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3,86

sur 1204 notes
Mais quelle lecture pénible... heureusement que ce n'est pas long, parce que j'aurai été du genre à l'abandonner. Sincèrement, j'ai trouvé ce récit très hermétique et je l'ai trouvé très lourde. Y'a une certaine qualité d'écriture, mais même la plume n'a pas réussi à me faire aimer ce livre... Bref, je suis peut-être passé à côté de quelque chose, parce que beaucoup d'avis sont très positifs, mais peut-être n'était-il pas fait pour moi, ce bouquin. Dommage...
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"Effroyables jardins", que de puissance dans ce titre !

C'est incroyable comme ce petit livre d'une soixantaine de pages aborde avec puissance plusieurs thèmes.
Celui de la guerre – la deuxième guerre mondiale et l'occupation allemande en France, les attentats, les dénonciations, la pression psychologique. le père et l'oncle du narrateur passent plusieurs jours dans un trou boueux, suspectés (à raison) d'avoir commis un attentat. Sous la pluie ils souffrent le martyr et songent à se dénoncer pour sauver leurs compagnons d'infortune lorsqu'un événement inattendu les sauve.
Celui de la manière de traiter un ennemi – les héros sont en effet surveillés par un soldat allemand clown de profession, qui met tout en oeuvre pour rendre leur détention plus supportable. Cette vision de l'humain au-delà de l'ennemi s'avère bouleversante.
Celui du regard que nous portons sur nos parents – et c'est je pense la partie qui m'a le plus émue. le narrateur ouvre en effet son récit par la description de tout ce qui l'horripile chez son père, sans savoir pourquoi celui-ci se comporte ainsi, sans vision du personnage, de sa vie, de son passé. Lorsque tout s'explique suite au récit de son oncle de l'acte fondateur de leur personnalité, le narrateur change son regard et rend hommage à son père au-delà des espérances.

Une lecture qui ne laisse pas indifférent.
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Roman minuscule, roman Majuscule
Lucien a honte de son père qui se déguise en clown ridicule et, qui plus est ne fait qu'un bien piètre comique.
Comment un homme que l'on voudrait admirer peut-il se ridiculiser à ce point ?
Lucien ne finira par le comprendre que lorsque, l'âge de raison atteint, son oncle Gaston lui contera cette incroyable histoire dans laquelle se mêle insouciance, courage, sacrifice, héroïsme, compassion.
Afin de soulager d'autres hommes, ses ennemis, un soldat allemand tentera de faire ce qu'il sait le moins mal faire, le clown.
Situation comique ? Non, acte courageux et compassionnel d'un homme qui deviendra un modèle pour le père de Lucien puis pour Lucien lui-même
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Ce roman est petit par la taille mais grand par ce qui s'en dégage, par sa force, son message.

L'histoire est racontée par un homme adulte, qui dans les premières pages fait un retour en arrière sur son passé, son enfance. Il avait la particularité de détester les clowns, parce que son père, instituteur, faisait le clown à toutes les occasions, parce qu'il avait honte de lui, de leur voiture, de sa famille.

Avant d'entamer ce qui sera le moment de compréhension pour notre narrateur, l'auteur mêle le passé et le présent, le temps du récit et celui de l'écriture, pour que le lecteur comprenne ce retour dans le passé. On a alors les sentiments de l'adulte qui regrette son comportement d'enfant, son attitude lui paraissant injuste à la lumière de ce qui va suivre.
Tout change à partir de la révélation par son oncle Gaston. Gaston, "un bon à rien'', lié au père du narrateur par une histoire très forte. A la sortie d'un film vu en famille, Gaston entraine notre jeune garçon à l'écart, se racle la gorge, et se lance... dans ce récit qui débute en 1942. Un acte de résistance de deux jeunes gens, qui tourne mal pour un civil. L'arrestation, les otages, et le rôle d'un clown. Allemand. Et cet hommage depuis rendu par le père du narrateur.

