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3,24

sur 105 notes
C'est ce matin à la page 145 que j'ai décidé de laisser le livre, je me suis retrouvée dans un état dépressif, j'ai enfin compris que cela provenait du livre,
C'est la 1ère fois, ce récit est cruel, dérangeant et je n'ai pas d'empathie avec la narratrice. J'ai ressenti son désespoir après la mort de son frère, mais à présent je ne compatis plus, désolée, je la laisse ainsi que toute la famille, dans ce marasme.
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Jas Mulder a dix ans.
Elle vit en rase campagne aux Pays-Bas avec ses deux grands frères, sa petite soeur et ses parents, des fermiers protestants extrêmement stricts et pieux.
Le frère aîné Matthies sera victime d'un accident mortel.
Jas va alors nous faire vivre la tragédie familiale de l'intérieur.
Les mots de la narratrice sont rudes, rugueux comme une toile émeri, bien ancrés dans le monde rural et celui de l'enfance.
Roman original, inattendu, provoquant, poétique.
Surprenant, et le mot est faible.
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À dix ans, la narratrice de Qui sème le vent vit en rase campagne aux Pays-Bas. Les repas de famille, les travaux de la ferme, les heures passées à observer les crapauds, tout devient par la grâce de son regard un fascinant terrain d'apprentissage. Mais quelques jours avant Noël, après avoir lancé un funeste présage à son grand frère parti patiner sur le lac, son monde va être brusquement bouleversé, tout comme celui de sa famille.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Oh ! Comme une quatrième de couverture peut être trompeuse ! C'est avec colère que je la relis alors que je termine "Qui sème le vent".
"Un portrait sauvage et beau d'une enfance brutalement flétrie par le deuil" ? Mais qui a osé écrire cela ?
Ce livre est glauque, terrible : je n'ai même pas les mots pour décrire tous ce que j'y ai vu : la perte de l'enfant naturellement, mais aussi la cruauté, les mauvais traitement sur les animaux, le sadisme, les perversions sexuelles et morales, la méchanceté ...
Si quelqu'un me demandait mon avis sur ce livre, je le supplierais de ne pas le lire.
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Ce premier roman de Marieke Lucas Rijneveld, jeune auteur(e) néerlandais(e), m'a fait l'effet d'un coup de poing dans l'estomac. Qu'on aime ou qu'on déteste, on ne peut pas rester indifférent à ce livre qui dérange. La narratrice grandit dans une famille de paysans très marquée par l'austérité calviniste. Aussi, lorsque l'un des enfants meurt accidentellement, chacun va devoir se débrouiller pour vivre son deuil comme il le pourra, mais sans jamais évoquer ni sa douleur, ni le mort. Pour les trois frères et soeurs restants, la norme n'a alors plus comme bornes que celles qu'ils s'imposent à eux-mêmes. Tandis que la narratrice s'isole en se protégeant physiquement avec sa parka, les parents eux s'enferment de plus en plus dans un quotidien vidé de son sens. On pourra être gênés par certains passages malsains, mais nullement gratuits à mon avis.
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Un début de récit parfois drôle, photographique et « cash ». Original, avec certaines références que chaque personne en Hollande reconnaîtra (Je suis d'origine néerlandaise). Mais très très vite, on sent le drame arriver, et les personnages s'enfoncer dans les ténèbres.

Ce qui est touchant et bouleversant, est de lire, d'entendre les terribles mots de solitude et d'abandon que l'enfant de 10 ans, Parka, prononce dans ce récit. Cette fille n'a pas d'autre nom que Parka, tel l'habit qu'elle porte jour et nuit et qu'elle ne veut, ne peut plus quitter. Pour se protéger, pour créer de la distance.

Après la noyade sous la glace de son frère Matthies, son père et sa mère se murent dans des silences ou de mots froids et distants. Jamais une caresse, un geste de consolation, un geste d'amour, une question. Parka, elle, n'attend que ça, pour sentir qu'elle existe encore, que leur famille existe encore, que ces parents s'aiment encore. La seule personne qui paraît encore s'intéresser aux enfants est le vétérinaire. Mais est-il de bonne foi ? On peut en douter.

