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3,88

sur 244 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un roman qui se savoure comme de petites gorgées de bon thé pour en apprécier la profondeur.
Il est doux, lent, très littéraire, fait du bien...
J'ai particulièrement apprécié les relations entre Claire et Madame Ladon. Quant à cette dernière, quelle belle leçon du bien vieillir elle nous offre : de la volonté, le souci de relations vraies, une envie d'authenticité, pas de langue de bois ni de faux semblants pour faire bonne figure devant les autres. Elle me plait bien cette Madame Ladon !
Et la Bretagne, quel bel hommage à cette belle région. Claire en apprécie tous ses charmes, quelle que soit la météo. Elle a bien raison.
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J'ai trouvé ce livre magnifique et j'étais triste de le refermer. Un personnage magnifique, de très belles descriptions de la Bretagne (on sent l'odeur de l'iode, le vent qui fouette le visage..), et l'histoire d'un amour infini et insensé.
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J'aime ce livre « brouillon », à l'air pas fini (même impression pour Villa Amalia), pour sa Bretagne, ses landes, mer, oiseaux, ciels, vents, coques, noms, parcourue en tous sens par cette femme obsédée d'un homme qu'elle refuse pourtant, en quête toute sa vie d'un amour absolu sinon rien, sinon juste cette nature bretonne qui me redonne envie de partir là-bas quand les enfants…
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Nous avions déjà suivi Pascal Quignard dans son très beau roman Villa Amalia, nous le retrouvons ici avec ce non moins beau livre, Les Solidarités mystérieuses, un roman très fort, le roman de la quête, quête d'apaisement, de racines, d'identité, d'amour. Chacune des parties porte le nom d'un protagoniste, on découvre peu à peu les personnages, vus les uns par les autres, liés les uns aux autres par les liens du sang et de la mer ; et le portrait de l'un dévoile l'autre en filigrane.

Claire, jeune linguiste d'une quarantaine d'année, revient dans le village de son enfance pour un mariage. Ce petit village de Bretagne, non loin de Saint-Malo, elle y a grandi avec son frère Paul, élevés par un oncle et une tante après le décès accidentel de leurs parents. C'est là qu'elle a rencontré son premier et seul amour, Simon, installé avec son épouse et leur fils, devenu maire et pharmacien.

Claire retrouve avec bonheur ces lieux, la rencontre avec Madame Ladon, son professeur de piano l'incite à rester.

" Sur la falaise, immobile, le corps dans le vent, dans le ciel, elle redevient heureuse."

Claire n'a pas toujours été heureuse en ces lieux, on lit entre les lignes une tension dans la famille de sa tante, on lit cet éloignement avec son frère envoyé en pension et qu'elle semble connaître peu mais, rapidement, la lande s'empare d'elle. Elle marche pendant des heures pour se l'approprier, faire corps avec elle, jusqu'à finir par s'installer dans une petite maison isolée où son frère la rejoindra bientôt.

" Elle aimait ce lieu. Elle aimait cet air si transparent, par lequel tout était plus proche. Elle aimait cet air si vif, où tout s'entendait davantage. Elle éprouvait le besoin de reconnaître tout ce qu'elle avait découvert du monde, ici, jadis. (...) Elle aimait ce pays. Elle aimait cette grève si violemment escarpée, si noire, tellement raide, tellement à l'aplomb du ciel. Elle aimait cette mer. "

Au milieu d'une nature très présente, Claire se rapproche de Simon. Ils se sont aimés. Ils s'aiment encore.

Elle l'observe de loin, partout, tout le temps.

" le plus souvent, elle croyait qu'il l'y rejoignait. Et il suffisait qu'elle crût qu'il la rejoignait pour se mettre à lui parler, dans son coeur, sans finir, comme s'il était là, et lui raconter tous les événements du jour. "

Elle l'aime encore et cela tourne à l'obsession.

" Elle pensait tellement à lui qu'elle n'était jamais seule. " voilà comment Paul, le petit frère De Claire analyse cette passion. Il viendra rejoindre sa soeur, veiller sur elle et faire lui-même sa vie dans cette lande balayée par les vents. Là, il va observer la passion, et vivre la sienne avec le jeune curé. Là, il va nouer avec sa soeur des liens extrêmement forts, ces solidarités mystérieuses qui font la beauté de ce livre.

" Ce n'était pas de l'amour, le sentiment qui régnait entre eux deux. Ce n'était pas non plus une espèce de pardon automatique. C'était une solidarité mystérieuse. C'était un lien sans origine dans la mesure où aucun prétexte, aucun événement, à aucun moment ne l'avait décidé ainsi. "

