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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A force de déranger le parti au pouvoir, Chen a été mis au placard et relégué à un poste de directeur judiciaire; présentée comme une promotion , c'est une mise au placard déguisée.
Ses anciens collègues ont pourtant besoin de lui : Un meurtre a été commis lors d'un repas privé organisé par la très belle Min. Un commanditaire est prêt à payer très cher pour que Chen Cao fasse la lumière sur ce meurtre .

Si vous aimez les policiers tendus, à suspens, engendrant un vague frisson sur l'épiderme à la tournée d'une page...passez votre chemin.
Les enquêtes de Chen peuvent se résumer à 50 pages écrites bien gros , dénuées de subtilité et pas bien denses en suspens.
L'intérêt est donc ailleurs . L'inspecteur Chen nous balade "gastronomiquement "tout le long de ses enquêtes, et c'est un vrai plaisir d'imaginer l'odeur du tofu mariné, de la perche aux bambous ou autres mets exotiques.

Mais ce qui fait la force des romans de cette série est la vision que l'auteur donne de sa ville, Shanghai, de son évolution inéluctable, de la spéculation à tout va quand le coté historique de la ville tente de résister..
Ici, on se balade au marché du mariage, où les parents viennent déposer une annonce sur un parapluie pour vanter les mérites de la progéniture , injustement célibataire à ce jour.
Et à travers Sghanghai, c'est toute la Chine contemporaine qui est analysée, de l'omnipotence du parti aux contournements sur internet de la censure.
Le seul souci, c'est que les dialogues , très clairs pour les non initiés tombent parfois un peu à plat ou tout au moins semble un peu improbables entre deux locaux. Mais bon , culturellement c'est intéressant.
Enfin , comme souvent Chen nous amène chez les Tang où la poésie faisait fureur.Ici, le célèbre juge Ti est omniprésent, et c'est une bouffée culturelle supplémentaire pour le même prix.
Livre policier sans intérêt, au style "moyennasse" mais très instructif sur la société chinoise du passé et du présent.
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Un diner chez Min est hors de prix et pourtant la liste d'attente est longue. Très sélecte, la table privée de Min Li Hua est destinée à une clientèle triée sur le volet.

Une fois par semaine et pas plus de huit convives à la fois, un diner chez Min c'est l'endroit où il faut être vu.

Bien sûr les rumeurs vont bon train, Madame Min ne cuisinerait pas elle-même et sa couche serait très, très accueillante, bref Madame ne serait qu'une « mingyuan » une courtisane de haut-vol.

C'est connu, le succès suscite toujours de la jalousie. Lorsqu'un matin, Qing, son apprentie cuisinière est retrouvée assassinée, Min Li Hua est arrêtée et placée au secret.

Une coupable bien trop idéale pour Vieux-Chasseur. le flic à la retraite qui travaille à mi-temps comme détective privé va demander de l'aide à notre cher inspecteur Chen. Chen Cao, poète, rêveur et historien, lui-même en vacances de la police, a tôt fait de rapprocher le meurtre de Qing, la servante, d'une enquête du Juge Ti sous la dynastie Tang.

Un magistrat de la cour impérial, un héros de roman populaire qui même l'enquête dans la Chine corrompue du moyen-âge.

Un « whodunit » classique, qui a tué et pourquoi ? Et toujours le charme opère. Il faut dire que l'inspecteur Chen n'est pas un flic comme les autres. Il est le cousin d'Extrême Orient de nos chers policiers bien de chez nous, poète comme Jean-Baptiste Adamsberg, inquiet et torturé comme Erlendur Svenson.
Une ballade dans les rues de Shanghai aujourd'hui. Corruption, lutte des classes, description méticuleuse de l'histoire politique de la Chine contemporaine, comme dans toute bonne série noire, « Un diner chez Min » en dit beaucoup sur notre monde d'aujourd'hui, pour qui sait lire entre les lignes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Quel plaisir de retrouver l'inspecteur Chen Cao dans le dernier roman de Qiu Xialong Un dîner chez Min !
Un mois auparavant, l'inspecteur principal de la police de Shanghai a été nommé Directeur du Bureau de la réforme du système judiciaire, puis mis en "congé de convalescence". Il est clair que le cadre du Parti est mis à l'écart. Ses succès à résoudre des enquêtes ont certainement déplu en haut lieu.

