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Voici un titre de Patrick Prugne qui m'avait totalement échappée, je ne sais pourquoi. J'étais persuadé de l'avoir lu mais non. Il faut dire que les dernières productions de l'auteur Patrick Prugne se ressemblent avec pour point commun les peuples primitifs et autochtones.

Il faut savoir que le titre Vanikoro fait référence à un groupe d'îles du sud de l'archipel des îles Santa Cruz, la partie la plus orientale des îles Salomon, en mer de Corail non loin de l'Australie. C'est un lieu assez connu à cause du naufrage célèbre de l'expédition Laperouse où les deux frégates se sont échoués sur le récif corallien entourant l'île en 1788.

Il faut dire qu'on ne savait pas ce qu'était devenu ces deux frégates de la marine royale française ayant fait un tour du monde en expédition. Leur dernière escale connue était à Sydney en Australie. Elles vont visiblement échouées suite à une tempête sur cet îlot de Vanikoro qui est situé à 1000 Km au nord de la Nouvelle-Calédonie.

Après avoir affronté un naufrage, les requins et les crocodiles, voilà que les rescapés ont fort à faire avec les autochtones natifs de l'île qui aiment bien collectionner des têtes et des crânes humains. Oui, ils ne sont pas très pacifiques ! Bref, c'est de survie dont il s'agit.

Encore une fois, le dessin à l'aquarelle de Patrick Prugne est absolument magnifique avec des couleurs sublimes. On admire véritablement chaque planche dans une contemplation minutieuse des différents décors de l'île entre finesse et précision du trait.

L'auteur nous fournit des explications sur ce fameux naufrage assez mystérieux grâce aux récentes découvertes archéologiques avec par exemple la découverte des deux épaves dans les fonds marins de Vanikuro. Cela reste tout à fait crédible.

C'est bien le dessin qui retient l'attention pour cet album au parfum assez exotique. A découvrir !
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Toujours une grande satisfaction à lire le texte et un grand plaisir à admirer les aquarelles de Patrick Prugne. L'histoire relate l'expédition Lapérouse et sa malheureuse fin sur l'île de Vanikoro. Les mystères de la disparition des navires sont en partie expliqués de façon romancée. La fin de l'album ajoute encore à la réussite de l'ouvrage avec croquis et autres aquarelles.
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Ce « Vanikoro » est encore meilleur que « Frenchman », l'autre ouvrage de Patrick Prugne que j'ai lu jusqu'ici. le scénario est plus réussi, plus abouti que celui de « Frenchman » et j'aime beaucoup le cadre du récit et le point de départ. Bonne idée d'imaginer ce qui a pu arriver à l'expédition de Lapérouse ! Quant au dessin, il est bien entendu sublime, comme toujours avec Prugne qui est décidément un maître de l'aquarelle.
Très jolie B.D.
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Juin 1788, deux frégates font naufrages dans le Pacifique Sud. Ils s'agit de la Boussole et de L'Astrolabe, de l'expédition du comte de Lapérouse. Quelques rescapés pourront gagner l'ile de Vanikoro mais dans la jungle les dangers guettent.

