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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Helward, jeune homme tout juste sorti de l'enfance, intègre le système très mystérieux des guildes de la cité Terre, ville en perpétuel mouvement vers l'optimum. C'est un roman aux contours flous, aux multiples interrogations : où erre cette humanité en marche ? vers quoi ? pourquoi ? à quoi bon ?
Certaines scènes sont dignes d'un tableau de Dali, une histoire de perception. Et cette réponse qui arrive à la toute fin du roman mais qui laisse en suspens bien des interrogations, qui abandonne l'histoire et Helward à son sort sans réelle fin. Comme un roman de science-fiction digne de ce nom.
Peut-être un peu lent parfois mais la réflexion philosophique et sociale qui s'en dégage est très intéressante.
Une bonne lecture SF en somme.
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J'imagine que vous avez déja entendu parler de ce roman, et de sa fameuse première phrase : "J'avais atteint l'âge de 1000 km quand ...".
Je l'avais lu il y a bien longtemps, et n'en gardais qu'assez peu de souvenirs, j'ai donc décidé de m'y ré-atteler.
On y découvre donc une ville nommée Terre, montée sur rails et qui voyage à travers un monde bizarre, qu'on découvrira par les yeux d'un membre de la guilde des ... rha, j'ai oublié le nom, mais ce sont les explorateurs qui vont dans "le futur" découvrir quel chemin la ville pourrait prendre. Bon, le futur, c'est vite dit, mais c'est en même temps très vrai, parce que tout le postulat science-fictif de ce roman tient dans la phrase suivante
Que se passerait-il si des gens voyaient notre monde comme une espèce d'hyperbole curieuse ? Et ce roman réussit le tour de force de nous faire comprendre ce monde bizarre en quelques centaines de pages. Il y a des implications multiples et curieuses : aller dans le passé peut se révéler mortellement dangereux à cause du poids du passé, littéralement, et le futur peut vous faire vieillir bien trop vite.
C'est parfaitement fascinant.
Ce qui l'est moins, en revanche, c'est de montrer l'ensemble des éléments impactés par les yeux d'un unique personnage : celui-ci verra sa femme se rebeller, comme il verra la fin de son monde, des amours avec les indigènes, des tentatives de destruction de la cité, et tant d'autres choses. Honnêtement, ça fait beaucoup pour un seul homme. Sans doute que j'aurais préféré une construction en roman mosaïque ou quelque chose d'approchant. Enfin, je ne sais pas trop. Toujours est-il que cette construction du récit m'a légèrement froissé, parce que justement je trouvais ce personnage principal bien trop occupé à vivre à lui tout seul tout ce qui pouvait être vécu autour de sa cité roulante.
Cela dit, ça reste une lecture intéressante par son ambition. Et par l'étrangeté du monde qu'elle décrit. Un monde que je ne peux toutefois décrire que comme machiste et réactionnaire, mais ça, c'est uniquement mon point de vue.
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Surprenant. Une ville qui se déplace sur des rails. Toute l'organisation politique de la ville, les guildes, est faite pour assurer le déplacement vers un "optimum" qui lui-même est en constant mouvement. Les notions d'espace et de temps se mélangent jusqu'à se confondre complètement pour les habitants.

L'auteur nous emmène, avec le personnage principal Helward, à la découverte de cet "univers" incroyable. le récit à la première personne (Helward lui-même) alterne avec des chapitres à la troisième personne. Il s'agit de comprendre pourquoi la ville ne doit absolument pas s'arrêter : construire les voies, passer les montagnes, les déserts, et traverser les rivières en construisant des ponts.

Le tout n'est pas palpitant (pas de rebondissements mais plutôt une progression linéaire avec la prise de conscience d'Helward), mais on finit par avoir un réel désir de comprendre quelle est cette planète sur laquelle évolue la ville. La conclusion est "puissante", et peut-être aussi un peu décevante, tellement ce roman a fait travailler mon imagination !
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Emballé par les avis dithyrambiques c'est avec avidité que je me suis plongé dans "le monde inverti"...pour une relative déception. Je me suis vraiment accroché sur les 100 premières pages parce que j'ai trouvé la première partie du récit relativement monotone. le monde décrit à travers le personnage principal est intéressant, mais que c'est mou. La seconde partie du récit a comme un second souffle, on rentre littéralement dans le coeur de l'intrigue, en se questionnant et en s'interrogeant sur ce monde étrange qu'on découvre progressivement...Et puis patatra, la fin arrive: décevante, limite bâclée. Qu'elle ne réponde pas à toutes les questions soulevées dans le récit, soit, mais là... Un récit au final très inégal qui m'a laissé sur ma faim.
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Quelques difficultés pour entrer dans l'univers créé par l'auteur et puis je me suis laissé embarquer dans les explications de ce monde. Les voyages du héros, les raisonnements et la réalité du monde inverti sont autant de créations qui nous permettent de croire en ce monde et d'y demeurer jusqu'au bout. Jusqu'à la toute fin.... ou pour citer Berkeley le monde n'est que notre perception.
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Helward Mann a atteint l'âge de mille kilomètres : il s'apprête à entrer dans la guilde des Topographes du Futur mais il ne connait rien du monde extérieur. La cité dans laquelle vit Mann a une particularité : elle se déplace sur des rails, à raison d'un kilomètre tous les 10 jours, en direction de l'optimum, objectif constant. Mann découvre bientôt le monde : les Navigateurs qui construisent les rails, les tooks - des sauvages parlant espagnol - qui font les travaux et se révoltent souvent, le passé aussi puisque le temps se déroule, tel un tapis roulant, et que les distances ainsi que l'appréciation subjectif du temps se distordent.
Ainsi apparaissent des visions étranges d'êtres déformés et d'une vraie course-poursuite contre le temps et pour la vie de la cité. le roman pose la question de la perception de la réalité d'une manière redoutablement onirique. Les doutes subsisteront pour tous, personnages comme lecteurs.
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Helward habite une ville nommée Terre, comme l'ancienne planète. Les habitants ne sortent pas au dehors, seuls les membres des guildes le peuvent. Helward décide de rentrer dans la guilde du futur, comme son père. Il ne sait pas en quoi consiste cette guilde, ni ce qui l'attend. Tout de suite, il doit jurer sur sa vie de ne divulguer à personne ce qu'il découvrira au dehors. Il a appris dans les livres que le soleil et le monde sont sphériques; au dehors, il apprend que le monde a une forme d'ellipse et que temps et espace jouent d'une façon bien singulière sur la vie des hommes. La survie de la ville, c'est de se déplacer toujours.
Je mets un trois car j'ai trouvé le début intrigant ainsi que la fin, qui bouleverse toute la lecture. Mais j'ai moins accroché au milieu, surtout lorsque le personnage perdait ses répères. Originale la façon de révéler au lecteur et au personnage la vérité. Je me posais tout le temps la même question, au fil de la lecture... réponse trouvée dans les derniers chapitres. Bon livre qui amène à réfléchir...
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Le monde inverti est un bel exercice de SF qui a la qualité de joindre l'utile à l'agréable : la construction narrative intrigue tandis que l'univers, riche et dépaysant, fascine.

