L'idée de départ du roman est bonne et originale. Jugez plutôt. L'auteur entreprend de nous parler d'une poignée d'excentriques, riches pour la plupart, qui ont décidé de vivre dans des maisons de fortune (de simples cubes pour la plupart) en orbite autour de la terre. de fait, cela fait de
Gradisil le space-opera le moins éloigné de la terre. Les explications techniques concernant les moyens utilisés par les spationautes amateurs ne sont jamais vraiment rébarbatives et sont même empreintes d'une certaine poésie (comparer les champs magnétiques aux branches de l'arbre-monde Yggdrasil, ça a de la gueule ...). L'auteur exploite plutôt bien son idée de départ. Et assister à la naissance d'une nation aussi peu ordinaire a de quoi nous intéresser.
Pourtant, la mayonnaise ne prend pas. La faute sans doute aux personnages. Leurs portraits sont pourtant particulièrement réussis. D'autant qu'avec plus de 750 pages, l'auteur a parfaitement le temps d'approfondir la psychologie de chacun. Mais voilà, aucun n'est véritablement attachant. En dehors de Klara peut-être. C'est à dire du personnage principal de la première des trois parties qui constituent le roman. C'est d'ailleurs cette première partie qui m'a le plus enthousiasmé. Sans doute parce que nous découvrons les prémices de ce qui allait devenir une nation. Côtoyer ces illuminés qui forment la base des Hautes-Landes est de nature à éveiller notre intérêt. Sans oublier ce mélange réussi entre la banalité du quotidien de ces nouveaux aventuriers et la magie de ce qu'ils entreprennent.
Dans la deuxième partie, nous suivons la vie de la fille de Klara,
Gradisil. Ce n'est pas un hasard si le roman porte son nom. Ses aventures forment, de loin, la majeure partie du livre. Et elles ne manquent pas d'intérêt non plus. Mais que cette femme est détestable. du moins de mon point de vue. Je n'ai à aucun moment réussi à m'attacher à elle, ce qui a beaucoup nuit, forcément, au plaisir de la lecture.
Quant au dernier personnage, le fils de
Gradisil, il est d'une fadeur consommée. La partie qui lui est consacrée est courte, très courte en regard du reste et on devine bien que l'auteur a été bien en peine de faire durer plus longtemps l'histoire.
En conclusion, un roman qui s'annonçait passionnant mais qui s'essouffle et finit par devenir presque ennuyeux. On parvient à terminer la lecture sans difficulté majeure mais sans enthousiasme particulier non plus.
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