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EAN : 9782290308752
126 pages
J'ai lu (01/02/2001)
3.77/5   11 notes
Résumé :
Que faut-il penser d'un appareil photos qui prend des portraits à votre insu ? Caussières, photographe amateur et passionné, hérite d'un antique Schkemmer - dernier modèle d'une génération disparue - dont le fonctionnement va vite devenir un mystère.
Ce qui n'était qu'un jeu se teinte peu à peu d'une douce horreur car il y a de quoi devenir fou lorsque la pellicule dévoile des poses qui n'ont jamais été prises... A une candide passion succède l'obsession déli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ça flashe pour moi Hou ! Hou ! Hou ! Hou !

Viaume, un écrivain renommé au grand coeur héberge un homme à la rue - à l'air hagard- qui n'a pourtant pas l'air d'un clochard, un dénommé Caussière. Ce dernier lui raconte ses déboires et ses découvertes macabres depuis qu'il a fait l'acquisition d'un appareil photo, un Schkemmer des années 30 qui a un étrange pouvoir, celui de révéler sur la pellicule les fantômes assassinés des meurtriers que l'on photographie. Caussière devient un as du clic, il prend tout en photo et des fantômes, il en voit à gogo sur ses développements, à croire que le monde regorge de meurtriers. le monde est fou fou fou et son joujou va faire des jaloux et virevolter de mains en mains en dévoilant des tas de fantômes. Et que fait la police dans tout ça ?

Un polar fantastique signé Siniac, truculent à souhait qui raconte une histoire pas si abracadabrante que ça. Il se triture les méninges à bon escient sur ces individus que tout un chacun connaît, ceux qui s'écartent volontairement de l'objectif. Ont-ils des méfaits ou des cadavres à cacher ?
Et avec un appareil pareil qui dévoile les coupables, à quoi servirait la police ? Exit, envolés les condés... un petit flash et les coupables au bagne.
Les personnages de Siniac valent le détour. Il sont pour la plupart dérangés et paumés comme Sommenard le suicidaire sadique et Lorchamps le directeur du magazine olé olé, Paris-Plumard,

A lire pour pour savourer une langue bien verte et pour se détendre les zygomatiques.
Avant de partir, regardez l'objectif, une petite photo ! Clic clac..
.Peut-être bien qu'un petit fantôme va apparaître ?
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Ce livre est un relique des livres à 10Francs que l'on trouvait un peu partout quand j'étais gamine et j'adore en lire un de temps en temps quand je tombe dessus. J'ai comme une sentiment de nostalgie qui s'installe même avant d'ouvrir le livre.

J'ai choisi ce livre dans ma pioche que j'avais constituée pour le challenge "Petit mois, petites lectures" organisé par Audrey de la chaîne Youtube le souffle des mots.

Je ne connaissais pas du tout l'auteur Pierre Siniac mais j'ai confiante sur cette lecture car mon mari l'a lu en début d'année et a beaucoup aimé. En effet, j'ai été captivée par cette histoire fantastique qui met en scène un homme à qui on "offre" un appareil photo qui va se révéler avoir un pouvoir magique : celui de faire ressortir les fantômes du passé.

J'aime le côté fantastique de l'histoire mêlé au genre polar qui donne une ambiance vraiment dérangeante à cette lecture. On est très proche du personnage principal et malgré le parti pris de l'auteur de dépeindre les choses de façon plutôt factuelle sans passer par un biais émotif, on est pris dans la tourmente qui l'emporte.

La fin, ouverte, m'a bien plu. Je me suis laissé à imaginer ce qui allait pouvoir arriver en suivant et me suis surprise à y repenser quelques jours plus tard en me disant que cet appareil photo s'il existait vraiment pourrait devenir tellement maléfique que seule sa destruction serait LA solution. Alors destruction ou pas à la fin du livre? Pour le découvrir je vous conseille vivement cette lecture qui s'avale en quelques heures mais qui laisse une empreinte certaine.

Maintenant que connais le nom de Pierre Siniac je serai attentive sur mes prochaines pérégrinations braderie et brocante pour trouver d'autres oeuvres de ce dernier.
Lien : http://lecoindemaynem.blogsp..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il y a des gens qui ont horreur de se faire photographier. Intuition ? Peur que ?...Là, je poussais le bouchon un peu loin ! Balzac, par exemple, détestait subir l'épreuve du daguerréotype. Le corps humain comporte une superposition de spectres, au plan de la physique. Le grand écrivain s'imaginait que si on le prenait en photo il serait partiellement dépouillé des éléments qui formaient sa noble personne...Vingt, trente, cent poses devant l'appareil photo...et vous n'êtes plus rien, ou presque, la pellicule vous a tout pris !
Pourquoi pas après tout ?
Il est certain que l'on ne connaît pas tout sur le mystère de la photographie.
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L’appareil photo me maintenait à la surface de la vie, un peu comme une bouée. Sans lui je crois bien que j’aurais fini par sombrer. Les déclics du déclencheur du Schkemmer, l’éclair de ses flashes, parfois, étaient la petite musique et la lueur de mon restant d’espérance. Grâce à cette passion qui grandissait de jour en jour, la photo, les journées étaient pour moi moins longues. J’accumulais les photos, je remplissais des albums. Je m’étais habitué à ce petit appareil désuet mais efficace et très maniable. De toute façon il m’aurait été impossible d’acheter un appareil moderne, et je n’avais aucune confiance dans les rares occasions que l’on pouvait dénicher sur les marchés. Pour les films et les flashbars, qui finissaient par coûter de petites fortunes, j’avais trouvé une solution – une sorte de miracle – après être resté, faute de ce matériel, quinze longs jours, un supplice, sans pouvoir me servir de l’appareil.
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D’autres fous d’images exercent leur art différemment, filment avec une caméra, font des croquis… Mais je ne suis ni cinéaste, ni dessinateur, ni peintre. Là, sur mon mur, planqué comme un vil voyeur, j’avais photographié un marmot chaque fois qu’il venait ramasser le ballon de jeu qui avait roulé jusqu’au bas de ce mur, dans la cour de l’école, à l’endroit où je me trouvais. Une légère plongée, et sur les photos on ne voyait pas toujours le visage de l’enfant, simplement son dos, sa nuque bouclée, mais heureusement j’avais pu trouver souvent dans le viseur les traits du sujet, et ces épreuves-là avaient ma préférence.
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Je ne me souviens plus très bien… Il y a comme du brouillard dans ma tête… Tous ces soucis… Huit jours, peut-être douze… J’ai même essayé de dormir sur une grille de métro, à l’Étoile, mais des clochards, des habitués, m’ont fait comprendre que… Pas assez de place… Je n’ai pas insisté. On ne sait vraiment pas où aller, il faut le voir pour le croire… Il y a sûrement des coins, des entrepôts ou des hangars dans lesquels on peut entrer, mais… Toujours la même chose…
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C'était aussi triste que le halètement d’un vieil accordéon à bout de souffle.
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Videos de Pierre Siniac (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Siniac
Pièce radiophonique policière proposée par Germaine BEAUMONT et Pierre BILLARD, "Crime sur la nationale 7", d'après le roman de Pierre SIGNAC (alias Pierre SINIAC, "Illégitime défense") adapté par Pierre ROLLAND, réalisée par Pierre BILLARD assisté de Marie Denise WANDA. -
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