Petit essai d'économie, ou de philosophie économique, si vous préférez. C'est surtout une réfutation en règle des thèses libertariennes (ou ultralibérales comme vous dites en France).
On s'y attaque par exemple au concept du self-made man, cette créature mythologique qui, selon la légende capitaliste, sait créer de la richesse ex nihilo.
On lui oppose cette idée que le self-made man vient de quelque part. Il a profité d'un système de soin de santé dès sa naissance, puis d'un système d'éducation. Il a roulé sur des routes entretenues par l'État. Vécu dans une maison alimentée en eau et en électricité.
Puis il s'est lancé en affaires, mais son succès n'est pas dû à lui-même. Il a profité des innovations technologiques qui l'ont précédées. Des connaissances qui viennent d'Universités ou de centres de recherches financés.
Et il a vendu son produit. Il l'a vendu à des gens qui ont les moyens de se l'acheter parce que eux aussi ont profité des mêmes avantages de vivre dans un État où les services sociaux existent.
Ultimement, pour toute ces raisons, l'enrichissement du self-made man dépend du financement public. Et pour cela, ce riche, devrait payer sa juste part.
Qu'il paie donc ses $#&?! d'impôts (qui devraient être plus élevées).
(Certains d'entre-vous reconnaîtront peut-être dans tout ça les thèses de Rawls. Trop peu connu de votre côté de l'océan. Ce petit bouquin en est une excellente vulgarisation.)
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Inspiré par le mouvement des Indignés, ce court essai soulève d'importantes questions sur le partage des richesses au sein des sociétés occidentales et dans le monde en général. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le texte est accessible, facile à lire et très intéressant. J'ai beaucoup aimé!
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