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2,83

sur 222 notes
Cet ouvrage est un Ovni, un morceau de météorite venu d'on ne sait où, si ce n'est de l'imagination fertile d'un homme tendre et affectueux.
Cette fable est à la fois une ode à l'amour charnel et à l'amour paternel. La paternité multiple assumée par le héros est tellement invraissemblable que nous avons l'impression de passer du romanesque au fantastique puis à la science fiction...
Ce père se révèle à lui-même à un âge très précoce presqu'à la sortie de l'adolescence, mais devenu brutalement orphelin il prend sa paternité à bras le corps.
Il embarque toute sa progéniture à bord d'un navire avec pour destination le Nouveau Monde. le voyage durera plus longtemps que prévu,véritable épopée proche de l'Odyssée mais au bout du voyage, il sera surpris de découvrir que ses enfants sont désormais adultes.
Qu'est-ce donc qu'être parent sinon être une protection puis un tremplin pour passer le témoin à des êtres qui deviendront autonomes et qui pourront se passer de nous?
Le tout est emballé avec un bel humour qui ne gâte rien, on dit bien qu'un bel éclat de rire vaut un bifteck n'est-ce pas?
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André Plomeur, doué pour faire "chanter le bifteck" puis la chair des femmes, vu sa grande habilité manuelle, se taille une sacrée réputation dans la bavette et plus si affinités. Ce boucher, né dans la boucherie familiale, dont le premier mot "gravé dans les annales" fut Bifteck (d'où le titre), pas très beau mais "précoce en amour" voit fleurir, "sept immaculées conceptions" sur le seuil de sa boutique quimpéroise, au lendemain de 14-18 car les femmes, jadis esseulées, se doivent à leur devoir conjugal et, intouchables, à leur moralité.
Le lecteur comprend aisément le côté burlesque de ce conte qui prend des allures d'aventures picaresques lorsque ce père de famille nombreuse s'embarque sur le "Gretchen" (du nom de sa fille "végétarienne qu'il aime malgré ses différences) avec ses sept petites têtes brunes ou blondes (pour fuir un préfet irascible suite à une dénonciation anonyme) puis des allures fantastiques, lorsque accostant sur une île,après avoir bravé mille épreuves (dont "l'Ankou", l'ouragan et le naufrage) avec sa marmaille devenue grande, il fait l'amour avec la Terre-Mère.
Outre l'humour déployé (ex:apprentissage de l'alphabet: A comme abats,B comme bifteck,C comme côtelettes...) ou du plus noir (style:on lui donne un "os moelleux à ronger dans son lit") c'est surtout la tendresse quasi maternelle de ce père qui est touchante.
Beaucoup de fantaisie et de poésie dans ce Bifteck là dont la viande du début se transforme en amour (ex: ses enfants font des pétales de leurs corps pour se refermer autour de lui comme une fleur) jusqu'au "hamburger" de la fin.Amérique oblige! Une certaine philosophie de la vie et du bonheur où cet homme là trouve le sien dans l'amour distribué et sa communion avec la nature souveraine.
Rien à voir avec le boucher rouge sang de Comme une bête de Joy Sorman mais un gentil Robinson Crusoë débrouillard, un papa poule aimant qui pousse ses enfants à prendre leur envol et un gai luron sensuel dont "l'archet" fait trembler les "Stradivarius".
Vite lu et très gai Bifteck, tendre à souhait, se déguste sans modération!
Martin Provost, cinéaste et écrivain a, entre autres, adapté Séraphine au cinéma.
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Attirée par le titre j'ai été bien déçue.
Après une mise en bouche intéressante (une allure de conte) le plat de résistance (un copieux mélange des genres) s'est révélé pour moi indigeste et le dessert, une conclusion cousue de fil rouge.
Cette fameuse réflexion sur la paternité, j'ai préféré la retrouver dans d'autres romans.
Bref c'est un livre qui ne m'a pas du tout nourri et dont je n'ai même pas trouvé de beauté à l'écriture.
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André est un boucher précoce et très doué.
Durant la première guerre mondiale, tous les hommes de Quimper comme les autres, sont partis à la guerre. André s'occupe aussi bien dans sa boucherie, à servir les femmes restées seules, qu'à leur donner rendez-vous pour leur faire oublier l'absence de leurs maris .
Aussi, un jour, retrouve-t-il devant sa porte un panier avec un bébé, puis un second....
Très joli conte écrit par l'écrivain et cinéaste Martin Provost réalisateur du film Séraphine.
Un livre à déguster rapidement ( 120 pages) pour se détendre.
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André Plomeur est le fils des Plomeur, une famille de boucher-charcutier de Quimper (Bretagne) depuis plusieurs générations. Ses premiers mots sont onglet, bavette, et bifteck, lorsque d'autres de son âge se limite à l'éternel "papa" ou "maman". Lorsqu'il arrive à l'âge de la puberté, il se découvre un talent qui peut paraître étonnant chez un boucher : il est véritablement ce que l'on pourrait qualifier en langage familier de "bon coup". Et voilà que la file d'attente chez Plomeur se met à enfler, car la chanceuse qui repart avec l'"araignée", la meilleure partie de viande de l'animal, a gagné un rendez-vous secret avec le fils, derrière l'église (si je me souviens bien), histoire de gagner le 7e ciel.

