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Tom Robbins, Comme la grenouille sur son nénuphar, Editions Gallmeister
Illustration Oli Winward. Traduction François Happe.

Sans doute parce que je l'avais dans sa version ancienne (2009), d'occasion en piteux état, je l'ai oublié sous ma pile à lire.
Il m'a suffi de découvrir le totem le plus récent (2017) pour avoir envie de le lire vraiment.

Et j'ai bien ri ! Tom Robbins est un acrobate des métaphores et du second degré, presqu'à toutes les lignes. Et l'intrigue est plutôt foutraque ! Enfin, pas au début. Au début, soyons sérieux, une jeune trader voit la Bourse s'effondrer et tous ses rêves de richesse se dissoudre comme dans une tourbière à grenouilles.

Alors au début on compatit. Puis on se rend compte que cette jeune femme est totalement hermétique à autre chose qu'à l'argent. de rencontres en rencontres son obsession reste entière. Pourtant le sort lui tend la perche. Un ancien trader repenti mais déjanté lui ouvre les portes des plaisirs du sexe, des espaces lointains, d'une vie plus spirituelle aussi. Que fera-t-elle de son attirance pour lui ? Est-elle capable de changer ?

Ce livre est un tourbillon, et un réquisitoire contre une Amérique qui fait biberonner ses meilleurs éléments au capitalisme, au luxe et à la surconsommation.

C'est un livre léger qui traite de sujets importants, dans un style décalé et joyeux. Un tour de force !
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Gwendolyn, jeune tradeuse, son ami, le singe de son ami, son amie cartomancienne, un médecin japonais…

Je n'irai pas plus loin puisque j'ai malheureusement abandonné cette lecture. Pourtant j'avais bien aimé les précédents livres de Tom Robbins : B comme bière et Même les cow-girls ont du vague à l'âme. Mais là, je bloque. Je l'ai laissé de côté et lu d'autres ouvrages en espérant y revenir, mais rien à faire. Déception parce que j'aime son univers loufoque. le choix de raconter l'histoire de Gwendolyn à la 2ème personne est troublant. Clap de fin à page 143.
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Lorsqu'on aborde un roman de Tom Robbins, il ne faut s'attendre à rien de connu ni d'habituel dans les situations et leur traitement.
L'héroïne est ici trader, très peu sûre d'elle (physiquement et intellectuellement), cherchant avec une volonté de fer (et des résultats moyens) à atteindre une réussite matérielle qu'elle juge nécessaire à sa légitimité - en tant que personne intégrée à la société dont elle rêve. Elle court après les dollars pour (faire) oublier sa mère poète et son père musicien, et son métissage. On pourrait la croire accro aux cours de bourse, aux statistiques et la rationalité, mais sa meilleure amie est medium et lectrice de tarots, et son fiancé, bien sous tous rapports, l'ennuie au plus haut point. J'ai vraiment aimé ce personnage ambivalent, dont on est forcément proche puisque la narration se fait à la seconde personne du singulier : l'auteur "me" tutoie ... difficile de prendre de la distance ;-)
Les développements de l'histoire sont pour partie réalistes et contemporains (crach boursier mondial, émergence d'un gourou guérissant le cancer et déclenchant une passion internationale) et pour partie ésotériques (d'où viennent les cultures anciennes, certains mythes anciens sont scientifiquement fondés etc).
J'ai lu ce roman avec énormément de plaisir, par petits bouts pour ne pas être totalement submergée par toutes les théories et les discours qui soutiennent le déroulé de l'intrigue, tout en reconnaissant qu'on peut être totalement hermétique à la plume de Tom Robbins . Pour ma part j'aime ces histoires à la limite du réalisme mais toujours étayées, ses personnages forts et son style dynamique et percutant.
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Quel plaisir que la lecture de ce roman, iconoclaste avec sa langue de conteur moderne qui m'a emportée sur un tapis volant d'imaginaire et de critique amusée mais pertinente de nos sociétés basées sur le fric, le fric, le fric, via l'histoire de gwendolyn, jeune trader aux USA, paniquée par l'annonce d'un krach boursier...

