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EAN : 9782812912559
512 pages
Editions De Borée (17/10/2014)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Noël 1764. Daniel et Jeanne Aligier se réjouissent à l'idée de fêter Noël avec leur fille Estelle. Mais soudain c'est l'effroi : la "Bête" tant redoutée vient d'arriver dans la montagne du Gévaudan. Durant trois longues années, ses attaques répétées, tuant nombre de villageois, vont semer la panique au coeur de cette terre d'une beauté rustique et légendaire. Les Aligier ne seront pas épargnés. Jour après jour, entre les traques interminables et les peines dues aux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Entre avril 1764 et juin 1767, aux confins du Vivarais et du Gévaudan (zone qui correspond grosso modo à la Lozère), une bête monstrueuse s'est attaquée à la population, en majorité des femmes et des enfants, faisant une centaine de morts et de blessés.
La bête du Gévaudan, car c'est ainsi qu'elle a été surnommée, a fait par la suite l'objet de nombreuses hypothèses présentées dans des livres, des articles, des films, des documentaires, etc. Mais, aujourd'hui encore, le mystère subsiste : loup, animal exotique, loup-garou, animal hybride (loup-chien), tueur en série, etc. ? le sujet a fait couler beaucoup d'encre, mais rares sont les romans historiques consacrés à cette affaire. Et c'est sous la forme romanesque que Gérard Roche nous présente les faits et son hypothèse.


Un roman très documenté
Les gros pavés me font toujours peur et, là, ces 490 pages m'ont effrayée de prime abord ! Mais le résultat est un roman très documenté, très détaillé, mêlant à la fois les informations liées à l'affaire – faits, dates et noms des victimes – et des détails sur la vie au quotidien à la campagne au XVIIIe siècle. L'auteur relate avec précision les tenants et les aboutissants de cette affaire, respectant scrupuleusement les faits et la chronologie.


Une fiction instructive
Mais comme il s'agit d'un roman, l'auteur a ajouté des personnages fictifs et imaginé leur histoire, leurs réactions, leurs sentiments face à ce fléau que certains estimaient venir du Ciel comme châtiment. Grâce à la forme romanesque, on ressent vraiment la peur qui s'est emparée de la population, ainsi que la panique et les doutes.
Si le pouvoir royal s'en est inquiété, l'intervention de troupes armées n'a servi à rien et c'est finalement au terme d'une énième battue qu'un certain Jean Chastel tua la bête. Vu le retentissement qu'eut cette affaire à l'époque, il est étonnant que Jean Chastel n'ait pas été davantage récompensé et que la bête n'ait pas fait l'objet d'un examen plus poussé. Mais, comme l'explique l'auteur : "du fait du mauvais ouvrage du chirurgien de Saugues, la Bête empaillée est arrivée en état de putréfaction avancée, libérant son insupportable puanteur. M. de Buffon put l'examiner mais, le roi ne voulant pas la voir, elle fut aussitôt enterrée et il n'en reste ni sa peau ni son squelette. Pour la postérité, il fallait que la Bête à tout jamais soit le grand loup tué par Antoine de Beauterne et non cette puante et immonde créature tuée par un vulgaire villageois du lointain Gévaudan !"
L'auteur nous fait plus particulièrement partager le quotidien de la famille Aligier : Daniel, le père, Jeanne, la mère et Estelle, leur fille. Autour de cette famille gravitent des proches et des amis dont nous faisons la connaissance au fur et à mesure. C'est en leur compagnie que l'on découvre le quotidien des femmes et des hommes dans la France rurale d'alors, leurs préoccupations, leurs soucis, leurs joies et leurs peines, leurs pensées, leur état d'esprit sur des sujets tels que la mort ou la religion, etc. Certains seront victimes de la Bête, d'autres seront épargnés, d'autres enfin la croiseront et l'affronteront. Et le lecteur en vient à espérer que les personnages qu'il suit seront épargnés tant ils sont attachants et si bien décrits. Dans tous les cas, personne ne restera indemne dans cette histoire. En revanche, il est à noter que c'est grâce à la cohésion des habitants de la Besseyre et des alentours que la Bête finit par succomber.


Une narration plaisante
Même si certaines descriptions m'ont semblé parfois un peu longues et ennuyeuses n'étant pas familière ni férue de l'histoire rurale au XVIIIe siècle ni de la région – à ce titre, le prologue constitue une entrée en matière assez difficile –, on sent l'affection que l'auteur porte pour cette région et sa parfaite connaissance de son histoire. Il faut dire que Gérard Roche, ancien médecin généraliste et praticien en centre hospitalier, est aujourd'hui président du conseil général et sénateur de Haute-Loire. Par ailleurs, l'auteur a pris soin de découper son récit en plusieurs périodes, elles-mêmes scindées en des chapitres globalement assez courts, ce qui permet au lecteur de bien se repérer et de ne pas perdre le fil de l'histoire. le récit est bien mené, alternant descriptions et dialogues, lieux, dates et personnages, par un narrateur omniscient qui nous fait partager les découvertes et les pensées des habitants, mais en suivant plus particulièrement la famille Aligier.
Et c'est à la fin du roman que l'on découvre enfin, même si quelques indices sont distillés tout au long du roman, l'hypothèse que privilégie l'auteur et qui me semble tout à fait crédible, donnant à ce roman une force supplémentaire.


Merci aux Éditions De Borée !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Attirée par le sujet, je me suis lancée dans la lecture de ce gros roman historique, première réalisation romanesque du Président du Conseil Général… Je n'en sors pas emballée.

L'ouvrage a le mérite de faire le tour du dossier de la Bête, d'une manière complète, mais à mon sens beaucoup trop didactique. L'auteur prend un soin trop systématique à présenter le contexte : le personnage principal, puis la proximité géographique et historique avec la Révolte des Camisards, puis la situation économique, puis l'éloignement entre une partie de l'Eglise et le peuple… J'ai du mal à croire à ce personnage de forestier, neveu d'un "prophéte" camisard, beau frère de l'abbé Grégoire, héros discret de l'épopée de la Bête. Sa psychologie, notamment dans ses rapports conjugaux et son positionnement religieux ,son indépendance d'esprit sont résolument 21e siècle… Et l'écriture, si elle dénote un vrai amour du pays, est désespérément plate et journalistique…


A réserver aux personnes qui veulent un aperçu de l'histoire de la Bête du Gévaudan sans prétention littéraire.
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