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sur 626 notes
Des sujets graves, la santé, l'éducation, l'économie, les SDF, le terrorisme, l'immigration, la justice, la sécurité, présentés avec un graphisme très sérieux, un peu froid, sont traités avec loufoquerie, humour absurde, et surtout beaucoup de connerie. Un bon délire savoureux.
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Simplement excellent. Drôle, caustique , absurde, bref indispensable...
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Faut pas prendre les cons pour des gens est une bd d emmanuel Reuze et Nicolas Rouhaud qui dépeint notre société et nos institutions. Nous sommes dans l absurde complet mais après réflexion on est assez proche des réflexions et décisions ridicules de certains.
Nos enseignants sont remplacés par des distributeurs de diplômes, mais il me semble que le sujet est tellement proche de la réalité où les profs peuvent être remplacés par l acquisition d un simple diplôme.
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Très drôle, excellent même, caustique à souhait. Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouphaud décrivent notre monde en forçant (beaucoup) le trait, si bien que des situations qui nous sont presque habituelles aujourd'hui deviennent, en les poussant vers l'extrême, ridicules, absurdes, dures, terribles.
Mais le monde décrit ici est peut-être tout simplement prémonitoire…
Le graphisme est très réussi, avec comme parti-pris de donner une couleur dominante à chaque page.
Un bon moment de lecture.
Lien : https://jluc.lys@gmail.com
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Un album absurde et logique à la fois. juste et caustique. Parfois j'avais l'impression de me retrouver dans une BD de Fabcaro car il y a le même regard acerbe et désabusé, le même humour absurde et en plus le même système de cases qui sont reproduites plusieurs fois avec juste les bulles qui changent.

Ex : Les professeurs remplacés par des distributeurs de diplômes, les habitants d'un village qui veulent créer une sorte de mur anti-migrants mais qui n'ont pas d'ouvriers étrangers pour le construire, des banquiers qui braquent les gens, des enfants qui collectionnent les images sur les paquets de tabac, les SDF que l'on ne veut pas devant chez soi ...

Une bonne dose d'humour (mais pas que) à prendre au second degrés et à savourer sans modération.
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Une bd aux accents de clichés, un peu trop réels de nos jours. Une lecture qui dénonce avec force une société aux mœurs déjantées et sans filtre. Cela donne à réfléchir. Non amateur d'humour noir s'abstenir. Car dans un monde où le moindre mot est prit de travers il vaut mieux prévenir des zones d'humour avant que les "bien pensant" nous tombent dessus.
Le tome 2 va très vite tomber dans ma PAL.
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A notre époque, de grands bouleversements peuvent être sur le point d'arriver. La peur des migrants fait envisager de nouvelles stratégies de constructions protectrices ou de renvoi de nouveaux nés ne maîtrisant pas la langue. On s's'interroge aussi grandement sur l'utilité des profs et du Bac, à l'heure du développement d'une nouvelle génération de distributeurs. Les supermarchés sont vides avant que les clients eux-mêmes ne réceptionnent, rangent et passent en caisse les marchandises. Enfin, la publicité rémunératrice entrecoupe les conversations amicales et familiales.

Sur des planches initialement dessinées dans les années 2000 pour L'écho des savanes et Psikopat avec cette réédition, se déploient des dialogues et des scènes pleins de cynisme et d'absurdité grinçante. Ça résonne dans une société économiquement fragilisée avec la montée en puissance des technologies, de l'intelligence artificielle pour les prédictions en tous genres, du télétravail et de la peur de l'autre et de la privatisation de l'espace public.
A l'heure du confinement Covid-19, c'est une bouffée d'air, un échappatoire presque en forme d'annonce.
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Cette BD irrévérencieuse croque avec une ironie caustique notre monde de plus en plus absurde. Les auteurs se basent sur l'actualité qui, il faut le dire, regorge chaque jour d'exemples truculents où la bêtise humaine atteint des proportions inégalées et accumule les clichés liés au racisme ordinaire, à l'immigration, à la politique…

Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud dénoncent par l'absurde et avec un humour assez noir une société où la bêtise le dispute au cynisme et à la violence. Comme l'histoire du kamikaze qui se suicide faute d'emploi. Ils jouent avec finesse et excellent dans l'humour au 2e degré. Cela déstabilise parfois et fait grincer des dents tant on y reconnait notre société.

