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3,6

sur 218 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Par un matin de juillet, Abby détourne les yeux de la fille de son compagnon durant quelques secondes et c'est le drame...
Comment réagir à la disparition inexpliquée d'un enfant ?
Comment supporter l'absence, comment gérer les doutes, les espoirs, la colère, le découragement ?
Comment survivre à la culpabilité ? Quand doit-on abandonner tout espoir et peut-on tenter de continuer à vivre ?

Un roman qui décortique les différentes phases d'une enquête, mais nous fait aussi partager le cheminement du papa et de sa compagne durant une année entière.
Un roman psychologique avec un suspense à couper le souffle.


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La disparition d'un enfant, c'est une angoisse pour chaque mère. Alors, imaginez un peu que vous perdiez l'enfant de votre conjoint au cours d'une promenade sur la plage. Une enfant que vous aimez dont vous vous occupez mais vous n'êtes pas la mère biologique de cette petite fille de six ans. C'est ce qui arrive à Abby, pour une seconde d'inattention. Inutile de vous dire qu'en dehors du sentiment de culpabilité, de terreur, votre histoire d'amour avec le père de la petite est, comment dire, finie. Non pas de suite, il faut respecter le rythme biologique des hommes, très bien décrit dans ce livre, hein, comment ça j'ose critiquer le père ? Mais que nenni, j'admire juste la ténacité d'Abby pour retrouver cette petite, alors que le père est découragé, les policiers sont passés à une autre enquête et les médias à un autre fait divers. Après des recherches dans tous les sens les premiers mois, Abby va se servir, grâce à l'aide d'une voisine et amie, de ses talents de photographe, pour faire fonctionner d'une manière rationnelle sa mémoire. Elle va mettre des parenthèses à sa vie, ne se levant que pour continuer ses recherches, encore et encore, revenant sur les lieux de la disparition, repartant dans une nouvelle direction, de plus en plus loin. J'ai pleuré avec Abby, j'ai couru avec elle, j'ai tremblé de peur mais maintenant je peux vous dire qu'il n'y a qu'une mère, biologique ou pas, pour y croire encore et encore pour ne rien lâcher. J'ai retrouvé cette ténacité que j'avais ressenti dans le livre « Aussi profond que l'océan ». Vous avez le choix, soit lire ce livre d'une traite, soit reprendre votre souffle et vos esprits de temps en temps. Une histoire oppressante mais passionnante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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J'ai dévoré les 532 pages du livre sans m'en rendre compte car le suspense est bien mené.
J'AI eu du mal à croire au dénouement même si il est heureux finalement.
L'histoire d'amour entre Jake et Abby me Laisse triste.
Voilà j'ai beaucoup aimé mais ce n'est pas un coup de coeur.
J'ai mis quand même 5 étoilés car j'ai beaucoup aimé l'écriture.

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Des livres qui vous marquent ainsi, il n'y en a pas tant...
Le sujet peut paraître de prime abord triste, voire morbide, car le thème du kidnapping d'enfant renvoie tout adulte, qu'il soit parent ou non, à une peur terrible: celle de perdre l'être cher, (que l'on est censé protéger), sans savoir ce qui advient de cet enfant, sans pouvoir faire son deuil, non seulement de la mort de cet enfant, mais aussi de la souffrance qu'il aura peut-être dû endurer et de la culpabilité dévorante de celui qui aurait dû être vigilant et n'a pas su voir "le mal" rôder.
Oui, on en passe un peu par ces émotions-là, mais non, ce n'est pas l'axe central du livre. Ce livre est d'une grande finesse, le ressort repose dans l'héroïne même, Abby, non pas celle qui disparaît, mais celle qui a failli, l'adulte qui surveillait.
Tout se passe dans ces 15 secondes où elle regarde ailleurs et ce roman éclaire avec délicatesse, intelligence et presque poésie, cette monstrueuse faille temporelle de 15 secondes que l'héroïne ne cesse de fouiller. Elle s'attaque à ces 15 secondes comme on escalade l'Himalaya, au début à mains nues, elle se heurte à l'infaisable, à l'inaccessible puis elle réitère, s'équipe, repart à la charge et rampe, grimpe, creuse, fouille. En même temps qu'elle recherche cette enfant, elle éclaire son propre passé.
De quel côté sera le lecteur? Cette lutte acharnée est-elle pure folie, où l'héroïne tente d'oublier son chagrin, sa culpabilité, ou bien est-ce le combat d'un "parent" qui ne peut abandonner. Quand doit-on renoncer? Doit-on renoncer? Est-ce en continuant que l'on se sauve soi-même? Ou en renonçant et en acceptant la perte? Est-on lâche d'arrêter les recherches?

