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J'avais acheté ce roman en sachant que j'allais être écoeurée. Un peu comme après m'être gavée de fraises tagada. C'est bon sur le moment et puis très vite… le dégoût. Nicolas Rey appartient à cette génération de petits cons magnifiques dont Beigbeder est le chef de file. Des losers aux bonnes manières, à qui l'on pardonne leurs beuveries, leurs excès, pourvu qu'ils nous pondent de la bonne littérature ou plutôt des textes émaillées ici et là de quelques phrases géniales. le livre n'en manque pas. On trouve parfois des passages de haute volée (exemple page 155-156). L'auteur n'a rien perdu de son éclat quand il ne se complaît pas à énumérer les meurtrissures de son nombril. Ça donne des choses insipides, révoltantes par leur platitude et leur caractère convenu : « Notre plaisir se fait de plus en plus fort. Nous explosons dans des spasmes indescriptibles. Ensuite elle cale sa tête contre mon épaule et je songe que la vie est une formidable invention ». On le sait, les écrivains d'aujourd'hui ont la fâcheuse tendance à se réfugier dans le récit de leur propre existence par défaut de curiosité et d'imagination (Christine Angot). Ce qui peut s'avérer plaisant si la vie de l'intéressé est palpitante. Or ce n'est pas le cas. Je m'étais préparée à démonter ce livre et son auteur mais j'ai eu pitié de son dénuement, de ce qu'il est devenu : une loque attendrissante, un survivant d'une époque révolue. Sur ce plan, le livre est réussi, le suspense est à son comble. Va-t-il tenir ? Réussira-t-il à finir ce livre qui lui procure l'oxygène dont il a besoin ? J'ai tourné la dernière page avec soulagement, sachant qu'il ne me restera plus rien de ce livre le jour suivant, mécontente d'avoir dilapidé mon précieux temps dans cette tentative poussive de nous faire croire au génie. Parce que je ne suis pas méchante, je souhaite à Nicolas Rey de retrouver la sérénité et l'inspiration, s'il parvient à les relier. Ce garçon, devenu grand, a du talent. Dommage qu'il le gâche à contempler sa propre décadence. Faites comme Rimbaud, mon ami, voyagez (même sans aller très loin), sortez de l'impasse où vous croupissez.
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Nicolas Rey continue dans son introspection narcissique.
Auto flagellation de chapitre en chapitre. Heureusement ils sont courts et écrits gros.
Mais, ils ne nous apprennent pas grand chose, à part comme dans « Un léger passage à vide », la difficulté à écrire, la difficulté à vivre,.
L'accent est mis ici sur son incapacité à être un père et un fils responsable, à mener à bien ses histoires d'amour, à s'assumer financièrement……..
Seul point positif, la tendresse réelle et sans faille qu'il voue à sa famille, à ses amis, à son amour.
Ils deviennent difficiles à lire ces auteurs sans imagination qui ne savent rien faire d'autre que se regarder le nombril.
C'est dommage parce que d'autre part, on sent bien une personne fragile et sensible en détresse, et hélas, on ne peut rien y faire.
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Loin de son image de dilettante qu'il veut bien essayer de donner, le romancier Nicolas Rey est de tous les fronts : après avoir chanté tout l'été dans son groupe les garcons manqués avec son ami Mathieu Mathieu Saïkaly. ancien lauréat de la nouvelle star ( enfin c'est plutôt Mathieu qui chante, Nicolas l'accompagne en récitant des textes qu'il a écrit), il nous avait pondu en fin d'année dernière un très beau livre sur les plus belles histoires d'amour les plus mythiques
Il faut dire que Nicolas Rey n'a eu de cesse de revenir, tout au long de son oeuvre, sur la célébration de l'amour tant ce thème lui est cher, le décrivant sous toutes ses formes et ses facettes dès son premier roman, Treize minutes.

Rebelote dans son nouveau livre, "Dos au mur", qui sort en librairie ce Jeudi 15 mars chez son éditeur habituel Au Diable Vauvert, un roman (?), .où pour une fois Nicolas veut nous dévoiler toute la vérité tout en reconnaissant que parfois le mensonge possède aussi ses vertus non négligeables...

Un roman, qui contrairement à ce que le quatrième de couverture pourrait laisser penser ne parle pas vraiment de cette histoire de plagiat qu'il aurait réalisé en 2016 ( le conditionnel ne peut être que de mise tant la part entre fiction et réalité et particulièrement brouillé) mais qui est en fait surtout un pretexte à raconter sa dernière histoire d'amour avec une certaine Josephine dont Nicolas est particulièrement fou d'amour.


