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Instructif et passionnant.

L'histoire tragique et épique d'un rescapé de la bataille des Thermopyles, en 480 avant J.C, opposant les Spartiates et leurs alliés aux armées du roi perse Xerxes.

Fameuse bataille, popularisée et révélée au grand public par le film 300 de Snyder en 2007 lui même tiré de la BD éponyme de Miller et Varley.
Le livre est ici bien plus proche de la réalité historique que ses cousins plus connus, dont la vocation visuelle, Heroïc Fantasy et sublimation du héros guerrier aurait peut-être eu un peu plus de mal à s'accommoder de la vérité.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Les murailles de feu est un roman historique, à la manière des livres de Bernard Cornwell, où la dimension épique est particulièrement présente, où le sang gicle et nourrit la terre.

A travers un récit plein de bruit et de fureur, on s'instruit sur la culture Lacédémonienne (Spartiate) et plus généralement sur la Grèce de cette époque, confrontée aux guerres médiques.
On pourra regretter un rythme en dents de scie et quelques longueurs (notamment au début) mais on ressort de cette lecture divertissante gonflé à bloc, débordant de testostérone et cerise sur le gâteau, un peu plus instruit.
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La bataille des Thermopyles ne vous évoque peut-être rien, mais je suis presque sûr que si je dis 300, vous penserez au comic de Frank Miller, ou au moins à son adaptation cinématographique par Zack Snyder. Toujours pas ? Et si je crie : THIS IS SPARTAAAA !!!
Ça y est, vous y êtes ?

Alors le roman de Steven Pressfield n'a pas de rapport direct avec le comic. Mais il raconte la même bataille, et pas seulement. le narrateur, Xéon, est un soldat grec retrouvé mourant après l'affrontement par l'armée perse. Soigné par les médecins de Xersès, il est sommé de raconter son histoire au roi des rois. Xéon, qui n'est pas spartiate, raconte comment un simple enfant de paysan messénien en est arrivé à servir la cité de Léonidas et à combattre à ses côtés aux Thermopyles – les Murailles de Feu –, un goulet d'étranglement naturel où une poignée de grecs affronteront une armée perse, innombrable, des centaines de fois plus nombreuse qu'eux.

En choisissant un narrateur étranger à la cité, Steven Pressfield nous fait découvrir Sparte par ses yeux. On comprend d'autant mieux ce qui les distingue des autres peuples grecs. de plus, Xéon n'est qu'un simple serviteur, il raconte L Histoire avec un grand H du point de vue de l'homme ordinaire. La première moitié du roman présente les différents acteurs de la bataille à venir et on finit immanquablement par s'y attacher. L'auteur a un style très plaisant à lire et les chapitres s'enchaînent rapidement.

Quant à la bataille, on la connait, et on sait comment elle se termine (et si vous ne savez pas, ce n'est pas moi qui vous gâcherais le plaisir de la découverte), mais cela n'enlève rien à la beauté de l'histoire. C'est le point d'orgue du roman, le passage attendu et qui ne déçoit pas. Les combats sont décrits de l'intérieur. Cela sent la transpiration, l'urine, la poussière et le sang. On ressent la fatigue et la douleur comme si on y était. Chaque spartiate qui tombe est vécu comme une tragédie. C'est éprouvant... mais qu'est-ce que c'est bon ! Franchement, j'ai rarement autant pris mon pied qu'en lisant ces chapitres.

