AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 1844 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bouleversant et dérangeant. Nous suivons un monologue d'une femme au chevet de son mari à qui elle se confie, sur fond de guerre en Afghanistan.
Comment ne pas s'émouvoir de la vie de cette femme?
A travers ces confidences, c'est toute sa vie qu'elle revisite, elle règle enfin ses comptes, elle laisse enfin sortir tout ce qu'elle a sur le coeur.
Roman très fort et bien écrit, mais au final je ne suis pas sûre d'avoir aimé. Peut-être que cette confidence est trop impudique et cette pression psychologique qu'elle a subie trop malsaine.
Commenter  J’apprécie          141
Je n'ai pas trop su quoi penser de ce livre. Voici un sujet et un ton que je n'ai pas l'habitude de lire. Ma lecture fut mitigée.

Le récit nous donne habilement cette impression de claustrophobie (la narratrice/héroïne est enfermée chez elle, dans son salon, elle parle seule à haute voix à cette pierre de patience qu'est son mari plongé dans le coma, etc) et de pression (la guerre dehors, les bombardements que l'on entend parfois à travers l'oreille de la femme, les soldats qui passent devant la fenêtre, etc). L'héroïne s'adresse à son mari et on voit en elle comme un livre ouvert à travers ses nombreuses confessions. Les quelques allusions et lignes consacrées au sexe m'ont quelque peu perturbée ; elles m'ont semblé un peu "clichés" (une femme musulmane mariée à un mari qu'elle ne connaît pas semble se "libérer" entre autre par le sexe).

On remarquera et félicitera cependant l'aisance qu'a l'écrivain à nous dévoiler une femme afghane, à nous parler d'elle, de ses craintes, de ses désirs, une femme niée et tue comme beaucoup d'autres, à poser un contexte et un décor qui nous captivent et à écrire une fin improbable, puissante et émouvante.
Commenter  J’apprécie          70
Le site de l'éditeur parle de cet ouvrage ici (http://www.pol-editeur.fr/catalogue/fichelivre.asp?Clef=6224) et en donne à lire en ligne quelques extraits par là (http://www.pol-editeur.fr/catalogue/ftp/pdf/6224.pdf).

J'imagine plein de choses:

1. vous avez déjà entendu parler de ce livre, ne serait-ce que parcequ'il s'agit du prix goncourt 2008
2. Vous avez lu déjà plein de choses plus ou moins intéressantes et/ou plus ou moins redondantes à son sujet parmi les 45000 résultats de la recherche éventuellement effectuée sur un célèbre moteur de recherche

Vous pouvez tout de même lire ce qui suit.

L'endroit: l'Afghanistan de nos jours, peuplé non seulement pas ses fantômes mais également par ses habitants

Les personnages:
Un mari, plongé depuis trois semaines dans un état semi végétatif suite à une blessure par balle dans la nuque qui n'a rien à voir avec le combat militaro-politique qu'il menait jusqu'alors.
Son épouse, qui reste à ses cotés, impuissante, et récitant patiemment chaque jour, comme préconisé par le Mollah du coin, l'un des 99 noms d'Allah(d'ailleurs j'ai personnellement appris à cette occasion qu'Allah avait 99 noms, dont le dernier était "Al Sabour", càd "Dieu le patient", ce qui va très bien avec l'histoire)
Leurs enfants (deux filles) qui n'ont qu'un rôle indirect
Deux soldats Afghans qui feront leur apparition.

Action!
Ce n'est pas précisément le terme qui convient, car il y a au final assez peu d'action dans ce livre. On est plutôt dans un monologue (celui de la femme qui s'adresse à un mari comme quelqu'un écrirait à un absent), monologue virant peu à peu à la confession.
La femme, qui n'existait auparavant qu'au travers son rôle d'épouse et de mère, passe en revue son passé. Son mariage arrangé avec un homme qu'elle n'a connu que trois ans après, la négation de sa féminité et de son individualité, le rôle de son beau père et de sa tante comme maîtres à penser, etc...

Très rapidement on fait le lien entre la pierre de patience et le mari, qui reçoit la confidence.

Comme nous l'indique le quart de couverture, la pierre de patience "syngué sabour" est une pierre sur laquelle on déverse toutes ses souffrances, jusqu'à ce qu'elle éclate, libérant ainsi celui qui se confie.

