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3,88

sur 244 notes
Une écriture fort agréable avec de bonne descriptions, mais je reste un peu perplexe à la fin de la 1ère partie en ne sachant pas où l'auteur veut en venir avec Claire.
Le principal c'est que j'ai bien compris qu'on est en région Bretagne mais le reste est flou pour le moment.
Claire, notre personnage principal aura été décrite par son propre entourage que ça soit son ami d'enfance Simon, son frère Paul, sa fille Juliette ou encore le curé Jean, ami intime du frère. Un vrai meli melo de sentiments ambigus envers chacun, le frère et la soeur, le curé et le frère, la fille qui n'aimait pas sa mère et Claire et son frère eux mêmes orphelins très jeunes.
Dommage que l'histoire fut assez embrumée ce qui m'a tout de même donné cette impression de lire des pages et de rester dans le vide. le registre pathétique était trop prononcé pour que j'apprécie les dits personnages.
Une lecture qui ne va pas me laisser beaucoup de trace par la suite.
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Revenue par hasard à Dinar, la ville de son enfance, Claire, sur un coup de tête, abandonne sa vie actuelle et s'installe dans la maison de Mme Ladon, son vieux professeur de piano.
Les souvenirs et les émotions la submergent. Elle guette Simon, son amour d'enfance, devenu pharmacien et maire de la ville. Mais cette passion peut-elle renaître? Simon est marié il a un enfant, et la tragédie rôde.
Le personnage principal, dont on ne sait si elle se nomme Claire ou Clara, Marie-Claire ou encore Chara, a toujours été différente de tous ceux qui l'entourent. Traductrice, elle parle au moins quinze langues et pourrait gagner des fortunes. Mais ce qui est matériel ne l'intéresse pas. Perdue dans sa solitude, elle arpente la lande avec un vieux sac à dos dans lequel elle enfouit les déchets abandonnés par les promeneurs indélicats et qui défigurent ce paysage dans lequel elle finit par se fondre.
L'auteur nous la présente dans le premier chapitre en vision interne, puis, il nous donne l'avis de Paul, son frère, Juliette, sa fille, qu'elle a abandonnée petite, avec sa soeur et leur père, Simon, l'homme qu'elle aime. Il termine par un chapitre choral intitulé « voix sur la lande » où il donne la parole tour à tour à Jean, Juliette, Paul, le cousin Philippe Méthuen, Noëlle la serveuse, Andrée la femme de ménage, Catherine la masseuse, Fabienne la factrice, Julie la conductrice du car, Louise, le Père Calève. Tous ont leur perception personnelle De Claire et c'est au lecteur de se l'imaginer à travers les différents points de vue.
L'écriture, sublime, nous plonge dans la lande, nous fait arpenter les falaises, nous mène au bord de la mer aux côtés De Claire. Comme pour elle, tous nos sens sont en éveil: la vue des plantes et des mille couleurs chatoyantes, l'ouïe dans le bruit des vagues, l'odorat et le goût sont sollicités par le sel de la mer, le toucher vient de la caresse du vent, des gifles de la pluie, de la morsure de l'eau saline.
J'ai adoré! Ce livre est un coup de coeur
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D'une écriture empreinte de nostalgie, Pascal Quignard nous propose une belle promenade en Bretagne où Claire, vagabondant dans son passé y revoit tous les siens.

Son frère Paul qu'elle ne croît pas aimer vraiment mais à qui elle se sent liée par « une solidarité mystérieuse ».
Jean, le prêtre, amant de Paul…
La vieille Madame Ladon que Claire choisit pour mère.
Juliette, sa fille qu'elle a abandonnée.
Simon l'homme qu'elle a aimé, qu'elle aime encore et qu'elle aimera toujours même au-delà de la mort.
Et le père Calève, le fermier voisin.
Andrée la femme de ménage …
Et tous ces personnages revenant à sa mémoire qui deviennent témoins de sa folie.

A lire, voire vivre, comme une ballade dans la lande Bretonne au gré du vent et de la pluie qui comme nulle part ailleurs vous fouette le visage.
Un roman qui séjournera longtemps dans ma mémoire.