Un court roman riche en émotion, en hommage à une période de l'histoire, pour montrer que tous les ennemis ne sont pas des monstres, et que ceux-là en payent le prix fort.
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Pour beaucoup d'enfants (et d'adultes) aujourd'hui, le clown fait plus peur que rire. La faute à Stephen King et au cinéma. Pour le narrateur du court roman un brin autobiographique de Michel Quint, le clown, et plus précisément l'Auguste, est synonyme de honte quand il voit son père jouer très maladroitement ce rôle à chaque fois que cela lui est demandé : école, fête d'anniversaire, fête de village, etc.

Dans cette petite ville du Nord de la France, dans les années 1960, le narrateur se sent à l'étroit entre ses parents, sa soeur, Gaston et Nicole les meilleurs amis de son père. Mais sa façon de voir son entourage bascule lorsque, au sortir d'une séance de cinéma, Gaston dévoile un secret de famille bien gardé, qui prend naissance dans un épisode que qu'il a vécu avec son père pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le texte très court va à l'essentiel. Après une courte introduction situant le narrateur, nous voici en 1942. Un peu bravache et avec l'inconscience de l'adolescence, les deux gamins vont commettre un acte de résistance. le hasard fait d'eux les otages que les Allemands choisissent pour punir la population locale.

Il est ici question des contradictions de l'être humain. On y croise la lâcheté autant que le courage, de honte et de fierté, du regard que les enfants portent sur leurs parents. Mais il y est surtout question de dignité, de respect de l'autre, des plus belles valeurs de l'humanisme. Tout est dit simplement, avec justesse. Et si la leçon à en tirer était qu'il ne faut jamais juger sans savoir et que les héros ne sont pas toujours ceux que l'on croit.
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Roman historique biographique qui parle d'un souvenir de jeunesse de l'auteur. A l'occasion du procès de Maurice Papon il décide de rendre hommage à son père, résistant, en racontant une histoire tragi-comique vécue par son père et son oncle pendant la guerre.

Pandant son enfance son père, instituteur, se déguisait en Auguste, le clown blanc et triste et animait des fêtes sans demander de salaire. Encore ado, il avait honte de lui et il lui en voulait de se ridiculiser ainsi au lieu de passer du temps avec sa famille !

Un jour son oncle Gaston lui raconte la raison des actes de son père et cela va changer le regard du jeune garçon.

La lecture a été un peu difficile car au départ l'oncle s'exprime en ch'ti et même si ses paroles ont été “traduites” en français il reste des locutions et des tournures de phrases pas faciles à saisir. Mais ça n'enlève rien à la puissance de l'histoire, à sa tendresse et son humanité !

CHALLENGE RIQUIQUI 2020
CHALLENGE PYRAMIDE VI - Halloween 2020
CHALLENGE ABC 2020/2021
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On a du mal à imaginer, dans ce court roman, la part de l'autobiographie et la part de la fiction tant ces deux sources sont en osmose.
Une critique parle de ‘'justesse sobre'' ; c'est exactement cela. En peu de pages, mais de manière percutante, Michel Quint décrit l'arrogance et la bêtise d'un adolescent qui ne regarde que les apparences, la découverte d'un père, héros modeste à la mémoire fidèle, la révélation de la réalité d'une famille en apparence banale et le regret d'avoir compris tout cela trop tard.

Bouleversant et plein d'humanité. Un immense coup de coeur…

« L'auteur nous offre un pur moment de littérature et de bonheur. Qu'il convient d'offrir à ses proches, jeunes et adultes, vite »… Suivez ce conseil de Télérama !

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Que peut on dire de ce petit "roman" de 71 pages, si ce n'est que c'est 71 pages d'émotion à lire.

En effet, l'auteur nous raconte une histoire terrible, celle de son père, mais avec un tel respect, ce livre est un véritable témoignage d'amour.