La confidence de la femme est poussée à l'extrème. Et bien entendu, la pierre (id est, le mari) "éclate". Sauf que contrairement à ce qu'espérait la femme, le mari est resté le même. Et la délivrance, toute relative.

Les images, analogies et grands thèmes abordés: la condition de la femme dans la société afghane, la brutalité à laquelle elle doit parfois faire face, le sang et l'honneur, l'amour, qui se confond ici avec la résignation, et la liberté

J'ai bien aimé la façon qu'a eu l'auteur de traiter ces sujets, sa façon de rendre l'ambiance du huis clos particulièrement pesante, et la plume, alternant des épisodes crus et d'autres très poétiques.
Commenter  J’apprécie          70
Un livre que je me devais de lire : court (140 p), parlant de l'Afghanistan, Prix Goncourt 2008, et une adaptation ciné récente aux critiques emballées...
Donc je m'y suis collée... Lecture laborieuse, un peu ennuyeuse, qui ne m'a jamais touchée, encore moins "emballée". le livre a traîné plus de 15 jours dans mon sac, pendant que j'entamais en parallèle et finissais trois autres romans : c'est tout dire de cette "pierre de patience".

Le style est dépouillé, sans âme, avec ça et là des expressions crues qui m'ont plutôt gênée. L'histoire est pourtant intéressante, qui apporte des éclairages sur la condition de la femme en Afghanistan, les mariages forcés, l'isolement de la jeune épouse dans sa belle-famille, les traditions, la guerre et ses ravages en toile de fond. La fin m'a confortée dans mon inconfort de lecture.
Peut-être que le film tiré de Syngué sabour me réconciliera avec le roman...
En anecdote (ou non), j'ai suivi avec intérêt les développements consacrés à l'araignée qui vit dans la pièce où git le mari dans le coma. (voir mes citations !)
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
Commenter  J’apprécie          60
Un vieil homme, ancien moudjahidin afghan, sans doute ex-taliban, est couché dans sa chambre, aux portes de la mort. Au cours d'une rixe, il a reçu une balle dans la nuque et il devrait être déjà dans l'autre monde. Sa femme le veille, le lave, le soigne et surveille sa perfusion. On devine qu'il est dans un coma avancé. La femme en profite d'ailleurs pour lui raconter ses douleurs, ses malheurs, ses souffrances les plus secrètes et surtout toute l'imposture sur laquelle repose leur mariage arrangé.
Un très court roman (152 pages écrites en gros caractères) lent, poussif et où l'auteur nous décrit un huis clos où il ne se passe pas grand-chose si ce n'est une sorte d'interminable « Mort du Cygne » qui aurait beaucoup gagnée à être réduite à la taille d'une nouvelle d'une quinzaine de pages… Quel délayage et quel pitoyable rabâchage dans un registre minimaliste très inférieur à celui des véritables spécialistes du genre tels Makine, Mingharelli, Fournier ou Jauffray (pour ne citer que les principaux) ! Avec Rahimi, on en reste au niveau de la description simpliste, froide, sans élan, sans rythme, sans consistance, sans souffle et au bout du compte sans grand intérêt. Ce très lointain élève du grand Hemingway a sans doute voulu écrire son « Vieil homme et la mort », mais il est très loin d'être parvenu à égaler le maître ! Ce taliban inconscient et inerte que l'on découvre impuissant et incapable d'amour véritable (« ceux qui font la guerre ne savent pas faire l'amour ») et cette femme qui se donne à un autre taliban juste à côté du corps de son mari encore chaud sont les uniques personnages de ce mélo exotique. Ils n'ont pas plus de réalité que des ectoplasmes et laissent le lecteur indifférent et fort déçu. On se demande même pourquoi cette oeuvrette insipide a eu l'honneur d'être couronnée de la plus haute distinction de la littérature française.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          50
J'avais vu le film au cinéma, que je n'avais pas aimé. J'ai quand même voulu lire le livre, pensant que la forme du récit (le quasi-monologue d'une femme) se prétait mieux à l'écriture qu'au cinéma, mais je n'ai pas été plus convaincue...
Pourquoi ai-je l'impression, après lecture, que les reproches de cette femme ne sont que d'ordre sexuel, alors qu'il y aurait sans doute tant à réclamer en terme de droit féminin en Afghanistan ? Tout ne tourne finalement qu'autour de sa frustration dans ses rapports intimes avec son mari, et, du coup, amène une vulgarité dans le récit, que j'ai du mal à imaginer chez une femme de cette condition et qui m'a assez génée.