Toutes ces questions nous heurtent de plein fouet. Nous devenons le parent. le travail de l'auteur sur la mémoire et l'interprétation des souvenirs est passionnant et nous happe. Je n'ai pu lâcher ce livre, une fois trop avancée dans le récit, vous ne pouvez plus le reposer, il vous faut savoir.
Ce roman est une perle et si un de ces thèmes est la mémoire, assurément il restera dans la mienne.
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Le roman débute sur la balade, le long d'Océan Beach, d'Abby et de la petite Emma, six ans, la fille de Jack. Jack, l'homme qu'elle aime et va bientôt épouser.
Alors qu'Emma ramasse des coquillages, Abby, qui est photographe, s'arrête quelques secondes pour emprisonner sur la pellicule un bébé phoque mort. Et c'est le drame : dans le brouillard épais, la fillette disparait.
le récit s'ouvre alors sur la quête éperdue d'Abby pour retrouver cette enfant qu'elle a appris à aimer et considère comme sienne. Elle revit jusqu'à l'obsession le drame de la disparition et fouille jusqu'à ses limites extrêmes les souvenirs enfermés dans son cerveau.
L'histoire de cette recherche insensée, douloureuse, le long des rues de San Francisco, de ses plages et dans ses quartiers défavorisés, par une femme meurtrie et culpabilisée alterne avec les récits d'Abby sur son passé, ses réminiscences d'enfance, et la rencontre avec Jack dont elle est profondément amoureuse. Mais le lien amoureux peut-il survivre quand l'enfant n'est plus là, mort noyé ou kidnappé, et qu'il faut faire face aux reproches muets ? Comment garder l'espoir quand les recherches ne donnent rien et que la mère biologique d'Emma refait surface avec la ferme intention de reprendre la place qu'elle a désertée après la naissance de la fillette ?
Quand, après la découverte d'une des chaussures de l'enfant, la police clôt le dossier, Jack organise un simulacre d'enterrement tout en stoppant les activités de l'association de soutien. Seule Abby, persuadée qu'Emma est toujours vivante, veut poursuivre les recherches au risque de voir sa raison vaciller.


Dès la première page, le lecteur est saisi par la force de ce récit captivant de bout en bout. le thème, la disparition brutale d'un enfant, est grave, voire terrifiant, et l'auteur l'aborde avec une sensibilité à fleur de peau au travers d'Abby, ce personnage dont elle nous livre l'introspection intime et les émotions enfouies. L'héroïne se découvre peu à peu, si résolue et fragile à la fois. Cette façon de raconter l'histoire par le truchement d'Abby nous met immédiatement dans la confidence et nous plonge en apnée dans un climat émotionnel intense. Quelques plages de répit, grâce aux digressions de son personnage, émaillent le récit, fort heureusement, pour nous permettre de reprendre pied.
Chaque paragraphe concernant la recherche obsessionnelle et le leitmotiv de la disparition est rythmé par le décompte des jours depuis le jour fatal. En alternance, on trouve des réflexions sur le temps et la mémoire qui côtoient les explications sur le travail photographique et des commentaires techniques sur le surf. Cette rigueur documentaire contraste étonnamment avec le flottement d'Abby dans son brouillard intime et les méticuleuses descriptions de son univers.
La longueur du récit (plus de 500 pages), loin d'être un handicap, permet au lecteur d'entrer progressivement dans le monde intime d'Abby et d'appréhender sa psychologie, de croiser les nombreux personnages qui côtoient Abby et de découvrir un San Francisco loin des clichés touristiques. On suit, captivé, l'intrigue qui déroule son suspense au rythme des marées, le long de l'Océan.
Avec un sens aigu de l'analyse psychologique, Michelle Richmond crée d'emblée la complicité avec son lecteur.
Sobre, harmonieuse et subtile, l'écriture participe au plaisir de lecture.
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Abby, photographe, se promène avec Emma, six ans, sur une plage de San Francisco, Ocean Beach. Emma est la fille de l'homme qu'Abby aime et qu'elle doit épouser dans quelques semaines, Jake. Abby est heureuse parce qu'elle sent qu'ils forment déjà, à eux trois, une famille, que la petite commence à l'aimer un peu. Emma plonge ses mains dans le sable, à la recherche de coquillages tandis qu'Abby promène son regard de photographe sur la plage.
A un moment donné, elle détourne son regard de l'enfant pour observer le cadavre d'un bébé phoque. Oh à peine quelques secondes. Mais lorsque ses yeux balayent de nouveau la plage à la recherche de la silhouette familière, la fillette a disparu. Où est Emma ? Avec ténacité, et malgré les découragements de son entourage, Abby ne cessera de chercher, de creuser sa mémoire, et de tenter de réparer...

