Le monde à l'endroit

Et si je t'emmenais pêcher la truite ce soir. Monte dans le pick-up, je connais un coin qui mord à coup sûr, au pied des Appalaches, Caroline du Nord. Peut-être même la première fois que je plante mes santiags dans ce comté. Une nature luxuriante et paisible. L'endroit est idéal pour découvrir Ron Rash. « le monde à l'endroit » et sa couverture qui sent bon le nature writing. Et effectivement, cela commence par une promenade, le long du ruisseau, de Travis jeune gamin du coin, 17 printemps et en pleine rébellion avec son vieux. Une truite dans sa besace… mais que voit-il aux détours d'un coude de la rivière ? Dans le mille, des plants sauvages de cannabis. Enfin, pas si sauvages. Ils doivent bien appartenir à quelqu'un.

Et voilà comment les ennuis commencent, comment le roman deviendra roman noir…

Car lorsqu'on revend des plants de cannabis qui ne t'appartiennent pas, attends-toi à de sérieux ennuis, l'ami. D'autant plus qu'en conflit permanent avec son paternel, cultivateur de tabac intransigeant, le jeune Travis va trouver refuge auprès de Leonard, vieux solitaire, ancien professeur, dealer à l'occasion. Deux paumés qui vont se trouver et retrouver le gout de la vie, de l'enseignement et de l'étude. Une seconde chance, pour les deux… A voir. A lire.

Mettre un disque de Johnny Cash, fumer un joint et lancer la mouche. Les pieds dans l'eau glacée, les premiers émois adolescents et une réflexion sur la vie. Savoir saisir une seconde chance, peut-être la dernière et accepter l'aide d'autrui. Savoir qu'à dix-sept ans, ce n'est pas parce qu'on conduit un pick-up qu'on connait déjà tout de la vie. Et en guise de rédemption, apprendre que sa vie n'est que le découlement de ses racines. Sauf que là-bas, en Caroline, il faut aller chercher ses racines dans la guerre de Sécession et le massacre de Shelton Laurel.

« le Monde à l'endroit », du Cannabis, du Johnny Cash et une histoire d'Amitié.
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Les Appalaches ressemblent à la Lozère. Si, si, je vous assure. le paysage grandiose, les rivières pour pécher les truites, le froid, les gens rudes qui y vivent. Bref, je voulais refermer ce livre ne pas connaître l'histoire de Travis. je la devinais sombre et pourtant pleine d'espoir. Ce dernier pêche les truites pour les revendre, il s'éloigne de plus en plus du domicile parental et découvre un champs de cannabis. Tous les gamins de 17 ans connaissent-ils les plants de cannabis ? Bref, Travis, un peu filou, fait une jolie récolte qu'il va vendre au dealer du coin, Leonard. Il reviendra faire sa récolte, deux fois, jusqu'au jour où il met le pied dans un piège à ours…. que le cultivateur a caché. En guise de représailles il aura le talon d'Achille sectionné. Oui… ça ne rigole pas dans cette région. le père en remettra une couche en voyant son fils blessé. Et Travis partira chercher refuge auprès de Leonard, le dealer qui vit dans un mobil-home avec une rescapée de la vie. Une histoire d'amitié, de repères mais aussi de lâcheté. Je n'ai pas trouvé la quête d'identité au travers de la guerre de sécession convaincante, vivre au travers du passé est un concept que je n'apprécie pas. Je n'en dis pas plus, si vous aimez les émotions fortes ce livre est pour vous.
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Travis Shelton, un jeune gars de 17 ans, a grandi dans le comté de Madison, en Caroline du Nord. Fils de fermier, destiné à devenir à son tour fermier, il a laissé tomber le lycée, après avoir joué pas mal de mauvais tours aux professeurs avec son copain Shank. Son père le fait travailler dur sur ses plantations de tabac, sans jamais un mot de remerciement ou d'approbation, et Travis supporte de plus en plus mal ses critiques injustes.
Un beau jour de pêche à la truite, Travis tombe par hasard sur une plantation clandestine de marijuana, et y voit l'occasion de se faire un peu d'argent facilement en revendant quelques pieds. Mais la famille Toomey n'est pas tendre, et lorsqu'il retourne une fois de trop couper des plans, c'est par un piège à loup et un couteau serpette qu'il est accueilli !
Pendant sa convalescence, il s'installe chez Léonard, ancien professeur et dealer à la petite semaine. Fasciné par l'histoire des Etats-Unis et en particulier par le massacre de Shelton Laurel pendant la guerre de Sécession, il commence à fréquenter la bibliothèque, et de fil en aiguille se remet aux études... sans pour autant perdre sa naïveté et sa propension à s'attirer des ennuis !
Des personnages assez complexes entourent Travis : Léonard, professeur et père déchu, fasciné par des registres tenus par un ancêtre médecin pendant la guerre de Sécession ; Carlton Toomey, fermier, et trafiquant de drogue sans pitié ; Dena, ancienne jolie fille devenue dépendante des drogues ; et la fascinante Lona, acharnée à sortir de la pauvreté par les études.
L'écriture, forte et poétique, mêle adroitement les descriptions de paysages ruraux américains, les parties de pêche… et les scènes pleines de tension : sorties alcoolisées entre copains, révolte contre le père injuste, confrontations au terrible Carlton Toomey…