Chen profite de ce repos forcé pour découvrir Assassins et Poètes, roman de Robert van Gulik qu'on vient de lui offrir : une bonne occasion pour découvrir ce fameux Juge Ti, et relire les poèmes de Xuanji ! Repos de courte durée car Chen est bientôt sollicité de manière tout à fait officieuse pour résoudre une nouvelle enquête - il s'agit de disculper Min Lihua - une mingyuan, très belle et très renommée "courtisane" qui organise des dîners raffinés privés auxquels seuls sont conviés des hommes très riches et influents. A la suite d'un de ces dîners huppés, un meurtre a été commis chez Min que tout accuse et celle-ci vient d'être mise au secret, elle fait l'objet d'un terrible shuanggui, on ne peut plus la contacter, encore moins la défendre....

Chen Cao mène l'enquête et il est bien sûr qu'il va résoudre l'énigme. Mais, à mes yeux, l'intérêt du roman de Qiu Xialong réside bien plus sa description minutieuse de Shanghai et de toute une myriade de faits, de détails qui pourraient rester inconnus du lecteur occidental. Les parapluies déployés cachent les annonces matrimoniales de parents à la recherche de maris ou femmes pour leurs enfants, les repas gargantuesques ne peuvent cacher les déjeuners miteux, réchauffés aux micro-ondes communautaires pour d'autres. La pollution de l'air, mais surtout les luttes d'influence, le poids du Parti et de la Sécurité Intérieure sont bien là... et l'on voit également le rôle joué par les écoutes téléphoniques, le Filet du Ciel (les caméras de surveillance installées partout), internet, les réseaux sociaux et la messagerie We Chat, et cerise sur le gâteau, les drones....

Comment donc le Juge Ti pourrait-il venir au secours de Chen Cao ? Dans le monde de Chen Cao, les poètes, tout autant que les assassins, ont un rôle à jouer.

Une fois de plus, Qiu Xiaolong se livre à un superbe exercice de décryptage. Une lecture que l'on quitte à regret, mais qui nous promet de belles découvertes.
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Je lis cette série depuis le début (ah oui, 2001 quand même…) et j'y prends toujours beaucoup de plaisir.
Ici pas de péripéties haletantes, de suspense palpitant ou de scénario très original.
Mais une peinture de la Chine actuelle, entre tradition et modernité, urbanisation massive, financiarisation à outrance, environnement défiguré, et pouvoir politique omniprésent, enrichi et corrompu.
La série décline ces thèmes à travers le prisme de Chen, policier à Shanghai, intègre, amateur de poésie et de cuisine raffinée.
Cette fois il est justement question de cuisine puisque l'organisatrice de diners très privés est retrouvée assassinée.
Elle côtoyait des politiques, donc quelqu'un a-t-il voulu la supprimer ?
L'intrigue nous entraine dans le monde des antiquaires et aussi dans celui du système judiciaire chinois.
Et le livre est, comme d'habitude, agrémenté de poèmes classique.
Un héros et une série que l'on a plaisir à retrouver régulièrement…
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Min est une jeune femme de grande réputation à Shanghai : elle accueille dans sa maison shikumen la meilleure société, « gros-sous », financiers enrichis, dirigeants de media ou de l'immobilier, qui viennent tous profiter de sa cuisine réputée, voire de ses talents de courtisane. Mais une soirée tourne mal : son aide-cuisinière, à qui elle avait tout appris, mais qui voulait la quitter, est découverte assassinée. Comme l'appartement était verrouillé de l'intérieur, ce crime n'a pu être commis que par Min. Enfin, c'est ce que décident les autorités… Car cela arrange certains hauts dirigeants, qui profitent de cet événement pour régler leurs comptes.
L'inspecteur Chen ne devrait pas se mêler de cette affaire, puisqu'il n'est plus policier depuis qu'il a été nommé directeur du nouveau bureau de la réforme judiciaire. de plus, il est officiellement en congé maladie. Mais il est approché pour tenter de faire libérer Min. Cette affaire trouble lui rappelle par ailleurs ce qui était arrivé il y a des siècles à Xuanji, une poétesse elle aussi accusée de meurtre, alors qu'elle gênait des puissants. Une histoire que Chen venait tout juste de relire dans la série des enquêtes du juge Ti.
Évidemment Chen va chercher à découvrir la vérité, aidé par sa nouvelle secrétaire, une jeune fille débrouillarde, pleine d'initiatives.

