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EAN : 978B00BJ0WQ48
Ink book (21/02/2013)
3.97/5   38 notes
Résumé :
Les gendarmes découvrent le cadavre du Dr Bare, tué lors d'un guet-apens. Pour comprendre les raisons de ce meurtre apparemment sans mobile, un carnet laissé par la victime permet aux enquêteurs de décrypter l'incroyable mystère auquel la victime a été confrontée. Un an plus tôt, un poilu de 14, dont le nom figure pourtant sur le monument aux morts, est revenu incognito dans sa ville, animé par une terreur que son ami médecin va peu à peu comprendre. Capturé par les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Perdu de vue.
Durant la première guerre mondiale, un poilu devient aveugle au front. Il se retrouve cobaye d'un scientifique, le docteur Procope, forcément fou et allemand, qui remplace les yeux du soldat par des électropodes. Quézaco ?
Grâce à des sortes de détecteurs, ancêtres de nos compteurs Linky placés en orbite, ou plutôt dans ses orbites, l'homme peut observer les flux électriques des personnes, des animaux, de la nature, des astres et de la science. Un homme au courant, quoi. Ou au jus. Pas très efficace pour mater sous les jupes des filles ou pour bouquiner, mais le gazier est capable de renifler les énergies renouvelables. Pas si fossile quand même.
Ce don, pratique pour un agent EDF et les têtes d'ampoule, s'avère une malédiction car il y a un peu trop d'électricité dans l'air. Il a mangé de l'ion.
Le soldat s'évade de sa clinique grâce à son don dis donc et rentre chez lui, un peu terrifié. Revenu incognito et un peu après la guerre, il n'a pas le regard qui tue mais il apprend que son nom avait été déjà gravé sur le monument aux morts de son village. Son retour miraculeux est fêté, ce qui prouve que l'homme peut boire sans finir électrocuité, mais son regard révolver intrigue le docteur Bare, médecin et ami de la famille. Et si la fée électricité était une sorcière ?
L'homme truqué devient traqué.
Cette sympathique histoire a été publié de 1921 et elle est l'oeuvre de Maurice Renard, le père fondateur d'un genre littéraire, le « merveilleux-scientifique », oxymore de nos jours et prélude de la science-fiction à l'époque.
L'ambition de Maurice Renard était de lancer la science dans l'imaginaire pour envisager l'avenir. La découverte du radium et des rayons X avaient fait chauffer les neurones des auteurs et électrons libres du début du 20 ème siècle. L'écrivain renia dans son manifeste l'héritage de Verne, désireux de mélanger le connu et l'inconnu. Je ne suis pas convaincu de la rupture.
Ce roman défriche à la suite de Mary Shelley la question du transhumanisme. L'anti- héros rejoint la galerie des illustres aïeux de nos personnages de comics en tenues slim fit moulantes, les muscles en moins, la psychologie en plus.
Ce récit au format court et au cadre narratif inversé, où l'épilogue introduit l'histoire, a forcément un petit côté suranné mais cela fait tout son charme. Il ne manque pas d'intrigues et de questionnements sur les traumatismes de la guerre et le progrès. Il y a un petit côté Blake et Mortimer de la grande époque.
Une nouvelle pépite publiée chez l'Arbre Vengeur, maison spécialisée dans le singulier et la redécouverte de trésors cachés.
A lire peut-être dans l'obscurité : les mots phosporent…
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A la fin de la première guerre mondiale, les gendarmes découvrent le corps du Dr Bare, médecin d'une petite ville.
Le médecin a été assassiné, son domicile cambriolé.
Quelqu'un cherche à étouffer une affaire...

Mais, les enquêteurs retrouvent des notes du médecin où il raconte le cas d'un soldat que l'on croyait mort, et qui est revenu "modifié" par d'énigmatiques savants..

L'homme truqué, est typique des romans populaires du début du siècle dernier.
Conspiration, science à la fois miraculeuse et effrayante, sans oublier le petit côté mélodramatique.
Maurice Renard, auteur d'un classique du genre : "Les mains d'Orlac", fut un écrivain très inspiré, à l'imagination débordante, qui à l'instar de ses pairs ; Leroux, Leblanc, laissa sa marque dans la littérature populaire de qualité, et fit le régal des lecteurs.

