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EAN : 9780060010287
219 pages
Marabout (30/11/-1)
3.45/5   47 notes
Résumé :
Lors d'un accident de train, le pianiste virtuose Stephen Orlac perd l'usage de ses mains. L'étrange docteur Cerral l'opère pour lui en greffer de nouvelles. La vie d'Orlac se transforme alors en cauchemar. Il semble souffrir d'hallucinations, s'enfonce dans la dépression. Son épouse enquête pour le sauver, mais le couple est pris dans un complot. Les mystères et les crimes se multiplient autour d'Orlac.
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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VOolume : 8h05 – Lu par Loïc Richard

Lors d'un accident de train le pianiste Stephen Orlac perd ses mains. Un chirurgien controversé pour sa modernité débridée lui en greffe de nouvelles. Puis la vie du couple Orlac se transforme en enfer : crimes qui lui sont imputés, apparitions fantomatiques, des objets qui disparaissent alors qu'ils sont soigneusement enfermés...

Un roman déjà lu souvent, pour avoir eu en cadeau il y a pas mal d'années le Bouquin Romans et Contes de Maurice Renard. Une histoire que j'aime beaucoup qui fleurte avec le scientifique, l'ésotérisme et le charlatanisme, façon début 20ème siècle avec un petit côté désuet qui préserve le mystère.

J'ai choisi cette écoute car Loïc Richard m'avait fait apprécier un roman difficile et que je pensais qu'il ne pourrait que donner vie à cette histoire et ce fut le cas ! Sa voix et ses intonations donnent vie à des personnalités distinctes et font apparaître des petits détails qui pourraient passer inaperçus en lecture classique.

Je suis toujours aussi fan de ses narrations !

#LesMainsdOrlac #NetGalleyFrance
Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge 20ème siècle 2022
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On débute le livre par le déraillement d'un train, où se trouvait un célèbre pianiste Stephen Orlac. Blessé, il est conduit chez le Dr Cerral réputé pour être l'as de la chirurgie mais ayant aussi la réputation de faire des expériences parfois particulières. Depuis qu'il est en convalescence Stephen n'a qu'une obsession : ses mains. Il va même s'enfermer dans ce qu'on appelle « la chambre des mains ». Lui seul à la clé de cette pièce. Je n'en dirais pas plus, vous l'aurez compris il y a quelque chose autour de ses mains. La quatrième de couverture en dévoile trop à mon gout et c'est bien dommage, ça enlève un peu de plaisir à la lecture de ce roman. J'ai donc fait le choix de taire certaines informations. J'ai pris plaisir à découvrir ce roman paru en 1920 et adapté à plusieurs reprises au cinéma. J'ai cependant été moins réceptive aux éléments liés au fantastique et à l'occultisme.
Parution le 5 mars, Archipoche
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Les Editions Voolume nous permettent de redécouvrir des livres datant du début du vingtième siècle, ce qui est une excellente idée. J'ai une fois de plus beaucoup apprécié celui-ci, fort bien lu par Loïc Richard, qui sait, par sa diction, nous plonger un siècle en arrière.

Stephen Orlac, un célèbre pianiste, est victime d'un accident de train, son épouse Rosine s'empresse de rejoindre le lieu du drame pour le retrouver avec l'aide d'un médecin. Il est gravement blessé et trouvé à côté d'un mort, Rosine le fait transférer à la clinique du Pr Cerral, un chirurgien de grand talent, qui fait des miracles mais emploie des méthodes controversées. Stephen souffre de blessures multiples, mais surtout il est gravement atteint à la tête et ses mains sont en charpie. le professeur propose une opération de la dernière chance que Rosine accepte sans poser de questions, soucieuse que son mari récupère l'usage de ses mains. Dès le début de sa convalescence, le pianiste sombre dans la dépression, des phénomènes mystérieux effraient Rosine, qui se bat courageusement pour aider son mari avec l'aide du chevalier de Crochans, un vieil ami de la famille.

