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classique de Quignard. un roman, une trame et pour la compréhension profonde, se référer aux petits fascicules comme le sexe et l'effroi ou il dévide sa philosophie et sa manière d'appréhender. l'indicible.
Envoutant!
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Edouard Furfooz est le héros de ce drôle de roman, un personnage étrange: il a toujours froid, a du mal à s'attacher véritablement à une femme, a l'impression d'être sans cesse suivi. Il a des comportements d'enfant et voue un amour aussi intense qu'absurde à une mère dont il reconnait qu'elle ne doit même pas savoir son prénom. Et il collectionne les jouets miniatures anciens, petites voitures, automates sans musique (qu'il déteste!!), poupées: tout est bon à acheter!
Il se souvient peu de son enfance et encore moins des années passées à Paris, où il a été élevé par une de ses tantes. Et c'est quand il reprend contact avec celle -ci qu'un fantôme vint le hanter: une petite fille, dont le nom lui échappe, dont il sent encore la main poisseuse de miel et voit en souvenir les cheveux nattés. Et on le suit à la redécouverte de ce pan de son passé....
Ce roman m'a d'abord paru difficile à lire : un style sec, avec de nombreuses ellipses, des sous-entendus, puis petit à petit je me suis vu avaler des pages sans m'en rendre compte. Il m'en reste une impression confuse mais pas désagréable: le style sied bien à ce personnage perdu : il rend bien la confusion de sa vie. Et quelques personnages qui l'entourent sont intéressants: la fantasque tante, la triste Laurence ou la pleine de vie Roza.
Un bon moment, mais sans plus.
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Entre l'envie de satisfaire les gouts d'une vielle tante (considéré comme une mère) qui veut avoir un appartement à chambord et cette envie de ne laisser passer aucune femme délicieuse, Edouard Furfooz notre héros se retrouve comme transporté dans un univers d'une petite fille dont il suit les traces en collectionnant ses objets sans qu'il s'en rendre compte, car, il est, lui-même, collectionneur de vieux jouets, de vieilles poupées, mais parfois certains d'entre eux portent la marque d'une histoire...
Les escaliers de Chambord est un roman dont on peut prendre plaisir une fois qu'on ait saisit son rythme, bien sûr il dépend de son héros…et qui n'est presque pas accessible…
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Parmi l'abondante bibliographie quignardienne, entre les essais (La Haine de la musique, le Sexe et l'effroi) et les livres «hybrides» (Les petits traités, le Dernier royaume), on trouve également quelques romans de facture apparemment traditionnelle : il en va ainsi des Escaliers de Chambord (1989), avec ses 24 chapitres de longueurs équivalentes, chacun précédés, dans une pure tradition classique, d'une épigraphe. Quignard y démontre son éclatante maîtrise du récit, son sens de l'ellipse, de l'alternance des tempos, des personnages secondaires inoubliables, des dialogues savoureux. Mais l'excellent romancier est surtout écrivain. (...) Pour lire la suite :
http://ivressedupalimpseste.blogspot.com/2008/08/pascal-quignard-les-escaliers-de.html
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Les escaliers de Chambord ( les vrais) sont une merveille, à l'image de la double hélice d'ADN, ils se composent de deux escaliers en vis qui ne se croisent pas. Ainsi, une personne qui monte ne croisera jamais une personne qui descend. Hé bien c'est ce que j'ai ressenti à la lecture de roman, les personnes semblent ne jamais se croiser pourtant elles vivent ensemble, elles se côtoient intimement mais elles sont seules !

Edouard Furfooz, le personnage principal, a fait de sa passion pour les petits objets et jouets anciens son métier. Evoluant dans un milieu de spécialistes, il vit entre deux avions qui le conduisent d'Italie au Japon en passant par New York, Londres, Paris. Compagnon de Francesca, il la quitte dès le début du récit car il tombe raide dingue de Laurence. Une jeune femme élégante et raffinée dont il tombe amoureux juste en la croisant. Laurence est mariée mais cela ne constituera pas un frein. Si l'histoire démarre plutôt bien entre eux, l'homme est volage et ne se privera pas de devenir l'amant de sa meilleure amie Roza.
Parallèlement, Edouard se retrouve en conflit ouvert avec un négociant d'art et ancien ami Mattéo Frire, une guerre fratricide qui se terminera mal pour Mattéo. le récit navigue entre cette sale guerre des acheteurs d'art ; les incertitudes amoureuses d'Edouard et la Hannetière une maison située dans le parc de Chambord qu'Edouard a acheté et retapé pour sa tante Ottilia.

