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3,6

sur 218 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que demander de plus ? Un livre qui vous raconte une histoire prenante, voire angoissante et qui en même temps vous pousse à réfléchir sur un ou plusieurs sujets intéressants, je n'en demande pas davantage !
L'histoire, c'est celle d'Abby, qui se promène sur une plage avec la petite fille de six ans de son fiancé. Un moment d'inattention et la petite Emma disparaît, comme avalée par le brouillard. Bien sûr, les secours prévenus, de nombreuses personnes participeront aux recherches, mais la seule à persévérer au-delà du raisonnable (si tant est qu'il y ai un délai raisonnable dans ces cas-là) c'est Abby, rongée par une immense culpabilité. Elle essaye à tout prix de se remémorer cette journée, les moments qui ont précédé le drame, les jours d'avant aussi, car elle sent qu'un indice s'y cache qui pourrait la guider vers la fillette, si elle est encore en vie… le fait qu'Abby soit photographe est très intéressant. Bien que ses souvenirs soient habituellement associés à des images, elle est consciente que les clichés ne disent pas toujours la vérité, mais seulement celle qu'on leur prête. Elle est malgré tout tentée de trouver dans ses photos une piste pour retrouver Emma, parmi d'autres pistes de recherches qu'elle ne néglige pas.
Le thème de la mémoire, que je retrouve souvent ces derniers temps dans mes lectures, dans des livres totalement différents (Le lieu perdu, Une brève histoire des morts, L'ombre en fuite, La formule préférée du professeur) est traité ici de façon passionnante, au travers d'exemples dénichés par Abby qui n'alourdissent absolument pas la lecture mais l'éclairent. Les scènes concernant la recherche de la petite fille, les réactions de ses proches, notamment Jake, son père, sont racontées avec une concision qui évite tout mélo. Sur un sujet difficile, qui fait remonter des angoisses parentales, pour qui a ne serait-ce qu'égaré un enfant dix minutes dans un supermarché, Michelle Richmond a fait un fort beau premier roman
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Livre acheté par hasard lors de la braderie de la médiathèque.

Abby et Emma marchent le long d'une plage de San Francisco. Il y a un brouillard épais. Abby lâche la main d'Emma, la fille de son fiancé. Emma disparait. Enlèvement ? Noyade ? Elle reste introuvable. La police lance des recherches tout en envisageant que la petite fille s'est noyée. le père désespérée, tout en pensant également à la noyade, aidé de nombreuses personnes, recherche sa fille, participe à des nombreuses émissions de télévision... Après plusieurs mois de recherche il accepte l'impensable.

Abby qui se sent responsable de cette disparition ne peut pas et ne veux pas abandonner. Elle a le souvenir de certaines images. Persuadée qu'Emma a été enlevée, elle sillonne des quartiers entiers, elle dépose des portraits d'Emma, creuse sans arrêt sa mémoire visuelle. Elle refuse d'abandonner.

Livre intéressant. Quelques longueurs, des répétitions mais aussi et heureusement du suspens.
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Abby, une jeune femme de 32 ans, va à la plage avec Emma, la fille de son fiancé, Jake. Un moment d'inattention, alors que le lieu est dans le brouillard, et Abby perd Emma. Elle a disparu. S'est-elle noyée ? A-t-elle été enlevée ? Abby, engluée dans sa responsabilité, va s'accrocher à l'hypothèse de l'enlèvement et au fait qu'Emma est toujours vivante. Pugnace, elle va participer et poursuivre les recherches de l'enfant.

L'année brouillard est le titre, en français et en anglais, qui résume parfaitement les trois sujets que Michelle Richmond a voulu développer dans ce roman.

Je décortique le titre pour commencer par « l'année ». C'est le temps, il tient une place importante dans le livre. On sait que plus il s'écoule, plus les chances de retrouver l'enfant s'amoindrissent. le temps est aussi celui que l'on regrette parce qu'il est passé trop vite avec l'être aimé alors que pour les souffrances, il s'étire. Des secondes aux jours, il s'égraine, et à l'image du sablier, nous arrivons à l'inexorable quand tout le sable est tombé.

