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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si vous aimez l'espionnage à la sauce géopolitique et complotiste de notre temps, ce roman peu sérieux et parodique écrit avec l'humour d'une série B, semble fait pour vous, sauf qu'il est aussi anarchique dans sa construction que le ramassage des poubelles à Rome.

Le fil rouge c'est Pierre Dhiboun, un agent infiltré chez les djihadistes qui a disparu, on ne sait trop pourquoi, fondu dans le paysage entre Lyon et le plateau des Millevaches, un environnement absolument bucolique. Tous les services secrets veulent capturer notre beau ténébreux , et il y en a beaucoup des services, plus ou moins rivaux, auxquels s'ajoutent des groupes paramilitaires privés. Ça fait beaucoup trop de personnages et on s'y perd un peu. On se perd aussi sur leurs motivations, des billards diplomatiques à douze bandes au moins.

L'affaire dure un certain temps , et on a du mal à suivre la chronologie. On découvre brutalement que deux ans se sont écoulés au détour d'une page. Dans cette belle campagne, les animaux sont des alliés précieux des pacifistes . La chronique écolo et animalière est des plus sympathiques pendant que des guerriers suréquipés s'agitent dans les bois.

Ce n'est pas parce que le monde est tragique qu'il ne faut plus rire. On sent là que l'auteur s'amuse à nous raconter cette histoire qui part allègrement dans tous les sens. J’adore son sens de l’autodérision, avec ce personnage éphémère de l'écrivain Italien portant le pseudo de l’auteur lorsqu’il écrit d’autres romans. Je ne comprends pas trop pourquoi, il n'a pas mis plus d'énergie à le faire plus clairement .

Pour le lecteur c'est rageant. Dommage !
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Loups solitaires, c'est l'histoire d'un homme Pierre Dhiboun, infiltré chez les djihadistes. le roman raconte sa traque, lui ancien des forces spéciales françaises, passé à l'ennemi – ou non ? Il y en a du monde à ses trousses. Amis, ennemis ? On ne sait pas vraiment.
Alors que je ne suis pas adepte de ce genre d'histoire je me suis retrouvée plongée dans un roman d'espionnage assez compliqué. Je pensais apprendre beaucoup sur le terrorisme mais tous ces sigles, ces différents groupes qui se tirent dans les pattes m'ont bien embrouillés.
L'auteur est visiblement très documenté, il connaît son sujet, y glisse un peu de politique et interpelle même une ou 2 fois le lecteur. Au début j'ai un peu peiné à comprendre bien que qu'ayant réussi à repérer les personnages, ensuite on passe directement d'un lieu à un autre, juste en changeant de paragraphe…De Paris, à l'Afghanistan, ou au Mali… Ce n'est pas toujours évident à s'y retrouver.
Monde étrange que celui de cette oligarchie qui décide, tue, ment, accepte sans états d'âmes de sacrifier des innocents. Pas joli, joli tout ça, mais sans doute vrai, à la lecture de cette note de bas de page pour expliquer ce que veut opérations homo dans un document "très secret défense" .
( « homo » pour homicides ». Meurtres commis par les services secrets et jamais reconnus. ) p 118.
En parallèle on parle aussi écologie, protection des animaux, intelligence des choucas et d' un loup solitaire – un vrai lui – qui désespère aussi de hommes sur ce plateau de Millevaches. il n'y a pas vraiment d'humour dans ce livre, juste quelques saillies drôles … Ah l'épisode des poule de luxe... J'ai adoré.
En conclusion un roman assez difficile d'accès au premier abord, avec de l'amour, des morts, des pourris, des jusqu'au- boutistes... et une violence abjecte.
« Game over «
Un livre qui ne rassure pas, au contraire. Finalement je ne regrette pas de l'avoir lu et je me suis attachée à certains personnages. Pour d'autres…
Merci à babélio ( masse critique) et aux éditions Métaillié pour cet envoi.
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Je le sais bien pourtant que je trouve Serge Quadruppani bien meilleur traducteur qu'auteur ... mais je ne résiste jamais à l'appel de son nouveau roman que la médiathèque me propose si gentiment ... 

Bref je me suis perdue dans l'histoire et les nombreux personnages que j'avais du mal à distinguer les uns des autres ... mais l^, pour le coup, je suis certaine que c'était fait exprès ! 

Qui aurait pu imaginer une guerre de services secrets au fin fond du plateau des Millevaches où rôde un loup solitaire qui aimerait bien rompre  son jeûne avec de superbes gallinacées ! 

Entre membre des Forces Spéciales françaises en rupture de ban, général de gendarmerie aux charmes explicites, belle anglaise férue de nature, et drones animaliers, ce polar offre un melting-pot des plus embrouillés ...

