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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un récit très sombre que nous propose ici Marie-Sabine Roger pour dénoncer la froideur et le "dénuement émotionnel" dans lequel vit cette fillette dont la famille est toute entière dominée par l'austérité d'un père catholique intégriste.

A travers le regard de la narratrice, on découvre le mauvais côté de la religion (de n'importe quelle religion), une forme d'autoritarisme faite d'injonctions, de peur, de menaces, d'intolérance, de fatalisme…

J'ai été émue par l'incompréhension totale dans laquelle baigne la fillette puisque personne ne répond à ses questions, ou alors par des extraits de la bible qui collent plus ou moins au contexte et qui la laissent seule avec ses interrogations.

En choisissant de rédiger son texte à la deuxième personne, l'enfant s'adressant directement à son père, l'auteur a employé un procédé que je n'aime pas tellement de manière général, ce qui fait que j'ai parfois eu un peu de mal avec ce court roman malgré la force de son message.
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Ce court roman est le monologue bouleversant d'une fillette qui voudrait vivre, mais est prise au piège d'un huis clos familial étouffant : père religieux, froid et tyrannique, mère soumise, petit frère handicapé.
L'atmosphère est lourde et le père aurait sa place à Gilead dans la servante écarlate.
Néanmoins, je n'ai pas trouvé dans ce livre la touche d'humanité et d'optimisme qu'on trouve généralement dans les romans de Marie Sabine Roger, et cela m'a manqué car je m'attendais à une lecture moins triste.
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"Tu ne nous éduques pas, tu nous dresses, tu nous rabaisses, tu es mon père et je te crois".
Une fillette de 10 ans , la narratrice est écrasée, laminée, dévalorisée par la tyrannie d'un père catho intégriste pendant que sa mère fait des travaux de couture pour boucler le budget familial et, s'occupe du bébé Fabien handicapé qu'elle tient toujours dans ses bras : un idiot, un dégénéré comme le dit le père !
C'est un charge progressive mais violente que Marine-Sabine Roger porte par l'intermédiaire de sa jeune héroïne contre les ravages de l'autoritarisme, de la froideur, du cynisme, de la lâcheté d'un homme qui méprise tout ce qui est inférieur à ses valeurs, à sa croyance, ! Une charge contre ces "bons" chrétiens qui savaient que M. Brachard était alcoolique et, battait sa femme violemment jusqu'à la conduire à la mort, ils n'ont rien dit, et ils n'ont même pas mauvaise conscience : ils bavardent, se rassurent ! Ils rejettent la kabyle ( entre autres ) comme le fait le père de la fillette parce que tout ce qui n'est pas comme eux les dérangent y compris les " brebis égarées ", ils vivent avec leurs certitudes et leurs égoïsmes...
Le petit Fabien va "glisser" et s'éteindre, laisser sa maman pleurer sans que le père dans un élan d'humanisme tente de la réconforter.
La fillette a tenté de se faire expliquer les mystères de la vie, mais lui : réfugié, drapé dans son intégrisme trouve toujours un passage de la Bible en guise de réponse, elle va tout observer en silence, mais elle commence à douter de la Foi et va cesser de croire car elle sait qu'elle va grandir, aller au collège, au lycée et qu'elle pourra enfin vivre !
Le roman de Marine-Sabine Roger est centré sur l'intégrisme du père catho, mais c'est surtout l'histoire d'une enfance volée, du poids d'une éducation rigide et castratrice !
L.C thématique de Juin 2021 : les livres ayant moins de 100 lecteurs sur babelio.
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Une gamine dont le malheur est de naître dans une famille de barjo. Avec un père qui ne parle qu'à coup de maximes et de sentences religieuses et dont l'esprit est momifié par ces lieux communs et autres poncifs dépourvus de sens. Avec une mère qui ne dit rien (comme souvent) et qui reste là à regarder passivement les dégâts de sa veulerie sur ses enfants. Et la narratrice dans tout ça, qui se modèle dans des phrases simples et dépourvues de tout artifice et qui recherche les plus simples explications dans sa petite tête parce que ces parents ne sont pas fichus de lui apporter des réponses basiques. Elle écrit "tu", son père est "tu", son père aurait pu la tuer à force de négligence explicative, à force de lui omettre le monde mais… la force d'un être est exceptionnel, cela nous sauve.
Le style est à l'image du père, contraint, épuré, forcé ce qui rend l'ouvrage quelque peu désagréable et gênant.
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