Made Men, tome 1 : Ne m'aguiche pas

Dans la vente, ça peut vouloir dire tout et n’importe quoi. Si ça se trouve, il est rabatteur pour un restaurant. Je doute qu’il vende quoi que ce soit de très spectaculaire, à en juger par sa tenue et sa posture. Je ne juge pas, je constate. Je ne suis pas du genre à passer au crible la situation financière des autres, vu la mienne. Mais ce mec ne me fait aucun effet. Je lui fais la conversation sans enthousiasme tout en engloutissant ma boisson, qui semble surtout composée de glaçons.

Ses doigts sont épais. Ils semblent puissants. Je parie qu’il aurait pu étrangler Jayden d’une seule main, s’il l’avait voulu.
Étonnamment, je me surprends à me demander ce que ses mains savent faire d’autre. Ce que ça ferait, de les sentir sur mon corps dans un autre contexte.

Il a beau savoir que je suis trempée, il m’écarte les jambes et se glisse entre elles pour me lécher. Je pousse un cri, avant de loucher de plaisir, car il n’a aucun mal à trouver mon clitoris. Il en fait le tour avec sa langue, le taquine, et se met même à le suçoter. Il le caresse avec son pouce tandis qu’il introduit deux doigts en moi. Quand il trouve mon point g et le stimule, un orgasme inattendu m’arrache une exclamation aiguë. Mes muscles internes se contractent sur ses doigts, et je mouille de plus belle, ce qui aurait pu me gêner, sauf qu’il rit.

Ce type de relation, c’est comme un contrat. La fille reçoit une compensation financière, et en échange, elle se rend disponible. Et j’adore avoir le pouvoir. Ça m’excite. Attention, je les traite bien. Je les gâte. C’est pour ça que c’est moi qui donne les ordres. Si je veux que la fille se mette à genoux, je le lui dis. Si je veux qu’elle s’allonge sur mes genoux, je la mets en position. Et je n’ai pas besoin de l’emmener aux repas de famille ou de la présenter à mes filles.

Seule et désespérée, je passe un accord avec un chef mafieux. Je suis à sa disposition. Il paye mes factures. Je suis à son service. C’est mon sugar daddy. J’appartiens à Bobby Manghini ; c’est notre marché. Me donner à lui est facile. Il a beau être plus âgé, il est sexy en diable. Doué au lit. Tout le monde est gagnant, à condition que je me souvienne d’une chose : Ne pas tomber amoureuse.