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EAN : 9782755608472
298 pages
Hugo Publishing (16/02/2012)
4/5   2 notes
Résumé :
Voilà presque huit siècles que le catharisme a disparu… Qui étaient donc ces gens pour susciter la fureur de l'Eglise romaine, au point de recruter contre eux une armée qui massacra et brûla au nom de Dieu, puis inventa l'Inquisition pour les éliminer définitivement ? De quoi la chrétienté avait- elle si peur ? La vraie question demeure : comment l'Eglise catholique et apostolique a-t-elle pu se mobiliser contre un mouvement chrétien et non-violent, qui se réclamait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai terminé le livre aujourd'hui. Une semaine à le boucler. Bien que mes connaissances sur la religion cathare, sur la croisade des albigeois, sur l'Inquisition, sur les us et coutumes de cette époque soient pauvres (bien sûr j'ai entendu parler du sac de Béziers, de Simon de Montfort, etc), j'ai trouvé ce document assez riche pour comprendre cette époque.

Peut-être que d'autres historiens ou amateurs de cette période soient plus réticents à l'égard de l'auteur et de son travail. Mes douze citations visibles sur babelio sont partagées parce que appréciées, et parce que comme j'étais le seul à parler du livre, peut-être que des curieux trouveraient un intérêt quelconque.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La prohibition du meurtre et de la peine de mort était au nombre des préceptes évangéliques qui formaient la règle de justice et de vérité religieux cathares. Leur non-violence était totale car, à la différence des religieux catholiques, elle ne supportait aucune exception, que ce fût à l'encontre des infidèles (juifs, Sarrasins), des criminels, ou même des animaux. L'une de leurs interdictions essentielles était la guerre, très valorisée à cette époque, car c'était une façon de montrer son courage et sa virilité. En effet, pour les chrétiens de l'époque, l'une des plus nobles causes était de combattre pour Dieu (telle était la justification de la croisade). Or, pour les cathares, aucune guerre n'était ni juste ni bonne, et ils le proclamèrent haut et fort. Pour eux, le vrai Dieu n'était pas le créateur de ce monde injuste. Leur non-violence allait jusqu'à préférer être tués que tuer. Si un criminel dangereux les attaquait, ils ne devaient pas se défendre. Il n'y avait aucune exception, aucune circonstance atténuante. D'ailleurs, tuer pour défendre était un pêché aussi grave que tuer par malice.


Pages 119-120
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Le point de vue actuel des dominicains :

"Un Dieu bon, disent les cathares, a créé tout ce qui est spirituel. Un Dieu du mal, aussi puissant que le Dieu bon, a créé la matière. Dans l'homme le corps est l'oeuvre du Mal. L'âme est prisonnière du corps et ne peut se libérer qu'en le détruisant. Certains parfaits en viennent à faire l'apologie du suicide. Plus habituellement ils prônent des mortifications sévères au moins pour les plus fervents : jamais de viande puisque la chair est l'oeuvre du Diable, trois carêmes de jeûne dont plusieurs semaines au pain et à l'eau. Le mariage est déprécié puisque communiquer la vie c'est collaborer avec le Mal. La croyance à la réincarnation est aussi très répandue. Elle correspond à un cycle de purifications successives. Par rapport à l'enseignement catholique les distances sont donc grandes. L'Ancien Testament est considéré comme tout entier l'oeuvre du Dieu mauvais, souvent identifié à Satan, le diable. La Sainte Trinité n'est pas reconnue, Jésus n'est pas le fils de Dieu, c'est un ange qui n'a pris qu'une apparence de corps humain, il n'a pas souffert, il n'est pas mort, il n'est pas ressuscité car il a seulement fait semblant d'être homme. On lit les évangiles mais en les interprétant dans le sens dualiste et rigoureux de la secte. Les sacrements sont inconnus, même le baptême et l'eucharistie. On ne récite qu'une seule prière : le Notre Père (Petite Vie de saint Dominique, de Marc Joulin).




Pages 70-72
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Les religieux cathares jeûnaient un jour sur deux au pain et à l'eau et ils pratiquaient dans l'année trois périodes de carême, alors que l'Eglise catholique n'en prescrivait qu'un. Quand les "parfaits" ne jeûnaient pas, ils faisaient maigre, c'est-à-dire qu'ils s'abstenaient de unctura, aliments gras. De plus, ils se contentaient d'une nourriture végétarienne, car il leur était interdit de manger de la chair d'animaux ou même de consommer de la nourriture d'origine animale, comme les oeufs, le lait, les laitages et les fromages. En effet, suivant le précepte évangélique, les cathares ne tuaient aucune créature vivante, pas même un animal. Ils ne mangeaient que les nourritures que le Christ avait distribuées au peuple : pain et poisson. Devant l'Inquisition, nombre de cathares préférèrent s'avouer hérétiques plutôt que de tuer un chien ou une poule. En résumé, leur menu se composait de poissons, de fruits, de légumes et d'herbes qu'ils trouvaient dans la nature (pommes, prunes, noix, noisettes, racines, tubercules, graines, fèves, pois chiches, lentilles), et de miel. Ils buvaient, modérément, du vin très coupé d'eau.


Pages 108-109
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EXTRAIT DES ACTES DU CONCILE DE TOULOUSE :

"Dans chaque paroisse urbaine ou rurale, les archevêques et évêques feront prêter serment à un prêtre et à deux ou trois laïcs de bonne réputation (ou davantage si nécessaire) de rechercher les hérétiques qui y habitent. Ils le feront avec zèle, fidélité et assiduité, fouillant chaque maison et chaque souterrain suspects, de même que les appentis, les combles et toutes les cachettes possibles, qu'ils feront détruire. Dès qu'ils auront découvert des hérétiques, qu'il s'agisse d'adeptes, de propagandistes ou de personnes leur offrant asile et protection, après avoir pris toutes les précautions nécessaires pour qu'ils ne s'échappent pas, ils feront tout pour les dénoncer en hâte à l'archevêque, aux seigneurs du lieu ou à leurs bayles, afin qu'on leur inflige le châtiment qu'ils méritent."

"Quiconque sciemment laissera habiter un hérétique sur ses terres, pour de l'argent ou pour tout autre motif, et qui reconnaîtra les faits ou en sera convaincu, perdra à tout jamais ses biens ; lui-même sera livré à son seigneur qui en fera ce que de droit."

"La maison dans laquelle aura été découvert un hérétique sera détruite ; le terrain sur lequel elle est bâtie sera confisquée."

"Le bayle (berger chef) qui, en résidence dans une localité où l'on soupçonne la présence d'hérétiques, manifestera peu d'intérêt ou peu d'empressement à les rechercher, verra ses biens confisqués. En outre, il ne pourra plus être bayle, ni là ni ailleurs."


Pages 241-242
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S'il est incontestable que l'Eglise catholique a fait de grands progrès vers plus d'humanité, c'est parfois un peu à reculons. Il a fallu attendre le jubilé de l'an 2000 pour que l'Eglise catholique rejette l'Inquisition. D'ailleurs, l'institution n'a jamais été officiellement supprimée. Elle s'appelle aujourd'hui "La Congrégation pour la doctrine de la foi", et l'ancien pape des catholiques romains, Joseph Ratzinger, a dirigé cette institution de 1981 à 2005.

Dans la grande repentance de l'Eglise catholique, il n'y eut cependant pas un mot sur les cathares, qui ne sont pas toujours réhabilités. En réalité, le pape Jean-Paul II se repentit seulement de "la méthode peu évangélique que l'Eglise a parfois employée dans sa recherche de la vérité".


Page 263
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