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3,1

sur 357 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a au moins 3 romans dans le nouvel ouvrage de Éric Reinhardt : celui dont on a le plus parlé sur l'histoire des télécommunications sous la présidence de VGE, un ouvrage d'art et la relation entre Max Ernst et J. Pollock et le roman du narrateur qui cherche à écrire les 2 romans ci-dessus. Bien qu'interessés par ces différents sujets, j'ai peiné à me laisser porter par la narration. Il y a des très beaux passages dans chacun de ces 3 histoires mais l'ensemble ne tenait pour moi qu'artificiellement debout. L'histoire du narrateur ponctuée d'avantures sexuelles plus ou moins réelles est pour moi la partie la plus faible. Je m'attendais à être davantage embarqué par l'auteur du Système Victoria. Un ouvrage intéressant mais que j'ai parfois lu en diagonale pour atteindre le dénouement.
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Franchement, chez Gallimard, il n'y a pas un gars qui peut faire son travail d'éditeur et dire à M. Reinhardt de faire un peu de ménage dans son texte avant de le publier ?

Ce livre est un grand foutoir. Et c'est bien dommage. E. Reinhardt a beaucoup de talent. Il a des phrases d'une justesse incroyable quand il parle des sentiments de Dimitri, de sa relation au monde du travail, à l'amour, au sexe.

Mais c'est terriblement long, plein de redites, parfois fort prétentieux (les 3 pages entières à citer des noms d'auteurs de théâtre, pitié !) . J'ai lu une bonne partie du livre en diagonale.

Quant à la partie du livre dédiée à l'histoire de Louis Pouzin et de l'invention ratée de l'internet français, je n'ai pas compris pourquoi elle faisait tant le buzz. C'est écrit totalement à charge, avec les deux mêmes arguments développés à l'endroit et à l'envers jusqu'à l'épuisement.