Lu trop peu de temps après "lointain souvenir de la peau" de Russell Banks.
J'éprouve donc une certaine lassitude à me retrouver encore en compagnie des marginaux de l'Amérique profonde. Cependant, j'ai trouvé Travis, le héros de Ron Rash plus réaliste, plus vraisemblable et surtout beaucoup plus attachant que le Kid. La nature décrite de façon somptueuse est aussi un des plaisirs de cette lecture, première rencontre avec l'auteur.

Un roman qui se caractérise par les contrastes, le décalage entre la splendeur des paysages, de la nature, des animaux et l'envers du décor qui est fait de rudesse, de noirceur, de violence : celle des êtres humais présents et passés !
Travis Shelton, 17 ans adore la pêche , les lectures, les moteurs, son pick-up et, ayant abandonné l'école il doit travailler à la ferme avec son père autoritaire, qui le bat et, surtout qui le dévalorise.
Lors d'une sortie pour attraper des truites brunes, arc-en- ciel ou mouchetées : il découvre un champ de hasch, et pour payer ses frais personnels : il décide de cueillir quelques plants qu'il va aussitôt vendre à Léonard Shuler, un ex prof qui deale avec Dena : une jeune paumée qu"il héberge dans son mobil-home.
Il va retourner prendre des plants sur les terres de 2 atroces propriétaires : Carlton Toomey et son fils Hubert ! Ils ont mis un piège à loup pour surprendre le voleur et vont même lui taillader le tendon d'Achille pour lui donner une leçon !
Travis avant de se réfugier chez Léonard va passer à l'hôpital ou il va retrouver une camarade d'école : Lori !
L'ex professeur va l'aider à reprendre des études et lui servir de père de substitution, et au cours des lectures lui faire découvrir le triste sort de ses ancêtres qui ont été sauvagement massacrés à Shelton Laurel par les confédérés en juillet 1863.
Mais, celui qui l'émancipe est un descendant du coté maternel de l'homme qui les a trahi ! C'est l'envers de ce que Travis prenait pour de l'amour et, qui est en quelque sorte un geste de rédemption !
Au moment ou Léonard décide d'abandonner le trafic de drogues, ou Travis vient de réussir son examen et roucoule avec son aimée : les évènements vont s'accélérer et les Toomey vont venir réclamer leur dû : combat à la vie , à la mort dans le style Hollywoodien !

L.C thématique de Mai : la littérature étrangère.

Un roman d'initiation très âpre où la nature tient un rôle essentiel. Cela se passe dans les Appalaches, Travis 17 ans aide son père dans la culture du tabac. Un jour il découvre un champ de cannabis et va en revendre à un ancien prof devenu dealer. Celui ci deviendra une sorte de mentor pour lui et le poussera à reprendre ses études. Importance aussi du passé, de l'histoire, de la guerre de sécession. Très bien écrit. Dur mais prône des valeurs positives telles que l' éducation, l'honnêteté, la paternité.

Une écriture granitique, contemporaine, enracinée dans la terre. Un auteur inspiré par son pays. le paysage vibre, la nature est évoquée à la perfection. On ressent les clapotis émis par la rivière, le bruit du vent. On a le souffle coupé par les grands espaces.

Des vies cabossées, des personnages fissurés, la corrosion du monde, la faiblesse et la violence des hommes, la fin de l'insouciance, la recherche du père et de sa place dans le monde. Une tension permanente. Un roman d'une superbe âpreté. Féroce et perturbant.

