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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà, c'est dit, c'est fait, j'aurai calé au tome 4... comme une indigestion de madeleines. Et ce qui s'appelle calé, 50 pages avant la fin de ce pavé. J'aurais pourtant aimé aller jusqu'au bout mais après une longue lutte, je n'ai plus réussi à tourner la page suivante et tant pis, je ne vais pas me flageller. J'ai été heureuse de découvrir Proust jusque là : chaque année je m'attelais à un tome de "La Recherche", savourant le style particulier mais souffrant comme beaucoup des digressions et de la chronologie anarchique, ces éléments qui constituent peut-être le génie de l'auteur mais qui ont fini par me rebuter.

"Sodome et Gomorrhe" est, comme l'indique son titre, un volet centré sur l'homosexualité tant masculine que féminine, un thème qui déjà ne m'attire pas particulièrement, non par pruderie mais simplement par manque d'intérêt.

Ce que je retiendrai de mon expérience proustienne, au final, c'est la remarquable évocation de cette Belle-Epoque tout en contrastes, celui du grand monde, celui du demi-monde et l'art de vivre à la française des classes dites supérieures. Les atermoiements du narrateur m'auront certes lassée mais resteront gravées dans mon esprit plusieurs scènes fortes et finement retranscrites, dans un souci aigu d'esthétisme, un peu trop maniéré à mon goût.


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Ce tome se centre surtout sur le personnage de M. de Charlus, qui n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, un personnage sympathique et je crois qu'il l'est encore moins quand il prend la voix de Guillaume Gallienne qui a beau être un excellent lecteur mais qui le rend vraiment horripilant. Et si M. de Charlus est au coeur de ce roman, ses moeurs le sont aussi et l'homosexualité ou l'inversion comme la qualifie Proust est donc un thème majeur de ce tome. Comme le titre biblique le laisse penser, nous sommes loin de l'ambiance des jeunes filles en fleurs ou des amours de Charles Swan. Ce qui est peut-être le plus intéressant, c'est l'évolution du narrateur. Pour la première fois, on sent qu'on n'a plus à faire à un enfant mais à un écrivain qui observe le comportement de M. de Charlus et la façon dont il est perçu par les autres. En bonne normande que je suis, j'ai aussi beaucoup apprécié le chapitre consacré aux origines des noms de villages normands. Sodome et Gomorrhe T.2-livre audio

De tous les tomes, c'est très clairement celui qui m'a le moins plus.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Dans une vidéo youtube Guy Schoeller raconte que Gaston Gallimard lui avait appris à lire Proust de la manière suivante : « Vingt pages par jour du lundi au samedi ». Tout comme le premier tome, cette vitesse de lecture est très agréable pour se baigner dans le fleuve proustien sans s'y noyer. Cela crée un rendez-vous quotidien avec juste ce qu'il faut pour savourer ou patienter lors des rares passages m'ayant paru longs. de plus cela permet d'avoir une autre lecture en parallèle.

Une fêlure s'était produite durant la fin du tome 3 où la description de l'aristocratie sur plus de cent pages m'était ennuyante au possible. Ce tome 4 fut une cassure nette avec une lecture en mode zombie par automatisme : alors que durant les trois premiers tomes (jusqu'au second diner du narrateur dans le tome 3) je me réjouissais de lire vingt minutes chaque soir, ce tome 4 fut presque une corvée quotidienne à expédier sans passion.

Certes il y a toujours des maximes succulentes, certes la description de la société de l'époque est fertile, certes le style de Proust est toujours incroyablement beau à glisser tout seul mais sur le fond, ce tome 4 répète beaucoup de choses des tomes précédents ; réception, bourgeoisie, aristocratie. de plus, pour la première fois le comportement du narrateur m'était fortement abjecte (avec Albertine : jalousie, possession, mensonges). Ce vif sentiment est toutefois une réussite de Proust qui réussit justement à dépeindre un humain, ses passions, son évolution mais ma distanciation avec le narrateur s'ajoute à un environnement descriptif répétitif jusqu'à saturation (à mes yeux).

