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4,29

sur 5150 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Peut-être est-ce parce que je l'ai vu en premier, ou alors simplement parce que Kristin Scott-Thomas est une Julia plus vraie que l'originale... Toujours est-il que le film 'Elle s'appelait Sarah' tiré de ce livre m'a beaucoup plus émue, séduite et bouleversée que le livre lui-même.

En fait, à l'exception de 2 ou 3 passages, le livre m'a laissée relativement indifférente. Pourquoi ? Je reconnais que cette histoire de rafle, de petit frère enfermé dans le placard avec les sentiments d'impuissance, de colère et de souffrance qui en découlent est terrible et magnifique. D'ailleurs, elle m'a complètement retournée dans le film. Mais, ici, elle ne sonne pas juste, elle est joliment racontée, peut-être un peu trop joliment justement pour faire naître des émotions profondes chez les lecteurs... En tout cas chez moi (pas chez d'autres, si j'en crois les critiques publiées ici). Ou alors c'est le côté donneur de leçon; facile en effet de dire après coup 'mais comment les Français ont-ils pu laisser faire ça?' mais beaucoup moins de s'insurger et de résister sur le coup, quand la vie des siens peut se retrouver menacée.

En un mot, ça ressemble un peu trop à du Lévy ou du Musso à mon goût, ce qui n'est pas un compliment dans ma bouche, surtout pour un livre traitant d'un thème aussi tragique. Cela dit, c'est une lecture facile et pas désagréable qui nous rappelle notre devoir de mémoire face aux horreurs de la Shoah. À recommander peut-être plutôt aux adolescents ou aux très jeunes adultes (?).
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J'ai lu ce livre il y a quelques jours déjà et j'ai mis du temps avant de décider si j'avais un avis positif ou négatif , en fait j'ai les deux.

Comme beaucoup j'ai trouvé l'histoire de Sarah, de son frère Michel, de ses parents magistralement traitée. A la fois sur le plan de l'intrigue, la psychologie de chacun des personnages, la description des évenements, l'ambiance de l'époque, l'histoire même de Sarah, son devenir, je ne trouve rien à dire, je trouve tout parfait.

De même , j'ai trouvé interessante l'enquête des journalistes, le déplacement sur les lieux qui ont vus se dérouler ces drames, le constat que la vie avait continué, avec des témoignages discrets et surement un certain déni de la population.

J'ai ressenti un premier couac quand Julia a interpèlé des lycéens qui vivaient leur vie de lycéens insouciants et joyeux pour leur reprocher , au delà de leur ignorance, de se conduire de manière lègère, alors que leur lycée est construit sur un ancien camp d'internement .

Son côté moralisateur de journaliste américaine sur l'ignorance du plus grand nombre sur le drame vécu par les personnes ayant subies les déportations m'a soudain dérangé.
Tout comme le ton accusateur vis à vis de ceux qui ne sont pas entrés en résistance ouverte face à ces crimes commis de manière légale.

Elle même n'a pas eu un mot pour faire un quelconque parallèle avec les déportations, et l'extermination qui en a suivi des nations indiennes.

Alors que son enquête est extremement détaillée, elle passe sous silence le fait que plus de la moitié des personnes fichées qui devaient être arrêtées ne l'a pas été, soit parceque ces personnes ont été prévenues par des résistants, soit parce qu'elles ont pu fuir, être cachées par des gens qui ont pris d'énormes risques ce jour là, ou parce que certains policiers ont fait preuve de "laxisme", de resistance passive, dans l'exécution de leur sinistre tache, ce qui ne dédouane en rien les actes monstrueux commis par d'autres et dont effectivement la police française et l'état français portent la responsabilité.

Lorsqu'on regarde l'histoire, il y avait déjà eu en France des déplacements massifs de population, des émigrants reconduits en train dans leur pays. Saint Exupéry le décrit d'ailleurs dans "Terre des hommes". Si les hommes politiques comme Laval et ses sbires ne pouvaient pas ignorer ce qui attendaient les victimes de cette rafle, en étaient ils de même du commun de mortels ?

Par ailleurs, j'ai trouvé qu'elle manquait de modestie, et pour reprendre la chanson de Goldman "Né en 17..." "serions nous de ceux qui resistent ou les moutons d'un troupeau s'il fallait plus que des mots".

De la suite de l'histoire j'en ai retiré une lecture qui me gêne parce qui j'y lis un parallèle entre le génocide d'enfants et l'avortement . Sarah, la fille de Julia, n'a pu vivre que parce que sa mère a fait preuve de courage en quittant son goujat d'époux et sa belle famille pour le moins désagréable. ( même si on se demande pourquoi elle ne l'a pas fait avant, de préférence avant son mariage) Elle a refusé l'avortement que son égoïste et sans coeur d'époux voulait lui imposer. Et pour cela elle n'a pas hésiter à braver en ce jour commémorant la rafle d'enfants innnocents une équipe médicale, prête à opérer. D'ailleurs le médecin s'est empressé de prévenir son époux ( et le secret médical ?).