Ensuite, le brouillard qui regroupe deux principes. le premier est le rapport à l'image. Abby est photographe. Elle saisit avec son appareil des instants de vie. Ce qui est une manière de figer le temps. La photo a également le mérite de permettre de voir des détails qui ne le sont pas dans le présent. Malheureusement, si le tirage est flou, ces éléments primordiaux manqueront, pour une recherche d'enfant par exemple.

Le deuxième lien avec le mot brouillard est avec la mémoire. Notre cerveau est en activité permanente, et capte ce que nous voyons. Parfois nous nous souvenons et parfois nous oublions. Difficile de se souvenir des détails d'une scène quotidienne, alors que nous ne pouvons nous défaire des événements traumatisants. La mémoire peut également nous jouer des tours quand on mélange des éléments pour créer de toutes pièces quelque chose que nous n'avons jamais vécu. Pour la mémoire, le temps fait aussi son oeuvre, il estompe nos souvenirs ou la netteté des choses et des personnes. Comme si un brouillard se levait.

Vous l'aurez compris, en lisant l'année brouillard, vous saurez si Abby arrivera à tirer profit de sa mémoire dans une course contre le temps pour retrouver la petite Emma. Si elle est toujours vivante.
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Abby, photographe de 32 ans, doit bientôt épouser Jake qui vit seul avec sa fille de six ans, Emma. Lors d'une sortie à la plage de San Francisco, la petite échappe quelques instants à la vigilance de la jeune femme et disparaît dans le brouillard. L'enfer commence alors pour les proches. Les secours et les médias seront prévenus, beaucoup de personnes se mobiliseront pour retrouver la petite Emma. Mais, au fil des jours l'espoir de la retrouver s'amenuise et l'intérêt des medias et des voisins aussi. Seule Abby continue à persévérer, rongée par une immense culpabilité. Elle essaye à tout prix de se remémorer cette journée, les moments qui ont précédé le drame, les jours d'avant aussi, car elle sent qu'un indice s'y cache qui pourrait la guider vers la fillette.

Michelle Richmond décrit ce que devient le quotidien après la disparition, l'énergie déployée pour retrouver la petite fille, l'attention puis le désintérêt des media, les incertitudes et les doutes, le couple qui s'éloigne à mesure que le temps passe et que les chances de retrouver l'enfant diminuent.
Le point de vue est celui d'Abby, ses remises en question, sa manière de voir le monde et sa volonté absolue de retrouver Emma coute que coute. le récit explore minutieusement le sentiment de culpabilité de la jeune femme, ses tentatives désespérées pour se souvenir de détails qui ont pu lui échapper. le thème de la mémoire est récurrent de par son importance dans l'enquête.
Le texte est parcouru d'une tension permanente et les nerfs du lecteur sont à cran si bien qu'on est tenté de regarder la fin juste pour se rassurer de l'issu du récit.

L'année brouillard est un roman prenant au thème douloureux mais vraiment réussi mettant en scène tout en retenue et en émotion ce drame. Michelle Richmond a fait un beau premier roman
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« C'est l'histoire d'une petite fille, elle s'appelle Emma, elle marche sur la plage. Je détourne les yeux, quelques secondes passent. Quand je regarde à nouveau, elle a disparu. »

Lorsque l'on ouvre L'année brouillard, il est impossible de résister à l'attraction puissante de l'envoûtement : on entre en ce roman comme on pénètre la couche épaisse d'une brume qui semble vous arracher au réel, vous emporter ailleurs, là où plus rien n'existe que vous et ce trouble du monde. Lire L'année brouillard, c'est cela, plus rien n'existe autour : on ne lâche pas car on veut comprendre, sortir de ce long tunnel et savoir, savoir ce qu'est devenue Emma, l'enfant disparue.