Nous connaissions le talent de Prugne pour nous embarquer au nouveau monde, pour peindre les forêts peuplées d'amérindiens. Et bien l'on peut dire maintenant que ce talent s'étend aussi à la représentation de la jungle et des natifs du Pacifique.
A travers 86 pages d'aquarelles nous allons suivre les premiers jours des rescapés du naufrages de l'expédition de Lapérouse sur l'ile de Vanikoro : Leur installation sur la plage, leur expédition dans la jungle, leur rencontre avec les autochtones et leurs tentatives de fuite.
Terminé par un cahier graphique nous laissons notre imaginaire suivre le récit de Prugne pour nous expliquer le mystère de la disparation de l'expédition.
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Vanikoro raconte la fin du voyage de Lapérouse dans le pacifique, on est en 1788, l'Astrolabe et la Boussole échouent sur un île du pacifique habitée par un peuple hostile et dangereux. le récit est très documenté, Patrick Prugne brode intelligemment à partir des quelques bribes d'éléments historiques, il en résulte une histoire prenante, angoissante, avec une ambiance lourde, un thriller exotique, servi par son talent d'aquarelliste. Les histoires d'explorateurs ou d'aventurier marins m'émerveillent toujours, celle-ci n'est pas en, reste, le travail graphique de Patrick Prugne est de très grande qualité.
On pourrait pourtant parfois lui reprocher son attachement au classicisme de la bande dessinée, le récit reste linéaire, et la mise en page mériterait quelques ponctuations plus fortes pour nous permettre de reprendre notre souffle ou nous imprégner encore plus : une seule grande illustration pleine page, je reste un peu sur ma faim, et certains éléments du dossier final, ébauches ou documentation technique, auraient pu se retrouver directement dans le récit. Mais ça, je sais que ce sont mes goûts personnels. C'est une excellent bande dessinée que je conseille à tous ceux qui aiment la mer et/ou les aquarelle… et aux autres aussi.
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Belle bande dessinée retraçant une fin d aventure hypothétique de deux fleurons de la marine royale , la boussole et l'astrolabe et des marins à leurs bords. échouées à la fin du XVIII s
Sur une îles pacifique.
Dessins tableaux lumineux et riches. Couleurs d aquarelles retranscrivant la beauté de ces paysages .
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Le point de départ de l'histoire est le naufrage des deux bateaux de Lapérouse : l'Astrolabe et la Boussole, aux îles Salomon. Après 4 ans de voyage scientifique autour du monde, les cales remplies de "trésors" (plantes, objets et spécimens inconnus), les deux vaisseaux se brisent lors d'une tempête près des côtes de Vanikoro.

Historiquement, on ne connaît aucun survivant et aucun témoignage des marins naufragés ne nous est parvenu. Patrick Prugne a inventé la possible histoire de leur naufrage et du premier contact avec le peuple polynésien de Vanikoro. Pour guider son imagination, il a utilisé des transmissions orales à Vanikoro sur ce naufrage, ainsi que les écrits de Cook (qui montre les connaissances de l'époque sur d'autres peuples polynésiens (plutôt aux îles Tonga)).

Tout d'abord, cette BD est un très bel objet: les aquarelles sont magnifiques et délicates, dans des tons pastels, avec des flous qui rendent très bien la jungle, la mer… Par ailleurs, la recherche sur la représentation des objets, présentée dans la notice finale est très intéressante et reprend les dernières fouilles archéologiques sur le site des naufrages. L'attention apportée à la représentation de la vie sur ces bateaux est très appréciable.

Le récit est raconté du point de vue des européens: incompréhension face à ce monde et horreur face à la faune (requins, crocodiles de mer, serpents…) et aux coutumes (chasseurs de tête, on comprend pourquoi). le récit n'est pas du tout raconté du point de vue des autochtones et les scènes de leur vie sont racontées à travers ce qu'en comprennent les européens. Il manque peut-être une notice bibliographique à la fin des différentes coutumes présentées (en particuliers, sur la chasse des têtes).

On retrouve toujours dans les BD de Patrick Prugne la thématique du moment de la rencontre entre des Européens et des peuples indigènes (c'est la première BD qui se situe dans le Pacifique, les autres se déroulant en Amérique du Nord) lors de cette période de grands bouleversements et de grandes découvertes.

La BD est un peu courte. On aurait aimé suivre les protagonistes plus longtemps et qu'une partie de l'histoire soit racontée du point de vue des polynésiens. C'est cela dit toujours un grand plaisir de lecture de lire une BD de Patrick Prugne et celle-ci ne déroge pas à la règle.
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Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre, parue initialement en 2018. Elle a été entièrement réalisée par Patrick Prugne : scénario, dessins, mise en couleurs directe. Ce tome comprend 84 planches de bande dessinée, et se termine avec 16 pages d'études, de croquis et peintures préparatoires. Il commence par un court avant-propos évoquant le départ des deux frégates de la Marine royale, La Boussole & L'Astrolabe, le premier août 1785, quittant le port de Brest, ainsi que leur mission.