Qiu Xiaolong reprend ses thèmes favoris : l'omnipotence du parti communiste, l'absence d'indépendance de la justice dans la Chine moderne, ou la manipulation des faits pour coller à la ligne du parti. Il parsème son récit de détails sur la gastronomie chinoise, sur les avantages considérables qu'obtiennent les cadres du parti, notamment lors de leurs vacances dans les Montagnes jaunes, et évidemment de citations de poèmes du temps de la dynastie Tang.
La forme ne surprend donc pas vraiment ceux qui sont habitués aux livres de l'auteur. L'intrigue du roman est toutefois bien construite, bien amenée, ce qui fait de ce court polar un bon livre, dépaysant et observateur sur la Chine d'aujourd'hui.
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Un dîner chez Min nous entraîne dans un voyage culinaire, poétique et politique dans la Chine contemporaine où le contrôle de l'information et de l'expression sévit plus que jamais.

A Shanghai, l'inspecteur Chen est en "congé de convalescence", un terme politiquement correct pour désigner une mise à l'écart de la police, suite à ses révélations désastreuses sur la corruption des cadres du Parti. On se souviendra d'ailleurs que ce n'est pas la première fois qu'il est mis à l'ombre. Devenu Directeur d'une officine sans pouvoir ni réelle charge, Chen s'ennuie et tente d'occuper ses journées en lisant les enquêtes du juge Ti quand il est contacté par Vieux Chasseur pour enquêter sous couvert sur l'assassinat d'une cuisinière par sa patronne Min, une belle courtisane qui reçoit chaque semaine à sa table privée de riches hommes d'affaires. Mais Min est-elle vraiment coupable ou bien est-ce un de ses invités ? Ne pouvant plus enquêter officiellement, Chen emprunte "une route de montagne", métaphore utilisée pour désigner un stratagème de guerre consistant à se jouer d'un ennemi puissant en utilisant un sentier secret pour le vaincre. Chen décide donc de laisser croire à ceux qui le surveillent qu'il souhaite écrire un roman sur le juge Ti.

L'originalité de l'intrigue tient à sa double source d'inspiration : celle du destin tragique de la poétesse Xuanji qui aurait tué sa servante durant la dynastie des Tang au IXème siècle et sa réécriture romancée par l'écrivain Robert van Gulik dans l'une de ses enquêtes du juge Ti. Cette mise en abyme est surtout astucieuse pour Xialong Qiu car elle nous invite sans détours à découvrir la version qu'il en a faite en 2020 dans "Une enquête du vénérable juge Ti".

Mais les stratagèmes utilisés par Chen Cao sont cousus de fil blanc et ne m'ont pas semblé de taille à berner les espions de la Sécurité Intérieure du Parti. Aidé par sa ravissante secrétaire qui non seulement maîtrise l'utilisation des pare-feux et de WeChat, mais sait aussi se faire télépathe pour deviner les intentions et instructions que son chef n'ose lui dévoiler de vive voix, l'inspecteur Chen chemine vers la vérité avec lenteur et beaucoup de digressions qui nous immergent dans le quotidien des Shanghaiens.

Si j'ai peu aimé l'intrigue un peu trop tarabiscotée et décousue à mon goût, j'ai bien plus apprécié son ambiance et l'aperçu très intéressant des arcanes du régime politique chinois.