Tout commence un jour saturé d'un froid blanc. Abby, photographe professionnelle, se promène sur la plage avec la fille de son compagnon. Il y a du brouillard ce jour-là. Emma s'amuse à quelques mètres d'Abby qui règle son objectif, le porte à l'oeil, perçoit une forme, s'avance et reconnaît le cadrave d'un phoque ; cela ne dure qu'un instant, mais ces quelques minutes ont suffi : Emma n'est plus là. La panique ne l'envahit pas immédiatement. Abby se dit que l'enfant doit être un peu plus loin. En son esprit, elle la voit, se la figure accroupi derrière le petit mur, là à quelques mètres, elle y court, elle en est certaine, Emma est déjà en ses yeux réelle, vibrante de vie. Abby arrive, Abby voit. Elle ne voit rien. Nulle Emma. C'est alors que lui prend le vertige, ce glissement du monde, la terre sous ses pieds se dérobent, qui se fend et d'où surgit l'épouvante, l'innommable : la disparition d'un enfant.

Le roman explore alors les conséquences de ce drame : les recherches, la solitude, l'angoisse, la culpabilité, l'espoir, la colère du père, sa quête désespérée et celle d'Abby. Et le roman de saisir avec une intelligence subtile toute la complexion psychique de ces personnages soudain projetés en enfer, de sonder les mécanismes de la mémoire, de la peur, du doute, de l'imagination lorsqu'elle est soumise à l'effroi, de l'amour paternel lorsqu'il est rendu désespéré. Il est rare de pouvoir lire, en une écriture si fine et habile, un roman qui donne si bien à visualiser autant qu'il invite à pénétrer les épaisseurs obscures de l'âme aux prises avec un réel qui le dépasse.

Entre roman psychologique et polar, un livre fascinant à dévorer d'une traite.


Lire les premières pages sur le site des éditions Buchet-Chastel :

Lien : http://www.libella.fr/buchet..
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L'année brouillard, c'est l'année de la disparition d'Emma, la petite fille de Jake, dont l'héroïne de ce roman, Abby, est éperdument amoureuse. Egarée ou enlevée sur une plage en sa présence, le temps d'une seconde d'inattention, la jeune photographe s'en tiendra comme responsable et fera des recherches de la fillette sa véritable raison de vivre.
On assiste à la mise en abîme de ce personnage. C'est l'histoire d'Abby, avec son passé et ses ressentis, qui est conté, pas celui d'Emma. Propice à explorer les supplice d'une mémoire qui se floute et s'arrange avec le temps, de mettre en exergue le métier de photographe qui capture ces souvenirs, de faire évoluer son personnage, l'auteure dépeint une réelle histoire de résilience.
Malgré quelques longueurs dans les (trop) nombreuses introspections de l'héroïne, j'ai beaucoup apprécié les thématiques abordées par cette histoire de mémoire et de recherche, à la fois d'une personne chère disparue, mais aussi de soi-même.
Je ne saurais classer ce livre dans un genre littéraire précis, tant il est unique et mélange suspens, tranche de vie, romance, enjeux sociologiques et psychologiques et drame familial. Toutefois, je vous le recommande vivement !
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C'est un bon roman, qui change des romans habituels sur les disparitions d'enfants.
Nous sommes bien dans un roman de littérature générale, pas dans un roman policier ou un thriller.
Car l'auteur se concentre beaucoup sur Abby, sur ses sentiments, sur sa quête de la vérité, plus que sur l'enquête en elle-même.
C'est elle qui va faire ses propres recherches, c'est elle qui va vouloir à tout pris comprendre, pas la police.
Il est important de bien suivre car Abby revient en arrière, dans son passé. Il y a pas mal d'informations en tout genre, et c'est pour ça que j'ai mis quelques jours pour le lire, préférant le calme pour bien tout suivre.
Ce roman contient énormément d'informations concernant la mémoire, c'est bien fait.
Pourquoi sur la mémoire ?
Car la narratrice est persuadée qu'elle tient une piste depuis le début, elle sait que la vérité est tout près et pour cela elle n'hésite pas à fouiller dans sa mémoire, à faire appel à l'hypnose, pour découvrir ce qu'elle a pu oublier.
L'année brouillard est un roman très intéressant, j'enlève une étoile car il est quand même parfois facile de s'y perdre, en raison des nombreux flash-backs.
Mais il m'a beaucoup plu et je l'ai trouvé original, je ne m'attendais pas à ça.
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Ce pavé de 508 pages m'a beaucoup plu. L'auteure réussit là un très beau roman et traite avec talent des thèmes de la mémoire et de la culpabilité.