Je n'en dirai pas plus pour ne pas spolier l'intrigue. On est dans le genre du merveilleux scientifique, une forme de fantastique qui était très à la mode il y a un siècle. Il y a quelques longueurs au milieu du roman, mais rien de bien dramatique. Un autre sujet très à la mode à ce moment, le spiritisme, tient une grande place dans l'histoire. La table tournante a même un prénom, Palmyre. En même temps, c'est le début de la police scientifique et l'inspecteur chargé de l'enquête ne croit ni aux fantômes ni aux esprits.

Rosine est un personnage plein de fraîcheur et de tendresse, elle prend sur elle pour protéger son mari et le soutenir dans sa rééducation. Stephen n'est pas attachant, il ne se soucie que de lui-même et n'hésite pas à manipuler sa femme. le chevalier apporte de la gaîté et de la légèreté dans la vie difficile de Rosine, il essaie sincèrement de l'aider. Il pratique le spiritisme, mais garde une distance sur cette pratique, il n'est pas naïf contrairement aux apparences.

Ce roman nous plonge un siècle en arrière et j'ai beaucoup aimé ce voyage dans le passé. Détail appréciable pour un livre publié à cette époque, on n'y parle pas de la guerre et des traumatismes qu'elle a engendrés. J'espère découvrir encore d'autres classiques grâce à Voolume, je n'ai jamais été déçue de leur production..

#LesMainsdOrlac #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Je découvre cet auteur Maurice Renard, initiateur du genre merveilleux-scientifique pour lequel ce roman en est l'un des modèles. L'écriture est soignée littérairement, avec toutefois un style et un vocabulaire des années 1930 qui n'est pas pour déplaire après lecture de plusieurs pages nous familiarisant avec cette écriture. Ce roman est très original dans son scénario, avec des retournements inattendus. Les cinquante dernières pages nous dévoilent les mystères de façon bien surprenantes. Un bon roman policier sous-tendu par des anticipations scientifiques, caractéristique de ce sous-genre de la science-fiction.
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En 1925, J. H. Rosny Aîné, un des précurseurs de la science-fiction française (auteur des « Xipéhuz » et de « La Guerre du feu ») voyait en Maurice Renard le continuateur de Jules Verne, de H.G. Wells et d'Edgar Poe. Dans ces années-là, le rayon imaginaire français était illustré superbement par Gaston Leroux et Maurice Leblanc, qui avaient sur leurs concurrents, l'avantage d'avoir inventé deux super-héros, Rouletabille et Arsène Lupin. Juste derrière eux, deux auteurs difficiles à classer mais très talentueux : Gustave le Rouge (« le mystérieux Docteur Cornélius ») et Maurice Renard.
Maurice Renard (1875-1939) s'est spécialisé dans un fantastique spécial, qu'il appelle le « merveilleux-scientifique » : « Produit fatal d'une époque où la science prédomine sans que s'éteigne pourtant notre éternel besoin de fantaisie, c'est bien un genre nouveau qui vient de s'épanouir » (« du roman merveilleux-scientifique et de son action sur l'intelligence et le progrès » (1909). Parmi ses inspirateurs, il place en haut de liste H.G. Wells et Edgar Poe, plusieurs de ses contemporains comme Edmond About, Villiers De l'Isle-Adam, J.H. Rosny Aîné, Gaston Leroux ou le jeune Jean Ray (plus tard il ajoutera Jules Verne dans la liste de ses influences).
On n'est jamais si bien servi que par soi-même : Maurice Renard publie une série de romans « merveilleux-scientifiques » mâtinés de policier ou d'horreur, qui trouvent d'emblée un public enthousiaste : « le Docteur Lerne, sous-dieu » (1908) ; « le Péril bleu » (1911) ; « Les Mains d'Orlac » (1920), « L'Homme truqué » (1921) ; « Un homme chez les microbes » (1928) ; « le Maître de la Lumière » (1933).
« Les Mains d'Orlac » raconte l'histoire de Stephen Orlac, un pianiste talentueux. Victime d'un terrible accident de chemin de fer, il se voit amputé des deux mains. le professeur Cerral (anagramme du très réel Alexis Carrel) lui greffe deux nouvelles mains, prélevées sur un homme qui vient d'être guillotiné. Orlac apprend que c'était un assassin notoire. Et depuis la greffe, des évènement insolites interviennent, des meurtres, même. Orlac en vient à penser que ses mains ont une vie propre…
Maurice Renard applique à son sujet une étude plus « scientifique » que « merveilleuse » : il ne sort pas du domaine clinique : à l'évocation de l'exploit chirurgical que constitue la greffe, il examine toutes les conséquences physiologiques mais également psychologiques qui en découlent sur l'individu.
Maurice Renard est un excellent conteur. Nous suivons Stephen Orlac (et son entourage) dans toutes les affres que répercutent en lui ces évènements mystérieux. Peut-être pourra-t-on déplorer que l'auteur, si à l'aise dans la description du fantastique, le soit moins dans les relations entre les personnages, qui restent assez sommaires. Mais c'est une remarque accessoire, beaucoup d'écrivains de l'époque faisaient le choix de sacrifier la psychologie au profit de l'action.
Maurice Renard est un auteur à redécouvrir. Nous l'avons vu héritier de Verne, Wells et Poe, on peut penser qu'il est également un précurseur de Barjavel ou Sternberg, en France, ou de Richard Matheson aux USA (« Un homme chez les microbes » n'est-il pas un ancêtre de « L'Homme qui rétrécit » ? Rappelons également que « La Quatrième dimension » (« The Twilight zone ») s'est inspirée largement des contes de Maurice Renard.
Concernant ce roman précis, on retiendra l'adaptation (muette) de Robert Wiene (l'auteur de « Caligari ») en 1924, et celle de Karl Freund en 1935, avec Peter Lorre .