Encore une fois, dommage.
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je dirais que ce roman est remarquablement écrit ! mais alors que certains s'écoutent parler ,l'auteur ,lui ,se regarde écrire !
Je ne l'appellerais pas roman, car l'intrigue est très mince, ,mais plutôt journalisme d'investigation ,bien qu'évidemment, le style sophistiqué ne convienne guère à un journal. le héros est d'ailleurs un journaliste qui enquête sur l'expressionisme américain ,le surréalisme français ,et surtout sur la création d'Internet, qui aurait pu devenir une création française si les hommes politiques des années 70 ,dont Giscard d'Estaing, avaient écouté le savant Louis Pouzin ,vrai inventeur des Data, plutôt que le puissant homme d'affaire et manipulateur Ambroise Roux On apprend donc beaucoup dans ce roman et c'est une grande partie de son intérêt , le style est brillant ,souvent pamphlétaire ,contre le libéralisme ,les élites au pouvoir , la droite ,les grandes écoles ,au lecteur ensuite d'apprécier ... Quelques belles pages sur la vieillesse ,le IX ème arrondissement de Paris et les amours impossibles .
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour l'envoi du livre
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J'ai pour habitude de toujours réguler mes temps de lecture. Je ne lis que le soir, au coucher, avant de m'endormir, entre minuit et deux heures du matin, une demi-heure, une heure, deux heures, parfois plus, jusqu'à ce que le sommeil fasse tomber mes paupières. Lorsqu'il a fallu que je relise deux ou trois fois la même page pour ne pas perdre le fil, alors j'éteins la lumière et je m'endors instantanément. Cette méthode me permet de digérer ce que j'ingurgite, d'entrer au coeur du livre et de passer derrière les lignes, de lire le livre de l'intérieur en quelque sorte. Je ne prends jamais de notes au cours de mes lectures. Tout juste si je corne une page ou deux ou si je souligne une phrase. Parfois j'écris un mot, une question dans la marge. Souvent rien. Avec Comédies Françaises, cette méthode m'a paru indispensable. J'avais besoin de temps à chaque étape de la lecture. J'avais besoin de ruminer mes agacements, mes interrogations, mes emballements. Dimitri Marguerite, le seul vrai personnage du roman, la seule véritable unité romanesque, m'a obsédée pendant une semaine. Et cette obsession était déroutante : ni passion, ni fascination. Plutôt l'étrange impression qu'il se moquait de moi chaque fois que je tournais la page, le sentiment d'une ironique présence à mon oreille, à mon regard, à ma pensée. Rarement un personnage de roman a autant eu pour moi de présence le temps de la lecture.
Je dis roman parce que le mot est imprimé sous le titre sur la couverture de l'édition Gallimard. Mais est-ce un roman ? le titre lui-même semble en douter. « Comédies Française » c'est tout sauf un titre de roman. Peut-être est-ce ce qui m'a intriguée au moment de la première rencontre… Peut-être est-ce ce qui m'a poussée à ouvrir le livre…
Dès la première page, le personnage meurt dans un bête accident de voiture aux circonstances inexpliquées. Évidemment, cela donne d'emblée au personnage une épaisseur tragique, mystérieuse, que renforce le parcours erratique de Dimitri dans Madrid. Et ce sont les pérégrinations de Dimitri Marguerite à travers Madrid, puis Paris, puis Bordeaux, puis à nouveau Paris qui constituent le fil conducteur du roman. On accompagne le personnage attiré par des figures de femmes qui le fascinent et qu'il suit, sur lesquelles il projette un désir infini d'absolu. Bien sûr, ces filatures ne peuvent aboutir, puisque lui-même sait qu'une fois que le fantasme aura basculé dans le réel, la réalité sera furieusement décevante. C'est la clé du roman qu'exprime Dimitri lors d'une conversation avec sa copine Alexandra page 191 : « C'est un peu comme si, pour supporter le réel, j'avais besoin de créer des rêves – et de vivre dans ces rêves, de regarder le monde à travers eux. » Voilà formulé avec simplicité et précision le principe qui préside à l'écriture romanesque : regarder le monde à travers ses rêves, mais pas à la manière d'un Gérard de Nerval, encore moins à celle des surréalistes, non ; à la manière d'un journaliste observateur, pragmatique et critique, le pas bien assuré sur les pavés des trottoirs qu'il arpente, à la fois timide et culotté, têtu dans sa rêverie à la ville comme à la campagne, teigneux dans son projet, lâche dans ses hésitations.

Et le roman se heurte à deux réalités incontournables qu'aucun rêve ne peut fantasmer. le chapitre 8, se présente comme un excursus, une parenthèse, une sorte de mémorandum d'histoire de l'art sur l'exil des artistes européens à New-York en 1940. Rien ne prépare le lecteur à cette immersion dans le monde de Max Ernst ou d'André Breton. le roman s'efface. Dimitri disparaît, ou presque. le ton du narrateur est celui de l'essayiste, un essayiste qui ne ménage pas ses effets pour dénoncer la prétention dérisoire des artistes français, pour démontrer comment Jackson Pollock, après avoir reçu de Max Ernst une leçon historique sur la technique du dripping, devint le chef de file de l'Ecole américaine de l'expressionnisme abstrait qui allait dominer le monde des arts après la seconde guerre mondiale. le lien avec Dimitri Marguerite ? Dimitri veut écrire un roman sur cette fatidique leçon d'Ernst à Pollock. Mais surtout, le rappel systématique d'une oeuvre de Ernst (1942) : « Jeune homme intrigué par le vol d'une mouche non euclidienne » parce que le jeune homme au centre de la toile et aux angles stylisés n'est autre que Dimitri Marguerite en personne…
La deuxième réalité à laquelle se heurte le roman, c'est celle de la naissance houleuse et problématique d'INTERNET : le Web conçu par les suisses, le datagramme conçu par les français, et, au bout du compte, INTERNET mis au point et exploité par les américains. Où est l'erreur ? le lecteur suit, non sans impatience, Dimitri dans son enquête sur le puissant industriel Ambroise Roux. Si l'on met en regard ces deux réalités, elles ont un point commun : au sortir de la guerre, l'absorption du vieux monde européen, miné par ses rivalités, ses querelles de clochers, ses avidité et un sentiment aveugle et pernicieux de supériorité, par une Amérique impétueuse et habile. Une logique implacable qui ne se prête à aucun rêve même si Muret, avec ses toilettes vintage et les vieilles dames surannées qui l'entourent, insuffle au roman un ultime frémissement onirique, même si la croyance dans la capacité des morts à interagir avec les vivants suggère l'hypothèse insidieuse selon laquelle Ambroise Roux aurait pu provoquer la mort de Dimitri en punition de son acharnement à révéler sa réalité. A moins que ce ne soit qu'une jolie ficelle de romancier pour réunir, dans le blanc qui suit le mot « Fin », incipit et excipit.

