, partenaires et petites mains de cette belle édition. Un grand plaisir et une grande fierté d'organiser de tels événements pour des libraires indépendants. Rendez-vous en les 26 et 27 avril à Océanis à Ploemeur pour une grande édition exceptionnelle autour de la littérature de voyage et des grands espaces. Avec la participation de : WILLEM Medi HOLTROP Irène FRAIN Jean-Paul OLLIVIER Patrick TABARLY Thierry JIGOUREL (le matin) Marie SIZUN Pascal BRESSON Marina DÉDÉYAN (le matin) Joël RAGÉNÈS Daniel CARIO Nathalie BEAUVAIS Chistophe BONCENS NONO Christian BLANCHARD Fabienne JUHEL Denis LABAYLE GUÉNANE Bernard RIO François MORIZUR Frédérique LE ROMANCER François BELLEC Michèle GUILLOUX Gwenola PICHARD Hervé HUGUEN Hervé POUZOULLIC Sylvie DELANOY Jean-Yves LE LAN Patrick HUCHET Charles MADÉZO Lutz STEHL Yann LUKAS Patrick ARGENTÉ Claude CHARBONNEAU Patrice MANIC Gérard TESCHNER Elisabeth MAHÉ Jean-Marc PERRET Georges MAMMOS Comité d'Histoire du Pays de Ploemeur Chemin Faisant Groix Editions Diffusion
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (26) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3670 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..