Le royaume de Pierre d'Angle, tome 1 : L'art du naufrage

Bien que récompensé en 2019 par le prix Elbakin (catégorie jeunesse, ce qui n'est pas précisé par l'éditeur), le premier tome de la tétralogie « Royaume de Pierre d'Angle » était totalement passé sous mes radars. Sa réédition en poche chez FolioSF, ainsi que la superbe couverture signée Aurélien Police qui l'accompagne, m'ont finalement permis de découvrir cette série signée par Pascale Quiviger, autrice canadienne. Tout commence comme un récit d'aventure maritime qui flirte agréablement avec les « Aventures de Jack Aubrey » de Patrick O'Brian ou les « Hornblower » de C. S. Forester. L'action se déroule principalement sur le pont d'un navire dont on se familiarise peu à peu avec les membres d'équipage et le capitaine. Un capitaine d'un genre un peu particulier puisqu'il s'agit de l'héritier du trône d'un royaume nommé Pierre d'Angle, paisible petite île se tenant sagement à l'écart des troubles et complots qui agitent le continent. Or, si Thibaud, l'héritier en question, s'est résolu à prendre la relève de son père une fois le moment venu, il est bien décidé à passer le plus de temps possible en mer avant que ses devoirs ne se rappellent à lui. Ses projets vont se retrouver bouleverser par deux événements inattendus. D'abord, l'arrivée à bord d'une passagère clandestine originaire du Sud qui ne le laisse pas indifférent et dont il va favoriser l'intégration au sein de l'équipage. Ensuite, l'annonce de la nécessité pour lui de regagner en toute hâte Pierre d'Angle avant que le chaos ne s'abatte sur son île. le roman comporte ainsi deux parties bien distinctes aux ambiances totalement opposées, avec d'un côté un récit d'aventure empruntant tous les codes du roman maritime, et de l'autre une intrigue et un décor de fantasy tirant davantage leur inspiration du côté des contes de fée. C'est la raison pour laquelle, en dépit de la curiosité qu'est parvenue à éveiller chez moi la première moitié du roman, je ressorts de cette lecture avec un sentiment très mitigé, et un enthousiasme limité pour poursuivre la série.

Tout commençait pourtant bien. le choix d'un navire d'exploration comme porte d'entrée de l'univers était astucieux de la part de l'autrice qui entendait dans un premier temps familiariser le lecteur avec l'équipage et son quotidien. Au fil du voyage, on découvre ainsi progressivement qui sont les figures les plus marquantes, mais aussi comment fonctionnent les différents rôles stratégiques dans un vaisseau s'apparentant à une frégate du XVIII ou XIXe, qu'il s'agisse de celui de charpentier, cuisinier, gabier, mousse ou médecin de bord. La prise en charge médicale des hommes du navire figure d'ailleurs au coeur de la première partie puisqu'il s'agit du moyen privilégié par la passagère clandestine pour s'intégrer rapidement à l'équipage. Là encore, difficile de ne pas penser à Patrick O'Brian et son célèbre personnage de Stephen Maturin, ce qui est loin pour me déplaire. Et puis arrive le point de bascule, celui qui rend nécessaire pour le capitaine de quitter la mer pour regagner sa terre natale. le changement d'ambiance est un peu rude à encaisser, d'autant que Pierre d'Angle soutient mal à la comparaison. On y découvre un univers de fantasy somme toute très classique, avec des querelles entre puissants pour l'obtention de la couronne, mais aussi une obscure malédiction faisant peser sur l'île un climat de tension et de non-dits. D'un récit d'aventure maritime on passe alors à de traditionnelles intrigues de cour, avec des aristocrates hypocrites et retors qui vont tout faire pour mettre des bâtons dans les roues des protagonistes. L'intrigue se fait progressivement plus prévisible et moins captivante tout en gagnant considérablement en mièvrerie. Cet aspect, bien que se manifestant déjà de temps à autre dans la première partie, finit progressivement par devenir un véritable frein à la lecture. L'histoire d'amour entre le Thibaud et Ema est ainsi ridiculement niaise et simpliste, le paroxysme étant atteint avec la magie de l'« amour véritable », concept digne d'un vieux (mauvais) Disney.