J'ai souri, jubilé, dégusté ce roman où se mêlent outre des personnages variés, dont un singe, une cartomancienne, un ex trader fan de Tombouctou, un indien amoureux d'un tableau de van Gogh, un religieux coincé,des flics désabusés, des histoires ,des situations qui emportent, de la plus grande drôlerie à la chaude sensualité vers une folle quête de comment vivre dans un monde de fous.
Brillant. Magnifique, immanquable.

Un livre à relire et offrir si vous en avez les moyens.

Un très grand auteur américain.
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Ce roman raconte l'histoire d'une jeune-femme trader qui, à la suite de grosses pertes en bourse, se retrouve sans emploi. le week-end le plus noir commence alors pour elle. Les disparitions se succèdent dans son entourage: celle du singe de son ami et celle de sa meilleure amie. Elle devra également faire face aux informations les plus étranges tandis-que les circonstances la placeront devant un choix inévitable : continuer sa vie actuelle où l'argent coule à flot ou bien partir à l'aventure vers l'inconnu promesse de liberté ? Gwendoline nous entraîne dans une Amérique en proie à ses démons les plus noirs: la course à toujours plus d 'argent. Je n'ai pas vraiment été séduite par ce roman dont la fin est ennuyeuse.
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Tout cette folle aventure en un seul week-end, ça a de quoi faire baver. Tom Robbins choisit ses mots et tourne ses phrases comme si c'étaient des oeuvres d'art, un tableau de van Gogh à deux millions de dollars, et n'hésite pas à vous faire rire à gorge déployée, soit parce qu'il est fou, soit parce que le monde vous apparait comme un truc hyper démodé, rasoir, et courant à sa perte. Tout en poésie scabreuse et en métaphores métaphysiques, il vous retourne le cerveau comme un steak sur le barbecue et le laisse un peu grésiller, pour le plaisir de tout faire exploser. Bien sûr, toutes ses histoires sont entièrement fictives, surréalistes et loufoques, mais qui, ensuite, n'a pas envie d'y croire à fond les ballons ? Pourquoi la vie ne pourrait pas être aussi démente que les rêves qu'on fait la nuit ? Ou ceux qu'on a, enfant, tout simplement ?

Dans un monde parfait, Tom Robbins, Chuck Palahniuk et Jim Dodge seraient mes papas et m'auraient appris à écrire des livres. En tout cas ils m'auraient raconté des histoires TERRIBLES la nuit avant de me coucher et alors le monde aurait été autre. Ou peut-être pas. En tout cas, je reste intimement persuadée que ces trois hommes-là détiennent le secret de l'univers - pas moins. Et s'ils avaient pas été si vieux, j'aurais voulu qu'on fasse des bébés, juste pour qu'ils deviennent des génies machiavéliques inspirés.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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"Comme la grenouille sur son nénuphar", Tom Robbins.
Voilà un roman à différents niveaux de lectures, tout à la fois roman initiatique vers une recherche du bonheur, dénonciation de la société de consommation, quelque peu ecologiste aussi. le personnage principal, Gwendolyn, est bien décrit et se retrouve entouré de personnages secondaires assez atypiques. Un style contrasté, variant entre des épisodes à la limite du fantastique et d'autres moment profonds de reflexions fort bien écrits. Un bon moment pour qui n'est pas rebuté par une connotation "conte".
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Comme déjà dit et répété sur ce blog, Gallmeister (et sa collection de poche "Totem") fait partie de ces rares éditeurs pour lesquels j'estime qu'on peut y aller les yeux fermés ou presque - cf. les très nombreux romans cultissimes qu'il propose (les excellentes rééditions de Ross Macdonald, la fabuleuse série des Craig Johnson, l'intrigant Trevanian, ou encore le très bon Signal - et je suis loin d'être exhaustive).

"Ce jour-là, la Bourse tombe de son lit et se brise la colonne vertébrale : c'est le pire jour de ta vie".