En juin 1788, deux frégates (L'Astrolabe et La Boussole) croisent dans les mers du Sud. Elles sont prises dans une terrible tempête, à proximité de l'île de Vanikoro, dans l'archipel des Îles Santa Cruz (Îles Salomon), au nord du Vanuatu. L'océan est démonté et détruit les deux navires, projetant les marins dans les flots où certains périssent, d'autres réussissant à atteindre le rivage et à échapper aux crocodiles. À l'abri du rivage un groupe de marins de la Boussole se demande ce qu'il est advenu de l'autre frégate l'Astrolabe, commandée par Jean François de Galaup, comte de la Pérouse (1741-1788). Au petit matin, les survivants de L'Astrolabe profitent de l'accalmie pour regagner l'épave de la frégate avec un radeau, afin d'y récupérer ce qu'ils peuvent, sous l'autorité du capitaine de Clonard. Ce dernier écoute le rapport qui lui est fait : 43 disparus, aucune nouvelle de la Boussole ou de son équipage. Sur terre, il demande aux matelots de défricher le terrain pour pouvoir établir un camp, et à 3 autres (Bignon, Petit Pierre et Legal) d'aller jeter un oeil dans la forêt.

De l'autre côté de l'île, le lieutenant, Dagelet et un autre progressent difficilement dans la jungle, Dagelet étant blessé. Ils entrevoient la mer à quelques mètres, et y observent des indiens sur deux pirogues. Ils sont en train de détrousser les cadavres. Il voit un marin (Joseph Bonneau) s'approcher vers eux. L'un des indiens le décapite d'un coup lance précis et efficace. Dans l'autre partie de l'île, Bignon et les deux autres progressent. Ils se retrouvent séparés de quelques mètres. Legal appelle Petit Pierre et il tombe devant sa tête tranchée au niveau du cou, encore en train de dégouter de sang, se balançant le long d'une ficelle. Il prend ses jambes à son cou et se met à courir. Il dérape, glisse le long d'une pente et se remet debout à proximité d'une dizaine de crânes entassés. Il rejoint le camp fissa et hurle aux autres de canarder la jungle. Il informe le lieutenant de ce qui vient de se passer. Ce dernier se dirige vers L'Astrolabe pour informer le capitaine. En chemin, il explique sèchement à Prévost (dessinateur & botaniste de l'expédition) qu'il a l'interdiction formelle de s'aventurer seul dans la jungle.

L'autocollant sur la couverture indique au lecteur distrait qu'il s'agit d'une bande dessinée consacrée au mystère de la Pérouse, c'est-à-dire à la disparition des 2 navires constituant l'expédition au tour du monde menée par le comte de la Pérouse pour compléter les découverts de James Cook dans l'océan pacifique. La première page indique tout de suite que le récit se focalise sur le naufrage survenu en juin 1788. Il n'est donc pas fait mention des différentes escales réalisées par cette mission d'exploration depuis 1785 : de Ténériffe à l'Australie, en passant par l'Île de Pâques, Formose, Samoa, et bien d'autres. Patrick Prugne ne rentre pas non plus dans le détail de la composition des équipages, 220 hommes de différents corps de métier, dont un astronome, un médecin, trois naturalistes, un mathématicien, trois dessinateurs, des physiciens, un interprète, un horloger, un météorologue, des prêtres scientifiques. Il se focalise sur la vie au jour le jour des survivants du naufrage : l'installation sur la plage avec la réalisation d'un mur d'enceinte, sous le commandement du capitaine de L'Astrolabe, et la progression de 3 marins rescapés de la Boussole dans une autre partie de l'île. Il met également en scène quelques indigènes de Vanikoro, mais sans non plus s'appesantir sur leurs moeurs, leurs pratiques culturelles.

Pour autant, le lecteur plonge dans une reconstitution historique soignée. Dans les 16 pages de recherches graphiques, le lecteur peut observer une case et des maisons mélanésiennes, un pistolet récupéré dans l'épave de la Boussole, ainsi qu'un compas azimutal, un sextant, des clochettes, sifflets et grelots, un encrier, ayant la même provenance. Dans les pages suivantes, il détaille un pied du Roy (instrument de mesure de longueur), une pierre à fusil, un fragment de porcelaine, un bouton d'uniforme, un peson, des balles de fusil et de pistolet, une fiole contenant du mercure, provenant du camp des français à Vanikoro, et d'autres objets encore. L'auteur s'est donc documenté sur la période, et précisément sur les restes de l'expédition retrouvés par les équipes de recherche successive : l'expédition d'Entrecasteaux (1791-1794), l'expédition Dumont d'Urville (1827), et les explorations des épaves effectuées dans les années 1960 et 1980. En particulier il met en scène l'utilisation des pierriers retrouvés dans les épaves. S'il apprécie les récits historiques, le lecteur peut regarder les dessins en confiance sur leur authenticité historique, que ce soit pour les tenues vestimentaires (à commencer par les uniformes militaires), ou pour les différents accessoires, et l'allure des navires.