Du reste, il fait encore le régal des lecteurs qui le redécouvrent, car, si ses oeuvres sont évidemment un peu vieillies, elles gardent tout leur charme.
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Un médecin est tué dans un guet-apens ; on trouve sur lui un manuscrit relatant des événements extraordinaires dont il a été le témoin, concernant une gueule cassée de la Première guerre mondiale devenue aveugle à la suite des combats. ● Ce petit roman, ou cette longue nouvelle, commence comme un roman policier et se poursuit dans le genre de la science-fiction. Je comprends que ce récit soit apprécié pour son caractère visionnaire (c'est le cas de le dire), car il met en scène un transhumain avant que le mot ne soit inventé. Mais il ne m'a guère convaincu. J'ai trouvé son rythme languissant, et les anticipations scientifiques à la Jules Verne me laissent assez indifférent. Quant au style, il est celui des feuilletons populaires de l'époque.
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Publié en 1921, ce court roman de 133 pages m'a un peu fait penser à Jean Ray. L'histoire débute avec la découverte du cadavre de Bare, médecin du village, sans histoire et apprécié de tous. Sa maison fouillée de fond en comble laisse présager que le docteur Barre cachait un lourd secret.
Jean Lebris, que tous croyaient mort, réapparaît en pleine nuit, mais dans quel état !
L'auteur nous emmène, avec ses quelques personnages, dans le monde terrifiant des expériences médicales lors de la Grande Guerre.

Beau petit livre, qui se lit d'une traite, un bon format de poche chez cette maison d'éditions que je ne connaissais pas, Arbre Vengeur, qui me paraît bien spécialisée en livres insolites, histoires singulières et originales, sans oublier la qualité littéraire.

Un très bon moment de lecture.
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Voilà bien un bijoux de la littérature d'anticipation scientifique.
Maurice Renard nous emmène dans un récit captivant, qui prend racine dans la boucherie de la guerre 14-18. Celle-ci offre un incomparable matériel humain pour des expériences clandestines.
L'auteur prédit, dans cette fiction, l'action de certains médecins et scientifiques dévoyés dans les conflits futurs.
L'intrigue policière est présente, mais reste légère par rapport à la part scientifique du roman. Astucieusement, elle est condensée dans le prologue-épilogue du début.


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critiques presse (1)
BullesEtOnomatopees
18 avril 2013
Des allusions appellent une suite, ce dont on ne peut que se réjouir, tant cet univers, mélange d'ambiance de début de siècle et de superscience (une SF uchronique originale) est encore riche de potentialités à explorer !
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je ne croyais pas qu'il existât sur terre une créature aussi séduisante; et d'abord j'ai pensé que j'étais seul à subir l'attrait de ses charmes, par le mécanisme secret des affinités...
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Et, avec un accent épouvantable, on me dit en français : "- Gomment êdes-fus, mon fieux ? Nus allons fus gontuire en pon blace. Also, also, fus sérez pien quéri...Fus ne bufez blas barler ? Ach ! Sehr gut ! ...
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J'ai remplacé vos yeux par des appareils qui le saisissent comme l'oreille saisit le son, comme l'oeil saisit la lumière visible. Moi, je ne devine la présence de cet élément qu'au bruit du tonnerre et de l'étincelle, à la vue la foudre, à l'odeur de l'ozone, à la secousse d'une bouteille blindée, au spectacle de machines qui tournent et d'ampoules qui brillent... Vous, partout où elle est, vous voyez l'ÉLECTRICITÉ.
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Ceux qui ont perdu des êtres aimés savent le jeu sacré qui consiste à les faire renaître devant soi, à concentrer toutes les forces de la mémoire et de l'imagination pour créer des ombres qui leur ressemblent.
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- Mais je ne suis pas boche ! se récriait-il. Ah ! Voici qui est intéressant. Notons-le.

Ce qui était "intéressant", c'est que les électroscopes ne m'empêchaient pas de pleurer.
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