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Par contre, il ne prise en aucune façon Mme Crépin, Hermance, dont la tête blafarde vient d'apparaître derrière celle de son époux. Celle-là, il faut toujours qu'elle fourre son nez partout. Rien ne se passe ici qu'elle n'y fasse figurer sa figure. Et quelle figure ! Par quel apprenti Créateur modelée ! Pas de forme, pas de couleur : une ébauche maladroite et plâtreuse, un effacement qui ferait croire qu'on est devenu soudain myope ou presbyte, et qu'on ne voit plus les choses qu'à travers un brouillard.
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- Qu'est-ce que le Pr Cerral a dit, à propos de ses mains ?
- Le maître n'est jamais loquace...D'ailleurs, c'est la prochaine opération surtout qui l'intéresse.
- Le malade sera-t-il en état de bien la supporter ?...
- Nous l'espérons, répondit-elle.
Toujours l'incertitude ! Toujours l'instabilité d'une vie tenue en équilibre sur le doigt d'un savant et que le souffle du destin fait osciller comme une plume !
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.. son nom m'est venu sur les lèvres au début de la première séance avec le tableau et au commencement de la seconde avec le mannequin ! C’est que je le croyais mort, et mon subconscient, tout occupé de lui, me soufflait son nom comme étant celui du trépassé qui voulait se faire entendre. Par bonheur, j’ai paré au grain. Je n’ai pas voulu prononcer ce nom qui pouvait suggérer bien des idées à M. de Crochans, vieux routier peut-être féru de sa science, mais plutôt incrédule et fort averti du rôle que joue le subconscient dans les discours des tables parlantes – que ces tables soient, si j’ose dire, des tableaux ou des mannequins !
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Ce mort, qu'on venait d'emporter comme un bloc de matière désormais inutilisable, cela faisait ressortir assez hideusement combien les cliniques ressemblent à des ateliers. La chair vivante y est traitée sous le bistouri comme le bois sous la varlope et le fer sous le laminoir... Qu'une cassure irrémédiable se produisit tout à l'heure, pendant la trépanation de Stéphen, et demain le fourgon viendrait débarrasser l'usine de ce mécanisme hors service !
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Car c'est le propre des pressentiments de ne dévoiler leur véritable identité qu'après avoir disparu et lorsque les faits sont venus confirmer à la créature qu'elle avait de bonnes raisons d'être triste, inquiète, nerveuse. De bonnes raisons futures.
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