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j'ai acheté ce livre juste avant les vacances sans en connaître le sujet. J'aime Pascal Quignard aussi "les solidarités mystérieuses" est tombé dans mon sac à dos. Breton de naissance, y habitant, je me suis retrouvé, dés les premières pages, en plein Dinard et autres petits bourgs avoisinants (dont un fictif), assis sur le sable à 3000 kms de là. Un signe?! allons y! retour express dans les côtes d'Armor!!
Si l'écriture peut choquer un peu dans les débuts, Pascal Quignard nous raconte une très belle histoire de famille mais aussi d'amour impossible. Mais le personnage principal n'est pas Claire, Ni Paul ou Simon, mais bien les côtes bretonnes, la mer, la lande qu'il décrit merveilleusement bien, le port de la Clarté (munissez vous d'une carte...où laissez vous entraîner). L'auteur doit aimer la région pour en parler aussi bien.
les "Solidarités mystérieuses" m'ont laissé sur la falaise battues par les vents, le coeur à la dérive, face à cette nature brute, sauvage, mais si belle...Comme les sentiments.
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Claire à l'occasion du mariage de sa nièce revient sur les lieux de son enfance , en Bretagne . Dès son arrivée , elle rencontre par hasard son ancien professeur de piano , qu'elle reconnaît par sa voix , alors qui celle-ci fait son marché de légumes bio. Petit à petit , nous revivons l'enfance douloureuse De Claire ( elle a perdu ses parents accidentellement quand elle était petite ) . Elle décide se s'installer en Bretagne , elle est ainsi proche de Simon , son premier amour , pharmacien et maire d'un minuscule village , qu'elle n'a jamais oublié .
Elle se rapproche aussi de Mme Ladon , vieillissante , qui la considère comme sa fille ? Par petites touches pleines de poésie , nous entendons le frère ( Paul ) , son amant ... nous raconter leur version , tout cela dans une Bretagne magnifiquement magique . Claire est -elle folle ou simplement un peu excentrique ? Très beau roman , plein de nostalgie que j'ai préféré à ' Villa Amalia ' .
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Claire revient au pays, vers Dinard, pour le mariage de sa cousine, Mireille Methuen, fille de la tante qui l'a élevée. Sur le marché, elle rencontre Madame Ladon, Fabienne qui lui donnent des nouvelles. Et puis, il y a Simon, l'amour, l'adoré, le jamais oublié. En le rencontrant, elle retrouve sa passion intacte, voire exacerbée par les années d'absence. Pourtant, rien ne se fera comme elle aurait tant voulu. Simon est marié, père d'un garçon handicapé et… Il ne les quittera jamais, jusqu'à ce que la mort le prenne un beau matin sur son bateau. Elle a tout vu et sait… ou imagine.
La mort ne les a pas séparés. « A partir de la mort de Simon ce fut la paix. Une paix étrange, totale, vint sur Claire. Une paix inentamable atteignit Claire. Il en est allé ainsi de tous les jours qu'elle vécut à partir de là. Tout était accompli et elle survivait simplement à cet accomplissement. » Elle vit avec Simon. Il est dans les herbes et les ajoncs qu'elle foule de ses pas tranquilles ou nerveux. Il est dans les nuages, la tempête. Bref, il est avec, en elle. « Chaque soir c'est le même rêve : elle rêve qu'elle vit avec lui, elle lui raconte sa journée. Elle lui fait part des évènements du jour et lui demande ce qu'il en pense. »
C'est décidé, elle reste. Son frère vient vivre avec elle. A la mort de leurs parents, ils ont été séparés. Elle chez les parents de Mireille, lui en pension. « Il y avait entre eux une harmonie qui était étonnante à voir… c'était magique… »
La vie De Claire, ce sont les autres qui en parlent. Son frère Paul, « Je pense que ma soeur était un chemin perdu au-dessus de la mer ». Juliette sa fille, le prêtre Jean… Un livre polyphonique difficile à résumer ; un livre où le non-dit est érigé en maître mot. Ce qui frappe est de voir que personne n'a la clé De Claire, personne ne la comprend entièrement. Pourtant, l'impression qu'elle manque à tous. Les descriptions sont superbes. Je marche dans la lande bretonne au rythme des pas De Claire et des mots de Pascal Quignard. Claire aime sa lande, aime sa Bretagne. La nature la soigne la guérit, lui permet de rester debout. Elle est la roche sur laquelle elle se pose, le goéland qu'elle regarde voler, l'herbe et les fleurs où elle se couche. C'est bien simple « Elle s'était mise à sentir, en vieillissant, une odeur douce de sueur, de foin, de sel, d'iode, de mer, de granite, de lichen.»
