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Citations sur Mécaniques du chaos (40)

De retour avec une carafe de citronnade et trois verres, elle s’exprime avec un léger accent allemand. Elle porte une robe jaune, assez courte, échancrée aux épaules, qui met en valeur un bronzage satiné et des jambes interminables. Bruno transpire dans son fauteuil, fatigué par la chaleur et déconcerté par cette sirène blonde. Sur cette île, avec les femmes, je vais de surprise en surprise. Jamais je n’avais imaginé que ça ressemblait à ça, une femme de pêcheur, j’en suis toujours aux femmes en noir de l’île de Sein.
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La mémoire peut aussi fonctionner comme une machine à torture.
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J’avais appris à me méfier de ces amazones du journalisme parisien qui entretenaient alors des relations privilégiées avec des tyranneaux ordinaires et ne manquaient jamais de vanter leurs mérites. J’avais croisé à l’Institut français de Damas une journaliste française, très proche d’Hafez el-Assad. Ses analyses et ses reportages, publiés dans un journal pourtant attendu chaque soir par ses lecteurs comme les Tables de la Loi, participaient à une vaste entreprise de désinformation mondiale.
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Je connais personnellement presque tous les personnages de l'histoire que vous allez lire.
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Je la récupère à la sortie du lycée (exactement devant un arrêt de bus assez éloigné du lycée) et nous allons marcher jusqu'au coucher du soleil sur le site abandonné par les touristes. Je veux qu'elle respire les odeurs de la terre à l'endroit où trente siècles auparavant, une femme a fondé une ville neuve, Qart Hadasht, dont nous avons fait Carthage. Carthage, cette branche de l'histoire des hommes qui a été coupée et n'a jamais repoussé, est un bon sujet de méditation pour une jeune fille qui grandit dans un pays menacé par les djihadistes.
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Il est facile d’imaginer combien les Libyens se sont emmerdés sous Kadhafi. La plupart ne travaillaient pas, ou très peu, ils recevaient les subsides du pétrole, avaient de quoi vivre, manger, des HLM pour abriter leur famille, des parcs pour passer leurs journées à pique-niquer, et pas de liberté, si ce n’est celle de balancer massivement leurs ordures par la fenêtre. Des milliers de sacs d’ordures, poussés par le vent, s’éparpillaient sur la côte, s’accrochaient aux arbres et dessinaient des fleurs de plastique dans le paysage. Maintenant ils se terrent. La rue est dangereuse. Je n’ai même pas pu passer devant la résidence où l’ambassadeur nous recevait parfois le week-end.
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Les blocs de Taurbeuil-Tarte, petits, bas, gondolés sur des zones herbeuses, se font face de façon décalée et dessinent un labyrinthe de couleur. On dirait la farce d'un architecte fumeur de shit.
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Je me suis enfermé dans mes pensées et je n'ai pas ouvert la bouche de tout le trajet. J'avais pris connaissance avant de parti de mails envoyés par des collègues rapportant les exactions de l'état islamique sur des sites d'Irak et de Syrie. Palmyre à son tour était menacée. En Orient aussi, à Lattaquié, on trouvait un arc de Septime Sévère, comma à Dougga en Tunisie. Ces monuments seraient-ils un jour dynamités ? C'est en Syrie que Sévère le nouveau César avait consolidé son pouvoir, en se débarrassant de son rival Caius Pescennius Niger, qui avait fini décapité près de Palmyre.
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Je me souviens qu'un de nos collègues italiens, Enzo, un Milanais, avait un soir rappelé la fameuse phrases de Napoléon à Fontanes ; j'entends encore sa voix, grave et ironique, à la Mastroianni, son accent charmeur: "Il n'y a que deux puissances au monde ; le sabre et l'esprit. A la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit."
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Bruno l'a rarement entendu évoquer ses débuts. Il a essayé de le questionner, mais Lambertin reste avare de confidences. Cet "âge d'or" semblait frappé du poinçon de ses maîtres, qui avaient été chargés de lutter contre l'OAS.
"ça ne rigolait pas. De Gaulle leur avait demandé de mettre le paquet. Ils ont fait le boulot, sans état d'âme, on y croyait, en ce temps-là, et ils savaient qu'ils seraient couverts. Il y avait de la loyauté."

L'ancien professeur sait bien que la France, comme tous les pays, et sans doute plus que les autres, a ses hauts et ses bas. Avant, les désastres finissaient par des résurrections. Même l’Algérie, on s’en est sortis. Maintenant, c’est autre chose, les gens ne savent plus ce qu’ils veulent, Lambertin a raison, il n’y a plus de loyauté, tout le monde est flou, les aruspices des instituts de sondage interprètent des chiffres mystérieux. Les réseaux sociaux fabriquent du brouillard.
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