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3,88

sur 1854 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre surprenant. Un mélange de poésie et de vérité noire. L'auteur nous fait entrer dans un monde que pour la plupart d'entre nous nous ne faisons que survoler. Bravo pour ce prix Goncourt mérité, ce qui il faut bien l'avouer, n'est pas toujours le cas.
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"Syngue sabour" Pierre de patience, Un huis clos surprenant , on touche aux plus intimes des sentiments, cette femme nous dévoile ses secrets et dépeint la difficile et douloureuse condition féminine en Iran ou dans toute théocratie obscurantiste.

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Un livre qui a été très dur à lire pour moi, je suis presque arrivée à la fin mais j'ai stoppé avant. Une réalité ignoble y est décrite à travers l'histoire de cette femme qui veille son mari inconscient mais vivant. J'ai traversé avec elle son désarroi des premiers jours, le livre commence à déjà plus de 15 jours de veille. Comment elle s'accroche à la religion et à ce que son maître religieux lui a préconisé. Petit à petit sa conscience s'ouvre vers autre chose. Vers son intériorité, et l'état végétatif de son mari va lui permettre de lui livrer des choses qu'elle n'aurait jamais imaginé lui dire, faisant le lien avec cette pierre "synthétique sabour" à qui l'on peut tout livrer et qui explose lorsqu'elle est pleine, permettant ainsi la libération de tout ce contenu.
A travers cette histoire sont abordés la condition de la femme "inhumaine" dans ce pays, la religion et ce que peut en faire l'homme (ici des guerres de pouvoir), la famille et les guerres interieures.
Un livre que ce témoignage rend très humain, qui est venu me toucher sur des zones très sensibles. Mais je suis très contente de l'avoir lu car il a ouvert des fenêtres en moi sur l'intolérable et un espoir de changement
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Un pierre de partience à qui on peut tout confier, qui absorbe nos douleurs, nos souffrances jusqu'à éclater pour nous délivrer.
J'ai trouvé cette image belle, poétique. Et il fallait bien ça pour faire passer le message.
Alors je me suis plongée dans ce livre sans vraiment savoir à quoi m'attendre.
Après quelques recherches, j'ai compris que cet ouvrage fait référence à cette poétesse afghane, sauvagement assassinée par son mari qui jugeait qu'elle avait trop de libertés... Un livre adapté au cinéma (mais je n'ai pas vu le film).
Quoi qu'il en soit, un roman poignant, fort, un peu poétique aussi. Il faut bien ça pour tenter de faire connaître la condition des femmes musulmanes, particulièrement dans ces pays où elle n'existe pas vraiment si ce n'est en tant qu' épouse soumise.
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J'étais très curieuse de livre une autre oeuvre d'Atiq Rahimi, après avoir lu Terre et Cendres, et j'ai été encore une fois été touchée par sa plume.
Pourtant petit, le livre est très émouvant et nous plonge dans une réalité différente de la notre.


Seul bémol pour ma part : on sent parfois que notre personnage féminin est écrit par un homme...
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Syngué sabour : pierre de patience... Une légende dit qu'il existe une pierre magique, à laquelle on peut confier toute sa détresse, tout ce qui nous travaille. La pierre reste là, impassible et un jour elle explose : ce jour-là, cette personne est libérée.
Quelque part, en Afghanistan ou ailleurs, une femme veille son mari dans le coma. Son mari violent et absent est là, devant elle, si vulnérable. Elle compte les jours, énonce les noms d'Allah, et recommence. Puis s'impatiente. Alors elle commence à parler. A faire sauter un à un les verrous de sa prison. A dire sa colère, son indignation, à exprimer ses désirs, à révéler ses secrets à sa "pierre de patience", jusqu'à ce qu'elle explose. Ce jour-là, l'épouse de ce soldat afghan sera devenue une femme libre.
Ce court roman est un récit criant d'humanité, rédigé dans un style qui suit les états d'esprit de cette jeune femme. Des phrases courtes quand elle hésite, des paragraphes longs quand elle ose.
Un très beau récit mais l'ensemble m'a semblé un peu froid, détaché. Peut-être que c'est ce qu'il faut pour explorer efficacement les recoins d'une jeune épouse d'Afghanistan ou d'ailleurs...
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Il y a quelque chose de l'ordre du théâtre dans ce roman d'Atiq Rahimi qui rappelle une tragédie antique. Un pays: l'Afghanistan, ou ailleurs. Un lieu: une maison, avec les tirs qui s'échangent et les bombes qui éclatent autour. Et une femme, laissée derrière dans cet enfer avec ses deux petites filles pour veiller son mari, un combattant blessé dans une bagarre avec un homme de son propre camp, et qui gît les yeux ouverts, dans un état comateux, branché à un soluté. Elle en fait sa syngué sabour, sa pierre de patience, une pierre qui absorbe les mots et les douleurs jusqu'à en éclater, et qui en délivre. Et elle parle, elle déverse sa colère et sa rage, racontant les violences et humiliations dont elle a été l'objet aux mains de cet homme et de sa famille, le dégoût et la haine des femmes… Elle libère une parole qui ne pourrait être, dans aucun autre contexte, ni dite ni entendue sans représailles terribles, transformant le lecteur ou la lectrice en syngué sabour, ainsi que je me suis sentie, proche de l'éclatement, tantôt enragée, tantôt horrifiée... le sort des femmes de certaines parties du monde n'a rien absolument rien d'enviable.
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Les confessions d'une femme afghane à son mari guerrier, tombé dans le coma après avoir reçu une balle dans la nuque.

Une description très dure de la condition des femmes dans ce pays, sous le poids des traditions et de la religion. L'auteur parvient à retranscrire l'omniprésence de cette dernière dans les esprits et jusque dans l'écoulement du temps.
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Voilà un livre qui trainait depuis longtemps dans un coin, que j'ai ouvert presque sans savoir pourquoi et que j'ai refermé dans la journée, après avoir été happé sans préavis. Ce huis clos famélique et angoissant d'une femme avec son mari djihadiste infirme, qui ne répond plus, qui n'en finit pas de mourir est aussi oppressant que fascinant. On imagine une pièce de theatre contemporaine, sans décor, avec le public comme témoin de ce dialogue à sens unique. Bref, tout ce qui pourrait me dégouter a priori, m'a envouté grace la justesse et la simplicité du propos, qui sans excuser rien ni personne, nous permet d'avoir un autre regard sur ces événements.
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Atiq Rahimi nous livre un superbe huis-clos avec son Syngué Sabour. Quelle merveille de livre. Même si le livre est dur par moment, ce fut un régal de le lire. Une fois ouvert, impossible de le refermer.

L'auteur nous plonge quelques jours de la vie d'une femme dans un pays en guerre, peut-être en Afghanistan ou ailleurs comme le dit si bien l'auteur. le lieu a d'ailleurs peu d'importance c'est cette femme qui est importante.
Obligé de restée près d'un mari plongé dans une sorte de coma, au milieu des ruines et d'une ville en guerre, elle va jour après jour se libérer et libérer sa parole pour livrer ses secrets un à un à cet homme, jadis dur et violent, qui ne peut plus rien, sauf entendre peut-être...

Cette femme est attachante et touchante et avec la folie qui semble monter en elle chaque jour un peu plus, c'est aussi la vie de toutes ces femmes qu'Atiq Rahimi nous permet d'effleurer.

Il y a une vraie puissance qui émane de ce livre et ce qui ne gâche rien, j'ai adoré le style.




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