Un recueil de sept nouvelles avec une référence à la ville de Trieste dans le titre. Mais on en verra assez peu au final, même si elle est là, présente au second plan, dans les noms de rues, dans un café où vient une femme excentrique dans des tenus qui à la fois font rire et provoquent des fantasmes. Dans cette population mêlée, dans laquelle les servantes sont slovènes, et où la communauté juive a aussi un place discrète, mais incontournable. Si le lieu n'aurait pas été facile à définir sans la titre, l'époque ne l'est pas non plus, parfois une information est donnée dans un texte, mais comme la plupart de nouvelles se déroulent sur des années voire des décennies, cela ne sert pas à grand chose finalement. Nous sommes nul part et partout, dans le passé et dans le futur.
Les textes évoquent la mort, la solitude, les difficiles relations familiales, l'absurdité de l'existence...On pourrait se dire que c'est sinistre, mais l'auteur adopte un ton ironique, un peu décalé , un peu burlesque, et tout cela, toutes ces obsessions, incapacités à être heureux, là au présent, avec les autres, devient une sorte de farce, les personnages au lieu d'être tragiques, en deviennent quelque peu pathétiques mais surtout un peu dérisoires. le rire et la satire au lieu des larmes, même si c'est un rire un peu forcé.
Ce qui fait le prix de ces récits, c'est un ton, original, propre à l'auteur, où l'absurde et la satire cachent un fond d'émotion, et qui essaie de désamorcer les angoisses existentielles par une élégantes distanciation.
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Il s'agit de différentes nouvelles qui se passent à Trieste.
Certaines pourraient être intéressantes mais la fin est décevante.
Il n'y a aucune nouvelle dont j'ai apprécié la fin. Soit il y avait un manque d'originalité, soit la fin n'apportait rien (pas de dénouement), soit il n'y a pas de fin.
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Elle mourut le jour de la Saint-Etienne. Elle était divorcée depuis trois jours. Elle avait remporté la partie. En réglant l'horloge de la vie et de la mort, elle avait obtenu sa vengeance sans effusion de sang.