AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 5161 notes
Un roman magnifique : l'histoire croisée de Sarah et de sa famille, emmenée lors de la rafle du Vel d'Hiv en 1942 et celle de Julia, journaliste américaine, qui de nos jours doit écrire un article à l'occasion de la commémoration de cet événement.
Parcours croisé autour d'un appartement, celui des grand parents de Bertrand, le mari de Julia mais aussi celui de Sarah.
Un roman bouleversant, un rappel de la période trouble et de la complicité de l'état français dans la déportation des juifs.
Commenter  J’apprécie          212
Un livre formidable qui décrit bien l'ambiance au moment de la rafle du Vel d'Hiv mais aussi une petite fille qui voulait éviter à son frère les affres de la déportation malheureusement l'enfant mourra de faim et soif dans le placard de sa chambre et Sarah en sera traumatisée pour toujours. Elle aura la chance de trouver de bonnes personnes qui vont la cacher et après la guerre l'adopter pour lui donner un foyer mais cela peut il remplacer le papa et la maman que on lui enlever et surtout son petit frère. Un très beau livre écrit avec sensibilité et humanisme mais quelle époque terrible, à vous donner des cauchemars.
Commenter  J’apprécie          210
Julia Jarmond est une américaine qui vit à Paris depuis 25 ans. Mariée à Bertrand, elle travaille en tant que journaliste dans un mensuel anglophone. En mai 2002, sa rédaction lui demande un article sur la commémoration des 60 ans du Vel d'Hiv.
Sarah a 10 ans en juillet 1942. Elle vit avec ses parents et son petit frère à Paris. Juifs, les membres de sa famille portent une étoile jaune cousue sur leurs habits depuis quelques temps. Une nuit, elle est réveillée par des coups frappés violemment à la porte : des policiers français sont là pour emmener tous les Juifs de Paris dans le vélodrome du 15ème arrondissement, où ils passeront quelques jours dans des conditions effroyables, avant d'être conduit en train vers les camps de la mort.
A 60 ans d'écart, les destins de Julia et de Sarah vont se rejoindre et s'emmêler, pour ne faire qu'une seule et longue histoire.

Il est difficile de ne pas être ému(e) par le récit de la rafle du Vel d'Hiv' vu par les yeux d'une petite fille qui se retrouve, sans comprendre pourquoi, plongée au coeur des pages les plus atroces de l'histoire. Ce livre a le mérite de poser des questions que l'on évite généralement de se poser, sur le mode : et si j'avais vécu à cette époque-là, aurais-je... ? Son autre mérite est d'informer sur une page de l'histoire dont, pour être honnête, je n'ai retenu, de mes cours d'histoire, que le nom. Enfin, Tatiana de Rosnay mêle avec beaucoup de talent, de pudeur et d'honnêteté, en tout cas dans la première moitié du roman, les destins de Sarah et de Julia.
En revanche, il y a d'autres choses que j'ai moins apprécié. L'histoire de Julia, notamment dans la seconde partie du roman, ses déboires avec son coquin de mari ou ses questions "pseudo-philosophiques" sur sa grossesse tant désirée mais si tardive, son obsession de Sarah... J'ai trouvé qu'il y avait également un parti pris un peu larmoyant : bien sûr que l'histoire est émouvante, mais l'auteure n'en fait-elle pas un peu trop ? Enfin, une fois de plus, je trouve que l'on se retrouve avec un livre où les protagonistes sont tous des gentils. Et oui, dans "Elle s'appelait Sarah", les collabos sont tous d'illustres inconnus (à part la concierge!), et si les personnages que l'on rencontre sont parfois indifférents, ils font surtout leur possible pour sauver la vie de la petite fille.
Commenter  J’apprécie          214
Très beau roman, bien écrit. Il nous tient en haleine jusqu'à la fin.
Le film était assez fidèle mais tout de même pas aussi accrocheur!
Commenter  J’apprécie          201
Je n'ai jamais voulu lire le roman de Tatiana de Rosnay ni voir le film dont il est issu.
Mélange de préjugés et de craintes.
Crainte d'être trop bouleversée ou justement de ne pas l'être assez. Et oui, je suis l'exemple même de l'esprit de contradiction féminin.