Les Murailles de Feu est un excellent roman, qui m'a fait redécouvrir l'une des bataille les plus épique de l'histoire. Je vous le recommande chaudement !
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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J'ai toujours été fasciné par l'histoire de Sparte depuis aussi loin que je m'en souvienne et il s'agit sans hésiter de la lecture la plus passionnante qu'il m'aura été donné de faire sur le sujet.
C'est une lecture hors norme, je pensais pouvoir la comparer aux rois maudits de Maurice Druon, mais non, c'est bien plus que cela.
Lacédémone est une cité état unique dans l'histoire du monde connu, la seule dont l'éducation, la structure et les lois étaient entièrement tournées vers la guerre.
Ce livre qui navigue entre histoire et fiction, entre interprétations et vérités est de plus très bien écrit, la mise en scène est parfaite de maîtrise et nous propose de comprendre un mode de vie, une philosophie oserais-je ? qui n'a pas eu d'équivalent, une anomalie en quelque sorte si l'on considère que cet état totalitaire était grec, la Grèce, berceau de la démocratie.
Ce livre n'est pas une histoire de plus sur la bataille des thermopyles, même s'il en sera bien sûr question, c'est beaucoup plus que cela, c'est le décryptage d'une légende, la fameuse invincibilité des spartiates au combat, la justification de cette intransigeance dans l'éducation et les lois de Lacédémone pour que jamais les femmes et les enfants d'Hellade ne puissent voir les feux de camps de l'ennemi (rappelons qu'en Grèce à cette époque, le sac des cités, les pillages, les massacres et la déportation en esclavage étaient une institution).
L'auteur va nous faire découvrir le contexte historique de la Grèce de cette époque à travers le regard d'un jeune homme dont le destin bascule tragiquement en même temps que le sac de sa cité par les argiens (d'Argos), son désir de vengeance l'amènera à Sparte.
Les personnages que nous suivrons dans cette histoire appartiennent à toutes les classes sociales et vont nous permettre une immersion dans la société spartiate des plus passionnantes.
La rigueur des lois, qui place la survie de la cité au-dessus de tout, les us et coutumes, des tranches de vie et des anecdotes tantôt cruelles, tantôt heureuses, mais surtout autant de points de vues exprimés que de personnages évoqués pour autant de ressentis différents font que notre intérêt est constamment sollicité tout au long du récit. La virilité est bien sûr mise en valeur, mais cependant on sera surpris de constater l'importance des femmes dans cette société guerrière au travers de quelques portraits marquants.
Le point d'orgue sera la batailles des thermopyles, les murailles de feu, dont le récit est d'une certaine façon la justification et pourtant croyez-moi, l'essentiel n'est pas là, et c'est tout le talent de cette narration de nous attirer avec ce que nous croyions tous connaître pour nous révéler en fait une quintessence que nous étions loin de soupçonner.

Le déclin de Sparte a eu pour principale cause le manque de renouvellement de ses ressources humaines, Oliganthropie.
Oliganthropie (étymologiquement « la disette d'humains ») désigne la décroissance démographique extrême d'une population humaine, menaçant cette dernière d'extinction. Ce concept fut développé par des théoriciens de la Grèce antique, particulièrement dans les textes traitant des problèmes démographiques de l'ancienne Sparte.

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Acheté il y a quelques années dans sa version grand format, et après une première tentative de lecture avortée (ce n'était pas le moment sans doute), je viens de reprendre ce livre de Steven Pressfield intitulé « Les murailles de feu ». J'en sors avec un mélange de joie et de tristesse mélancolique.
La joie tout d'abord, d'avoir lu un grand roman. Un livre épique et fort. L'histoire relate la bataille des Thermopyles. Encore une fois me direz vous. Oui mais de quelle façon !!! Cette bataille ne couvre d'ailleurs pas l'ensemble du livre car la première partie est consacrée à la société spartiate. J'avoue avoir, au cours de mes études d'Histoire, eut beaucoup de réserves vis à vis de cette société militariste, dure et intransigeante. Une vision certainement dûe à la lecture d'auteurs athéniens dont Sparte constituait l'ennemi héréditaire de la cité d'Athènes. Pourtant ce livre m'a fait mieux comprendre ce que pouvait être la société lacédemonienne. Certes je n'ai pas les capacités pour savoir si la description correspond à la réalité mais elle me parait plausible.

Le roman raconte l'histoire de Xeon qui choisit Sparte après que son village fut détruit. Il est alors attaché à un soldat qu'il va suivre jusqu'aux « portes chaudes ». Nous connaissons son histoire car, seul survivant de la bataille, il fut recueilli par Xerxes qui lui demanda de relater son périple.