Malgré tout, je suis restée passablement en-dehors. J'ai davantage été soufflée par le style que par l'histoire. Qu'importe ! Je vais m'empresser de découvrir les autres titres de Ron Rash, dont notamment, l'incontournable Un pied au paradis.
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Roman initiatique dans un milieu naturel grandiose. Pêche à la truite et vol de plants de cannabis !

Roman masculin, mais deux figures de femmes importantes : l'une qui se détruit à coup de drogues diverses et variées, l'autre, plus jeune, qui ne veut surtout pas se retrouver enceinte comme sa soeur et qui freine les ardeurs de son amoureux mais qui cherche à se sortir de son milieu grâce aux études et qui pousse le héros à faire de même.

Beau roman, oui ! Mais… je n'ai pas été totalement séduite par l'écriture. Traduction médiocre ou style de l'auteur qui ne m'a pas convaincue, je ne sais.

En revanche, c'est une belle histoire ! J'ai aimé suivre le parcours de ce jeune homme qui ne cesse d'osciller entre chute, rechute et embellies. Ce n'est certes pas un sujet d'une grande originalité mais il fait mouche. Et le parallèle entre les atrocités perpétrées pendant la guerre de Sécession et le présent est bien mené. Finalement il se dégage de ce roman noir un optimisme incroyable à travers l'entêtement des personnages à vouloir s'en sortir à tout prix.

A lire pour les passionnés de Jim Harrison et du nature writing.
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Un auteur que je connaissais de ..."réputation" mais dont je n'avais rien lu, et mon libraire qui me dit de tenter ce roman.
J'ai tenté, j'ai acheté, j'ai lu.
Une histoire interessante et des personnages attachants, mais le mentor qui va s'occuper de son protégé, cela date un peu (romans et films).
Des méchants qui trafiquent dans la came et un gamin qui va se laisser prendre au piège de la facilité et en tirer profit, jusqu'à se faire "prendre", ça date aussi un peu. Avec les conséquences que cela induit.
Quand tout est noir autour de "nous" et que soudain, surgissent la petite lueur d'espoir, la lumière, la promesse d'autre chose, d'une nouvelle vie, ou du moins différente, l'espoir et la "renaissance", déjà lu également?
Le problème dans ce genre de récit et d'écriture, c'est d'avoir lu en son temps -je ne suis pas si vieux mais quand même-, les oeuvres d'Auster, de Banks, d'Irving, de Boyd, de Barnes, de Don de Lillo, et du coup, j'ai trouvé Ron Rash en dessous.
Certes, l'écriture est dense, l'histoire est assez bien montée pour nous attraper et nous mener jusqu'au dénouement, mais j'ai rarement retrouvé le "souffle" de l'écriture dun Cormac McCarty chez Ron Rash.
Peut-on comparez, me direz-vous ?
Même quand on ne veut pas et qu'on ne devrait pas, il est des auteurs qui vous ont marqués, et quand vous entrez dans l'univers de nouveaux ou d'autres plus anciens, ils viennent se rappeler à votre -bon? souvenir.
Bon, je vous fais une confidence, j'ai également acheté dans la foulée "Serena, du même auteur.
Donc, à suivre...

Les exactions de nos ancêtres nous poursuivent-elles à travers le temps et les générations ?

Ici Ron Rash creuse le sillon de l'empreinte à travers le temps du massacre de Shelton Laurel pendant la guerre de sécession. C'est à travers l'histoire de Travis, un adolescent en rupture de parentalité et qui par hasard découvre un champs de cannabis dans un secteur où il aime à pêcher la truite, que le destin va se manifester. Nous sommes dans les Appalaches, en Caroline du Nord, proche de l'endroit où pendant la guerre de sécession un massacre terrible a eu lieu. L'esprit des ancêtres, de ceux qui ont tué et de ceux qui sont morts hante t-il encore les lieux et influence t-il les comportements contemporains ?

Dans ce contexte Travis va t-il pouvoir échapper à son destin ?

La description du milieu rural américain, de sa rudesse et des relations entre les gens qui se connaissent, de ces familles qui se côtoient depuis des décennies est intéressante, comme l'est encore plus la découverte du carnet d'un médecin du XIXème siècle.

Mais le tout manque de fond, les personnages assez stéréotypés, prennent le pas sur l'argument de départ et le lecteur ne plonge pas, n'est pas emporté par les remous de l'Histoire, par les méandres de cet épisode tragique qui a pourtant marqué le lieux et les gens. Dommage.
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