La Commune de Paris au jour le jour (19 mars - 28 mai 1871)

Ce livre a une histoire dans ma vie.
Il m'a été offert. Un bon point : j'adore les pavés.
J'ai dû craquer vers la page 20 (sur 400).
Tout d'abord, je précise que j'ai le plus grand respect pour les frères Reclus, tant pour le travail de géographe que pour l'engagement politique. Pour le talent d'écriture... c'est autre chose. Je ne m'attendais pas à un style ébouriffant, certes, mais au moins à un compte-rendu journalistique de la Commune, cette période tellement riche en évènements, en expérimentations, en espoirs...
... mais j'ai trouvé ce livre illisible (et pourtant j'abandonne très, très rarement). Il incarne tout ce que la politique a de plus lourdingue à mes yeux: l'écrasante certitude d'avoir raison, et l'invective permanente contre “les hémorroïdaires de l'État” (les fonctionnaires), contre “le millionnaire Thiers, le dévot Favre, l'obèse Picard, le gras Ferry” (Se moquer du physique, c'est bas), et deux pages plus loin : “le ricaneur Picard, le pleurnicheur Favre, Thiers le petit baladin, avec sa vanité colossale”, etc, etc. Ça va bien, M. Reclus, on le sait, que ce sont vos adversaires politiques, inutile de les injurier à chaque page - les insultes occupent un bon pourcentage du bouquin. A la énième “batifolerie de ce gredin de malheur qu'on appelle M. Thiers”, j'ai lâché l'affaire.
Alors: bien sûr que la Commune de Paris a été une parenthèse extraordinaire d'innovation et d'espérance, bien sûr qu'elle a été écrasée dans un ignoble bain de sang.
Mais, fin de mon histoire avec ce livre: après plusieurs années sur l'étagère... je l'ai offert à quelqu'un d'autre.
LC thématique d'août 2021 : ''Un nom de ville dans le titre''

J'ai tenté de lire cet ouvrage en version numérique. C'est lourd et désagréable d'un bout à l'autre. Vous voulez en apprendre sur la Commune de Paris, je pense qu'il est préférable d'aller voir sur Wikipédia. Et que dire de la présentation numérique.
Le livre se présente comme un journal, écrit au jour le jour ( et s'en est un ). Son auteur l'a pourtant vécu de l'intérieur, il a été nommé bibliothécaire de la Commune. On se perd, parfois, on a l'impression que les méchants sont les anarchistes, l'instant d'après les réactionnaires, c'est réellement confus. En plus, le livre est rempli de fautes de frappe, de mots attachés, ce qui rend la lecture ardue, parfois impossible. J'aime le sujet, La Commune mais référencée dans de tels ouvrage que celui-ci, je pense que tout le monde s'en désintéresserait. Intenable cette lecture. Ca faisait longtemps que je n'avais ouvert un livre aussi désagréable à lire. je le lâche, l'abandonne pour ne plus jamais l'ouvrir. Dommage, ...