Le graphisme est également empli de non-sens avec ses pages découpées en six cases et ses cases identiques où seuls changent les dialogues. Les gags en une page se succèdent entrainant le lecteur dans des chutes improbables et donc savoureuses. Les dessins inspirés de photos sont très réalistes.

La bêtise n'a pas de limite et quand on croit avoir touché le fond, les auteurs trouvent pire à raconter. Mais ces situations sont-elles au fond, si absurdes que ça ?



Pertinent, féroce, subtil, cet album plaira aux amateurs de Fluide glacial. Les autres risquent de passer à côté.
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Je-sais-plus-qui avait dit un jour : il n'y a pas un défaut de l'âme humaine qui n'ait pas un côté drôle. Et ça tombe bien en ce début de XXIe siècle, qui devrait être en toute logique une sacrée poilade.
La France de nos campagnes et la France de nos villes semblent en proie à l'effondrement. D'un côté la bêtise et le chauvinisme des provinciaux, de l'autre la peur des attentats, les étrangers, les racistes. Et partout, la grande magouille politicienne. Ce n'est pas nouveau, mais tout semble s'aggraver en permanence. Face au chaos grandissant, il y a la solution du journaliste, d'aller se planquer sous le premier carton venu en citant dès que possible Orwell pour bien nous faire comprendre qu'il pense avoir tout compris ; et puis il y a la solution de Rabelais, de rire un bon coup et de tirer à blanc face aux catastrophes prêtes à nous tomber dessus. Or après le visionnage de Brazil et la lecture de l'effroyable Boxap 13-07, Faut pas prendre les cons pour des gens vient me faire reprendre une fois de plus l'adage que nous partageons entre trolls des Internets : « le YA s'incline, l'humour noir domine ! »

Humour, scénario

Mais je vous sens venir : oulah, Sy-Sy, la subtilité c'est pas ton fort, alors avec en plus un titre pareil… Eh bien je vous accorde que je connaissais déjà cette contrepèterie, mais pour le reste laissez-moi vous dire qu'on a que de la bonne cuvée. J'avais en effet été prévenu de cet espèce de cytoplasme bulbeux accouché par deux cerveaux malades grâce à une sérieuse mise en garde de L'Express ; ni une ni deux, j'enfourchais mon fidèle destrier pour approcher la bête.
On y lisait en effet que FPGPC était ce genre de BD qui faisait dans la satire noire de la société, mais avec un gros décalage absurde. Contrairement à certains pamphlétaires culpabilisateurs coassant que l'effondrement est proche et que tel politicien est un abruti (ayant, on va pas se le cacher, des opinions un petit peu trop à droite par moments), on y trouve au contraire une atmosphère profondément absurde qui n'opère, contrairement à Boxap, pas pour cibler des réseaux, organisations ou personnalités précises, mais en reprenant la substantifique moelle, ce qui les rend lamentables, pour l'amplifier de manière quasi-dystopique (certains gags semblent presque avoir été écrits par un Greg Egan sous acide, avec en tête de file l'IA calculant à l'avance qui deviendra un meurtrier).
Pourtant pourra-t-on me rétorquer, cette BD est encore plus ancrée dans notre époque : réfugiés politiques, violences policières, maltraitance des personnels éducatif et infirmier (c'est absolument pas comme si ça me rappelait quelque chose), dépression dans les open-spaces, dans 50 ans ça ne dira peut-être rien à personne. Oui mais il y a une différence notable entre caricaturer en changeant à peine quelques noms et caricaturer en prenant en compte l'intelligence du lecteur. Quand vous regardez le Viager, vous venez pas vous plaindre que le film est plus drôle parce qu'il parle pas de notre actualité ; non, il est le témoin fidèle d'un autre époque et c'est à mon avis comme ça qu'on se souviendra de Faut pas prendre les cons pour des gens.
Cette succession de gags, donc, c'est la France exacerbée avec tous ses problèmes, mais mélangés ensemble ou passés au vitriol : les terroristes passent des entretiens d'embauche, les employés pendus doivent être nettoyés avant l'arrivée des pompes funèbres de manière à ne pas avoir une image dégradante pour leur entreprise, les patients s'opèrent entre eux à cause du manque de médecins, et des fois dans le glauque et le kafkaïen ça va très, TRÈS loin. Mais ça ne me dérange au final pas plus que ça car c'est en permanence contrebalancé par un humour improbable et complètement morbide. Au point que certains gags moins pessimistes que d'autres passent nickel quand on aurait pu craindre une dissonance.
Les auteurs expérimentent d'ailleurs différentes structures humoristiques, à savoir que certains sont prolongés d'une seconde chute. Alors je ne vous cache pas que quelques-unes restent moins réussies, une ou deux font un peu lourd, mais généralement ça ne fait que rendre le tout encore plus glaçant. S'il fallait vraiment ajouter quelque chose à la liste des défauts, je dirais que certaines situations ont un vague goût de déjà-vu. Bref, je m'attendais à rire un peu plus, mais dans l'ensemble il n'y a presque rien qu'on puisse reprocher.