Ça ne va pas fort pour la narratrice Gwendoline. Tradeuse moyenne de Wall Street, elle vient de se planter gravement sur ses derniers investissements et elle est sur le point d'être virée ; sa vie sentimentale est dans l'impasse, et le singe domestique de son mec s'est fait la malle. Elle se lance sans grande conviction à sa recherche dans Manhattan, secondée par sa copine Q-Jo, une énorme voyante. C'est dans ce contexte de crise existentielle qu'elle tombe sur Larry Diamond, une ex-star de la bourse de retour d'un voyage à Tombouctou. Croisée des chemins : retour vers la vie plan-plan et l'argent facile ou départ vers l'aventure et l'inconnu ?

J'ai lu (ou plutôt dévoré) ce roman dans une période vraiment pas marrante, et je peux garantir que c'est un formidable vecteur de déconnexion. Je crois bien que je n'ai jamais autant ri à la lecture d'un bouquin, parce que La grenouille est d'un humour hors-normes.

Mais le plus fort, c'est que notre Grenouille n'est pas seulement mortellement drôle, non. Elle est aussi terriblement profonde et, finalement, assez cynique et décapant, quand elle passe au vitriol les mythes fondateurs de l'Amérique contemporaine. Un cocktail franchement détonnant pour ce roman-culte, secoué en tous sens à toute berzingue, totalement débridé, et qui déménage franchement.

Bref, c'est jubilatoire.

Moins emballée, en revanche, par Même les cow-girls ont du vague à l'âme (en dépit de mon enthousiasme initial et d'un titre qui casse tout). A surveiller, très bientôt, la sortie poche d'Un parfum de jitterburg, l'occasion de retenter le coup.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Ce roman, paru en 1994, est très actuel, Tom Robbins y fait une critique disjonctée de notre société de consommation et de sa course aveugle à la croissance, il démonte le modèle capitaliste et le rêve américain à grands coups de marteau.
L'auteur s'adresse directement à son héroïne : une jeune trader ambitieuse, cupide, jolie, spirituelle et complètement sonnée suite à une dégringolade des marchés. Tom Robbins a une écriture inhabituelle, imagée et poétique, et un humour subversif.
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Gwendolyn, jeune tradeuse obsédée par la réussite financière, voit la bourse s'effondrer la veille du long week-end de Pâques. Terrifiée par les conséquences de cet effondrement, Gwendolyn cherche à sauver sa mise coûte que coûte... Mais c'est sans compter sur la fugue du singe cleptomane de son petit ami, la disparition de sa meilleure amie liseuse de tarot et surtout l'arrivée dans sa vie d'un ancien broker de retour de Tombouctou...

En quelques 500 pages et un long week-end, Tom Robbins mêle course poursuite, rencontres farfelues, situations improbables et réflexions sur l'origine de l'homme et notre société gouvernée par la finance et la consommation.

Bien que publié en 1994 pour sa première édition, Comme la grenouille sur son nénuphar n'est pas du tout anachronique et les réflexions sur la crise et les incohérences de notre système sont plus que jamais d'actualité.

L'auteur dépeint avec humour les déboires de cette jeune tradeuse, mais si je me suis beaucoup amusée au début du roman, les quelques longueurs m'ont tout de même lassée. Les comparaisons et métaphores sont souvent hilarantes, mais l'emploi de la deuxième personne par la narratrice m'a un peu agacée. Finalement, le rocambolesque et l'humour prennent trop le pas sur le récit et la profondeur des personnages à mon goût.

Reste tout de même un roman divertissant et une analyse de notre société, mine de rien, plutôt pertinente !

Merci beaucoup à Babelio et aux Editions Gallmeister pour l'envoi de ce livre !

Céline

"La nature a toujours mis des limites à la croissance : il y a des limites à la taille des individus de chaque espèce, des limites à la taille des populations. Est-ce qu'on a vraiment cru que le capitalisme faisait exception aux lois de la nature ? Est-ce qu'on a confondu consommation sans fin et progrès sans fin ?"
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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