Je n'en dirai pas plus. La première moitié de l'ouvrage est fort sympathique et touchante. La fin dérive et le lecteur se perd un peu pour finalement se retrouver sur les dernières pages à deviner le pourquoi du comment qui termine ce texte de façon alambiquée et presque maladroite je trouve. On ne comprend pas vraiment le rapport avec l'histoire, et cette fin paraît quelque peu artificielle.
Je ne garderai donc que le meilleur, à savoir une histoire attendrissante sur la fibre paternelle. Pour ce qui est du reste, une petite déception.
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Qu'est-ce donc que ce livre? le début s'annonçait prometteur jusqu'à l'arrivée des sept bambins ,fruit des 7 adultères, les maris étant partiscombattre dans les tranchées ,mais après l'auteur nous embarque dans un conte d'une stupidité !J'ai cherché un message ,une morale sous cette deuxième partie de l'histoire ,je n'ai rien trouvé !!A mettre bien vite aux oubliettes,livre prêté par une amie qui m'avait prévenue qu'elle ne l'avait pas plébiscité ,moi de même !!⭐
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Quel curieux livre, structuré comme un conte pour enfants (la fratrie de 7 dont un se distingue des autres, le voyage initiatique, les énumérations, et la résolution...ici pour le moins inattendue!) prenant ses racines dans cette terre de légende qu'est le far west armoricain et dont le thème central est....la viande. Sortant d'un roman végétarien( «La forêt des 29») le changement de décor a été brutal!

Donc dans notre Quimper à l'époque de la première boucherie mondiale, c'est justement une boucherie (locale) qui voit naitre le héros du récit. Un viandard assumé qui vit pour, dans, avec les morceaux nobles aussi bien que les abats, qui apprend à lire sur les étiquettes et panneaux du magasin, à compter avec la recette. Son passage à l'adolescence en fait un serial-séducteur qui choisit ses victimes en leur tendant une tranche d'un morceau pour connaisseur : l'araignée. C'est ainsi que de conquête en conquête, la fin de la guerre et donc le retour des maris qui ont survécu André se retrouve entouré de sept marmots. Les velléités de vengeance d'un époux cornu ne lui laissent pas le choix : c'est la fuite à bord d'un rafiot, pour des terres lointaines. Les enfants grandissent au cours de ce long voyage. Et puis une terre promise, mère accueillante et femme offerte sera la fin du périple. Quant aux enfants il ne faudra pas moins qu'une faille océanique pour les propulser aux quatre coins du monde, élaborant chacun de leur côté un élément d'une extraordinaire invention dont je tairai bien entendu la nature....
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Bifteck, c'est l'histoire d'un boucher de Quimper, aussi doué pour ficeler les rôtis que pour contenter ces dames (pour "faire chanter la chair", dit l'auteur).
Un drôle de livre, en deux parties bien distinctes. La première est assez jubilatoire, avec un style léger, sous forme de conte. La seconde, plus pesante, gâche le bon effet du début. Avec une transition bizarre, comme s'il manquait un chapitre ou deux au milieu.
La conclusion est étrange, mais comme c'est un conte, va pour la morale sur la paternité.
Mais pour ce qui de l'épilogue, il est complètement ridicule.
J'attribue 3 étoiles pour les 67 premières pages et la magnifique illustration de couverture.
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« Bifteck » de Martin Provost, romancier et cinéaste, est un conte fantaisiste, agréable et rapide à lire, une espèce de farce énigmatique où j'ai souri, attendu en vain qu'il se passe quelque chose pour voir où ça allait nous mener. Et bien, nulle part. Va falloir qu'on m'explique...
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André est boucher et possède un don assez spectaculaire : celui de "faire chanter la chair". Durant la guerre, les hommes étant au combat, les femmes du village viennent se consoler chez André ! Lorsque la guerre prend fin et que les hommes sont de retour, il retrouve 7 enfants à sa porte. Il décide alors de fermer la boucherie pour s'occuper et materner ses petits. Mais le père d'une des fillettes menace André. Ce dernier choisit alors de s'enfuir avec ses enfants...

J'avais repéré ce titre depuis un bon moment et sa sortie en poche m'a poussée à la lire. L'histoire du début est assez comique et m'a beaucoup attiré... puis petit à petit, ça devient un peu n'importe quoi. Alors oui, il s'agit bien évidemment d'un conte assez fantasque, mais je n'ai pas du tout accroché à partir du moment où André s'en va avec ses enfants par bateau vers les Amériques... Je n'en dis pas plus, mais je suis ressortie de cette lecture, assez déçue. C'est dommage surtout que le début semblait assez prometteur... mais bon ce n'est que mon avis personnel !
Il faut vraiment avoir une ouverture d'esprit car la deuxième partie du roman, est complétement fantastique et donc non réaliste... J'ai vraiment du mal à le conseiller ou même à en dire du bien, ce qui est pourtant assez rare venant de ma part...
Il se lit très vite (malgré la fin étrange ... je sais je me répète !) car il s'agit d'un très court roman (et heureusement, sinon j'aurais très vite abandonné...)


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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