Mais ... je suis certaine que je lirai son prochain livre ! cet auteur a quuelque chose d'addictif :)  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Maints animaux peuplent ce roman d'espionnage qui a pour cadre principal une région où les humains, en revanche, sont plutôt rares : le plateau de Millevaches. Tous, loup bien sûr mais aussi blaireau (et blairelle), poules, choucas, abeilles, à des degrés divers, jouent un rôle dans l'histoire. Celle-ci puise ses aliments dans l'actualité plus ou moins récente (les djihadistes, les drones de combat, les sociétés secrètes paramilitaires) ou la science-fiction rapprochée mais penche dangereusement vers le burlesque, ce qui, à mon sens, la dessert plutôt qu'autre chose.
En deux mots, l'argument est le suivant : Pierre, éthologue de profession mais aussi agent du contre-espionnage français, chargé d'infiltrer un groupe djihadiste en Afrique, décide d'arrêter les frais, à la suite d'une opération moralement indéfendable, et de disparaître dans la nature. de la nature, la Montagne limousine en a à revendre, même si cet espace quasiment inhabité est également apprécié des militaires, car propice à l'établissement de grands camps pour leurs exercices... Recherché par ses ex-employeurs mais aussi par la police, l'armée, sans compter les membres d'une organisation clandestine multinationale qui compte d'anciens policiers et d'anciens soldats, Pierre échappe aux radars pendant deux ans, d'autant que la concurrence entre les services engendre quelques menus dégâts collatéraux.
De Quadruppani, je savoure les traductions inspirées qui font des polars de Camilleri mettant en scène le commissaire Montalbano de petits bijoux. Mais ce roman un peu touffu, avec mélange des genres, m'a laissé dans l'expectative.
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Difficile de résumer ce roman. Cela ressemble à un thriller, roman d'espionnage moderne avec djihadistes, services secrets, personnages ambigus et bases secrètes. Les ingrédients sont là, les acteurs aussi. Mais... où va t on ? Où est l'intrigue, quel est le véritable enjeu ? On dirait une grande introduction avec une mise en place de tous les protagonistes, qui ne débouche au final sur rien d'autre qu'une grande farce finale. Drones vs choucas, abeilles vs abeilles, chauve souris vs sifflet à ultra sons. est ce une dérision voulue par l'auteur ou un loupé dans la phase finale de l'histoire.
Les personnages sont variés, chacun avec ses particularités : Christian le chirurgien repenti, Jane l'espionne narcoleptique, Pierre l'espion en cavale, Nathalie la générale et d'autres plus secondaires. Pourquoi Nathalie finit elle dans la baignoire, cela n'apporte rien à l'histoire ou si peu.
Bref, l'ensemble me donne l'impression d'être à côté : à côté de la farce, à côté du vrai thriller d'espionnage, à côté de la critique du système d'espionnage face aux djihadistes.
C'est dommage car l'écriture est plaisante, les différentes incursions dans le passé des personnages cohérentes et le roman se lit facilement. Mais sans suspense et sans enjeu.
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De l'auteur, je connaissais les excellentes traductions de l'italien, celles des romans d'Andrea Camilleri notamment. Je découvre maintenant Serge Quadrupanni en tant qu'auteur.

« Loups solitaires » est un roman d'espionnage sur fond de djihadisme qui relate la traque d'un membre des forces spéciales par différents services secrets. On fait la connaissance du héros, Pierre Dhiboun, dans les Alpes, à la frontière franco-italienne. L'homme y rencontre fortuitement un écrivain italien qui se rend à Lyon pour participer à un colloque littéraire.

Quelques temps auparavant, Pierre Dhiboun a été envoyé au Mali pour infiltrer un groupe de djihadistes. Pour endosser le rôle, il se convertit même à l'Islam. Mais, ayant décidé de rentrer en France, il disparaîtra aux environs de Lyon, plongeant sa hiérarchie et les différents services qui le suivent dans un doute d'autant plus horrible que son « ultra-compétence » dans des domaines sensibles le rend très dangereux. Que signifie ce revirement apparent ? Pierre Dihboun est-il passé à l'ennemi ? S'est-il radicalisé ?

C'est son périple que l'on suivra en France, mais aussi en Afrique, aux côtés d'une mystérieuse rousse, éthologue de son état, qui vit dans le Limousin, et se console dans les bras d'un chirurgien en burn-out de la disparition soudaine de son mari, dont elle avait décidé de divorcer. Dit comme ça, cela paraît un peu loufoque, et en effet, il y a un certain humour sous-jacent dans ce roman, qui mêle des épisodes sérieux de traque avec des moments plus calmes d'observation de la faune du Limousin, blaireaux, choucas et autres témoins de la bêtise humaine… Tandis que le loup, le vrai, depuis le plateau de Millevaches, observe tout ce cirque et semble se dire que décidément, l'homme est bien un loup pour l'homme !

J'ai apprécié ce roman assez différent des thrillers que le lis habituellement, par ses références animalières et par l'humour ironique qui s'en dégage, de même que par le thème, puisqu'il s'agit pour l'auteur de dénoncer les excès auxquels conduisent la lutte contre le terrorisme. L'écriture de Serge Quadrupanni est l'un des points forts du roman. Spécialiste de la langue, il m'a séduite par certaines images poétiques et par la précision de son vocabulaire.