Je vous ai dit que j'etais partagé entre la joie et la tristesse à la fin de cette lecture. Vous avez compris que la joie venait du récit et de ses qualités descriptives. La tristesse vient justement du fait que je viens de terminer ce livre. Je ne sais si cela vous arrive mais parfois à la lecture d'un livre lorsque la dernière page est achevée on regrette de n'avoir pas plus à lire, on envie ceux qui ne connaissent pas l'ouvrage et qui vont le découvrir. Je vous envie vous qui allez plonger dans ce livre, dans cette société, dans cette amitié. Vous qui allez croiser pour la première fois Xeon, Deniekès, Alexandros, Polynice…

Bonne lecture…
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La célèbre bataille des Thermopyles et le sacrifice des 300 spartiates de Léonidas sont mis en scène de façon somptueuse par l'auteur qui nous guide sans relâchement dans la Lacédémone antique où les guerriers aux cheveux longs s'entraînent quotidiennement pour tenir leur rang dans la plus impressionnante et redoutée ligne de bataille de la Grèce antique.
A travers le récit d'un paria, d'un métèque, on découvre la vie à Sparte et on s'imprègne de l'idéologie hellénique et dorienne. A lire absolument après le Victor David Hanson (Le modèle occidental de la Guerre).
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Rarement un livre n'aura aussi bien porté l'étiquette roman historique que celui-ci.
A noté que le graphic novel de Frank Miller (qui a été honoré d'une adaptation cinéma avec le film "300") trouve son inspiration dans le roman de Steven Pressfield.
Pour en revenir au livre, l'histoire est racontée par un narrateur qui s'avère être le dernier survivant de la bataille des portes chaudes, autrement dit les Thermopyles.

Capturé par les perses après la bataille , Xéon suscitera l'intérêt de l'empereur Xerxès pour les connaissances qu'il pourra lui transmettre sur ces grecs qui se seront révélés beaucoup plus coriaces et imprévisibles qu'il ne l'aurait imaginé.
Et c'est ainsi qu'au travers de l'histoire personnel de notre ultime rescapé, nous apprendrons en même temps Xerxes, quelle société à bien pu enfantée de ces indomptables spartiates !

Steven Pressfield nous dresse dans un premier temps un tableau réaliste sur la géopolitique de cette Grèce antique.
Il nous présente intelligemment la riche diversité culturelles de ces Polis (cité état) se livrant une guerre perpétuelle.
Xéon qui échappe au carnage de sa cité d'Argos par les spartiates, nous livrera tout d'abord de bien belles réflexions sur l'organisation sociétale de cette cité qui le fera esclave dans un premier temps.
Et là tout y passe, que ce soit l'organisation politique de la cité de Sparte, ses différentes classes sociales et leurs importances, la place de la femme dans cette culture résolument martiale, la sexualité, les coutumes et modes de vie, et bien sur la religion.

Tout en nous livrant un récit minutieusement documenté, Steven Pressfield n'en oublie pour autant de nous raconter une belle romance historique.
Les murailles de feu est un grand roman finement écrit, qui vous plongera littéralement au coeur de cette Grèce antique tout en vous faisant vivre de grands moments d'émotions et d'exaltations.
Les séquences de guerres y sont brillamment mises en scène et servent une tragédie épique, qui si elle nous est bien connue, ne manquera pas de vous surprendre au delà même de vos espérances.

Je le dis et le martèle, Les Murailles de Feu est sans aucun doute un roman majeur de ce genre littéraire !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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« Les murailles de feu » est un petit bijou de roman historique, bien plus complet et instructif que ne le sera jamais aucun film.

On côtoie des personnages héroïques mais à échelle humaine capables de nous émouvoir par leurs sentiments.

On comprend mieux les motivations de chacun, la mentalité spartiate n'excluant pas la peur mais s'efforçant par l'entraînement de considérer la guerre comme un travail en combattant avec discipline sans colère ni désorganisation.

En résumé un roman remarquable qui vous transporte complètement dans son monde.