La candeur du héros ne se limite cependant pas à sa relation avec sa compagne, puisqu'on la retrouve également dans la manière dont il gère le royaume. L'amateurisme et la naïveté dont il fait preuve participent là encore à décrédibiliser l'intrigue qui aborde pourtant des sujets intéressants mais qui pâtissent d'une simplification à l'extrême. La question du racisme est ainsi rapidement évoquée (Ema, la fameuse passagère clandestine, est noire), mais de façon un peu maladroite et toujours sous un angle individuel. En effet, les comportements ou remarques racistes auxquels la jeune femme se retrouve confrontée sont toujours l'oeuvre d'un individu isolé, si bien qu'on se demande d'où cela sort puisque les autres semblent totalement indifférents à sa couleur de peau (ce qui semble encore moins crédible quand on sait que le peuple dont est originaire Ema est soumis à l'esclavage dans certaines parties du monde). L'autrice tente également d'accorder une place déterminante aux personnages féminins mais, là encore, la sauce ne prend pas, ces dernières étant complètement stéréotypées (on assiste quand même à une scène assez surréaliste au cours de laquelle le prince fait le choix de remplacer tous les membres de son conseil par des femmes parce que, c'est bien connu, les femmes sont sages, douces et désintéressées, là où leurs homologues masculins sont égoïstes et cupides… Et ça marche !) Je passe aussi sur les nombreuses descriptions des splendides robes de l'héroïne, ainsi que sur la très maladroite tentative d'aborder les violences qu'elle a pu subir. Cette naïveté qui imprègne l'oeuvre se manifeste aussi dans les relations que les personnages entretiennent les uns avec les autres et même dans leur personnalité. Les membres d'équipage aussi bien que les habitants de Pierre d'Angle sont en effet tous caractérisés de façon très brève et surtout très insuffisante pour leur permettre d'acquérir une véritable épaisseur ou profondeur.

Premier tome de « Royaume de Pierre-d'Angle », une tétralogie signée Pascale Quiviger, « L'art du naufrage » est un roman au début prometteur flirtant avec les grands récits d'aventure en mer, mais qui s'effondre progressivement dans sa deuxième partie suite à un changement d'ambiance radicale et à un retour aux archétypes du conte. La mièvrerie des personnages, associée au manque de profondeur de l'univers, ne poussent malheureusement pas à poursuivre avec les autres tomes, et ce malgré le cliffhanger qui vient clôturer ce premier tome. Mais peut-être cela est-il du tout simplement à une erreur de classement, le roman étant édité en poche en littérature adulte, et ce alors même qu'il vise clairement davantage un public adolescent.
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je dois dire que j'ai été déçue par ce roman, je ne sais pas à quoi je m'attendais peut être à plus d'aventures ou d'intrigues politiques ou plus de mystères.
les points forts tout de même de ce roman sont l'univers, on découvre les îles et le royaume de pierre d'angle en même temps que les personnages c'est un univers riche.
la romance n'est pas trop présente c'est agréable
le point faible pour moi est le manque d'intrigue, il ne se passe pas grand chose, on sait qu'il va se passer des choses et quand cela arrive à la toute fin du livre c'est résolu en quelques pages. c'est vrai que c'est un tome d'introduction mais j'aurais aimé plus.
les personnages sont sympa mais nombreux et à la fin je ne savais toujours pas qui était qui.

bref je suis passée à côté de cette lecture, ce n'était peut être pas le bon moment pour le lire.

Vraiment c'est trop bisounours... le livre en lui est vraiment bien à lire et plutôt critiqué positivement mais moi, non vraiment pas.
Je le conseille quand même à la lecture jeunesse/adolescent.

C'est triste mais ce livre ça l'a pas fait avec moi.

Nous suivons dans cette histoire le prince Thibaud qui est en route pour rentrer chez lui, au Royaume de Pierre d'Angle, où des complots se préparent, et avec une passagère clandestine.

C'est le résumé qui m'a attiré vers ce livre et non 'es réseaux, donc j'étais contente de faire un choix non influencé, mais j'ai été déçue du voyage.

L'histoire d'amour ( que j'aurais dû voir venir avec le résumé) ne m'a pas convaincue. Je la trouve vide, trop rapide et l'explication qui est donnée...
Mais par contre ils sont accros l'un à l'autre!

Je suis très peu fan des histoires d'amour donc pas convaincue.

L'univers est intéressant, les personnages sont assez variés et pour ceux que ça intéresse avec une pointe de féminisme et LGTB léger.

J'ai également été dérangée par la narration qui n'est pas mauvaise, mais particulière, du style "il quitta le village sans savoir qu'il ne reviendrait jamais". le récit s'auto-spoile, et j'ai pas aimé.
J'ai aussi vu une critique qui disait que le langage était assez parlé dans la narration. Je ne l'avais pas remarqué mais après avoir lu cette critique, je l'ai vu.

La couverture de l'édition poche est très belle, je pense que cet ouvrage peut malgré tout plaire, il est loin d'être mauvais, mais à titre personnel je ne lirai pas la suite.