Heureusement le thème de l'homosexualité masculine et féminine est passionnant à lire mais cela représente mis bout à bout moins de la moitié du livre. Je suis donc mitigé sur ce tome 4 dont la densité des passages plaisants chute drastiquement par rapport au trois premiers tomes.

Dans les critiques une lectrice dit avoir abandonné À la recherche du temps perdu à quelques pages de la fin de ce tome 4 et cela faillit être mon cas. Souhaitant avoir une vision globale de ce roman et parce qu'il s'agit d'une lecture lue en famille, je la continuerai jusqu'au bout (fin juin) mais j'espère retrouver un narrateur moins détestable et surtout beaucoup moins de descriptions de la bourgeoisie et de l'aristocratie.

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Sodome et Gomorrhe. Ce livre m'a tant hanté ! J'avais commencé à le lire il y a quelques années déjà, mais l'épuisement des premiers tomes lus d'une traite, ainsi qu'une édition intégrale brochée compliquée à transporter m'avait imposé une pause.

Il s'est passé dix ans depuis.

J'ai lu avec intérêt les premiers livres en fac de lettres à l'âge où je connaissais les livres avant la vie.

Proust était brillant. le rythme des phrases, les images et le monde exceptionnels. Je me lovais dans son univers.

Depuis, l'iPhone et les séries TV ont « disrupté » la planète. J'évolue dans un monde de l'inattention, du zapping, de l'absence de pitié pour les oeuvres qui n'accrochent pas dès la première page. J'ai appris la vie et l'univers qui m'entoure.

J'ai tant désiré Proust et aimé l'aimer, il y a dix ans. Son style, ses phrases qui noient ceux qui n'y plongent pas. J'avais le temps et la patience à 20 ans. Aujourd'hui, mon temps est ce que j'ai de plus précieux. Je ne l'accorde plus aussi facilement. Je deviens exigeant. Si je n'apprends rien sur moi ou le monde qui m'entoure, je lâche prise.

L'histoire ? Oh là ! de longues pages à tergiverser sur sa manière de rencontrer le prince à une soirée mondaine dont je n'ai rien à faire…

C'est bien écrit, je n'ai rien à dire, mais pas pour moi. Ai-je trop vécu et vu que la vie se trouve ailleurs que dans les livres écrits pour d'autres ? Suis-je encore trop jeune pour comprendre l'importance de prendre le temps ? Ou ce livre n'est plus de mon époque ?

Je suis d'accord avec Philippe Djian quand il dit : « Bien sûr, quand je lis Proust, comme cela m'arrive parfois, je peux être ébahi de tant de beauté. Mais au fond, la langue de Proust ne me sert à rien. »

C'est ça. C'est beau, mais ce livre ne m'apprend rien ni sur moi ni sur le monde auquel je me confronte. Les gays ne sont pas seuls, ne sont pas des hommes inversés. Je sais que Proust était d'une autre époque, mais il ne comprenait déjà pas l'homosexualité ou la présentait mal. Son discours ne me sert en rien. S'il avait vécu en 2018, il n'aurait certainement pas écrit la même chose. Et ce qu'il aurait taillé dans une langue vive et saccadée, reflet de notre époque, m'aurait intéressé.

Mais là, je l'abandonne.

À d'autres.
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Dans ce quatrième volume, Proust découvre à la fois l'homosexualité de Charlus (Sodome) et d'Albertine (Gomorrhe). Il s'éloigne du salon de la duchesse de Guermantes et revient en Normandie cette fois du salon de Mme Verdurin. Il redécouvre Balbec seul et a la nostalgie de sa grand mère disparue. Les personnages connus avant sont en filigrane : Swann meurt, Saint Loup est peu présent, sa mère en fond de décor et Albertine en clair-obscur dans la série « je t'aime / moi non plus » . Ce quatrième tome se termine par le départ précipité de Proust et Albertine pour Paris.

Un roman assez inégal mêlant de longues digressions sur l'homosexualité, la vie de salon et la vie de noceur de Proust. Je me suis ennuyé par moments est passionné à d'autres. le style d'écriture est magnifique, mais j'ai l'impression d'être sur une autre planète avec des oisifs qui vivent de leur rente et s'ennuient en allant de salon en salon.




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