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EAN : 9782757202128
1112 pages
Somogy (26/10/2016)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Grands collectionneurs et mécènes d'exception selon une tradition familiale « qui veut qu'à chaque génération, nous nous efforcions d'enrichir de notre mieux le patrimoine de notre pays », les Rothschild ont joué un rôle essentiel dans le domaine culturel depuis le dernier quart du XIXe siècle. L'ampleur de leur générosité à l'égard des musées et des collections publiques françaises - près de cent vingt mille ?uvres d'art données à plus de deux cents institutions - ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage retrace l'histoire d'un des mécénats les plus actifs en France : celui de la famille Rothschild, dont tous les membres furent des amateurs distingués. Pauline Prévost-Marcilhacy orchestre de main de maître cette anthologie, à laquelle ont participé de nombreux auteurs, spécialistes des arts représentés dans les cabinets « Rothschild » de la IIIe République jusqu'à nos jours : l'enluminure, l'orfèvrerie, le bijou, la peinture, la tapisserie, l'estampe, le mobilier, les tissus...

Il serait difficile de faire une énumération complète tant l'ensemble, qui se déploie dans trois grands volumes généreusement illustrés, est vaste, riche et parfois surprenant : en témoignent le chapitre sur les montres et écailles piquées de la baronne Salomon de Rothschild ou celui sur les fourreaux de pipes donnés en 1927 à la bibliothèque de Grasse par Alice de Rothschild.

Il ne s'agit heureusement pas dans ce livre de décrire tous les objets donnés aux musées et aux institutions, mais de faire découvrir au lecteur les plus beaux, les plus intéressants et les plus célèbres. Car en parcourant les pages, on réalise que de nombreuses pièces maîtresses de nos musées proviennent de dons ou de legs des Rothschild, comme le trésor d'argenterie romaine de Boscoreale acquis pour le Louvre par le baron Edmond James en 1895, unique en son genre. Sa collection d'estampes et de livres illustrés, qui occupe une part importante du troisième volume, constitue également un des fleurons du département des Arts graphiques du musée du Louvre.

Mais l'on est aussi frappé par des personnalités moins connues, qui apparaissent dans l'ouvrage pour la première fois en pleine lumière : Charlotte de Rothschild, que l'on savait être la généreuse donatrice de la collection Strauss au musée de Cluny, était aussi aquarelliste et férue d'art contemporain. Elle fut une des premières à acheter des oeuvres à Camille Claudel, ainsi qu'à toute une cohorte d'artistes en difficulté, parfois demeurés obscurs, qu'elle soutenait en vue d'enrichir les musées de province. Sans elle, le musée de Morlaix posséderait-il une toile de Lucien Laurent-Gsell ? le musée de Saint-Dizier une belle étude de Victor Prouvé ? Rien n'est moins sûr... le caractère biographique du livre, construit autour des différentes figures de la famille Rothschild, permet précisément de donner vie à des dons désormais bien désincarnés sur les cartels des musées.

De ces petits « romans » de collectionneurs, on tire du reste plusieurs enseignements qui ne laissent pas d'étonner. Tout d'abord, il n'y avait certainement pas de « goût Rothschild » car la diversité est le maître mot de toutes ces collections. de même, certains Rothschild étaient des sortes de « cousins Pons » passionnés par la quête de la pièce rare ; d'autres étaient des philanthropes, surtout intéressés par la réputation attachée à leur nom. Enfin, le mécénat des Rothschild fut, au-delà d'une affaire d'hommes, également une affaire de femmes, dont on redécouvre ici le caractère et l'originalité.

Par Christine Gouzi, critique parue dans L'Objet d'Art 529, décembre 2016
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les grands collectionneurs de livres et de manuscrits précieux que furent certains membres de la famille Rothschild ne semblent pas avoir entretenu de liens très suivis avec la Bibliothèque nationale et ses représentants avant le début du XXe siècle. Si l'on excepte le cas tout à fait particulier du baron James Édouard, savant autant que bibliophile, cofondateur, en 1874, de la prestigieuse Société des anciens textes français, et qui, au cours de sa brève existence, entretint les meilleures relations avec les historiens de l'ancienne littérature française à travers son diligent bibliothécaire et conseiller Émile Picot, il ne semble pas avoir existé, au XIXe siècle, de contacts suivis entre le monde des bibliothécaires érudits et celui des grands amateurs.
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