Un signe qui ne trompe pas après ce livre Steven Pressfield bien qu'américain a été nommé citoyen d'honneur de la ville de Sparte !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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11 août 480 avant J.-C. , une des plus célèbre bataille de l'histoire antique débute : la bataille des Thermopyles opposant 300 spartiates (entre autres guerriers grecs) à Xerxès le Perse et ses immortels (déjà, ça fiche les miquettes) dans un petit défilé montagneux.

1962 après J.-C. : Rudolf Maté en fait un chouette péplum.

1998 après J.-C. : Frank Miller nous livre sa version dans son roman graphique "300" et Steven Pressfield écrit le roman historique "Les murailles de feu".

2008 après J.-C. : Jack Snyder met tout cela en image dans "300".

2017 après J.-C. : PinkCatReading passe un bon moment à redécouvrir l'histoire antique dans ce roman historique qui sent la sueur, le sang et les larmes et qui nous donne un aperçu assez approfondi de la société grecque et spartiate en particulier, ses élites, son organisation militaire, ses règles et ses lois. La double lecture est intéressante : les soldats spartiates apparaissent tantôt comme de valeureux patriotes loyaux et fiers tantôt comme les pions fanatiques d'un système politique avide de pouvoir. Cette dualité est surtout mise en avant avec l'intervention de personnages extérieurs qui ont un regard plus neutre sur la société spartiate.

Cette bataille épique est magnifiquement décrite ,très crédible, très détaillée (parfois trop au niveau des termes militaires et des manoeuvres) même s'il y a pas mal de longueurs avant d'en arriver là et que la bataille en elle même ne tient qu'un tiers du livre environ. Le rythme est aussi assez irrégulier du à des flash-backs où interventions d'autres personnages que les spartiates.

Attention cependant aux âmes sensibles, lors de la bataille essentiellement, vous assisterez à moult démembrements et autres morts violentes...
On l'aura compris, le spartiate est loin d'être un soldat lambda (huhuhu jeux de mot!) et ce roman nous en fait découvrir l'histoire et bien plus encore!
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J'ai commencé ce roman avec une certaine excitation, étant passionnée à la fois de la Grèce antique, de la pensée politique spartiate et des combats épiques. La bataille des Thermopyles est incroyable, tant en raison de son ampleur que dans le sens du sacrifice des 300 spartiates.

Pourtant, j'ai été extrêmement déçue tout au long du roman, attendant que le charme opère et que l'histoire finisse par décoller.
Parmi les points très négatifs, je mettrai en avant l'absence totale d'attachement et d'empathie pour l'ensemble des personnages. Au tout début du roman, on peut se prendre d'affection pour Xéon, le héros, qui souhaite devenir spartiate à tout prix. Au fur et à mesure des pages cependant, l'affection s'étiole jusqu'à ne plus être à la fin.
Dans le même genre d'idée, il n'y a pas réellement de trame. On sait exactement comment l'histoire se finit. Mais pour autant n'était-il pas possible de construire plusieurs petites histoires en amont, voire en aval de cet épisode historique incroyable ? Au lieu de cela, le roman survole quelques événements qui auraient pu réellement donner quelques couleurs à ce roman trop fade.
Enfin, la description des batailles est longue et fastidieuse. On a du mal à se représenter concrètement ce qui se passe, tant tout est laborieusement décrit par l'auteur.

Parmi les rares points positifs toutefois, je soulignerai la démonstration de la dévotion des Spartiates aux dieux et à Lacédémone. Toutefois, je n'ai pas retrouvé autant de bravoure que je ne l'aurai espéré.
En outre, la description des femmes spartiates est assez intéressante. L'auteur les dépeint comme étant des femmes fortes, sans toutefois être dénuées de sentiments. Elles se présentent comme des héroïnes féministes dans une Grèce antique où ne régnaient que les hommes.

Pour conclure, j'ai été extrêmement déçue de ce roman, pourtant prometteur. Je n'ai absolument pas retrouvé l'esprit "spartiate" que j'ai pu rencontré au cours de mes lectures personnelles. J'attends avec impatience le prochain auteur qui pourrait écrire fabuleusement sur la magnifique Sparte.
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Un peu trop romancé à mon goût, mais intéressant d'un point de vue introduction aux coutumes grecques de l'époque
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