Le court texte de postface, intitulé Les hypothèses à ce jour, indique clairement que l'intention de l'auteur est de créer une fiction sur ce qui a pu arriver aux éventuels survivants une fois échoués sur l'île. Patrick Prugne extrapole donc le nombre de survivants, ce qui a pu être leur organisation et leur espoir de voir arriver un navire pour les secourir, leur tentative de quitter l'île et leurs relations avec les indigènes. Il utilise une structure chronologique linéaire alternant entre 2 groupes, le deuxième changeant en cours de récit. S'il a lu les précédentes bandes dessinées de cet auteur, ou s'il a choisi celle-ci pour sa couverture, le lecteur se prépare à une expérience esthétique qui sort de l'ordinaire. La couverture est saisissante. Les indiens donnent l'impression de guetter leur proie car ils sont armés. La mousse recouvrant le tronc donne une sensation de douceur. L'air est gorgé d'eau rendue visible par les gouttelettes en suspension. La bande dessinée s'ouvre avec une séquence visuellement inoubliable. le rendu de l'eau est extraordinaire, à la fois pour son mouvement d'ensemble, pour le mouvement de chaque vague prise une à une, pour la fluidité du liquide, les embruns, l'écume, la mousse. le lecteur éprouve la sensation de véritablement observer la mer en mouvement sous ses yeux, comme s'il bénéficiait d'une position privilégiée et abritée pour observer le naufrage. L'enchaînement des cases est remarquable transcrivant le tumulte de l'océan et la soudaineté des événements, tout en conservant une clarté parfaite sur ce qui se passe.

Par la suite, le lecteur apprécie à plusieurs reprises la puissance de conviction des images pour rendre compte des différentes facettes de l'élément liquide. Après la tempête, le lecteur peut laisser son regard parcourir l'eau calme du lagon avec les reflets dorés du soleil. En page 29, il admire l'atoll dans une splendide vue du ciel, à nouveau avec la belle eau verte du lagon et l'eau bleu profond de la pleine mer. À partir de la page 37, il se met à pleuvoir, les feuilles ploient et les habits s'imprègnent d'eau. En page 56, le lecteur voit passer un navire en pleine mer et il peut comparer le mouvement de l'eau, avec celui plus calme à l'intérieur du lagon en page 72 quand les indiens arrivent sur des pirogues. S'il y est sensible, il constate également que la couleur de l'eau varie au gré de la luminosité, en fonction du moment de la journée et des conditions climatiques. Il ressent donc la proximité de l'océan qu'il soit visible ou non, ses changements infimes ou impressionnants, et il observe le passage des oiseaux dans le ciel. Patrick Prugne transcrit l'ambiance maritime avec conviction et sensibilité.

Les naufragés se retrouvent dans la position de devoir explorer la forêt qui les entoure. C'est à nouveau l'occasion d'admirer les pages de l'artiste. À nouveau, sa mise en scène permet de croire à la progression des hommes dans une végétation luxuriante, sans piste tracée. La nature de la représentation de la flore ne relève pas exactement de la même démarche que celle de l'eau. L'artiste déplace sa représentation vers l'impressionnisme. le lecteur peut reconnaître quelques végétaux (à commencer par les palmiers), mais pas toutes les essences. Il absorbe plus l'impression que dégagent ces éléments végétaux. Dès qu'ils s'aventurent à couvert, les personnages baignent dans une luminosité verte, doivent forcer pour progresser dans les fourrés, sont entourés de de troncs moussus et de lianes pendantes. À nouveau, Prugne fait preuve d'une adresse élégante en jouant sur les nuances de vert pour introduire des nuances dans les impressions. le lecteur est presqu'ébloui par le vert éclatant de la lisière de la jungle sous un fort soleil, et il éprouve la moiteur que dégagent les végétaux sous l'ombre des feuilles des arbres. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un choix esthétique délibéré de l'auteur, puisque par ailleurs il représente avec précision la faune quand l'histoire le nécessite. C'est ainsi que le lecteur peut regarder dans le détail les représentants d'une de la dizaine d'espèces de passereaux : le monarque de Vanikoro. Cette espèce est essentielle dans le déroulement de l'intrigue : elle donc représentée avec fidélité.