L'histoire est celle de la disparition d'une enfant qui échappe l'espace d'un court instant à la vigilance de la fiancée de son père alors qu'elles se promènent sur une plage de San Francisco. Alors que la police conclu avec l'assentiment du père d'Emma à la noyade de celle-ci après plusieurs mois de recherches infructueuses, Abby qui se sent responsable et coupable de la disparition de la petite fille de 6 ans ne veut pas croire à cette théorie, elle part à sa recherche en faisant appel à sa mémoire et trouve la force de continuer en puisant dans l'amour qu'elle porte à cette petite fille, à son fiancé qu'elle voit s'éloigner d'elle petit à petit et au sentiment de culpabilité qu'elle ressent.

La psychologie des personnages est très juste, on passe de l'espoir au désespoir au fil des pages et on s'attache à cette femme photographe et on ne peut qu'adhérer à son refus au renoncement. le déroulement de l'histoire est par moment un poil répétitif mais réaliste ce qui fait que l'on est tenu en haleine jusqu'à la fin avec une belle intensité.

Ce livre m'a fait beaucoup réfléchir, frissonner et voyager.
Lien : http://edea75.canalblog.com/
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Un roman qui réussit complètement à nous happer !

Alors qu'une jeune femme Abby se promène sur une plage de San Francisco envahie par la brume à la recherche de coquillages avec la petite fille de son fiancé, il suffit de seulement quelques secondes d'inattention pour que l'enfant disparaisse... et c'est alors toute sa vie qui soudainement s'arrête, « et il n'y a aucun moyen de la reprendre » : comment continuer à vivre « quand une pièce vitale est manquante ? ». Une seule chose fait tenir cette jeune femme dévastée par ce drame : la volonté de retrouver Emma, même si l'espoir d'y arriver s'amenuise au fil des semaines...

Pendant 508 pages, le lecteur suit avec beaucoup d'empathie et une angoisse enveloppante, le véritable cauchemar vécu par cette jeune femme submergée par une culpabilité obsédante, celle d'avoir détourné quelques instants ses yeux de l'enfant dont elle avait la responsabilité ce jour-là et d'infliger en conséquence cette terrible épreuve à l'homme qu'elle aime : la disparition de sa petite fille. Quelle souffrance lancinante de ne pas savoir ce qui est advenu de la petite Emma : s'est-elle perdue ? A-t-elle été kidnappée ? S'est-elle noyée ? Cette incertitude est absolument dévastatrice. La jeune narratrice et photographe est alors vraiment touchante dans son acharnement à retrouver Emma, dans sa manière aussi de convoquer sans cesse sa mémoire visuelle, ressassant à l'usure les événements qui précédèrent de près comme de loin ce terrible drame dans le seul espoir d'y trouver ne serait-ce qu'un infime détail, un unique indice, qui pourrait éclairer cette disparition et la conduire jusqu'à l'enfant...

L'année brouillard est un roman douloureux vraiment réussi mettant en scène tout en retenue et émotion cet ultime drame redouté par tout parent que représente la disparition d'un enfant. Et bien plus qu'une simple enquête pour retrouver la petite Emma, l'auteur nous offre là un sensible portait de femme vivant l'invivable ainsi qu'une tortueuse réflexion sur la mémoire, cet « art incertain » fascinant...
Difficile en somme au bout des 508 pages de quitter ce roman brumeux, que l'on vient de lire d'une éprouvante traite, tout comme le personnage d'Abby auquel on s'est indéniablement attaché et que l'on n'oubliera pas !
Lien : http://leslecturesdemarie.fr..
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Roman saisissant sur la disparition d'un enfant.
Abby, jeune femme photographe, se promène sur la plage avec Emma, la petite fille de son fiancée. Entre deux prises de vue, le temps d'un battement de paupière, la petite fille disparait.
Entre deuil, tristesse, culpabilité, la jeune femme poursuit ses recherches, creuse dans sa mémoire visuelle pour retrouver les indices qui expliqueront le disparition silencieuse de l'enfant.
Un roman psychologique haletant où l'écriture est portée par le champ lexical de la photographie (netteté, flou, hors champs, point de vue, focal... ) qui devient ainsi la métaphore de la mémoire.
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