C'est bien ficelé et c'est malin malgré quelques longueurs. le héros est jeune, il se cherche en même temps que la vérité et sa double quête peut parfois sembler naïve.

Un roman facile à mettre entre des mains adolescentes (ou adultes) pour un premier contact avec la science-fiction.
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Il y a 6 guildes dans la cité Terre, qui ont toutes le même but : faire avancer la cité.
Elle se déplace sur des rails, que l'on démonte au fur et à mesure pour les replacer devant elle. C'est la tâche confiée à la guilde des Voies. La cité est alors tractée par d'énormes câbles tirés par le réacteur nucléaire de la ville, dont la maintenance est assurée par la guilde de la Traction. La guilde des topographes du Futur a pour charge d'évaluer quel chemin doit suivre la cité. La guilde des Bâtisseurs de Ponts est là lorsque la route doit franchir des ravins. La guilde des Echanges se charge d'embaucher des autochtones sur la route pour aider à la construction des Voies. Et la milice veille à ce que tout se passe bien.

Helward Mann vient d'atteindre sa majorité. Il choisit de s'engager dans une guilde, celle du Futur. Il prête serment de ne jamais exposer les secrets du dehors à des citoyens qui ne font pas partie des guildes.

Durant son initiation il doit travailler dans chacune des guildes. Il commencera à découvrir le monde tel qu'il est vraiment en dehors de la ville aux côtés de Malchuskin, de la guilde des Voies. Il apprendra que la ville se déplace pour atteindre l'optimum. Mais Malchuskin lui dit qu'il découvrira ce que c'est par lui-même. Aux côtés de Collings, de la guilde des Echanges, il va comprendre pourquoi la cité achète des femmes indigènes pour qu'elles viennent procréer et ainsi repeupler la ville, qui se meurt faute de génitrices. Il se marie avec Victoria, qui est une administratrice, ce qui signifie qu'elle ignore tout du dehors de la ville. Mais elle insiste pour qu'Helward lui en parle, l'obligeant à enfreindre son serment.

Quelques semaines avant que Victoria accouche de leur enfant, Helward doit partir pour faire un voyage qui va clore son initiation: il doit aller dans le passé (ce qui correspond au chemin déjà parcouru par la ville) pour y reconduire 3 femmes qui ont donné naissance. Il calcule le temps que cela lui prendra et il pense pouvoir être de retour pour l'accouchement de Victoria…
Le voyage se déroule sans trop de problèmes, jusqu'au moment ou les femmes commencent à se transformer, à se tasser, jusqu'à ne plus mesurer que quelques dizaines de centimètres. Helward lui se rend compte que le monde est soumis à une force centrifuge qui le déséquilibre, et le sol n'est plus exactement droit…
Après être sorti de cet enfer, il refait route vers la ville. Il comprend désormais pourquoi la ville doit avancer. C'est comme si elle était sur un tapis roulant. Mais il veut comprendre pourquoi le monde est inverti.
Lorsqu'il rentre, il apprend que sa femme a divorcé et s'est remariée, et qu'il s'est passé beaucoup plus de temps qu'il ne l'avait pensé…

Christopher Priest, l'auteur d'ExistenZ, a souvent été comparé à Philip K Dick puisqu'il écrit beaucoup sur la question de la réalité. Dans ce roman il crée une ambiance à la frontière entre le fantastique et la science-fiction, bâti tout un univers aux propriétés mathématiques déroutantes, et déconstruit tout avec habileté dans le dernier chapitre. « le Monde Inverti » est un chef d'oeuvre, unique en son genre.
Lien : http://www.bibliazzy.com/le-..
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Après une enfance passée enfermée dans la ville, Helward découvre l'extérieur et le curieux monde sur lequel il vit. Montée sur des rails, la ville avance constamment à la poursuite de l'optimum. Pourquoi cet incessant voyage ? Que recèle le passé de la ville, en arrière de ces rails ? Helward va profiter de son apprentissage du système des guildes pour tenter de comprendre ce monde qu'il vit au quotidien.

Embarquez pour une planète curieuse où le temps et l'espace échappent aux lois habituelles de la physique. Un voyage surprenant qui peut remettre en question notre perception du monde.
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