C'est bien dommage, car l'idée de départ était très originale, mais, au final, beaucoup de répétitions et des révélations peu intéressantes...
Commenter  J’apprécie          20
Je peux difficilement cacher ma déception, probablement liée à mon impression de cliché.
Commenter  J’apprécie          20
Après avoir vu le film, j'en suis venu au livre que l'on m'a prêté. Décidé à donner mon avis sur les deux, j'ai vu que ma critique serait la 108ème. Il me semble que tout a été dit et d'ailleurs je me demande : pourquoi a-t-on besoin d'écrire une nouvelle critique pour un livre qui n'en méritait pas autant ?
Dans cet huis clos où l'on retrouve tous les lieux communs attribués à l'islamisme, violence, terrorisme, charia etc. tout apparaît depuis le début et tout est dit. Quelques pages à la fin, qui plus est, assez invraisemblables, viennent clore cette courte histoire dont l'intérêt reste à démontrer, à commencer par une écriture qui ne suscite même pas la curiosité.
Heureusement que j'avais vu le film avant, car le livre ne m'aurait pas incité à aller le voir. le scénario est beaucoup mieux construit et nous laisse présager l'intérêt de la chute. Il déflore moins le sujet et de ce fait incite le spectateur à suivre le déroulement des événements et attendre une fin surprenante. La montée de la tension par les révélations de la femme à son mari comateux concentrées sur un laps de temps beaucoup plus court accentue l'effet dramatique. le livre aurait dû être écrit d'après le scénario.
Quant au prix Goncourt je partage l'avis de plusieurs critiques comme quoi il faut remonter loin pour trouver des livres primés d'un intérêt majeur. Mais ce n'est que mon avis c'est-à-dire… comme dit, vous savez bien qui.
Commenter  J’apprécie          20
Dans un pays jamais nommé (comme la plupart des personnages), mais que l'on devine être l'Afghanistan, agité par des extrémistes musulmans, une femme s'occupe de son mari tétraplégique. On comprend rapidement qu'il est l'un de ces « combattants de Dieu » et que c'est ainsi qu'il a été presque fatalement touché. L'homme a tout d'un cas désespéré : nourri par une sonde d'eau sucrée (il n'y a plus de médicaments disponibles), il ne manifeste aucune réaction.
Dans une ville en proie aux combats, bloquée chez elle par ce mari qui aurait « mieux fait de mourir », la femme tente de survivre, de s'occuper de ses deux filles, de préserver chacun et chacune des attaques extérieures.
On suit le fil de ses pensées face à ce corps apparemment sans vie : son histoire est ainsi retracée par bribes, au gré des souvenirs qui lui viennent. Toute la dureté de sa condition de femme dans un pays férocement misogyne, où la famille fait figure d'autorité supérieure, s'impose à nous : les mariages arrangés, les viols, la sexualité toujours honteuse, la peur (du mari, de la belle-mère, du père, etc.). Ce n'est pas un hasard si le roman est dédié à une Afghane morte sous les coups de son époux…
Syngué sabour, c'est la « pierre de patience » : selon un mythe perse que lui racontait son beau-père (homme éminemment intelligent, et donc considéré comme fou par presque tous), il s'agit « d'une pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances », tout ce que l'on n'ose révéler à personne… jusqu'au jour où la pierre éclate et nous délivre. Et là, dans sa solitude angoissée, son mari joue le rôle de cette pierre... jusqu'au dénouement.

J'ai eu du mal à entrer dans ce texte : au tout début, la femme est essentiellement dans la complainte et ne se laisse pas encore aller aux souvenirs – le texte est alors plus mélopée que récit. Mais très rapidement, l'écriture ciselée, sans fioritures mais d'une grande beauté, prend le dessus et le texte prend toute sa force. Au final, un roman exceptionnel, au sens propre : pas « formidable », pas « page turner », mais une lecture unique, infiniment particulière et au ressenti très fort. Une seule petite réserve : la fin, réelle ou métaphorique ?


Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          20
Très déçue, je n'ai pas accroché.
Trop de monologues.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (3438) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3182 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}