En revanche, la construction du roman, avec des sauts parfois indistincts dans le temps et dans l'espace, peut rendre l'intrigue difficile à suivre. de même, il n'est pas facile de s'y retrouver dans les différents services secrets et dans le but que chacun d'entre eux poursuit (outre de traquer Pierre Dhiboun). Un minimum de concentration est donc nécessaire. le livre de Serge Quadrupanni n'est donc pas un roman d'espionnage traditionnel, il n'a rien du page-turner à l'écriture fluide et efficace mais sans recherche.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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«Un barbu, c' est un barbu ! Trois barbus, c' est des barbouzes !»* Là il n'y en a qu'un mais c'est suffisant pour mettre les services secrets français et alliés sur les dents. Et pour éradiquer l'individu pas question de «truc de bonne femme, euh, genre, euh, tisane, vous savez, la mauvaise santé par les plantes...»*
Serge Quadruppani c'est avant tout pour moi l'alter ego de Camilleri: excellent traducteur qui sait me faire aimer la Sicile. C'est ici le premier livre que je lis de lui et je trouve un Quadruppani éthologue qui se consacre à tous sortes d'animaux humains compris et ce n'est pas désagréable. Un Quadruppani alambiqué et composite: cela change des traductions des aventures plan-plan de Montalbano

Un début un peu difficile en raison de la multiplicité des personnages et des lieux abordés dans de petits paragraphes qui se succèdent à un rythme rapide. Toujours de la difficulté avec les différents groupes qui se confrontent, se combattent ou s'allient: des services d'espionnage aux intérêts divergents, diverses fractions de terroristes qu'on a du mal à discerner mais qui correspondent tout à fait à la réalité: un monde souterrain complexe.
Une fois que l'on a identifié les bons et les méchants on peut se permettre de suivre l'intrigue mais bon les méchants sont-ils méchants et les bons sont-ils bons? Les amants ou amoureux le sont-ils vraiment ou sont-ils en missions commandées? Pas évident! Surtout que les femmes sont toutes belles mais horriblement efficaces et dangereuses. Des espions et espionnes qui jettent un froid!
Une intrigue qui nous ballade en Italie, Grèce, Israël, Afrique du nord, Pakistan et même, qui l'eût cru, au plateau de Millevaches, la montagne du Limousin
Une narration un peu noire non pas en raison des assassinats, des attentats meurtriers qui sont inévitables dans ce genre d'ouvrages (si quand même un peu) mais en raison de l'éradication d'animaux considérés comme nuisibles par nos limousins (entre autres), gazages des blaireaux, blairelles et blaireautins dans leurs terriers, destruction de choucas par tirs et piégeage, chasse au loup préventive. Bref l'homme ne se contente pas de s'entre-tuer mais s'en prend à des animaux qui ont le malheur de fienter là où il ne faut pas!(parenthèse)
Une chasse à l'homme qui vire parfois à la comédie policière qui rappelle un peu les «Barbouzes» un humour discret que l'on sent à peine la plupart du temps mais qui est bien là. Et si on veut extrapoler une charge contre les services secrets étrangers notamment «les rosbifs» qui, comme en 45, s'ingèrent sans vergogne dans notre espace politique privé.
Ah les barbouzes. Tout bien considéré ça se lit bien et c'est plutôt agréable un fois qu'on est dans le bain

*Georges Lautner
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Plutôt déçue dans l'ensemble par ce "polar"...y'a pas vraiment d'histoire, pas vraiment de motivation pour les personnages, ou alors on ne les comprends pas.
J'ai passé mon temps à la lecture à me dire que je ne comprenais rien...
Il y a malgré tout quelque chose dans l'écriture, cela aurait pu être bon mais je ne sais pas si je suis juste passée à côté ou si le roman est raté...
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Un livre étonnant, qui part dans tous les sens, tant au niveau chronologique que thématique. On a un peu l'impression que l'auteur a voulu trop en mettre, au détriment de la cohérence. Parfois, cela donne de jolies scènes absurdes qui en deviennent cocasses, malheureusement pas suffisantes pour qu'on se passe de dire WTF ?
Pourtant, je pense lire un autre livre de cet auteur, dont j'ai bien aimé l'écriture, pour voir si c'est sa façon de construire les histoires ou si c'est juste un raté (pour moi). Plutôt bien écrit donc, avec quelques réflexions intéressantes et phrases particulièrement bien tournées, en même temps que des poncifs et une pseudo-complicité avec le lecteur qui me gênent. le moment d'intimité entre deux femmes où il dit "nous n'en dirons pas davantage pour ne pas être accusé de flatter la partie mâle de notre lectorat, très généralement friande de ce genre de description", par exemple. Il y a beaucoup de ce que je déteste là-dedans de stéréotype, d'autant que c'est inutile. L'auteur décide de raconter ou non une scène, je ne vois pas ce que dire ça apporte au récit. Et puis ça sous-entend des généralités qui me semblent complètement dépassées (les hommes aiment imaginer des femmes ensemble, forcément si ce sont de vrais mâles, comme si les femmes ne pouvaient pas être friandes de ce genre de chose). Heureusement, ça reste très anecdotique dans le récit.
Une lecture mitigée, donc, à voir avec un autre livre de cet auteur.
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