Encore un livre "coup de coeur", un livre dans lequel je me suis plongée avidement... Et pourtant, il s'agissait ici de se confronter avec cette peur ancestrale qu'est celle de la perte d'un enfant. Quand cette enfant a de plus le même prénom que la sienne, l'angoisse est décuplée et la lecture un peu masochiste. Mais j'ai bien fait, vraiment, de me faire un peu peur. J'ai pris énormément de plaisir à cotoyer Abby, à parcourir avec elle longuement Ocean Beach, à la recherche d'indices. J'ai aimé sa manière de voir le monde, ses remises en question, sa certitude absolue qu'elle allait retrouver l'enfant, la ramener à son père, vivante. Une lecture toute en émotion, à fleur de peau, qui crée des échos en soi, de toutes sortes, malgré soi. N'est-ce pas, réellement, tout ce que l'on demande à un livre ?
Ah oui - aussi - voici une lecture pendant laquelle je me suis dit, voilà comment j'aimerais écrire, exactement, et ce n'est pas si courant. Je salue donc aussi la traduction de Sophie Aslanides, qui y est sans doute pour quelque chose.

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L'année brouillard évoque le pire cauchemar de tout parent : la disparition d'un enfant. le genre de cauchemar qu'on souhaite en général voir se dissiper au plus vite. Pourtant, chapitre après chapitre j'ai dévoré ce livre sans pouvoir le lâcher.
Cinq cents pages durant, Michelle Richmond décrit ce que devient le quotidien quand le pire est arrivé, quand les jours passent malgré tout: l'attention puis le désintérêt des media, l'énergie déployée par l'héroïne pour retrouver cette petite fille alors que tout le monde a baissé les bras, les incertitudes et les doutes, le couple qui se déchire en silence... le récit est précis, minutieux même et la tension est palpable. le style est fluide, l'histoire est bien construite et les nerfs du lecteur sont à cran. Cinq cents pages sous tension c'est long et pourtant il n'en fallait pas moins pour rendre compte de l'horrible attente, de l'angoisse jusqu'au dénouement final.
J'ai beaucoup apprécié ce roman malgré sa longueur, son atmosphère étouffante. Il m 'a happé et fasciné et j'ai quitté presque à regret le brouillard de San Francisco.

Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Histoire prenante.
Une fois que vous commencez à lire, vous ne le lâchez pas. Ce qui est certainement l'une des qualités de ce livre. L'autre est de vraiment réussir à nous faire entrer dans l'histoire, à vivre les drames de cette famille et à ressentir intensément les émotions et sentiments des personnages.
Je reste plus dubitative sur la conclusion...sur l'improbable coïncidence qui permettra de résoudre le mystère.
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une minute d'inattention, le brouillard qui tombe , une enfant et une jeune femme
la future femme du père de l'enfant
l'enfant disparaît et commence pour l'héroïne une recherche incessante pour
retrouver l'enfant alors que le père après un certain temps décide de"faire son deuil"
un ouvrage talentueux concernant le cheminement des personnages
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L'année brouillard, porte bien son titre, autant que pour le décor dans lequel se place l'intrigue que pour l'histoire qui mêle intimement la psychologie au suspense. Abby est heureuse ce matin là. Elle se promène sur une plage embrumée de San Francisco avec Emma, la fille de son fiancé. Elle est photographe et la fillette arrive à lui échapper du regard. Tout bascule. Dans ce brouillard sans fin, Abby panique et perd Emma. Noyade ou kidnapping, la police mène l'enquête sous les yeux d'un père anéanti qui dans son silence accuse Abby de sa négligeance. Pourtant Abby, rongée par la culpabilité, trouve la force de ne pas oublier pour retrouver Emma...

L'année brouillard raconte cette longue recherche après la disparition mystérieuse d'un enfant. Ce livre nous ramène en pleine figure ce que l'on côtoie tous les jours: l'enlèvement d'enfants, l'inquiétude des parents, des messages d'alertes. Hélas, ceci est classé dans la catégorie faits divers alors que c'est une véritable tragédie pour ceux qui la vivent. L'auteur dit des choses étonnamment vraies sur le fait que cela n'arrive qu'aux autres mais que c'est faux! qu'après des recherches infructueuses on abandonne. Des rangées où sont alignées des photos d'enfants qui pour la plupart ne sont pas retrouvés ou pire retrouvés morts. C'est une terrible histoire, mais c'est le reflet d'une réalité certaine, présente au coin de la rue, au bas de l'immeuble. En cela le roman offre un premier intérêt: le déroulement des recherches, comment cela se passe. Mais à mon sens, ce qui est le plus saisissant dans ce livre tient à deux points:
-l'extrême rigueur à détailler les sentiments, avec une sensibilité attachante. La culpabilité, l'amour d'une belle-mère, le désespoir, la colère, la peur; toutes ces émotions sont fortes et dépeintes avec sobriété, calme et efficacité. La longue recherche, les jours que l'on compte sans fin, cet épuisement physique et moral sont l'apanage du roman. Pourtant on ne rentre pas dans un pathos démesuré, ni dans un éloge larmoyant. La grande qualité de l'auteur réside dans cet autre point:
-ce qui donne son titre au roman. le brouillard, la chose contre laquelle Abby se bat. Une métaphore pour signaler le flou dans lequel tout s'enchaîne alors que l'on voudrait que tout soit clair et limpide. Retrouver des éléments de l'accident, des détails qui lui auraient échappés...pour cela Abby est prête à tout: lectures sur le développement de la mémoire, hypnose, acharnement psychologique à chercher des souvenirs évocateurs. Et là on rentre dans un roman époustouflant. Quel travail pour Michelle Richmond qui passe en revue tous les recoins de la mémoire humaine...De ses souvenirs qui s'imbriquent et qui se mélangent, Abby nous entraîne dans un monde cognitif à la limite du scientifique tellement tout est détaillé. Parce que chaque détail est important, parce qu'un détail crucial peut être retrouvé plusieurs jours après les faits. C'est stupéfiant et L'année brouillard a le mérite de nous plonger dans cette quête contre l'oubli et le déni. Abby est un personnage fort et courageux. Nous sommes de tout coeur avec elle lorsque tout le monde abandonne. Elle fait confiance à son instinct...

Le récit prend une dimension affective renversante et le lecteur ne peut être que touché par l'acharnement, la persévérance, le combat ultime d'une mère qui n'en ai pas vraiment une mais qui poussée par un amour sincère; se livre à une introspection douloureuse. Un enfant n'en vaut-il pas le coup ? malgré la douleur, l'attente, l'angoisse d'un silence pesant. L'année brouillard fait l'apologie du souvenir, de la réminiscence du passé pour mieux comprendre le présent et permettre d' avancer : et c'est là tout le message d'espoir que porte en lui ce roman d'une profondeur captivante.

Lien : http://souslefeuillage.blogs..
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