Dans cette vie bien remplie se cache un très embrumé souvenir qu'Edouard n'arrive pas à clarifier et qui constitue une quasi-quête. Ce souvenir enfoui surgira à la fin du récit et libèrera Edouard de ses relations ambiguës aux femmes.
L'écriture est virtuose, poétique, surprenante rien à dire mais je n'ai pas accroché à cet univers de collectionneur de jouets anciens. Tout est un peu froid, les plus grandes dépressions restent inaccessibles, l'amour est flottant, les haines se déclarent avec le langage des fleurs. le milieu social dans lequel se déroule le récit est très aisé. Laurence vit entouré de domestiques, joue du piano plusieurs heures par jour, les maisons s'achètent et se vendent en un claquement de doigts. Quant à Edouard son unique centre d'intérêt concerne les objets et l'identification de son souvenir enfoui. Son indifférence à la souffrance de son plus proche collaborateur Pierre me l'ont rendu antipathique. En revanche, j'ai bien aimé ce Pierre un géant chauve, cheville ouvrière de l'entreprise d'Edouard, dont la vie se résume à son travail et à une forêt de bonsaï parfois centenaires qu'il entretient avec vénération dans son appartement.
Une lecture que j'ai inégalement appréciée. Certaines pages m'ont passionnées, d'autres carrément ennuyées.
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Edouard Furfooz, 46 ans, est un homme qui se passionne pour de petits jouets minuscules et autres miniatures bizarres si possibles anciennes, précieuses et exécutées dans des matériaux nobles. Il a monté tout un réseau de boutiques en Europe qui lui assurent de très confortables revenus. Il passe son temps à voyager entre Anvers, Paris, Rome, New-York et Londres, vivant dans des hôtels ou chez des amis comme un nomade permanent. Sa vie amoureuse et sentimentale est tout aussi fluctuante. Il vient de quitter une italienne pour tomber amoureux d'une parisienne fortunée avant de séduire la meilleure amie de celle-ci... Edouard vit dans le silence, il déteste le bruit que fait la musique et a perpétuellement une impression de froid qui l'oblige à porter des lainages même en été. Quel traumatisme vécu dans l'enfance l'a rendu aussi étrange ?
Un roman proustien, magnifiquement écrit dans un style impeccable. Quignard a une façon très particulière de traiter ce personnage assez improbable, cet Edouard qui, n'en doutons pas doit être un avatar de lui-même (il est passé par l'autisme dans sa propre enfance). Les autres intervenants au demeurant fort nombreux, surtout les femmes, ne sont que des ectoplasmes ou des faire-valoir d'Edouard, Edward, Ward, Varte (selon les prononciations flamandes et autres de son nom). le texte se perd dans la description de petits faits de la vie de tous les jours qui frustrent assez vicieusement le lecteur qui s'attend à trouver l'extraordinaire ou le merveilleux de tout roman digne de ce nom. Quignard est un écrivain assez peu facile d'accès et même exigeant. Il ose dire lui-même qu'il « sodomise son lecteur » (!!!) Sans aller aussi loin, on avancera que s'il ne raconte en apparence pas grand chose il arrive quand même à en suggérer énormément... Un bon roman (à la française) sans plus, un peu inférieur à « Tous les matins du monde ».
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Review Il y a peu de personnages attachants dans ce livre. L'univers aisé qui le peuple, dans lequel on achète et vend des propriétés sur un coup de tête, est aussi impitoyable et capricieux que celui de l'enfance, doublé d'une préciosité et d'une prétention d'ordre adulte. Et pourtant, j'en ai savouré la lecture jusqu'au bout. Il y a peu de plumes comme celle de Pascal Quignard, dont la prouesse se déploie tout au long du roman comme une longue promesse vers un secret qui ne nous délivre pas.

Édouard, le personnage principal, est en quête de quelque chose d'insaisissable, enfoui dans des souvenirs d'enfance. On le suit dans les méandres d'une profusion de jouets de collection, de mobilier, d'intérieurs, de villes et de bois méticuleusement nommés et décrits. Au centre de ce labyrinthe trône le symbole élégant des escaliers de Chambord, qui se côtoient sans jamais ne se rencontrer et illustrent si bien les relations entre les personnages. Il n'y a de fusion que dans les souvenirs ensevelis, et brièvement dans une liaison amoureuse qui ne cesse de se défaire. Même les amitiés se ternissent dans la concurrence fratricide et jusque dans la froide réticence de témoigner son affection à un mourant. Car Édouard, qui se considérait au départ comme un reptile recherchant continuellement la chaleur, se déprend peu à peu de l'amour, et s'écarte de la fusion entre les âmes et les corps. Vers la fin, on ne sent ni le froid ni la chaleur. Guéri de sa quête, Edouard tiédit irrémédiablement. D'où l'originalité de cette oeuvre qui se lit comme une histoire d'amour à l'envers, progressant de la quête fiévreuse de la fusion à la découverte sereine d'une autonomie affective qui laisse le lecteur sur sa faim.
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