Ce roman nous plonge dans un voyage bien mystérieux… J'ai eu un peu de mal au début avec la plume de l'auteure qui est très « contemplative » je trouve. La narration et le style ne m'ont pas permis de m'attacher particulièrement aux personnages ni même de m'identifier à eux. Malgré tout c'est une plume très douce et l'univers est original et nous donne envie de le découvrir encore plus.
Je lirais la suite avec plaisir en espérant ressentir plus d'émotions !

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour l'envoi de ce roman. 4 tomes et je n'ai pas réussi à aller au bout du 1er... J'avoue avoir été embarquée par le début mais une fois notre équipage rentré au port j'ai eu du mal à poursuivre... L'écriture de l'auteur est très bien mais je n'ai pas adhéré autant que je l'aurai cru. Je pense essayer de le relire à un autre moment mais pas concluant ce 1er essai.

J'essaie de m'intéresser un peu plus aux univers de fantasy français et le Royaume de Pierre d'Angle en est un bon exemple. D'ailleurs, tout sonne très français (les prénoms, la géographie, les cultures, l'histoire géopolitique et culturelle de l'univers), un peu trop et ça m'a enlevé une partie de l'immersion. J'ai eu un peu le sentiment déroutant d'assister à une histoire parallèle d'une Europe un peu différente… Je préfère quand les univers imaginés s'éloignent vraiment de notre monde et de son Histoire.

Pour parler univers, ce tome n'en dit pas énormément. Les relations diplomatiques sont abordées, mais c'est très en surface, il n'y a pas encore de tensions de ce point de vue-là. Concernant l'histoire de Pierre d'Angle, les mystères commencent à se soulever à la fin du tome, mais laissent de la marge pour développer ensuite !

La trame du roman est un peu déroutante, car le début est assez lent et très éloigné scénaristiquement de la 2ème partie du roman. Tout ne m'a pas semblé fluide et évident, mais le roman a l'avantage de ne pas être complètement linéaire !

Côté personnages, je suis assez dubitative. Thibaud est attachant et facile à interpréter. Mais la fin du roman promet d'en faire un personnage moins lisse et « gentil » pour la suite. Ema… si ce n'est à la fin où on est vraiment dans sa tête et où on la voit prendre des décisions difficiles, elle m'a semblé faire office de plante verte. Il n'y avait pas d'Ema sans Thibaud, Ema ne pouvait pas parler seule (typiquement, c'était toujours Thibaud qui l'introduisait à des inconnus)… et en même temps le livre se veut féministe… Mais Ema joue la petite reine retirée et c'est extrêmement frustrant. Je sais que c'est le contexte de son arrivée au Royaume qui joue ça, mais le personnage est en contradiction avec l'image qu'on lui donne et l'image qu'elle renvoie réellement. Je n'ai pas non plus été touchée par son idylle avec Thibaud, elle me semblait conçue d'avance et peu sincère. Question personnages secondaires, à part Lucas et Jacquard, les autres ne m'ont pas marquée plus que ça.

L'écriture ne transcende pas, mais elle est maîtrisée et agréable. Tout est plutôt bien équilibré entre descriptions et dialogues, scènes d'action et de réflexion…

Lien : https://littcentcinquante.wo..

Comment vous dire … !!!
Je reste dubitative suite à ma lecture de ce 1er tome. Je m'attendais à plus d'action, plus de rebondissement. Une bonne partie du livre se déroule en mer où il ne se passe rien (ou presque). L'action commence véritablement à la fin du livre. Là, j'ai vraiment commencé à aimer. Mais il était trop tard, je suis restée sur ma faim. La 4ème de couverture m'avait tellement attirée, que j'avais imaginé des rebondissements et de l'aventure à profusion.
Ce 1er tome m'a donné l'impression d'être un roman introductif, le temps que nous apprenions à connaître les lieux, les personnages, les secrets de chacun … Mais 483 pages, ça fait beaucoup !!
J'ai quand même l'intention de lire le tome 2, peut-être que je l'apprécierai plus que celui-ci.

Malheureusement je suis un peu déçue..
J'ai beaucoup aimé le début, avec la partie sur le bateau. J'ai adoré les personnages, mais l'histoire fut finalement très lente. Les actions s'enchaînent, et font beaucoup de sens mais c'est un peu plat. Même le rebondissement / le secret de Pierre d'angle, m'a laissée sur ma faim.
J'ai eu de la misère à le finir.

La plume est cependant très belle. J'aime vraiment le style d'écriture, cependant, c'est beaucoup trop lent pour moi.

Un roman d'aventure fantastique agréable à lire mais très classique dans son intrigue. Je regrette le manque de développement des personnages auxquels on a du mal à s'attacher.