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EAN : 9782213601335
473 pages
Fayard (01/05/1998)
4.25/5   4 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Fayard - 10/1999 (1° DL : Fayard, 1970))


Cet ouvrage, désormais classique, nous offre une précieuse synthèse qui replace les grandes étapes de la construction de l'Italie dans une perspective européenne. Procacci y met en évidence les faits politiques tout autant que sociaux, économiques et culturels qui ont marqué la Péninsule de l'an mille jusqu'à aujourd'hui. Il évoque en particulier la prospérité... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Vous apprécierez tout comme moi ce gros bouquin d'histoire de près de cinq cents pages si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout.
Oui, il est gros ! Oui, les deux cents cinquante premières pages sont sèches comme des gressins ! Oui, les italianismes de l'auteur ne facilitent pas la lecture !
Mais … vous en ressortiez moins bêtes, vous serez le seul de votre entourage à comprendre le particularisme de l'Italie et surtout … si vous le lisez avant votre voyage en Italie, bingo ! Cela donnera tout son sens à ce que vous verrez. En effet, vous comprendrez pourquoi il y a si peu d'édifices baroques à Florence, la via della reconciliazione à Rome vous parlera comme un livre ouvert et Giordano Bruno vous sourira du haut de sa statue !
Cerise sur le gâteau, on fait le plein de pistes pour découvrir la littérature italienne. Et pas seulement ! Tant de scientifiques italiens jusqu'ici inconnus : Cavalieri, par exemple (celui des escaliers) que vous seuls reconnaîtrez (en statue, rassurez-vous) au Campo Santo de Pise.
Bref, vous m'avez compris : cette Histoire de l'Italie est un incontournable.
Il faut dire qu'elle n'est pas écrite par le premier venu  : Giuliano Procacci (qui mieux qu'un Italien pour parler de l'Italie), historien communiste (qui finira sénateur) de tendance «crocio-gramscien » mélangé à l'Ecole des Annales (toujours bien à placer au détour d'une conversation mais pour ceux qui – comme moi – n'y connaissent rien, cela veut dire influencé par la lecture de Benedetto Croce, Antonio Gramsci et Marc Bloch ) fut sollicité en 1960 par Fayard pour écrire cette Histoire. Donc le livre parut d'abord en français puis en italien.
Quel intérêt ? Et bien, d'une part, l'histoire de l'unification de l'Italie est traitée dans son contexte européen (et non hors-sol). Ensuite, le fil conducteur est l'antagonisme cité/campagne. Et pour finir, Giuliano Procacci montre bien tout au long de son ouvrage l'influence des intellectuels dans le processus historique (ou plutôt dans cette succession d'occasions ratées que fut L Histoire en Italie). A noter pour finir que cette Histoire est « bornée » : la période allant de la Renaissance au Risorgimento est plus profondément traitée que celle avant et après.
D'ailleurs, je me propose de continuer avec « L'Italie contemporaine – de 1945 à nos jours » , ouvrage écrit sous la direction de Marc Lazare, paru chez Fayard, qui traite plus spécifiquement de la période postérieure. Quelqu'un l'a-t-il lu ?
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est peut-être pas par hasard si Rome, qui est une ville de parasites et de rentiers, est aussi la ville où la plus grande architecture baroque des Bernin et des Borromini a accueilli ses plus belles victoires artistiques. Elle n'est pas la seule : à l'exception de Florence et de Venise, cités hautaines et jalouses de leurs traditions artistiques, le baroque, le plus coûteux des styles qui se sont succédés dans l'histoire de l'art italien, triomphe à Naples, Turin et Gênes ; il triomphe dans les régions siciliennes dévastées par le tremblement de terre; il triomphe dans les villas de campagne. Le nombre de celles-ci ne cesse de s'accroître au cours du XVIIème siècle : dans la seule Vénétie on en compte 332. Certaines montrent comment le goût du gaspillage chez les constructeurs et les propriétaires peut se muer parfois en obsession et en mégalomanie : l'exemple le plus frappant en est la villa de la famille Palagonia à Bagheria, près de Palerme, dont l'extravagance suscite l'indignation de l'olympien Goethe.
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Ses (on parle de Machiavel) voyages répétés et ses ambassades en France sont sans doute les éléments les plus décisifs de sa formation. Beaucoup de ses contemporains et de ses concitoyens sont incapables de se libérer d'un sentiment de supériorité, lorsqu' ils comparent la civilisation raffinée de l'Ita-lie à la grossièreté des mœurs françaises; ils attribuent les victoires des armées de Charles VIl et de Louis XII à la puissance de leur artillerie et à l'impétuosité, la furia, d'une noblesse et d'un peuple prisonniers de mythes chevaleresques dépassés. Machiavel, bien au contraire, se rend immédiatement compte de la supériorité politique et sociale de la monarchie absolue française, à la fois cohérente et efficace, sur les organismes hétérogènes et désunis que sont les Etats italiens. Il exprime cette intuition remarquable avec une grande lucidité dans son Tableau de la France.
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Celle-ci, (la papauté) durant sa captivité avignonnaise, s'est surtout occupée de mettre au point la machine et financière de la curie. Mais il faut maintenant l'attacher à un état. Celui-ci existe, au moins théoriquement, depuis que Pépin a fait donztion au pape des territoires que les Lombards avaient enlevés aux Byzantins. Certes, les limites territoriales du patrimoine de saint Pierre sont longtemps restées indeterminées, et ce n'est que sous le pontificat d'Innocent III qu'elles se sont identifiées à la partie cen trale de la Péninsule. Au milieu du xiv siècle, ces territoires constituent une terre authentique qui appartient à tout le monde et à personne, une véritable mosaïque d'Etats urbains, de seigneuries, de communautés montagnardes ou monastiques; l'une d' elles, la république de Saint-Marin, a survécu jusqu'à nos jours.
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La politique n'est plus la contemplation de l'Etat parfait et du prince excellent: elle est l'étude expérimentale de l'organisme social, dans ses formes saines et dans ses formes corrompues, de même que la médecine est une physiologie et une pathologie du corps humain. Cette approche empirique et naturaliste suffirait à faire ressortir le rôle profondément innovateur de Machiavel dans l'histoire de la pensée politique moderne. Elle explique, malgré les anathèmes de lecteurs superficiels, l'influence profonde et souterraine de son œuvre sur des penseurs tels que Jean Bodin, Bacon, James Harrington et même sur Jean-Jacques Rousseau, qui fera du Prince le livre des «républicains ».
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Avant l'arrivée des Français et du code Napoléon, il n'est pas facile en Italie pour celui qui n'est pas noble ou d'une famille très aisée de faire une carrière intellectuelle. La carrière ecclésiastique, bien que cela puisse paraître paradoxal, est une voie relativement plus facile. Cela explique pourquoi le XVIIIème siècle en Italie, comme en France, est riche en abbés et en prêtres dont les idées ne sont pas certes orthodoxes et qui se signalent même par la hardiesse de leurs écrits et par leur comportement.
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