Livre très intéressant sur le fond et les thèmes développés mais terriblement mal mis en forme. Des erreurs de frappe viennent polluer la lecture. J'ai eu l'impression de lire des épreuves non corrigées par la maison d'édition. Ils n'ont pas cru bon de répondre à mon mail où je signalais les erreurs.
Commenter  J’apprécie         222
Les penseurs de l'âge du romantisme (il nous faudra revenir plus loin sur cette dénomination) emploient peu l'épithète « authentique » ; ils parlent plus volontiers de « sincérité ». D'où l'importance de préciser le rapport qui s'établit entre ces deux notions. Il existe une différence cruciale entre sincérité et authenticité : tandis que la première est compatible avec l'erreur, voire l'illusion sur soi (on peut dire ce qu'on croit être la vérité, être sincère, et néanmoins se tromper), la seconde constitue un idéal plus exigeant, car elle requiert une certaine dose de lucidité sur soi-même. Quelqu'un qui est dans la plus complète illusion sur soi ne peut pas être qualifié d'authentique. À tout prendre, l'authenticité ressemble davantage à une autre vertu, l'intégrité. Celle-ci est une fidélité à soi-même dans le sens d'une fidélité à ses propres principes et convictions lorsque ceux-ci sont mis à l'épreuve par les circonstances. L'authenticité, de son côté, est une intégrité qui s'étend au-delà de la sphère strictement éthique : fidélité à ses principes, bien sûr, mais aussi à ses goûts, à ses aspirations, à ses préférences, à ses inclinations, aux tendances qui régissent notre propre caractère.