Concernant sa belle famille, j'ai été assez catastrophée par l'accumulation de clichés : la belle soeur maigre et sèche, la belle mère sophistiquée, hautaine et condescendante, l'autre belle soeur replète et chaleureuse, le beau père froid qui se révèle être un homme sensible que sa femme n'a jamais compris, la grand mère placée en institution que tout le monde prend pour une idiote et qui finalement s'est révélée plus fine que tout le monde...

Quant à la rencontre de Julia avec le fils de Sarah et la longue scène avec la confusion entre le bébé et la girafe Lucy , j'ai trouvé ça non seulement d'un niais absolu et mais en plus complétement convenu.
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Julia Jarmond est une américaine qui vit à Paris depuis 25 ans. Mariée à Bertrand, elle travaille en tant que journaliste dans un mensuel anglophone. En mai 2002, sa rédaction lui demande un article sur la commémoration des 60 ans du Vel d'Hiv.
Sarah a 10 ans en juillet 1942. Elle vit avec ses parents et son petit frère à Paris. Juifs, les membres de sa famille portent une étoile jaune cousue sur leurs habits depuis quelques temps. Une nuit, elle est réveillée par des coups frappés violemment à la porte : des policiers français sont là pour emmener tous les Juifs de Paris dans le vélodrome du 15ème arrondissement, où ils passeront quelques jours dans des conditions effroyables, avant d'être conduit en train vers les camps de la mort.
A 60 ans d'écart, les destins de Julia et de Sarah vont se rejoindre et s'emmêler, pour ne faire qu'une seule et longue histoire.

Il est difficile de ne pas être ému(e) par le récit de la rafle du Vel d'Hiv' vu par les yeux d'une petite fille qui se retrouve, sans comprendre pourquoi, plongée au coeur des pages les plus atroces de l'histoire. Ce livre a le mérite de poser des questions que l'on évite généralement de se poser, sur le mode : et si j'avais vécu à cette époque-là, aurais-je... ? Son autre mérite est d'informer sur une page de l'histoire dont, pour être honnête, je n'ai retenu, de mes cours d'histoire, que le nom. Enfin, Tatiana de Rosnay mêle avec beaucoup de talent, de pudeur et d'honnêteté, en tout cas dans la première moitié du roman, les destins de Sarah et de Julia.
En revanche, il y a d'autres choses que j'ai moins apprécié. L'histoire de Julia, notamment dans la seconde partie du roman, ses déboires avec son coquin de mari ou ses questions "pseudo-philosophiques" sur sa grossesse tant désirée mais si tardive, son obsession de Sarah... J'ai trouvé qu'il y avait également un parti pris un peu larmoyant : bien sûr que l'histoire est émouvante, mais l'auteure n'en fait-elle pas un peu trop ? Enfin, une fois de plus, je trouve que l'on se retrouve avec un livre où les protagonistes sont tous des gentils. Et oui, dans "Elle s'appelait Sarah", les collabos sont tous d'illustres inconnus (à part la concierge!), et si les personnages que l'on rencontre sont parfois indifférents, ils font surtout leur possible pour sauver la vie de la petite fille.
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C'est le premier roman de Tatiana de Rosnay que je lis et je ne suis pas entièrement convaincue par ses qualités littéraires. Si son sujet est louable, l'intrigue de "Elle s'appelait Sarah" en double narration n'est pas très convaincante.
Ceci-dit, il est difficile de ne pas être émue par le récit de la rafle du Vel d'Hiv vécue par une petite fille juive de 10 ans qui se retrouve, sans comprendre pourquoi, plongée au coeur des pages les plus sombres de l'histoire, celle de la Shoah et de la participation de la police française à la déportation.
La partie historique de ce qui s'est réellement passé en juillet 1942 à Paris, qui concerne Sarah, est d'autant plus importante qu'il s'agit de faits et de comportements que les autorités ont longtemps passés sous silence.
Mais l'histoire croisée avec Julia, une journaliste Américaine mariée à un Français (pourquoi américaine?) qui fait une enquête 60 ans plus tard pour la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv montre qu'il s'agit bien d'un roman, d'une fiction au parti pris larmoyant.
Tatiana de Rosnay rentre vite dans des considérations sentimentales déplacées et les incohérences s'accumulent (le beau-père de Julia qui lui révèle sans hésiter un secret de famille alors qu'elle ne s'entend pas très bien avec lui, par exemple).
Elle en fait trop, c'est dommage car le sujet est fort et ce roman est une référence au collège pour le devoir de mémoire et l'ouverture à la lecture.

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Je reste mi-figue mi-raisin à la lecture de ce roman. J'ai adoré la partie historique sur la rafle, une émotion palpable, une plongée dans l'horreur des camps qui prends aux tripes. La volonté de cette enfant.
Cependant dès le début je n'ai pas accroché avec le personnage de Julia, puis finalement je réussis à m'attacher au fur et à mesure que l'histoire se met en place.
Mais malheureusement les quarante dernières pages sont d'une inutilité qui vire presque au grotesque tant le personnage devient ridicule.