Enfin, dernière observation sur ce roman qui n'en est pas un : l'art de la répétition. J'ai remarqué que c'est un tic d'écriture (ou un effet?) assez fréquent chez les auteurs d'aujourd'hui. Dans Comédies Françaises, non seulement le narrateur en use du début jusqu'à la fin, mais il met en scène un imaginaire descendant d'Ambroise Roux, qui en serait atteint comme d'une maladie incurable, « une sorte de hoquet cérébral » qui s'achève sur une formule ironique à souhait : « ...ceci me laisse vraiment songeur ». C'est un peu l'état d'esprit dans lequel se trouve le lecteur en refermant le livre. A moins que ce ne soit une volonté de ralentir le rythme, un refus d'avancer qui assène que les réalités d'hier, malgré tous les changements, restent celles d'aujourd'hui, que la boucle est bouclée, que le serpent se mord la queue...Sans doute alors se justifie le titre Comédies Françaises, un tableau ironique et amer de l'esprit français sous tous ses aspects, entre rêve et réalité, intelligence et incompétence, servilité et suffisance. Une lecture indéniablement à ne pas manquer.
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J'ai beaucoup aimé Cendrillon et le système Victoria d'Eric Reinhardt et puis petit à petit j'ai arrêté de le suivre. « L'amour et les forêts » ne m'a pas transcendé malgré une excellente seconde partie et « La chambre des époux » ne me tentait pas. Bref quand Babelio m'a proposé de recevoir le dernier Eric Reinhardt « Comédies Françaises » afin de le lire et d'en faire une critique, j'ai été très content d'y retourner.
Mais, je vais être clair dès le début, je n'ai globalement pas accroché à ce dernier roman.
La raison principale est une sensation de juxtaposition de narrations qui, à mes yeux, paraît tout à fait artificiel. J'ai eu l'impression qu'Eric Reinhardt avait plein d'idées mais pas suffisantes pour en faire un unique roman. En résulte un curieux collage ressemblant parfois à une fiche Wikipedia (les présentations de Louis Pouzin/Maurice Allègre, le projet CALCUL,…), une critique littéraire (celle très embarrassante de l'hagiographie d'Ambroise Roux par Anne de Caumont, pire passage du livre à mon avis), le tout rassemblé autour de plusieurs périodes de l'histoire de Dimitri. Même la vie du protagoniste semble artificielle et dictée par les directions et thèmes que voulait prendre l'auteur : lobbying, expressionnisme abstrait, journalisme, prosopagnosie, … Rien ne semble creusé et l'impression de passer du coq à l'âne est constante. Ajoutez à cela quelques gimmicks très agaçants comme les accumulations de listes (celle des metteurs en scène est vraiment absurde et inutile par exemple) et de phases énervantes (la répétition de « dit Dimitri à Pauline » dans un paragraphe) et vous comprendrez pourquoi j'ai un avis plutôt mauvais.
Maintenant que j'ai développé le négatif, je dirais que j'ai quand même apprécié pas mal de points. La construction du roman avec une chronologie éclatée est très efficace (sans être très originale). Eric Reinhardt sur quelques très beaux passages reste un talentueux écrivain. Et surtout, j'ai appris (et retenu) beaucoup de faits que je ne connaissais pas comme la presque-création d'Internet par la France (et de son sabrage par Valery Giscard d'Estaing), l'existence d'Ambroise Roux dans l'ombre des « puissants » et le lien entre la CIA, l'URSS et l'expressionnisme abstrait. Ces passages sont vraiment passionnants à défaut d'être aussi bien rédigés que le coeur du roman.
Avec un peu de recul (je l'ai fini une semaine avant d'écrire cette critique), je trouve le roman raté car seules les parties proches de l'essai m'ont intéressé.

