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Le personnage principal (Icare) d'une ébauche de roman disparait du manuscrit, le romancier-propriétaire soupçonne qu'on le lui a dérobé et lance un détective privé à sa recherche.
Pièce de théâtre plus que roman, aux dialogues improbables et savoureux.
Fantaisie, moquerie, loufoquerie, avec jeux de mots inattendus et calembours parfois piteux.
Ce qu'il me fallait pour avaler un bol d'air léger - avec Icare, c'était prévisible - après les rues de Prague et leur Pleurante obsédante.
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J'ai acheté ce bouquin à Tarascon (2€), dans une librairie d'occasion (Il faudra dire un jour que le Livre est certainement l'objet, qui, aujourd'hui a le plus de façons d'être acheté ou acquis, en effet les réseaux sont extrêmement nombreux, qui vont de la librairie traditionnelle au numérique gratuit sur le web en passant par les médiathèques, les bouquinistes, j'en passe et des meilleurs. Je ne crois pas qu'il y ait un seul autre objet de consommation dont le mode de distribution soit aussi large. . . Je cherche ... ? le yaourt ... Non, l'I-phone ... Non, l'automobile ou le cannabis non plus. Oui, le Livre est unique, voilà c'est dit, mais je m'éloigne du sujet, je referme ici la parenthèse). Je pense qu'il s'agit de l'édition originale (1968). Chez Queneau, inventeur de l'Oulipo, écrire (et donc lire) est toujours un jeu. Là, il joue avec les époques, l'histoire se déroule en 1895 (le début de l'automobile, de la psychanalyse ...), avec les genres littéraires, le roman est écrit « comme » une pièce de théâtre, il y est fait référence à différents styles « fin de siècle ». Il joue aussi avec ses personnages, qui, à l'inverse de ceux de Pirandello, fuient leur auteur, en tous les cas ils essaient. Et il joue bien sûr avec les mots. Ça se lit facilement, c'est léger et très souvent drôle, même si ça a un peu vieilli. Allez, salut.
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Il existe d'autres versions de la légende d'Icare, qui en diminue le caractère merveilleux: elles concluent sur le naufrage d'Icare près de Samos, pris d'orgueil ou sa chute dans la mer après un faux pas, alors que son père lui avait conseillé de voler plus bas
Le fameux labyrinthe que Dédale le père d'Icare a construit pour Thèsée afin qu'il puisse se sauver une fois le Minautore vaincu. Point s'en faut dans le roman, ou l'essai apparaît plus nuancé dans le théâtre de Raymond Queneau, car c'est lui qui en fait les frais. Bourré de métaphores audacieuses entre la propulsion des idées progressistes et le sang froid nécessaire à la découverte de la réussite, tout cela dans la désobéissance...Il frise une inimitable pertinence dans la montée au ciel, et ce soleil qui toujours aura le dernier mot! Un régal que le délicieux verbiage de Raymond Queneau empêtré dans la solitude de son talent émérite, avec les autres lettrés, tout le monde a rêvé un jour de s'envoler tout seul très haut dans les dédales de l'inconscient en prenant l'avion. tout en espérant revenir vivant de leur voyage. On n'arrête pas le progrès.
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"Un grand classique" , allez-vous me dire, puisque le titre est beau comme l'antique, et que Raymond Queneau est devenu un auteur classique, lui aussi. Pas sûr qu'il ait apprécié ça, mais bon. Reprenons: le vol d'Icare, tout le monde connaît . On s'évade, on se sent pousser des ailes, on fait le foufou, et PAF ! Sauf que là, pas paf du tout. Au contraire, Icare ne s'envole pas, il est volé. du moins c'est ce que croit son auteur. Car Icare est un personnage de fiction. Bref: Icare est volé, puis on apprend qu'il s'est fait la belle (la belle LN aussi, échappée d'un magazine de mots croisés, mais on l'apprendra plus tard) , qu'un détective est à ses trousses, et qu'il rêve de s'établir comme garagiste à Paname. Et encore, je vous compte pas les détails, le service militaire qui le guette, sa fiancée de papier qui vient s'en mêler, tout ça. C'est du grand, du vrai, du bon Queneau: on n'y comprend presque rien, mais c'est ce "presque" qui fait toute la saveur du livre. A déguster sans modération !
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Hubert Lubert, auteur de son état, a perdu le personnage principal de son roman : Icare s'est volatilisé !

Dans l'impossibilité de poursuivre son oeuvre sans celui-ci, il fait appel au célèbre détective Morcol pour le retrouver sans tarder.

Icare, quant à lui, rencontre la belle LN (fille de cruciverbistes), découvre les saveurs de l'absinthe et les joies de vivre sa vie… Il n'a aucune envie de retomber dans l'escarcelle de Lubert qui, à coup sûr, régira tous ses faits et gestes.
Tout en fuyant son créateur et les sbires lancés à sa poursuite, Icare se passionne pour les nouveaux moyens de transport : d'abord la bicyclette, puis l'automobile avant de rêver à s'approprier les airs… Ainsi naît le nouveau mythe d'Icare !
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Avis :
Et si les personnages de romans pouvaient quitter leurs pages à leur guise et se mêler au monde réel ? C'est ce que Queneau imagine ici dans son dernier roman, en jouant avec les formes et les mots.

Au fil d'une imagination effrénée et d'une plume éclairée, situations cocasses, discours décalés, vocabulaire littéraire, jeux de mots, néologismes… ponctuent la traque d'Icare.
Telle une charade à tiroirs, les histoires s'enchevêtrent, les personnages jouent plusieurs rôles, l'auteur brouille les pistes, pour finir en beauté avec un mythe d'Icare renouvelé dans un dernier acte espiègle et gai. Une dinguerie !
Amateurs de belle plume, de bons mots ou de curiosités littéraires le vol d'Icare n'attend que vous !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Quenaud est un vrai jongleur de mots donc je suis toujours adepte quel que soit le roman. J'ai trouvé quelques longueurs dans celui-ci mais rien de grave ^^.
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Le vol d'Icare" fait partie des rares livres que l'on m'a donné à lire en cours et que j'ai aimé. L'auteur nous emmène dans un monde où les personnages que l'on imaginent auraient une âme et pourraient se rebeller contre leurs inventeurs. L'histoire va vite, pas le temps de s'ennuyer. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui change un peu et qui nous fait voir les personnages imaginaires différemment.
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