Des scènes apocalyptiques de tempêtes marines que ne renieraient pas Joseph Vernet, ouvrent le récit. Les vagues dantesques prennent le lecteur par la main en plus de balloter et de briser les deux frégates royales: la Boussole et l'Astrolabe parties de Brest en 1785.
Suivent de tendres pastels lumineux chers à
Marie Laurencin et la force tropicale naturelle du Douanier Rousseau…
Bleu, vert: cyan…une farandole de couleurs douces vient se fracasser sur le jaune aveuglant de la plage.
L'eau et le soleil sont partout, s'immiscent dans chaque case.
Comme ces marins à la dérive, on ressent successivement la peur, l'écoulement du temps, l'attente, la torpeur tropicale. Les limbes du mystère Laperouse s'étiolent dans les vapeurs iodées.
A des milliers de km des iles Salomon, vont bientôt débuter les événements que l'on sait de la Révolution française. de quoi en oublier cette expédition scientifique chère à Louis XVI.
Qu'il est précieux de se noyer avec
Patrick Prugne dans le lagon de
Vanikoro…et d'y laisser l'esprit vagabonder.
Sublimes dessins…comme toujours.