Le lecteur se retrouve projeté sur l'île de Vanikoro, ressentant aussi bien l'omniprésence de l'élément liquide que celle du monde végétal, avec quelques aperçus da sa faune essentiellement aviaire. Il côtoie les rescapés et observe des individus normaux se comporter avec des gestes ordinaires dans une situation inhabituelle. Patrick Prugne a opté pour un jeu d'acteur naturaliste, en cohérence avec cette reconstitution des événements et l'ambition d'imaginer ce qu'a pu être la vie des rescapés. Toujours en cohérence avec cette démarche, il montre les indigènes comme des individus aux actions qu'il n'est pas possible d'anticiper, une peuplade étrangère avec ses propres coutumes et sa propre culture. Il n'adopte pas le point de vue d'un anthropologue, mais il reste dans le domaine du probable quant à leurs comportements. du coup, au fil des séquences, le lecteur finit par s'interroger sur la nature du récit qu'il est en train de lire. Il ne s'agit pas d'une histoire pour évoquer les qualités nécessaires à la survie. Il ne s'agit pas d'une étude sociologique ou psychologique. Il ne s'agit pas non plus d'observer le choc de deux cultures. le récit montre comment des circonstances extraordinaires façonnent la vie d'individus normaux, les conduisent à certains comportements, et remettent en cause des valeurs dont l'évidence a volé en éclat (par exemple protéger les pièces de monnaie dans un coffre, brûler le bateau qu'on vient de construire).

Attiré par une couverture aux couleurs magnifiques et à la composition sophistiquée et efficace, le lecteur s'immerge avec délices dans l'environnement d'une île des mers du sud, prenant plaisir à contempler la mer, et à progresser dans l'élément végétal. Au travers de ces pages magnifiques, il regarde une petite communauté d'européens essayer de s'installer pour assurer leur nourriture et leur abri, et se heurter au danger que représentent les autochtones. Dans tous les cas, il ne peut qu'être subjugué par la force graphique de la narration visuelle somptueuse. En fonction de ses attentes, il peut éprouver une pointe de regret concernant les thèmes du récit qui restent au niveau du ressenti sans s'engager sur des directions psychologiques, anthropologiques ou culturelles.
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Le bouquin du jour : Vanikoro, de Patrick Prugne

Un graphisme époustouflant pour une histoire passionnante, voilà comment je pourrais résumer en peu de mots cette petite merveille de BD !
Patrick Prugne met son incroyable talent au service du récit de la disparition de l'expédition La Pérouse en 1788. Si nous ne sommes pas encore tout à fait sûrs de ce qui a pu arriver aux équipages de l'Astrolabe et de la Boussole, l'imagination et les images de Patrick Prugne proposent une version tout à fait crédible de leur destin.
Une BD à lire plusieurs fois, tant il y a de détails à découvrir dans chaque case.

Le quatrième de couverture :
Nous avions sillonné toutes les mers, du couchant au levant, défini de nouvelles cartes, exploré de nouvelles terres... Les Anglais eux-mêmes allaient nous envier !
Mais le ciel s'est obscurci...

#chroniques #lecture #livres #BD #Vanikoro #PatrickPrugne
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L'expédition de Lapérouse vu par Patrick Prugne, c'est évidemment une lecture pour moi. Enfin ce n'est pas tout à fait l'expédition, mais le récit du naufrage et de la survie des rescapés.
Au niveau du scénario, rien d'extraordinaire. C'est une interprétation des résultats des recherches archéologiques, et des témoignages des tribus locales qui se sont transmises par tradition orale,le récit de cet événement qui a dû les marquer eux aussi.
Et il y a les dessins. Je suis toujours aussi fan des aquarelles de Prugne, donc je me suis régalée, jusque dans le dossier de fin de livre, présentant une multitude de croquis.
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