Porté par la nature et la musique, ce très beau roman nous entraîne au plus intime des liens que l'on tisse. L'écriture est sobre, en totale harmonie avec le décor.
Lien : http://parisiannemusarde.ove..
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C'est un beau roman tout en poésie. Poésie des mots, des images qu'ils font naître et poésie du lieu, la Bretagne. C'est l'histoire d'une vie, celle De Claire, orpheline avec son frère Paul. C'est l'histoire d'un amour impossible d'un amour rêvé dont la mort approfondi la présence. Cet amour s'intègre progressivement à l'environnement jusqu'au moment où Claire fait partie intégrante de cette nature. de ce cheminement Paul est le témoin qui accepte sans condition sa soeur et ses états d'âme, sa soeur et ses errances. Une solidarité entre ces deux êtres qui devient le pilier de ces deux vies. En arrière fond toujours la présence de la mer, du ciel et de la nature entière. Il y a une certaine lenteur dans le rythme mais le roman s'avale à toutes vitesse car on veut savoir , comprendre, connaître ce cheminement, cette vie De Claire et un peu celle de Paul.
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Il y a Claire ou Marie Claire ou.. ses attachements à la voix de Madame Ladon, à son frère Paul, le petit frère - cette solidarité mystérieuse, compagnonnage qui se fait plus fort avec le temps, cette paire où c'est elle qui décide toujours, et même de se laisser soutenir, porter quand la faiblesse est trop grande – à Simon aimé, obsession, attachement qui se confond avec son lien avec la lande, le village, la petite ville à laquelle elle finit par s'identifier.
À plusieurs voix, en plusieurs actes, portant le nom d'un des personnages, mais où elle, et la région, sont toujours le point central, déclencheur.
Il y a le récit où on ne suit qu'elle, le chapitre de Paul, qui est chemin vers les retrouvailles dans la ferme, le chapitre de Simon qui porte presque exclusivement sur les moments qui lui sont consacrés à elle, le chapitre de Juliette sa fille, le chapitre polyphonique avec la voix de Paul, celle du prêtre quand se reforme le couple qu'il fait avec Paul, celle de l'amie d'enfance qui la comprend mal mais devine ce qu'elle va faire, celle de la fille venue se réfugier après son divorce, celle du fermier voisin – cet accord simple qu'elle trouve avec lui comme avec la Madame Andrée de Madame Ladon.
Il y a les histoires de famille, et la personnalité de leur mère, étrangère à la Bretagne, grecque, les histoires d'héritage, les regards de la petite communauté – elle, un peu étrange, un peu folle, pas très propre, mais respectée pour son allure.
Il y a surtout peut-être la mer, le granit, les plantes, ses retrouvailles avec cela jusqu'à, peu à peu, s'y fondre.
Il y a le roman, très construit, de ce désordre qu'elle est – un récit classique, des descriptions sensuelles, mais il y a à travers cela cet accord mystérieux avec les forces de la nature, la vie et bien entendu la mort, les correspondances, le chant.
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Les solidarités mystérieuses est un beau roman de Pascal Quignard qui rentre dans l'intimité d'une femme, Claire 37 ans. Un roman qui évoque le retour sur soi, la redecouverte de son passé mais aussi sur l'envie d'un retour à la simplicité.

Les relations entre Claire et son frère, Claire et la vieille Mme Ladon, son ancienne professeur de piano, sont très bien rendues. Un très bon moment.
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Les histoires d'amours ne sont pas toujours heureuses. Celle que nous décrit Pascal Quignard. Dans les solidarités mystérieuses est compliquée. L'auteur nous fait partager la vie de cet homme et de cette femme qui se sont connus adolescents et qui n'arrivent pas à oublier leur amours de jeunesse. Avec leur histoire vue sous des angles différents, par les membres de la famille, les voisins ou les simples spectateurs. Cela apporte un plus à ce roman que j'ai apprécié. G.
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Claire à l'occasion du mariage de sa nièce revient sur les lieux de son enfance , en Bretagne . Dès son arrivée , elle rencontre par hasard son ancien professeur de piano , qu'elle reconnaît par sa voix , alors qui celle-ci fait son marché de légumes bio. Petit à petit , nous revivons l'enfance douloureuse De Claire ( elle a perdu ses parents accidentellement quand elle était petite ) . Elle décide se s'installer en Bretagne , elle est ainsi proche de Simon , son premier amour , pharmacien et maire d'un minuscule village , qu'elle n'a jamais oublié .
Elle se rapproche aussi de Mme Ladon , vieillissante , qui la considère comme sa fille ? Par petites touches pleines de poésie , nous entendons le frère ( Paul ) , son amant ... nous raconter leur version , tout cela dans une Bretagne magnifiquement magique . Claire est -elle folle ou simplement un peu excentrique ? Très beau roman , plein de nostalgie que j'ai préféré à ' Villa Amalia ' .
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Venue à Saint-Lunaire pour le mariage d'une petite cousine, Claire, une traductrice quarantenaire, redécouvre les lieux de son enfance. le granit, la lande, les genêts, un monde baigné par la mer et le ciel. Elle rencontre son ancienne professeure de piano Mme Ladon qui lui propose de l'héberger. Son appartement cossu de Versailles vendu, elle rompt les ponts avec son ancienne vie. Libre, elle arpente toute la journée les chemins de la terre sauvage quand elle ne guette pas Simon, son amour de jeunesse. Paul, son frère la rejoint. Claire et et Paul, la soeur et le frère élevés séparément se retrouvent.

Ce livre magnétique à l'écriture elliptique rend grâce aux paysages de la baie de la Rance et aux relations où l'on se comprend par un regard ou à demi-mots. Solidarités mystérieuses quand une soeur et un frère qui se connaissent si peu, se complètent et s'épaulent. Ou plutôt lorsque Paul vient aider Claire toujours amoureuse de Simon désormais marié. La femme de ce dernier, jalouse, met le feu à l'ancienne ferme que madame Ladon prête à Claire. Et Paul arrive au secours de cette soeur, au chevet De Claire avec qui il ne partage que peu de souvenirs.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/pascal-quignard-les-solidarites.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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