Merci à Gallimard et à Babelio pour l'envoi du roman.
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Mon premier Roman d'Eric Reinhart. Sentiment mitigé. J'ai choisi ce livre pour le sujet central qui est le terrible échec de la France, en 1974, qui tourne le dos aux créateurs d'un internet qui ne verra pas le jour au profit des américains qui récupéreront l'idée quelques temps plus tard. Au profit aussi d'une industrie des Télécoms, au pouvoir politique et économique considérable, qui nous enverra tout droit dans l'échec du Minitel. Au profit endin d'un homme fascinant, Ambroise Roux, président de la CGE et lobbyiste magnifique d'une France qui n'existe plus.
Mais ce roman est bien plus que ça. Un roman à tiroirs comme on dit. Une mise en abîme sans fin. Décousue. Attachante. Un jeu de Lego éparpillé. A chacun de prendre et rassembler les petites briques parsemées dans cette chambre bordélique d'un écrivain talentueux et désordonné.

Octobre 2020
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Savez-vous comment a été créé Internet ? Cet outil de communication devenu aussi indispensable dans nos vies que l'oxygène. Une invention américaine me répondrez-vous sûrement.

En fait, oui et non. Car la France a eu dans les années 70 une avancée technologique dans ce domaine, grâce notamment à Louis Pouzin. Sans l'intervention d'un lobby, cet homme aurait pu mener ses recherches à son terme et doter la France de cet outil de communication révolutionnaire, damant le pion à la science américaine.

C'est justement ce qui intéresse Dimitri. L'étude de ce raté politique français. Ce jeune homme de 26 ans va étudier l'enchevêtrement des décisions menant à ce fiasco technologique, qui conduira à investir sur le Minitel plutôt que sur Internet.

Voilà le pitch de départ. Voilà un roman alléchant au possible. Malheureusement ma lecture fut très laborieuse.

Enfin, la première moitié. Pour tout dire, j'ai failli abandonné le roman tant j'avais l'impression de lire autre chose que ce que la quatrième de couverture me promettait.

Dimitri, avec son obsession pour les sens, les femmes mystérieuses et les coïncidences m'a terriblement ennuyé au départ. Tout comme le style que je trouvais forcé, manquant de spontanéité. Je ne comprenais pas le lien avec le sujet du roman.

Et puis, enfin, arrive le vif du sujet, à la moitié du roman et là, tout est allé bien mieux. Mélange des styles, narration très intéressante d'un fiasco stratégique au profit des intérêts d'une famille. Une pointe d'étrange, un malaise qui se crée pour couronner le tout.

J'en ressors un peu embêtée du coup, je me dis que je n'ai probablement pas compris le propos ou le style de l'auteur à leur juste valeur.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Dimitri le héros est un jeune homme brillant de la région parisienne qui va mener une vie passionnée et instable (professionnellement et affectivement): après des études au plus haut niveau il abandonne tout pour sciences Po, puis une entreprise de lobbying enfin l'AFP puis des recherches personnelles sur les acteurs de la liquidation du plan calcul en 1974).
Ce dernier point, peu connu, montre que la France avait développé dans le cadre du Plan calcul une architecture, le réseau Cyclades (par Louis Pouzin), performant et précurseur d'internet. Sans doute sensible aux sirènes des industriels, VGE liquide le plan calcul en 1974 au moment où il lance le delta LP. L'IRIA est démantelée ainsi que le projet Unidata.
A la différence de l'aéronautique , l'informatique ne fera plus l'objet de projet de dimension européenne. Les avancées de Cyclades seront utilisées par les chercheurs américains dans la mise au point de leur réseau arpanet qui deviendra internet ainsi que dans la spécification du protocole TCP IP. La France et l'Europe seront donc à la traine du Nouveau Monde en informatique à part quelques sociétés qui ont survécu de la destruction opérée pour laisser le marché innover telle Sema Group (Atos).

