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3,88

sur 1860 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre pas toujours facile à lire du fait du contenu, mais au final, je l'ai très vite lu : une fois en main, je ne l'ai plus lâché : une ambiance particulière, si bien rendue, si réaliste ...
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Un vrai combat de femme !
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Dans un pays en guerre, probablement l'Afghanistan, une femme veille sur le corps de son mari tombé dans le comas.
La femme entame un long monologue avec son mari, faisant de lui selon la culture perse sa syngué sabour, sa pierre de patience, présente pour recueillir les confessions du monde et les absorber jusqu'à son implosion finale.
En 2013, le roman est adapté par son auteur et Jean-Claude Carrière, pour le cinéma avec le film homonyme, Syngué sabour. Pierre de patience, réalisé par Atiq Rahimi
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Un roman-monologue, ça n'emballe pas grand monde. Un roman-monologue dans un huis-clos délabré, encore moins. Et pourtant, j'ai accroché totalement à l'histoire de cette femme.

Le début paraît redondant et rien ne semble se passer dans cette chambre vide de meubles mais pleine de contrastes : le calme intérieur et le massacre au dehors, les oiseaux voyageurs sur le rideau et l'oppression tout autour.

C'est l'histoire d'une femme abandonnée par les siens, seule à veiller sur son mari comateux, un survivant miraculeux avec une balle dans la nuque. le temps est rythmé par ses respirations, son compte-gouttes et les coups de feu.

D'abord muette, privée de parole par habitude et instinct de protection, la jeune femme lui prodigue des soins rudimentaires. Petit à petit, la langue de la femme se délie, ses souvenirs remontent et avec eux, ses malheurs, ses secrets et ses reproches trop longtemps refoulés.
Ses confidences instaurent une proximité qu'elle n'a jamais connu auparavant avec son mari. "Comme c'est étrange ! je ne me suis jamais sentie aussi proche de toi qu'en ce moment.ça fait dix ans que nous nous sommes mariés. Dix ans ! et c'est seulement depuis trois semaines qu'enfin je partage quelque chose avec toi".
C'est seulement devant son corps figé dorénavant incapable de la blâmer ou de l'opprimer, qu'elle se confie, comme pour rattraper 10 ans de silences, d'interdits et de souffrances tues. Une décennie sans broncher ni se plaindre.
L'état désastreux du mari s'accompagne alors de la délivrance de la femme. Elle semble alors s'attacher à lui. Il devient "sa pierre de patience", son "syngué sabour" à elle.

C'est une belle tragédie qu'est celle de ce couple. D'ailleurs, il n'ont pas de noms. Peut-être parce que leur histoire est celle de bien des couples, en Afghanistan ou ailleurs.

A lire au ralenti !
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Quelque part en Afghanistan ou ailleurs....
ce livre écrit par un homme,qui traitent des conditions féminines,qui arrivent aussi bien à se mettre dans la peau d'une femme est juste un vrai instant d'émotion intense..
cette femme m'a touché,m'a ému,la manière dont sont narré ses pensées m'ont fait passé beaucoup d'émotion,de la colére,de l'indignation;de la tristesse pour toutes ces femmes afghan ou autre qui vivent ces tortures et cette absence de reconnaissance par les hommes..
La manière dont elles sont traités sexuellement...
cette femme dans le livre,dans son discours a son mari dans le coma..
lui explique tout,et,est meme cru que ce sujet là..qui est si réelle.
la fin m'a surprise est rendu triste...pour moi le livre c'est fini trop brutalement...
j'avais l'impréssion que ma lecture nétait pas fini...
mais CHAPEAU,qu une homme ,est pu éprouver autant d"empathie pour écrire cette histoire.....qu'il est pu si bien ce mettre dans la peau d'une femme.....
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J'étais trés enthousiaste à l'idée de lire ce livre. Un prix : "normalement" c'est un gage de valeur !

néanmoins, aprés lecture je dois dire que mon avis est assez mitigé.
Concernant l'histoire en elle-même elle est dure. On se retrouve "quelque part en Afghanistan ou ailleurs" en plein conflit religieux et politique. C'est dans cet environnement qu'on se retrouve à étudier le microcosme d'une petite maison où une femme veille sur son mari dans le coma. Dans ce contexte de peur, de survie et de solitude, la femme livrée à son mari tous ses secrets, ses espoirs déchus, ses blessures...

Bien entendu, avec une histoire comme ça le récit ne peut être que touchant et marquant. Mais c'est avec l'écriture de l'auteur que j'ai eu plus de mal.
En effet, on a l'impression d'observer les scènes du livre du dessus, en extérieur... le récit, et de fait le lecteur, prend beaucoup de recul, peut être même un peu trop, ce qui provoque (opinion qui n'engage que moi) une absence de sentiments. Je m'explique : en lisant, j'avais tellement de distance par rapport aux personnages, que même lors de scènes pourtant terribles, ou en tout cas émouvantes, je n'ai rien ressenti pour les personnages. Ca me laissait complétement indifférente...