Intronisé à la fin des années 1990, et ce, dès son premier roman Treize Minutes, comme un des auteurs phares de la nouvelle génération, Nicolas Rey a usé et abusé d'excès en tous genres ( drogues, alcool, médicaments filles...),
Mais cette fois ci , l'auteur, revenu de toutes ses addictions, n'avoue qu'une seule dépendance : celle au sentiment amoureux et à la passion.
Porté par des chapitres courts qui donnent un rythme alerte à ce récit qui mélange allégrement le réel et la fiction, l'intéret de ce Dos au mur tient dans cette infime frontière qui sépare la vérité du mensonge.

Et le lecteur amusé, du moins celui qui voudra bien se prendre au jeu, tentera de démeler le vrai du faux ( on ne trouve nulle trace de ce plagiat sur internet ni même de ce recueil de nouvelles qu'il aurait publié en 2016; de même les aventures romantico- sentimentales de Mathieu Sakhaly semblent assez incroyables)).

ON reconnaitra à l'auteur un courage certain, car une fois de plus en utilisant son propre personnage public en héros de roman on prête forcément le flanc à la critique qui ne pourra que le taxer d'insupportablement égocentrique.

Et surtout on s'inclinera sur les qualités retrouvées de ses premiers romans , une plume vive et incisive, un vrai sens de la formule, et surtout une belle dose d'autodérision dans cette autofiction pleine d'a propos et d'esprit, où Nicolas Rey avoue ses fautes avec un certain panache, dans un roman-vérité en fin de compte bien moins vain et irritant que ce qu'on aurait pu s'attendre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme à chaque fois le charme a opéré,même si je ne comprends pas toujours pourquoi. Avec ce livre où il prétend nous dire la vérité et se repentir, il n'en reste pas moins un "vilain garçon" fort attachant, qui se joue de la vérité et de la fiction. Mais je m'en fiche, j'aime toujours son style, même sobre il est inégalable dans mon coeur de lectrice et chaque phrase donne le sentiment que quelque chose de fort va en sortir.
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J'avais laissé Nicolas Rey en plein passage à vide, père d'un petit Hippolyte, avec ses mensonges, ses hauts et ses bas, son producteur Yves Kléber, personnage haut en couleur, le Jack Daniel's, les femmes, sa femme Marion, la cocaïne, le xanax, le stilnox… le voilà de retour, dos au mur cette fois-ci.

Question finance ce n'est pas ça, son père l'aide à vivre, il est sur le point de vendre son appartement. Question santé, cela ne va pas du tout. Il a morflé, vingt ans d'excès en tout genre, ça marque un homme et à 42 ans, il a le corps d'un vieux, le moindre effort lui coûte. Puis il y a cette histoire de plagiat. Une bêtise pour vingt pages qui lui manquait et que lui demandait son éditeur. Heureusement, il y a son fils, sa famille, les fidèles peu nombreux et Joséphine, qu'il aime depuis cinq ans. Il a toujours peur qu'elle le quitte. Que fera-t-il si cela arrive ? Il sent que cela peut arriver, il s'y prépare sans vraiment s'y préparer. Il s'interroge. Il aime cette femme, il ne lui a pas tout dit, alors là, elle saura tout. images (1)Notre homme veut se libérer, tout balancer, il veut assumer ne plus mentir, il raconte tout, ses déboires, ses excès, ses hospitalisations, ses nombreux mensonges, réparer le mal qu'il a causé autour de lui. Cette fois-ci, il faut que le message passe, les morceaux sont nombreux à recoller, c'est sûr.