Cette période de l'Histoire me bouleverse et me scandalise tant, pour tout un tas de raisons personnelles, que j'ai souvent peur d'être déçue par un traitement trop survolé ou pas suffisamment émouvant.
Le livre et le film ayant été très largement surmédiatisés, je dois avouer que ce traitement m'a fait peur et j'avais décidé de ne pas le lire.
Jusqu'à ce jour d'avril 2017. Je suis en voyage à Caen et je visite le Mémorial des civils dans la guerre à Falaise. le lendemain, je fais quelques pas dans la ville de Cabourg à quelques kilomètres de là et j'entre chez un bouquiniste. Premier livre sur lequel je tombe : « Elle s'appelait Sarah ». Un signe. Et les signes, j'y crois.
Je l'achète, l'ouvre, et dès les premières pages, je sais que je ne le lâcherai pas. Que je vais pleurer et avoir les tripes en bouilli.

"Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit.
Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais. Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation"

Dans ce roman Tatiana de Rosnay sait formidablement mettre en lumière cette terrible période de l'Histoire de France et le devoir de mémoire que nous avons encore face à ses heures sombres, qui, plus que jamais, menacent encore. (A l'heure où j'écris ces lignes, une abjecte femme politique ose dire que la France n'est pour rien dans la rafle du Vel d'Hiv... ).
Tatiana de Rosnay raconte la terrifiante rafle du Vel D'hiv avec beaucoup d'émotions et de justesse sans omettre les faits les plus terrifiants : l'implication de la France, le zèle des policiers français, la collaboration de certains, le sursaut humain de quelques-uns.
Surtout, elle décrit avec talent ce sentiment éprouvé par Sarah et les siens : celui d'une vie qui bascule, qui se déchire et sombre dans l'horreur.
Une vie qui sera à jamais marquée par la douleur et la culpabilité.
Une vie réduite à rien par une haine aveugle et puante.
Des vies entières niées dans leur humanité.

La construction du roman est également intéressante puisque l'alternance des chapitres entre le passé et le présent suscite une vraie attente, une forme de suspens. Nous entrons dans les pas de la journaliste à la recherche de Sarah et de son Histoire même si nous en connaissons malheureusement l'issue.

J'ai vraiment adoré ce roman qui manie avec justesse et émotion cette partie de l'histoire de France ou devrais-je dire de l'histoire de l'Humanité.
Il est à la fois très documenté et on peut donc en apprendre beaucoup sur cette page révoltante de notre histoire, les conditions dans lesquels les Juifs ont été traités, la vie dans les camps. Comment certains ont préféré fermer les yeux et comment d'autres ont tenté de venir en aide à ces familles, parfois au péril de leur vie.
Mais il met aussi en lumière le fait qu'après la guerre, beaucoup ont souhaité tourner la page, passer à autre chose, créant là aussi un drame futur : tant d'enfants d'après-guerre ou d'enfants de personnes ayant vécu cette guerre sont sans vérité sur leurs origines ou le vécu familial.
Et cette zone d'ombre dans l'histoire familial, ces secrets de famille sont souvent ravageurs quelques années plus tard.
Tatiana de Rosnay traite de tous ces délicats sujets avec beaucoup de délicatesse, de précision mais surtout avec beaucoup de coeur.
L'émotion est toujours là, palpable, à chaque page tournée.
Vous l'aurez compris, un vrai coup de coeur.
Sarah m'accompagnera longtemps.
Pour tout vous dire, Sarah est inscrite en moi, elle m'accompagnera toujours.

Lien : https://www.lespetiteslectur..
Commenter  J’apprécie          200
Un roman à la double narration qui alterne entre 1942 et l'histoire de Sarah, petite fille juive dont la famille est arrêtée par la police avant d'être déportée - et 2002, avec Julia, journaliste chargée d'un reportage sur les commémorations de la rafle du Vél d'Hiv, événement tragique souvent écarté des cours d'Histoire.