Je ne connaissais pas l'auteur mais j'ai été subjuguée par l'émotion partagée, par sa manière d'exprimer son amour, son respect.

Du grand grand livre, même s'il est très court.

Durant la lecture de ce livre, je ne pouvais m'empecher de penser à la chanson de Daniel Guichard "mon vieux"

Je dirais que ce livre est un hommage à tous les papas dont les enfants ont souvent un peu honte parce qu'ils sont "hors cadres".

J'ai adoré, j'ai été émue, touchée.... Bravo l'artiste, bravo l'auguste.
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Texte original et un peu loufoque, je ne connaissais pas l'auteur et ce que j'ai lu ne me donne nulle envie de découvrir ses autres ouvrages.
Le plus drôle est que je l'ai lu il y a environ deux mois et que je n'ai aucune souvenance particulière de l'histoire au moment t où je rédige mon commentaire. Certains passages d'ensevelissement m'ont fait penser à Pierre Lemaitre (que je n'apprécie pas d'ailleurs).
Disons que c'est un présent à ses aïeuls, tous deux militaires.
Trouvé dans une boite à livres
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Voici un tout petit roman absolument magnifique, autant par sa poésie que la façon dont il aborde le souvenir de la guerre.

Lucien se raconte. Adolescent, il avait les clowns en horreur et un mal fou à accepter que son père, pourtant instituteur respecté, se grime, se déguise, s'affuble du nez rouge et régulièrement aille faire le clown auprès des gens en difficulté, pour les faire rire, leur changer les idées, mais aussi pour gagner quelques sous de plus. Pour lui, tout cela n'était que ridicule et il avait honte de ce père, le méprisait même. Jusqu'au jour où son oncle Gaston décida de lui dévoiler le secret du père, de lui raconter ce qui avait amené cet homme plutôt sérieux et taciturne à se travestir ainsi les dimanches pour entrer dans la peau d'un clown.

A l'époque, la France était encore occupée. Adolescents, André, le père, et Gaston rêvaient d'actes de résistance héroïques, tout en participant à quelques attentats plutôt mineurs. Un jour cependant, la chance tourna et ils firent exploser par erreur un poste de commande d'aiguillage ferroviaire, dans lequel le gardien était présent. le vieux cheminot fut très grièvement blessé et ils furent capturés et placés par le commandement allemand dans une fosse dont ils ne pouvaient sortir, dans le froid, sous la pluie, sans rien à manger ni à boire, juste à attendre le moment où ils seraient fusillés.

C'est Bernd, le soldat allemand en charge de leur surveillance, qui avec humour et humanité, discrètement cependant pour ne pas se faire prendre, les aida. Il leur donna à manger, et surtout arriva à leur changer les idées et même à les faire rire en faisant le clown…

On comprend ainsi que le père, en devenant clown de temps à autre, tente de se prouver son courage, devenir humain, au service des autres. C'est un hommage à celui qui les a sauvés à l'époque, peut-être aussi une façon de racheter sa culpabilité pour avoir blessé le garde barrière.

Le roman se passe dans le Nord, terre natale de Michel Quint qui réussit à la perfection à peindre cette région, ses habitants, de même que la langue. le climat est rude, les hommes aussi. Pas des rigolos, mais des hommes d'honneur. le roman est dédié au père et au grand-père de l'auteur, qui fut résistant.

Un petit livre magnifique, très émouvant, très poétique malgré le sujet. Et un beau récit des petites choses de la guerre, ces petits actes héroïques individuels, qui auraient pu coûter la vie de ceux qui les vécurent, ne sont inscrits dans aucun livre d'histoire et ne sont pas passés à la postérité, mais touchent cependant au plus profond du coeur. Car malgré l'horreur, malgré la rage, la haine et la violence, malgré la mort et la déchéance, parfois, un homme ou plusieurs étaient capables de faire jaillir la lumière, l'espérance, la foi en un monde meilleur, en des hommes redevenus humains.

Une belle leçon d'humanité.

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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