De courts chapitres, des billets d'humeur, journal intime, on accroche à l'écriture, c'est bien écrit toujours entre réalité et fiction, il y a de l'humour, de l'émotion, de la fragilité, des personnages hauts en couleur comme son avocat. Nicolas Rey parle joliment d'amour, du mensonge qu'il pratique depuis si longtemps, de lui, et le tout avec sincérité… Et puis que voulez-vous, Rey est un homme attachant.
Lien : https://chroniquesaigues.com..
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J'ai entendu que Monsieur REY avait du talent, que c'est un grand écrivain. J'ai lu 9 livres de cet auteur. Le talent de N. Rey est bien caché et quant au grand écrivain, je ne peux que constater que ce qui est grand c'est le vide lorsque l'on tourne les pages de ses écrits. Voilà Monsieur REY, j'en ai terminé avec vous, je ne participerai plus à couvrir vos dépendances, vos sevrages, vos mensonges, vos amours toujours voués à une fin plus ou moins prévue, vos dettes. Pour moi, la boucle est bouclée.
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C'est le premier livre de Nicolas Rey que je lis : je n'aime pas beaucoup l'auto fiction, mais j'en lis malgré tout de temps en temps pour voir si je vais enfin accrocher... Ce ne sera pas encore pour cette fois ! J'ai à peine eu le temps de mettre le livre « en cours » sur Babelio que je l'avais déjà fini… Maximum trois heures de lecture, il est vrai qu'il y a pas mal de redites.
***
L'auteur découpe son mal de vivre en 103 brefs chapitres qui racontent son quotidien : portrait de l'auteur en artiste souffrant, en somme. Nicolas Rey ne boit plus, il a considérablement réduit sa consommation de coke, il souffre d'une pancréatite aiguë, il aime Joséphine d'un amour fou, il profite (presque) sans vergogne de la générosité et de l'infinie patience de son père, et il s'inquiète du regard que son fils Hippolyte pose sur lui. En mal d'inspiration et pressé par les délais, il acceptera la proposition d'un ami : intégrer une nouvelle qu'il n'a pas écrite dans son prochain recueil. Ce plagiat et le mensonge sous toutes ses formes sont les axes principaux du roman.
***
Faire la part de la réalité et de la fiction ne présente pas ici beaucoup d'intérêt, me semble-t-il : le thème principal du roman étant le mensonge, les pistes seront évidemment brouillées. Bien sûr, on rencontre des personnages connus (Beigbeder, entre autres, auquel le ton du livre fait parfois penser) et sans doute bien d'autres cachés que démasqueront sans peine les habitués des romans de l'auteur ou du milieu qu'il fréquente. Peu importe. le personnage que présente ici Nicolas Rey sous son propre nom a beaucoup de talent pour se faire plaindre. Je me suis sentie manipulée du début à la fin ! Regarde comme je suis malheureux, vois comme c'est facile de replonger quand on souffre, aime-moi quand même ! Bref, une bonne dose d'autocomplaisance. Mais aussi, c'est le côté que j'ai aimé, une bonne dose d'humour et parfois, quand il réussit à s'oublier un peu, une salvatrice autodérision.
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Il nous dévoile tout sur sa vie d'écrivain, la pression pour absolument écrire 20 pages en une nuit alors que l'inspiration n'est pas là, le risque de tomber dans la facilité du plagiat. Il ne cache rien sur la maladie, l'alcool, ses mensonges à répétitions, ....Un roman libérateur qui perturbe le lecteur dans ce roman fiction du réel
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Il y a des livres qui vous procurent un bonheur fulgurant. D'autres qui vous hantent par leur force ou leur désespoir. Et d'autres encore qui vous font regretter d'en avoir légèrement tourné les pages. Dos au mur fait partie de ceux-là qui vous transforment en voyeur, en spectateur des turpitudes et des faiblesses de leurs auteurs, en complice de leurs égarements. Bien sûr, on peut prendre toutes ces confidences à la rigolade, comme la lecture d'un Paris Match qui vous fait patienter dans la salle d'attente du dentiste, mais cela n'explique pas pourquoi vous avez bu le calice jusqu'à la lie. le talent de l'écrivain, me direz-vous. Non. La mise en scène du narrateur est trop avilissante : drogué, menteur à répétition, faussaire d'occasion, velléitaire à temps plein, prostitué à bon compte, immature toujours, la panoplie est complète et frise la complaisance envers soi-même. Allez, c'est de l'autofiction et donc – pour partie – de la fiction. Cependant, quand vous parlez de vos parents, de votre soeur en cure de désintoxication, de votre fils, de votre amoureuse, la fiction est rude.
« Plagiaire, menteur, infidèle, Nicolas Rey, dos au mur, avoue tout. » proclame l'éditeur. La vie est-elle un fonds de commerce ?
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Cher Nicolas,

Avec ce livre, tu m'as rappelé pourquoi j'aime te lire.

Ton nouveau récit est comme toujours. Il parle de toi, tes réactions face à ta vie qui défile.On a souvent l'impression que tu ne maitrises pas les choses, que tout t'arrive comme cela, que tu restes passif dans ta propre existence.

Mais toujours lorsque tu te racontes, tu ne caches rien de tes fêlures, de tes blessures, de tes regrets, de n'être pas celui que les autres attendent. Cette fois, cependant, tu as décidé d'arrêter les mensonges un peu comme on arrête une addiction. Tu ne veux plus transformer, enjoliver, cacher ce que tu es. Tu n'es plus complaisant envers toi-même. Tu veux tout déballer.

Cela raisonne parfois comme un testament, la nécessité de jouer carte sur table, de montrer ce qui ne devrait pas l'être, une tentative désespérée d'être honnête. Ce déballage de vérité paraît, avant tout, être une volonté d'être pardonné pour tes erreurs, tes mensonges, tes échecs. Tu te dévoiles avec sincérité.

Et en même temps, il y a une forme d'ironie dans cette démonstration de vérité, dans cette auto-fiction où le vrai se mélange avec le faux.

C'est cash, sans faux fuyant, et c'est un hommage à ceux qui comptent pour toi, un témoignage de l'amour que tu leur portes.

Et comme toujours ton écriture nous accroche, tu nous fais passer de l'émotion à l'humour. Ton style est direct, tes mots précis. Avec ce roman, tu nous offres le meilleur de ton talent.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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