Challenge multi-défis 2024
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Comme quoi, Babelio est vecteur de belles découvertes en matière de livre. C'est grâce aux critiques de Umezzu et de Bazart que j'ai découvert ce polar, dont je ne connaissais ni l'auteur ni l'oeuvre.

Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps les oeuvres de Robert van Gulik et notamment « Le juge Ti à l'oeuvre » que j'avais beaucoup aimé.

Alors, lorsque j'ai lu les critiques de « un dîner chez Min » dont l'inspecteur Chen est féru du juge Ti, je n'ai pas hésité une seconde. Et bien m'en a pris.

L'inspecteur Chen est mis dans une « voie de garage » à ce qu'il semblerait au premier abord. Il sait qu'il ne doit pas se mêler de trop prêt aux affaires criminelles. Mais cependant, il ne pourra pas s'empêcher de fouiner lorsqu'il apprend la « mise à l'écart » de la célèbre Min, suite à l'assassinat de sa cuisinière et ce d'autant plus, qu'il est sollicité par Vieux Chasseur, contacté lui-même par un homme ayant un poste très élevé au sein du gouvernement.

Min organisait des dîners exceptionnels, où seuls ceux ayant des moyens ou des postes élevés pouvaient espérer être invité à sa table.

Ce qui pose problème, c'est qu'elle sait bien des choses sur ses invités, notamment les plus hauts placés.

L'inspecteur Chen reste sur la réserve quant à l'enquête, d'autant plus, qu'il y a pression des plus hautes autorités. Il est tiraillé entre enquêter et écrire un livre sur le juge Ti. Cependant, on n'est pas inspecteur depuis des années pour rien. En prenant ses précautions, il se penchera sur cette affaire. En cela, il sera aidé par Jin, jeune policière, tout récemment recrutée au sein des Affaires Spéciales de la police de Shangaï.

Comme c'est le premier livre que je lis de cet auteur, je ne peux donc pas le comparer avec ceux écrits précédemment.

Mais qu'à cela ne tienne. J'ai aimé me plonger dans l'univers de QIU Xialong bien que j'ai trouvé les références au Juge Ti un peu redondantes. J'ai apprécié le style, l'univers, j'ai apprécié de déambuler dans les rues de Shangaï, dépaysement complet, la découverte de la gastronomie chinoise dont est féru l'inspecteur Chen Cao, l'intrigue. Je ne manquerai pas de renouveler l'expérience avec cet auteur.
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Vous reprendriez bien une tasse de thé avec l'inspecteur Chen ?

C'est toujours un grand plaisir de retrouver le temps d'une lecture notre inspecteur poète ! Même si dans ce nouvel opus le fin gourmet a de nouvelles fonctions : directeur du bureau de la réforme du système judiciaire. Cette « promotion » est une jolie façon d'évincer l'inspecteur Chen d'un poste sensible où il devenait trop gênant.

La formule de Qiu Xiaolong est toujours efficace : une enquête à résoudre autour de spécialités culinaires tout en psalmodiant quelques vers anciens. Et il faut dire que nous ne nous en lassons pas.

Mais petite nouveauté, nous y découvrons l'apparition d'enseignes occidentales comme le Starbucks où notre héros aime maintenant aussi se rendre. Les romans de Qiu Xiaolong sont en effet aussi un portrait sociétal dans lesquels nous découvrons au fil des pages les changements dans les habitudes des Chinois, tout comme les différences générationnelles (je pense notamment au passage où le vieux chasseur fait la grimace en buvant son thé vert latté, boisson dont se délecte quelques pages plus loin la jeune secrétaire Jin).

Sous couvert d'une enquête policière, l'auteur en profite également pour continuer à dénoncer les problèmes en Chine : la propagande, la surveillance croissante du peuple, la méfiance dont il faut toujours faire preuve (choisir donc ses mots avec soin et savoir lire entre les lignes), les méthodes musclées utilisées par le parti communiste (par exemple le shuanggui), la corruption et les luttes cachées dans les hautes sphères du pouvoir entre autres. A l'inverse, nous y voyons aussi les Chinois, et notamment les jeunes, trouver sans cesse de nouvelles solutions pour contourner la censure et se transmettre des informations, redoublant d'imagination.