C'est en cela que mon avis est assez mitigé : l'histoire est porteuse (de sens et d'émotion) mais la façon dont elle est traitée m'a privé d'en savourer tous les aspects. Mais peut-être est-ce également le reflet d'une double identité chez l'auteur : écrivain, et réalisateur.
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Le film m'avait enchanté et le livre de la même façon m'a plongé dans une écriture certes épurée mais délicatement poétique et belle !

Les images du film venaient dans mon esprit au cours de ma lecture. l'adaptation par l'auteur lui-même avec l'aide de Jean-Claude Carrière est une magnifique réussite.

Je ne saurais vous dire qui du livre ou du film à ma préférence.... le film fait réellement honneur au livre !

Ce livre est beau, comme une longue litanie. C'est la délivrance d'une femme, c'est un huis clos à presque un seul personnage et pourtant comme dans le film on ne s'ennuie pas on assiste comme cette pierre de patience à la libération par la parole de cette belle femme.

Un récit que l'auteur, Atiq Rahimi à écrit à la mémoire de Nadia Anjuman - Poétesse afghane sauvagement assassinée par son mari - et qu'il dédie à M. D. (Vous trouverez une intéressante interview de l'auteur ICI).

La fin est ouverte, elle laisse le lecteur dans l'expectative ou lui permet de faire son choix...
Dans le film je n'arrive plus à revoir la dernière image...

"La femme rouvre doucement les yeux...
le vent se lève et fait voler les oiseaux migrateurs au-dessus de son corps."

Livre, film, film, livre ...
Lisez et regardez "Syngué Sabour" !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Quelque part pendant la guerre, en Afghanistan, une femme veille son mari blessé à la tête dans un combat, inconscient. Elle prie, égrenne son chapelet en récitant les noms d'Allah, elle change la perfusion qui maintient en vie le moribond, se désépère ....et peu à peu, entre deux tours de chapelets, elle commence à parler. Elle évoque sa vie de femme réduite à rien, à une ombre, ses frustrations, et peu à peu ses révélations se font plus violentes, plus intimes jusqu'à révéler l'indicible, espérant provoquer ainsi une réaction de la part de son mari et peut être inconsciemment l'éclatement de la pierre. Son compagnon est devenu sa Syngue Sabour, sa pierre de patience.

le décor est minimaliste : une petite pièce plongée dans la pénombre, éclairée seulement par la lumière du jour qui passe à travers le rideau en lambeaux. Peu de personnages hormis la femme et son mari : seulement quelques brèves apparitions : ses deux petites filles, le mollah, deux combattants .... et l'évocation avec tendresse d'une tante et de son beau-père.

SYNGUE SABOUR est un très beau roman, très émouvant qui se lit d'une traite. A travers les confessions de cette femme, on découvre ce que peut être la vie d'une femme afghane, privée de de liberté depuis son jeune âge. Mariée très jeune selon la volonté de ses parents, elle appartient à son mari ; même la mort de ce dernier ne la délivrera pas, et c'est du reste ce qui l'affole, car s'il ne survit pas elle devra épouser un de ses beaux-frères. Elle raconte l'absence de son mari sans cesse parti au combat, les persécutions qu'elle subit de sa belle famille, le manque d'attention de son mari.... Aucun des personnages de ce roman d'a de véritable identité : aucun prénom, aucun nom ; ils sont désignés uniquement par des noms communs : la femme, l'homme, la tante...............L'auteur a sans doute voulu montrer ainsi que cette histoire pourrait se dérouler n'importe ou, que son héroïne pourrait aussi bien s'appeler Leïla, que Marie, Jia ou Amoda. du reste le livre commence par ces mots : "Quelque part en Afghanistan ou ailleurs".

Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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J'ai vu le film. Il montre la condition de la femme en afghanistan. On a l'impression de revenir au moyen âge
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Un récit plein d'émotion qui a beau se passer bien loin d'ici, dans une ville en guerre, il n'en touchera pas moins toutes les femmes. Quelle sincérité dans cette écriture. Une belle surprise.
___________

Dans une maison presque déserte, alors que les bombes tombent tout autour, que les fusils et les bottes claquent sous les fenêtres, une femme veille son mari plongé dans le coma. Elle prie. Les jours s'étirent et sa colère monte au point de déborder ses lèvres scellées. Enfin, elle dit tout. Ce que c'est pour une femme que le devoir de se marier avec un combattant, qu'elle n'a jamais vu, qui n'était même pas présent le jour des noces. Elle qui n'osait - ne pouvait - lui parler quand il était conscient, elle parle d'Allah, de toutes les formes possibles jusqu'aux plus insidieuses des violences faites aux femmes, de sexualité...

C'est un livre magnifique, un énorme coup de coeur pour moi, c'est bien au delà d'un discours féministe. C'est beau et juste.

Syngué sabour, c'est une pierre mythologique à laquelle on parle pour vider son coeur. On dit qu'un jour, elle éclate.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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