En bref : Un récit poignant qui tient son lecteur en haleine, des personnages bien construits, une plume sans fioritures mais non sans charme.
Commenter  J’apprécie          200
J'ai adoré ce roman. C'est bien simple, une fois entamé il m'a été impossible de le reposer. L'alternance des points de vue et le contexte historique dramatique font qu'on ne décroche pas. On est happé par l'intrigue et son dénouement.
Un récit poignant et très bien écrit.
Commenter  J’apprécie          182
Je ne connaissais pas l'histoire du Vélodrome d'Hiver, je ne savais pas non plus que les Juifs étaient traités comme des moins que rien. Lecture très poignante du début à la fin, dur de lâcher le livre après quelques chapitres. J'adore les livres de ce genre (témoignages, récits de vie, guerre).
Commenter  J’apprécie          182
Il est de ces livres qu'on retrouve chaque fois comme un petit moment de bonheur et qu'on ne quitte qu'à regret.
"Elle s'appelait Sarah" est de ceux-là.
Je n'avais pas vu le film (seulement quelques bribes) donc j'ai gardé la "surprise" tout au long de ma lecture.
C'est un livre émouvant qui tire quelques larmes. Une histoire forte.
Commenter  J’apprécie          182
J’ai tellement aimé ce livre que je suis allée sur des forums voir les critiques de ceux (assez rares) qui ne l’ont pas aimé. Certains trouvent le style cucul (sic), d’autres pensent que la double histoire est préjudiciable au roman.
Pour le style, chacun ses goûts : le style de Tatiana de Rosnay ne relève certes pas de la ‘’Grande Littérature’’ mais est plaisant à lire.
La double histoire est, à mon avis, une excellente idée : une petite fille juive, Sarah, victime de la Shoah en 1942, d’une part, et le couple qui part à vau-l’eau de Julia, journaliste américaine installée à Paris, d’autre part. Le pont entre les deux histoires est l’enquête confiée en 2002 à Julia à l’occasion de l’anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv de juillet 1942. Elle découvre la réalité de cette époque et, apprenant que sa belle-famille est liée au sort de Sarah, elle essaye de faire la lumière sur ce secret de famille et sur le destin de Sarah.

Beaucoup d’éléments m’ont plu :
- L’aspect historique est bien documenté et la relation des faits est très réaliste ; l’horreur des conditions de détention des juifs raflés dans le Vel d’Hiv puis dans des camps transitoires avant leur transfert vers les camps de concentration ; l’ignorance de la grande majorité de ceux qui ont vécu cette guerre, à commencer par les juifs, qui n’imaginaient pas une seconde le plan ourdi par les nazis et la collaboration de policiers français à ce plan… la découverte va se faire lentement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de porte de sortie
- Etant née juste après la 2e guerre mondiale, je me suis demandé, lorsque j’ai découvert la réalité de cette guerre lors de mes études puis dans des livres, quelle avait été l’attitude de mes parents et de ma famille en général pendant cette période…Je ne dois pas être la seule à me poser ces questions et la quête de vérité de l’héroïne du roman me paraît très vraisemblable.
- J’ai trouvé intéressante la confrontation entre ceux qui avaient vécu ces événements (plutôt taiseux en général) et ceux qui, nés après ceux-ci, n’en ont une idée qu’à travers les livres d’histoire mais savent qu’ils ont un impact sur leur famille.
- Ce roman nous rappelle combien les événements lourds et traumatisants de l’enfance peuvent marquer à jamais, comment les habitudes et les non-dits peuvent détruire un couple, combien les secrets de famille sont lourds à porter

Ce livre a fait l’objet d’un film (même titre) en 2010.
Commenter  J’apprécie          183




Lecteurs (13823) Voir plus



Quiz Voir plus

Elle s'appelait Sarah

Chez quelle maison d'édition ce livre a-t-il été d'abord publié ?

Phébus
Plon
Héloïse d'Ormesson

13 questions
400 lecteurs ont répondu
Thème : Elle s'appelait Sarah de Tatiana de RosnayCréer un quiz sur ce livre

{* *}