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Un roman à plusieurs facettes autour du personnage principal de Dimitri un jeune homme de bonne famille tour à tour lobbyiste, journaliste pour l'AFP, écrivain en herbe avec deux projets en préparation, l'un sur la rencontre de Max Ernst et Jackson Pollock en 1942 et la naissance du dripping art, l'autre sur les origines françaises d'Internet et le personnages centraux de Louis Pouzin, l'inventeur du futur internet, et son fossoyeur, l'industriel patron de la CGE Ambroise Roux.
Dernier volet du roman, la quête amoureuse de Dimitri, ses relations avec ses amies, ses fantasmes sexuels sur les femmes, ses aventures, son obsession des rencontres amoureuses provoquées par le destin, les faux hasards heureux, les énergies individuelles, les rêves individuels.
Chaque chapitre traite exclusivement ou mêle ces thématiques.

Si on est intéressé par l'histoire d'internet on adorera les chapitres qui y sont consacrés, inversement ces chapitres pourront être un passage à vide si on s'attache uniquement à la narration autour de Dimitri. Idem pour le chapitre autour de Max Ernst et le dripping art, qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, même si c'est le sujet d'un des deux romans de Dimitri. Là, l'auteur s'est fait plaisir, il a évoqué un sujet qui l'intéressait personnellement.

La vie amoureuse et fantasmatique de Dimitri fait parfois sourire mais le personnage est attachant, on le suit dans ses pérégrinations. L'auteur aime les femmes, la sexualité, et si le lecteur le suit sur cette thématique, alors on aime. Moi j'aime quand l'auteur parle des femmes, même si parfois je trouve qu'il tombe dans la vulgarité gratuite et inutile, ce qui déclenche chez moi un petit malaise, au point que je me demande comment l'auteur peut aller jusqu'à écrire de façon aussi crue, crue au sens du choix des mots, pas des scènes décrites. Car il n'existe pas de sexualité vulgaire en soi. Exemple, les scènes sexuelles entre Max Ernst et son amie Peggy Guggenheim, inventées, et à mon sens inutiles.

Là où Eric Reinhardt est le meilleur, à mon sens, c'est dans le portrait drôle, cynique d'Ambroise Roux, l'industriel qui a délibérément empêché le développement d'internet en France. On rit, on sourit, Eric Reinhardt excelle dans les descriptions au vitriol. Toute l'enquête de Dimitri sur son projet de roman autour de l'histoire d'internet avec Ambroise Roux comme figure centrale mais aussi Valéry Giscard d'Estaing, est vivante, intéressante, amusante, notamment l'excursion à Trégastel dans la propriété de l'industriel.

On peut regretter que certains passages du roman soient un peu superficiels ou se noient dans les détails. On peut s'ennuyer ou décrocher quelque peu si l'histoire d'internet n'intéresse pas particulièrement. Mais l'intrigue est relancée au chapitre suivant et on poursuit sa lecture avec plaisir. Donc globalement, un roman agréable à lire.

J'aimerais que l'auteur pousse encore plus loin ses qualités d'humoriste, de conteur ironique voire cynique et nous ponde un jour un roman léger et drôle de bout en bout, avec une veine narrative qui ne dévie pas, des personnages caricaturaux à la Clochemerle comme celui brillamment brossé d'Ambroise Roux. Son mordant m'a fait penser à celui de Pierre Lemaitre dans la trilogie « Au-revoir là-haut », « Couleurs de l'incendie » et « Miroir de nos peines ».

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J'ai acheté ce livre, intrigué par l'enquête menée sur la création d'internet en France. Arrivé à 140 pages, l'enquête n'a toujours pas débutée, mais nous savons tout de la vie sexuelle du héros.
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