J'aime ce titre « le solidarités mystérieuses ». Voici la définition qu'en donne Pascal Quignard : « Ce n'était pas de l'amour, le sentiment qui régnait entre eux deux. Ce n'était pas non plus une espèce de pardon automatique. C'était une solidarité mystérieuse. C'était un lien sans origine dans la mesure où aucun prétexte, aucun événement, à aucun moment, ne l'avait décidé. Bien sûr ils avaient partagé des scènes cruelles, partagé des deuils, quand ils étaient enfants, ils avaient pleuré l'un à côté de l'autre, mais jamais un pacte n'avait été prémédité et conclu entre elle et lui. »
L'écriture de Pascal Quignard m'enchante toujours autant. Quelle élégance, quelle belle façon de nous parler de la complexité des rapports humains. Je suis encore sous le charme de ma lecture.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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L'auteur nous fait partager la Bretagne mystérieuse et pluvieuse. Il enrichit les paysages en les peuplant par la vie d'une femme revenue, à l'occasion d'un mariage sur sa terre natale.
J'ai trouvé que les personnages étaient en parfaite harmonie avec le decor dans lequel ils evoluaient.
Un beau roman d'une grande sensibilité.
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C'est un roman qui se savoure comme de petites gorgées de bon thé pour en apprécier la profondeur.
Il est doux, lent, très littéraire, fait du bien...
J'ai particulièrement apprécié les relations entre Claire et Madame Ladon. Quant à cette dernière, quelle belle leçon du bien vieillir elle nous offre : de la volonté, le souci de relations vraies, une envie d'authenticité, pas de langue de bois ni de faux semblants pour faire bonne figure devant les autres. Elle me plait bien cette Madame Ladon !
Et la Bretagne, quel bel hommage à cette belle région. Claire en apprécie tous ses charmes, quelle que soit la météo. Elle a bien raison.
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En Bretagne, près de Dinard, Claire, une femme d'une quarantaine d'années traductrice de son métier, retrouve la région qui l'a vu grandir lors d'un mariage. Elle croise au marché son ancienne professeure de piano, avec laquelle elle vivra un certain temps, avant de s'installer dans la maison de ferme de cette dernière. Peu à peu, elle retrouve ses repères de jeunesse, mais aussi Simon, premier amour jamais oublié, devenu maire d'une commune avoisinante. Elle se détache entièrement de son ancienne vie, ne fera plus qu'une avec la nature, mais pourtant, se rapprochera de son frère, renouera éventuellement avec sa fille.

Au fond, il ne se passe presque rien dans le dernier roman de Pascal Quignard, peut-être bien son titre le plus achevé, certainement celui duquel se dégage la plus grande tendresse et que j'ai aimé sans aucune réserve. À petites touches, grâce à une série de circonvolutions, il raconte. Il chuchote plutôt cette histoire, à la fois semblable à tant d'autres et unique. On y perçoit surtout en tout temps une petite musique, presque insidieuse, et qui, pourtant, vous berce, vous apaise.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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Ce livre nous entraîne dans la Bretagne sauvage et fascinante au travers de l'histoire des solidarités mystérieuses entre Paul et Claire, frère et soeur.

Invitée à un mariage, Claire revient passer quelques jours sur les terres de son enfance. Tous ses souvenirs, tous repères rejaillissent en elle, ainsi que son amour de jeunesse.

Elle décide de s'installer dans une ancienne ferme au milieu de la lande que lui prête sa professeur de piano. de là, nous allons suivre sa vie tourmentée par cet amour impossible.

J'ai apprécié les magnifiques descriptions de la nature, de la mer et des paysages bretons, sans pour autant être captivée par l'histoire des sentiments entre les personnages.

L'écriture fluide nous permet de nous évader sur les côtes de Saint-Malo.
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