Je reste donc sur impression très mitigée. C'était ma première lecture de cette auteur.
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Deux histoires en parallèle se rejoignent. Celle d'une petite fille de 10 ans qui a été emmenée avec sa famille lors de la razzia du vélodrome de Paris. Celle de Julia qui retrouve la trace de la petite fille dans l'appartement où elle va habiter.

Le livre est très lourd de par son sujet. Mais l'écriture simple et puissante de Tatiana de Rosnay m'a aidé à aller jusqu'au bout... Et chaque page est emprunte d'espoir.
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Un très bon roman sur une période bien sombre de l'histoire, et de l'histoire parisienne en particulier. On ne passe plus de la même façon dans l'ancien quartier du Veld ‘Hiv.
Pas toujours évident de parler de ces années de guerre tout en se renouvelant, c'est ce qu'a réussi à faire Tatiana de Rosnay.
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Pour les besoins de son journal, Julia Jarmond enquête sur la commémoration du Vel d'Hiv et tombe sur l'histoire de Sarah Starzinski, âgée de 10 ans en 1942. Elle découvre une période sombre de l'Histoire qu'elle ignorait à travers le vécu de cette petite fille qui fut, comme 13 000 autres juifs, arrêtée par la police française et déportée à Auschwitz.

Au cours de son enquête, la journaliste découvre que Sarah aurait sauvé son frère des Rafles en l'enfermant dans un placard de l'appartement familial (le titre original de ce roman est d'ailleurs "Sarah's key"). Obsédée par cette histoire, Julia va tout mettre en oeuvre pour retrouver la trace de Sarah. Une enquête qui va la conduire à révéler des secrets concernant sa belle-famille française.

Cette histoire à deux voix ne m'a pas déplut mais j'ai trouvé le parti pris de l'autrice un peu trop binaire (les bons et les méchants) et moralisateur (tous ceux qui n'ont pas fait preuve de résistance sont des bourreaux cruels et ne pas culpabiliser pour les événements auxquels nous n'avons pas participé est honteux voire inconcevable). de plus, j'ai trouvé le personnage Julia très hautain vis-à-vis des Français et ses multiples remarques acerbes et caricaturales ont fini par m'agacer.
Je trouve que le vécu de Julia ne nécessitait pas d'être aussi mélodramatique et je me suis lassée de l'histoire de cette donneuse de leçons, attendant avec impatience de connaître la suite de l'histoire de Sarah. Une lecture en demi-teinte donc.

Ce roman a été adapté au cinéma.
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Un roman court, une plume fluide sur fond d'un épisode particulier de notre histoire. Ce roman aurait pu être poignant mais malheureusement, il a été beaucoup trop "lisse" à mon goût. Les seuls passages intéressants sont ceux où l'on suit l'histoire de Sarah dans les camps, son incompréhension face à l'inhumanité qui lui tombe en pleine figure et sa volonté tenace de retrouver son frère, au gré de sa propre vie.

le fait de relater cette histoire à travers une journaliste est intéressant aussi ; il permet de replonger dans une partie de notre histoire (la France collabo et le régime de Vichy) douloureuse, de compléter le récit de Sarah par des faits historiques et réels...
Le gros bémol le personnage de Julia, agaçant à souhait. Un côté trop "donneuse de leçon" que je trouve un peu facile. Son histoire personnelle n'apporte rien au livre, ça en devient presque énervant !

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Dans ce roman, l'auteure se penche sur une page sombre de notre histoire : la rafle du Vel d'Hiv, qui eut lieu en juillet 1942, et le destin tragique de milliers de familles juives, séparées, déportées et exterminées.
Le récit se concentre sur une fillette de 10 ans, Sarah, et représente donc un hommage à tous les enfants juifs. Qu'ils soient morts dans les chambres à gaz ou qu'ils aient réussi à s'échapper, leur vie était brisée.

Depuis le temps que je lis des romans historiques, plus rien ne m'étonne. J'ai pu maintes fois constater que les schémas ne font que se répéter, inlassablement, tout au long de l'histoire de l'humanité, quelle que soit la civilisation concernée ou le siècle.

Les foules sont facilement mobilisables, pour peu que le terrain soit favorable. Instabilité sociale et politique qui engendre inquiétude, besoin de bouc-émissaire, colère, haine et déchainement de violence.
Il y a ceux qui suivent le mouvement, se rangent du côté du plus fort, et décident de fermer les yeux en espérant retrouver un certain confort de vie.
Et il y a ceux qui ne peuvent faire autrement que de suivre et écouter leur conscience, envers et contre tout, les Justes…

Pour en revenir au roman, j'ai trouvé que la plume de Tatiana de Rosnay était simple, accessible, sans lourdeur et donc agréable à lire. L'histoire en elle-même ne m'a pas spécialement « accrochée », n'a pas allumé de flamme en moi.
J'ai passé un bon moment de lecture, mais sans plus.

Lien : http://lebouddhadejade.blogs..
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