Le lien avec sa petite soeur Hannah (qui paraît plus mature qu'elle) est de nature affective et protective ; elles échauffent des plans étranges, imaginaires pour partir de leur maison. le lien avec son frère Obbe, un garçon cruel et pervers, devient puéril et malsain.

La vie sur cette ferme paraît sauvage, hors du temps, déviante et dégénérée. Chacun vit dans son monde, réel ou imaginaire, et affronte la perte, la dureté, à sa façon. La mort devient omniprésente dans les pensées de l'enfant ; déjà tout le cheptel est tué à cause d'une maladie contagieuse.

Au fil des pages, on observe que Parka glisse vers les ténèbres, voire même vers une forme de folie. Elle est perdue, elle se cherche. Est- elle naïve, est -elle provocatrice, est- elle suicidaire ?
Enfermée dans son imaginaire et ses sinistres explorations dans et autour de la ferme, consciemment ou non, elle finit par s'approprier l'image de son frère mort et par s'enfermer réellement. On peut imaginer une certaine fin, ou pas.

Un livre qui peut faire froid dans le dos, qui parle d'une terrible souffrance humaine ; enfantine mais aussi d'adulte.
Faut-il le lire ? A vous de juger…

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Magnifique roman découvert par hasard, très loin de mes lectures habituelles.
Beaucoup de poésie et de mélancolie dans ce récit pourtant très réaliste d'une adolescence dans la campagne batave après un deuil familial.
Je suis impatient de lire les autres oeuvres de l'auteur en espérant qu'elles sont traduites.


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Éprouvant malgré un bon début !
Si l'ambiance gore, dingue, malheureuse y est, on ne trouve pas grand chose d'édifiant dans ce texte autour de pipi, caca, popo. Malaise profond. L'élévation par la foi n'est pas là, des jeux interdits, des troubles-fêtes, une rigueur nauséeuse. J'ai vécu en ferme et on peut en effet n'y voir que l'état de son coeur d'enfant et ses boyaux, animaux de surcroît. Oui pour ceux qui aiment se plonger dans des lectures peu sentimentales. le deuil pourtant bien senti dans son épreuve est dilué sans grâce dans les recherches scatologiques des acteurs enfants de ce roman. A déconseiller aux âmes sensibles.
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Particulièrement dur, ce livre est vraiment bien écrit même si je l'ai peu aimé. Il m'a rappelé sous plusieurs aspects le livre "La Vraie Vie" avec la violence prédominante sous plusieurs formes. Il m'a globalement mis mal à l'aise à travers les faits de torture animale, la découverte de la sexualité incestueuse entre frère et soeurs, le frère qui évolue particulièrement mal. J'ai ressenti un peu d'empathie pour le personnage principal, qui n'arrive pas à partager son chagrin avec le reste de sa famille (la constipation chronique en est clairement le symbole) notamment ses parents, complètement annihilés par des principes archaïques et religieux. J'ai vite fini et refermé ce livre angoissant, à la fin surprenante quoique finalement prévisible, mais qui décrit de manière très juste un environnement malsain d'où on n'a qu'une seule envie : partir !
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Drôle d'objet que ce récit d'une jeune adolescente néerlandaise qui, ayant perdu son frère noyé dans le canal, décrit l'enfermement des parents dans leur douleur et le surgissement d'un mur d'incompréhension avec leurs enfants. La solidarité fraternelle qui les unit parfois dans ce drame est aussi souvent prise à rebours, dans des gestes d'une grande cruauté entre eux, ou d'une grande violence symbolique. Ainsi le grand frère s'amuse t'il à torturer et à tuer de petites bêtes, à effrayer la petite soeur ou à moquer cru ent la narratrice, complexée par des formes rondouillardes qu'elle essaie de cacher dans son inamovible parka.
On voit ces 3 enfants, jetés sans ménagement dans le monde des adultes et sa violence, malmenés par des parents totalement effacés derrière leur souffrance et incapables de leur témoigner la moindre tendresse. Huis clos familial d'une grande dureté, “Qui sème le vent” égratigne au passage l'éducation protestante bien-pensante et ses principes rigides, sa morale froide et ses pudibonderie. Dans ce récit glaçant, on trouve de petits moments de grâce, des demonstration de vitalité, du curiosité et de capacité d émerveillement de la jeunesse devant les mystères de la vie et de la nature. Belle lecture!
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