Concernant l'enquête en elle-même, j'ai beaucoup apprécié les parallèles faits entre le meurtre de la cuisinière Min et celui de la servante de la poétesse Xuanji, des siècles plus tôt (époque des Tang). C'était original et stimulant tout en donnant un bon prétexte à l'inspecteur pour se pencher sur la question. Cela lui permettait également de parler à mots couverts. Finalement, le temps passe, mais les luttes politiques sont immuables.

J'ai aussi aimé le clin d'oeil de l'auteur à son autre livre « Une enquête du vénérable juge Ti », censé être écrit par l'inspecteur Chen. En effet, dans « Un dîner chez Min », notre inspecteur s'intéresse au célèbre juge et dévore les romans de van Gulick, lui donnant ainsi envie d'écrire lui aussi un roman mettant en scène ce fameux personnage. Nous assistons donc ici aux prémisses de l'opus précédent et peut-être, d'une nouvelle carrière !

Toute petite remarque : sauf erreur de ma part, le prénom d'un auteur chinois semble avoir été écorché : Feng Menglong (et non Feng Melong).

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Ce que certains, dont je suis, recherchent dans un roman policier, c'est surtout, au-delà de la seule intrigue, l'occasion qu'elle donne de pénétrer des univers à découvrir, soit dans le passé pour les romans policiers historiques, soit dans un milieu refermé sur lui-même avec une atmosphère qui lui est propre, comme dans Simenon, soit dans une société éloignée de la nôtre culturellement et par les moeurs politiques.
C'est ce dernier type de perspective qu'offre le livre de Qiu Xialong, qui semble parfaitement connaître, bien qu'il vive à présent aux États Unis, les ressorts et les évolutions du fonctionnement des administrations policières et municipales, et des médias en Chine. Il nous fait sentir le poids que fait peser la présence, le plus souvent implicite, du Parti, sur les individus, comme l'ex inspecteur principal Chen, quand leur action est susceptible d'avoir un effet, même indirect et involontaire sur sa stratégie, les luttes internes qui s'y livrent, et l'image qu'il veut donner à la population. Qiu montre bien l'effet de désorientation psychologique que peut provoquer chez certains cette pression permanente dont les ressorts ne sont pas toujours clairs.
Le roman aurait été parfait si l'on avait pu mieux ressentir, au-delà de cela, l'atmosphère de la vie quotidienne des gens de la rue de Shangaï, qu'on n'y voit pas bien vivre, au-delà de quelques scènes de restaurants de rue et de la description des queues qui y attendent une nourriture simple mais délicieuse. Cette transplantation totale dans les lieux où l'intrigue nous emmène, et qui en fait plus qu'un décor, (comme on la vit par exemple dans les romans historiques policiers d'Anne Villemin Sicherman) manque un peu ici.
Ce manque est partiellement compensé par une passionnante plongée dans la poésie chinoise, mais c'est autre chose.
Et la fin, avec les efforts du héros pour conserver un espoir impossible en l'avenir, est à mon sens bien amenée.
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Un dîner chez Min de Qui Xîaolong (Points N P5507 - 268 pages)


En France nous râlons mais si nous étions en Chine, je pense que nous reviendrions vivre heureux en France.
Ce gentil polar nous donne une image désagréable d'un régime totalitaire où la caste des dirigeants est au dessus des lois .
Min reçoit chez elle à dîner des personnages riches et puissants, pour y être invité, la liste d'attente est longue.
L'aide cuisinière de Min est assassinée.
L'inspecteur Chen est actuellement mis d'office en convalescence. Il doit être muté à un autre poste avec une nouvelle secrétaire.
Chen n'est plus policier mais il enquêtera en enquêtant sur le juge Ti du temps passé.
Difficile de détourner la surveillance du Parti.
Min disparaît. ..?.
Beaucoup de poésie, de plats chinois qui donnent envie de découvrir.
Si vous aimez les thrillers qui vous donnent des sueurs froides, ce roman calme n'est pas pour vous.
Mireine
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