Style de dessin

Techniquement aussi, ce premier tome remplit admirablement sa charge : en plus de la satire par l'absurde par Fabcaro, on y retrouve également le trait hyperréaliste de son chef-d'oeuvre Zaï Zaï Zaï Zaï. Oh, aucun copier-coller : le dessinateur trouve sa patte en s'amusant à reprendre fréquemment le même dessin en n'y ajoutant qu'une légère, voire aucune, modification, rendant l'aspect encore plus rigide et austère. La mise en couleur joue également beaucoup, avec son côté très rétro qui donne des teintes dépourvues de teintes vives et rappelant au passage les peintures de Roy Liechtenstein, qui, rappelons-le, servaient à la base comme le reste du pop-art, plutôt qu'à iconiser ce qu'appréciait la classe moyenne amerlocque, se moquer de la société de la consommation.
Ce qui nous donne un album rigide, ultra-pince-sans-rire où tout a l'air extrêmement sérieux : mais encore une fois les gags extrêmement noirs et absurdes nous font oublier toute la sinistrose : plutôt que de sacrifier leur humour à une cause, Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud préfèrent se moquer de la situation actuelle ambiante, ne préférant pas un message en particulier avec lequel devrait penser le lecteur ; et c'est finalement cette possibilité de s'orienter vers n'importe quelle cause qui fait qu'ils ne s'épuisent jamais et continuent ainsi de rester pertinents et incisifs.
En un mot comme en cent, Faut pas prendre les cons pour des gens est un ouvrage politique jouant habilement sur l'implicite et qui en dit long sur la société actuelle, sans jamais vous faire perdre le moral. Et ça, quand on voit les infos, c'est difficile. Mais ils y arrivent ; après, bon, je dis ça, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Cette bande dessinée est ma toute première lecture de cette nouvelle année, découverte le 1er au domicile des hôtes chez lesquels j'ai réveillonné. Un gag par planche, soit une quarantaine en tout, d'humour noir et d'absurde. Au départ très emballée, j'ai trouvé qu'il y avait finalement quelques redondances et que tous les sketchs ne se valaient pas.

Le tout premier reste pour moi le meilleur, avec Les misérables de Victor Hugo révisé pour ne heurter personne, ni les enfants maltraités (passages avec Cosette), ni les policiers (passages avec Javert), etc., et dont le texte se retrouve totalement vidé, seules subsistant les conjonctions de coordination. La planche sur « la maison intelligente », finalement bien trop intelligente et subtile pour ses habitants, est également grandiose.

Une particularité que je n'avais jamais vue dans d'autres BD (mais je n'en suis pas une grande consommatrice et n'ai peut-être pas relevé) : à chaque planche, le dessin de plusieurs cases successives est strictement identique et seules les bulles - les dialogues donc - changent. Cela donne un style particulier, simpliste, dont je ne saurais dire ce qu'il apporte réellement... mais attendez, est-ce que Reuzé et Rouhaud nous ne prendraient pas pour des cons ?
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